Wiki Parodies et Fanfictions
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Salut ! C'est ( moi ) Ginny Ruewen ! Ceci est ma première fanfiction, alors j'espère qu'elle vous plaira ( oui en fait dans tout les cas j'espère qu'elle vous plaira )

Si vous n'aimez pas les pavés cette fanfiction n'est pas faite pour vous... 😏 Désolée ! Mais bon, moi et les pavés, c'est pour la vie !

Cette histoire se passe après le tome 6, Nocturna. Et... je crois que c'est tout. Ah oui ! Merci à BianaFoster07 de m'avoir aidée à placer la page ici. Je crois qu'étant donné mon niveau en informatique, ce ne sera pas la dernière fois... 😅😂

Bonne lecture...

Prologue :[]

Les Invisibles l’entouraient, par centaines. Seules trois laissaient leurs visages à découvert. Des yeux qui ne laissaient aucun doute sur leur expression : de la haine. Ils n’hésiteraient devant rien, elle le savait.

Le cercle se resserrait autour d’elle, Véspéra riait, le même rire qui résonnait à Nocurna quand elle avait failli tuer Biana. Gethen la fixait, d’une expression qui ne voulait rien et tout dire en même temps.

Ils n’en avaient pas fini avec elle.

Ils n’en auraient jamais assez.

Ils continuraient de jouer jusqu’a ce que ce soit la fin.

Partie 1 : Rêves éveillés[]

Sophie Foster se réveilla en sursaut, le front baigné de sueur. Elle frémit en repensant aux silhouettes encapuchonnées qui hantaient ses pensées depuis le sauvetage de l’Atlantide. Le rire fou de Véspéra résonnait encore à ses oreilles lorsqu’elle remarqua les mines inquiètes de Grady et Edaline, ses parents adoptifs qu’elle voyait à présent comme sa véritable famille, penchés sur elle.

- Tout va bien ? s’enquit l’invocatrice,

- Nous avons entendu crier ! Renchérit son père.

- Q… j’ai crié ? s’étonna sophie. Ce n’est rien, juste un cauchemar.

- Veux-tu en parler ? demanda Edaline.

- Non, non. A vrai dire, je ne m’en souviens presque plus.

C’était un mensonge, bien sûr. Jamais elle ne pourrait oublier ceux qui avait juré de la détruire, et qui tentaient de la tuer depuis son arrivée dans les Cités Perdues. Mais pour rien au monde elle n’inquièterai ses parents juste pour des mauvais rêves.

- Sophie, est-ce que tu dors bien ? dit Grady, les sourcils froncés.

- J’ai… un peu de mal à trouver le sommeil parfois. Mais pas de problème, je vais très bien !

- Très bien… mais préviens nous si ces mauvais rêves persistent.

- C’est promis.

- Bon, heureusement que tu es réveillée, tu as de la visite, ajouta Edaline.

- Attendez… j’ai dormi combien de temps ? demanda la jeune fille, craignant déjà la réponse.

Il est près de midi. Ne nous en veux pas, dit précipitemment sa mère, mais tu sembles tellement fatiguée depuis le sauvetage de l’Atlantide… et puis que tu le veuilles ou non, à ton âge tu as besoin de dormir.

Génial, encore une matinée de perdue ! grogna la télépathe.

Tandis que Grady et Edaline sortaient de la pièce, elle attrapa une tunique beige simple comme à son habitude, et opta pour des bottines à semelle souple. Elle avait pris l’habitude de privilégier ce genre de tenues depuis la mission de sauvetage de ses parents humains à Nocturna, où elle et ses amis avaient été appelés une demi-journée plus tôt que prévu sans qu’ils aient le temps de se préparer.

Une fois prête, elle descendit dans le salon spacieux de Havenfield et trouva une jeune fille aux longs cheveux chocolat et aux yeux bleu-vert assise dans le canapé.

- Biana ! s’exclama sophie. Comment vas-tu ?

- Beaucoup mieux, merci, même si je vais sans doute garder quelques cicatrices, selon Elwin et Kesler.

Sophie se rembrunit. Suite à leur périlleuse intrusion dans le laboratoire des Invisibles, ils avaient retrouvé Biana dans un état critique, flottant dans une marre de sang, des fragements de verre plein la peau.

- Et toi ? Reprit l’éclipseuse, sortant son amie de ses sombres pensées.

- Ça va, même si je suis super fatiguée ! Ça doit faire une semaine que je me réveille à midi. Vivement que je récupère, je vois déjà les taquineries de Keefe à ce sujet…

- C’est clair qu’il ne s’en priverait pas !

Tandis que les deux amies montaient dans la chambre de Sophie, Biana lui rapela que la rentrée à Foxfire, la prestigieuse académie elfique, se tiendrait 3 jours plus tard.

- Trois jours ! S’écria la télépathe, horrifiée. Et… attend on va rentrer en niveau 4 ! Et c’est quoi la mascotte, cette fois ? Demanda-t-elle, sarcastique. Un boobrie ?

- Pas tout a fait, répondit Biana, amusée. C’est le dragon.

- Moi qui croyait qu’il n’y aurait rien de pire que les mastodontes…

- Et comme la cérémonie est dans 3 jours, on doit aller à Foxfire pour répéter la chorégraphie demain.

- Ah parce que les dragons ça danse, aussi ? Non, sans blague… demain ?

- Fitz avait vu juste apparemment… dit Biana, avec un sourire.

- Comment ça ? S’enquit son amie.

- Mon frère m’a demandé de te rappeler de venir à Foxfire. Il avait peur que tu oublies…

- Bon… d’accord… j’avais oublié ! Dit Sophie en riant.

- Bien, maintenant que je t’ai sauvé la vie, on va changer de sujet. Ne parlons pas de cours en vacances ! S’exclama la sœur de Fitz.

- Hummm… et de quoi veux-tu qu’on parle en fait ? Demanda son amie. Des Invisibles, peut être ?

- Ah non, eux, j’en ai ma claque !

- Comme je te comprends…

Derrière elles, quelqu’un toqu à la porte. Sophie ouvrit et tomba nez a nez avec Grady, qui lui tendit un paquet à son nom.

- Regarde ce qui vient d’arriver ! Ce doit être ton costume pour la cérémonie d’ouverture à Foxfire. Qu’est ce que c’est, au fait ?

-Un dragon… répondit Sophie en gromellant.

- Essaies-le, pour voir ! Proposa son père.

Quelques secondes plus tard, la jeune fille se retrouva affublée d’une combinaison imposante dans des tons verts et jaunes fluos.

- Un magnifique petit dragon ! Conclut Biana, hilare.

- Attends un peu, toi ! Cria Sophie en s’avançant vers l’éclipseuse en courant avant de s’étaler de tout son long sur le tapis floral, aux pieds de son amie, ce qui ne fit que renforcer son fou rire.

La télépathe se releva avec un peu d’aide de Grady.

- Heureusement que Fitz n’est pas là ! Dit Biana avec un clin d’œil.

Son amie la foudroya du regard, mais, trop tard.

- Ah bon ? Pourquoi donc ? J’adorerai en savoir plus… demanda Grady avec un sourire en coin.

- Biana ne faisait que me taquiner, se justifia Sophie, aussi rouge que les légumes nains qu’Edaline avait préparé la veille.

- Hummm.

Son père quitta la pièce mais la jeune elfe était sûre de l’avoir entendu étouffer un rire.

- C’est toujours comme ça ? Demanda Biana, au bord des larmes à force de rire.

- Oui… marmonna Sophie. En plus…

- Ouiiiiiiiii ?

- Je pense qu’il croit que je suis amoureuse de Keefe.

- Ce n’est pas le cas ? S’enquit l’éclipseuse, en arrêtant de rire.

- Bien sur que non. C’est un ami super mais non.

Soudain, les deux jeunes filles se retournèrent : elles avaient entendu une exclamation étouffée derrière la porte.

- Grady se rendra bien compte un jour que je dis la vérité et que je ne sors avec PERSONNE ! S’exclama Sophie, bien fort.

- Bon, maintenant, la raison de ma venue, reprit Biana, visiblement plus joyeuse qu’à son arrivée. Tu veux bien me laisser te relooker ?

Pas de doute que cette demande avait fait fuir Grady.

Une fois que les bruits de pas s’évanouirent, Biana reprit :

- Ou alors on va en Atlantide ?

- Euh…

La Télépathe n’était pas vraiment adepte du shopping, de la mode ou encore de maquillage. Son amie l’ignora et lui tendit une tunique rouge moulante et ornée de joyaux.

- Euh… réitéra Sophie. Tu sais bien que je n’aime pas trop porter ce genre de tenues…

- Ah non ! Fais moi confiance, je suis la pro ! S’exclama Biana, sans doute en train de prévoir une coiffure sophistiquée et pleine de barrettes scintillantes. Et puis, le rouge, ça te va trop bien.

Sophie fut bien forcée d’admettre que son amie était très douée pour accorder les couleurs, soigner ses cheveux ou encore mettre en valeur son beau visage avec toutes sortes de gloss (la collection la plus importante que la jeune fille eut jamais vue) ou d’eye-liner.

Elle parvint cependant à décider son amie sur une tunique (rouge)  et un simple legging noir. Mais Biana insista pour lui faire une tresse (sophistiquée et pleine de barrettes scintillantes, bien sûr)

Une fois prêtes, les deux amies se dirigèrent vers le lumintateur, et appelèrent le cristal menant en Atlantide. Au moment de s’engager sur le sentier lumineux, Sophie crut presque entendre la voix horripilante de Véséspéra. « J’ai pris soin de laisser un petit souvenir à leur Éclipseuse » , c’est ce que l’ancienne prisonnière avait dit. C’était là-bas, que c’était arrivé. Là-bas, que ses parents humains avaient été contraints de subir d’horribles tests et tortures, dans le laboratoire des Invisibles. Là-bas qu’elle avait laissé s’échapper une criminelle et mit en danger des centaines d’humains.

Chassant ces souvenirs douloureux, elle s’avança à la suite de Biana vers la cité engloutie.

Partie 2 : Illusions et faux-semblants[]

Les deux amies se rematérialisèrent devant un tourbillon qui, Sophie le savait, menait en vérité en Atlantide. À leur arrivée, une éponge aspirerait l’eau de leurs cheveux et de leurs vêtements.

- Fitz me dit tout le temps que la première fois, il a failli te pousser, s’amusa Biana en voyant la télépathe regarder le vide. Et tu as toujours aussi peur, n’est ce pas ? Reprit t-elle.

Sophie n’avait en effet jamais aimé de devoir sauter dans un piège mortel pour atteindre la célèbre cité.

- Je vais le tuer s'il continue à raconter ça à tout le monde !

L’éclipseuse ricana.

- Besoin d’un petit coup de pouce ?

- Essaie et je te précipite la première dedans ! Rétorqua Sophie, avant de prendre une grande inspiration et de sauter dans l’ouverture circulaire qui semblait bouillonner. Franchement, pensa-t-elle, quelle idée d’utiliser un tourbillon ! Avant de se laisser entrainer par les eaux.

Soudain, tout devint noir. Des ombres l’oppressaient, l’étouffaient. Des voix hurlaient à n’en plus finir ses plus profonds doutes et inquiétudes. Ses poumons réclamaient désespérément de l’air, ses pensées se firent brumeuses. Sa tête lui tournait, les ténèbres la malmenant à travers le néant, les voix toujours plus fortes, son cerveau divaguait, elle ne parvenait plus à percevoir quoi que ce soit. Une lueur se distinguait cependant dans l’obscurité. L’esprit engourdi par les voix qui la cernaient, les pensées brumeuses, elle se raccrocha à cette lumière d’espoir, minuscule étoile dans le ciel orageux. La voyant faiblir, et craignant de la perdre de vue, elle utilisa ses dernières forces, puisant dans des retranchements insoupçonnés d’énergie. « Fitz… aide moi. » arriva-t-elle à transmettre dans un ultime effort.

Puis elle se sentit tomber, une chute sans fin, son esprit plus flou que jamais,  le manque d’oxygène affolant son cœur et diffusant du sang brûlant dans ses veines, son corps assaillit de toutes part, et ces voix… celles qui hantaient ses cauchemars… soudain, elle lâcha prise et se laissa entrainer dans les ténèbres étouffantes, et sentit sa conscience s’évanouir.

Sophie ouvrit les yeux.

Elle était étendue sur le sol humide et étrangement doux. Sa joue était posée sur un caillou tranchant. Elle prit une grande inspiration en toussant : ses poumons étaient en feu. C’est alors qu’elle se rappela les ombres, les voix et les cris, le brouillard mental, la sensation de sentir son corps étiré puis compressé, son esprit arraché à sa tête, les idées en désordre et…

Elle ne voulait pas revivre son périple. L’adolescente referma les yeux. Comme elle détestait cette sensation de faiblesse ! Le seul besoin qu’elle avait, là, maintenant, tout de suite, c’était de se rouler en boule et de ne plus penser à rien. Elle sentait la brise marine lui chatouiller les narines, l’air salin rentrant dans ses poumons qui réclamaient plus, toujours plus ! Elle profita de cet instant de cet instant de répit qui s’offrait à elle, quand la vérité la heurta en pleine face.

Que s’était il passé ? Où était elle ?

Comme en écho à ses pensées, une voix qu’elle reconnaitrait entre mille autres se fit entendre dans sa tête.

« Sophie ? Sophie tu m’entends ?

- Fitz !  

- J’ai essayé de transmettre, après que tu m’ait appelé, mais ton esprit paraissait froid, distant.

- Étouffé… continua Sophie, plus pour elle même que pour son ami.

- Comment ça se fait ? Je n’ai pas entendu la suite de ta phrase. Juste mon nom, qui résonnait, puis… plus rien.

- Écoute, je devais aller en Atlantide avec Biana, et quand j’ai sauté dans le tourbillon, je me suis sentie… prise au piège. Je m’étouffait, les ténèbres m’étourdissaient et… j’ai utilisé mes dernières forces afin de te contacter puis je crois que je me suis évanouie. Je viens revenir à moi.

- Mais… où es-tu ? Crois tu que les Invisibles auraient réussi à trafiquer le tourbillon de l’Atlantide ? Demanda son apparenté, devinant ses pensées.

La réponse franche était oui, aussi ne prit elle pas la peine de la donner.

Sophie trouva enfin la force de se relever et balaya le paysage d’un regard.

Elle se trouvait sur une plage, et ce qu’elle avait pris pour un caillou était en fait un coquillage. Elle le ramassa et suivit la découpe de la coquille de son doigt.

- Biana n’est pas avec moi. Elle est donc arrivée en Atlantide.

- Je vais la héler pour en être sûr. Tu veux bien me laisser lire tes pensées pour que je puisse voir ou tu te trouve ?

- Pas de problème.

La Télépathe visualisa l’étendue de sable sans fin autour d’elle. Ni mer, ni dunes avec les hautes herbes ne contrastaient avec l’infini marron clair, ce qui était étrange, car le sable était légèrement mouillé. Elle leva les yeux vers le ciel, dont aucun nuage ne tachaient le ciel bleu clair, délavé, passé, comme les vieilles photos que l’on retrouve, dix ans après les avoir prises. Aucun cri de mouette ne vint rompre le silence étouffant. L’endroit semblait délaissé, abandonné. Pas une présence. Pas un seul signe de vie. Quelque chose clochait, dans l’atmosphère pesante que rien ne semblait pouvoir troubler.

Pourtant elle était là, elle se tenait debout sur le sable humide, anomalie, comme elle l’avait toujours été, où qu’elle aille. Elle n’était pas à sa place. mais… l’avait elle jamais vraiment été ?

- Je n’arrive pas à déterminer où c’est ! Déclara la voix de Fitz, dont Sophie avait complètement oublié la présence.

- Quelque chose n’est pas normal. Il y a un problème, insista t-elle.

- Je le sais, j’ai entendu toutes tes réflexions. Tu avait oublié ?

- Oh… la Télépathe se reprit. De toute façon, elle s’en fichait qu’il sache ce a quoi elle pensait. Elle lui faisait confiance, point.

- Moi aussi je te fais confiance, Sophie. donc… je sais qu’on va trouver une solution pour te sortir de là.

- Je l’espère.

- As-tu toujours ton cristal de foyer ?

Sophie se sentit tout a coup terriblement idiote. Quelle bêtise de faire autant d’histoires alors qu’à l’aide de son cristal, elle serait rentrée en moins de deux. Son enthousiasme retomba aussitôt quand elle tira la chaîne de son pendentif de son col.

- Que se passe-t-il ? S’enquit le jeune homme, qui avait sans doute perçu la déception qui l’avait envahie brutalement.

Son amie lui transmit ce qu’elle voyait : le cristal, endommagé par les ombres, était noirci, et l’on pouvait voir des ombres qui remuaient à la surface du bijou. Une large fissure en son centre interpela Sophie, qui inexplicablement, colla son oreille à son pendentif : les murmures de ses doutes, dont elle avait été assaillie durant son saut résonnaient, là, dans la fissure.

Les mains tremblantes, elle lâcha le collier malgré elle. Il tomba au sol, mais au lieu de rebondir grâce au sable, il se fracassa et se brisa.

La suite des évènements se passa en un éclair, mais la jeune fille en comprit sans mal la teneur.

Une migraine lui vrilla le crâne.

Les voix lui emplirent le cerveau.

Fitz eu juste le temps de dire « Sophie ! » que la connexion fut rompue.

La télépathe tomba à genoux.

Lorsqu’elle se releva, l’étendue de sable n’était plus là. À sa place, se tenaient 3 personnes.

Ruy.

Véspéra.

Et Gethen qui empoignait Biana, baillonnée, par  les épaules.

Il l’avaient retrouvée.

Partie 3 : Inquiétudes[]

« - PAPA !!!! PAPAAAAAAAA !!!!!!!!!! S’époumonait Fitz.

Pas de réponse. Le télépathe commençait à s’énerver. Sophie était en danger de mort, dans un lieu qu’il avait à peine pu voir avant que les transmissions de son amie ne s’évanouissent. Depuis, il essayait de la recontacter mais ses appels s’évanouissaient dans le néant.

Le jeune homme reprit ses appels.

- PAPAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!

Il réfléchit un instant et trouva naturellement la solution parfaite.

- PAPA VIENS J’AI BESOIN D’AIDE SOPHIE ET BIANA SONT EN DANGER DE MORT !!!!!

Il avait en effet aperçu sa sœur, retenue par le télépathe des invisibles, sans défense. Et Sophie… Fitz ne préférait ne pas y penser. Si Ruy, le Psiniopathe, était de la partie, alors les deux filles n’avaient aucune chance.

- Quoi ?? Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi dis tu que… répondit Alden en arrivant, essoufflé après avoir descendu 4 ou 5 étages en courant.

- Sophie m’a contacté il y a quelques minutes , elle a été piégée par les invisibles ! Ils ont également capturé Biana qui était avec elle quand elle a sauté dans le tourbillon de l’Atlantide et après elle était sur une plage mais ce n’était qu’une illusion et…

- Attends ATTENDS , QUOI ?? Qu’est ce que c’est que cette histoire ? Sais tu ou elles sont ? Paniqua l’émissaire.

- J’ai vaguement aperçu l’endroit.

- Veux tu bien me laisser regarder tes souvenirs ?

Son fils acquiesça d’un signe de tête. Alors, Alden posa ses doigts sur les tempes de Fitz, et s’engouffra dans ses pensées.

Il chercha, s’enfonçant toujours plus loin dans les souvenirs du jeune homme, plus profond encore, jusqu’à trouver la vision qu’il cherchait, au point d’entendre les réflexions de Sophie, comme son fils les avait entendues.

Sombre.

La roche, partout.

L’air salin tout autour d’elle.

L’écume qui léchait ses chaussures.

Un endroit ou elle aurait préféré ne jamais revenir.

Alden sortit de l’esprit de Fitz, le visage grave et attristé.

- Je suis désolé. Je ne voit pas ou…

L’émissaire se tut devant l’expression de l’adolescent en face de lui.

- Cliffside, prononça Fitz à mi-voix.

Soudain, tout lui revint.

« Je t’en supplie, ils vont nous tuer ! »

Un arbre qui sortait de terre. Un nom qui s’inscrivait sur la pierre tombale.

« S’il te plaît Fitz… il faut que tu viennes. Avant qu’il ne soit trop tard. »

Sophie, étendue dans un lit du centre de soin de Foxfire, pâle, peinant à respirer.

Évaporée.

« Je ne suis pas morte… mais je le serait bientôt si tu ne viens pas. »

« Je ne pourrais plus tenir longtemps »

Ce jour là, il ne l’avait pas écoutée. Accablé par le chagrin, il avait perdu tout espoir, et ignorait ses appels à l’aide.

Il ne pouvait se permettre de répéter cette erreur. Il était peut être déjà trop tard. Mais pour sauver son amie et sa sœur, il ferait n’importe quoi.

Cependant, il ne put repousser le dernier souvenir. Celui qui le hantait à la vue des grottes sinistres. Le pire.

Il entendait parfaitement la voix de la télépathe énoncer la phrase qui avait failli tout changer. Il n’avait aucun mal à l’imaginer, devant l’arbre des quatre saisons, perdre peu à peu de son être, qui s’effaçait et s’envolait vers la lumière.

« Pardonne moi de n’avoir pu t’attendre, Fitz. J’ai essayé. »

L’adolescent retrouva ses esprit tandis que son père l’entrainait sous le luminateur.

- Havenfield. Prononça l’émissaire d’une voix brisée.

Un sentier de lumière se dessina dans le grand salon d’Everglen illuminé par le soleil de l’après midi, et ils rejoignèrent la demeure de Grady et Edaline, les parents de Sophie.

A peine eurent-ils touché le sol que Fitz se précipita vers la maison, ou se tenait Edaline.

- EDALINE ! S’époumona t’il.

- Fitz ? Demanda l’invocatrice, à coup sûr étonnée de le voir. Sophie est en Atlantide avec Biana elles sont partie il y a une demi heure environ.

- Non, justement, elles ne sont pas en Atlantide !

- Attends, que se passe-t-il ? Grady !!! Grady viens vite ! Cria-t-elle en direction de la maison.

Le jeune homme commença ses explications, mais Grady arriva et il dut recommencer du début. Dès qu’il eut fini, ce fut la cacophonie : tout le monde criait, Alden demandait ou était la clé du portail de Cliffside, Edaline pressait Fitz de lui dire tout se qu’il savait, dans sa barbe, Grady menacait de lâcher le gorgodon sur les Invisibles.

- STOP !!!!! Hurla le frère de Biana.

Tout le monde se tut.

- Il faut que j’aille dans la chambre de Sophie : je sais ce qui pourrait nous aider.

- Très bien… accepta Edaline, quoique un peu étonnée.

Sans plus attendre, le télépathe se rua vers le troisième étage, et, bien que son amie ne le lui ait jamais révélé, il se dirigea vers le tiroir inférieur du bureau, et en sortit une sphère argentée. Dés qu’il referma ses doigts dessus, un mot s’inscrivit en lettres rouges.

Omnisciente

Avant de prononcer, d’un murmure :

- Montre moi Sophie Foster.


Partie 4 : Invisibles[]

Sophie balaya les trois silhouettes qui se dressait devant elle.

Dans ses cauchemars, ils la retrouvaient. La capturaient. Ou faisaient du mal à ses amis, à ses proches.

Elle revoyait sans mal M. Forkle, une ouverture béante sur son torse, son dernier souffle, ses propres mains couvertes de son sang.

Le conseiller Kenric, ses sourires, ses blagues. Et Alden annoncer à la jeune fille qu’il s’était sacrifiée pour les sauver, Fitz, Oralie et elle.

Ses parents humains, couverts de plaies, de cicatrices, de sang…

Des centaines de réminiscences semblables remontaient aux pensées de la Télépathe, mais elle les repoussa avec force.

L’heure n’était ni aux souvenirs douloureux, ni aux angoisses et aux doutes.

C’était la réalité, les Invisibles se tenaient devant elle, debout, prêts à tout pour arriver à bout de leur nouveau plan. Et ils détenaient Biana.

- Qu’est ce que vous voulez, cette fois ? Hurla t’elle d’une voix teintée de colère.

- Oh, il me semble que ton amie Éclipseuse et moi même ayons une revanche à prendre. Nous y voilà enfin ! Annonça Véspéra, un sourire malfaisant aux lèvres. Alors… établissons les règles du jeu !

- Ce n’est pas un jeu ! Répliqua Sophie.

Soudain, elle prit conscience de l’endroit où elle se trouvait.

Les parois de la grotte semblaient aptes à l’écorcher vive, et l’écho des remarques narquoises mennaçait de l’emmener au loin dans les tunnels toujours plus sombres.

- C’est bon, tu as enfin compris ? L’interrompit Gethen. Alors, ça rappelle de bons souvenirs ? Au fait, dis à ton amie de se tenir tranquille.

- Vous pouvez toujours rêver ! Rétorqua Biana, qui avait apparrement réussi à se débarrasser de son bâillon. Vas-y Sophie, déchaîne toi !

- Tu es sûre ? Ça ne sera pas facile. Lui demanda t’elle par télépathie.

- J’y arriverai. Je suis plus forte que tu ne le crois. Et puis, quelles chances avons nous sans ça ? Fais moi confiance.

- Accroche toi.

En essayant de ne pas penser aux conséquences que son instilation auraient sur Biana, Sophie se prépara à dénouer le noeud d’émotions qu’elle retenait depuis si longtemps.

- Et là, c’est le moment ou tu terrasse ton amie avec ton instilation ? Demanda Ruy, d’un ton amusé. Tu as oublié un détail : nos coiffes nous protègent.

En effet, la télépathe remarqua de fines lignes qui ornaient le front de ses ennemis. À cause de ça, elle pouvait faire une croix sur l’instilation.

- Ne l’écoute pas, Sophie ! Cria une voix ferme. Tu peux tout faire. Tu n’as pas de limites. Tu es le Colibri ! Montre leur ce qu’il en coûte de te provoquer inconsiamment, conclut l’éclipseuse.

La télépathe se souvint d’une phrase prononcée par Alden le jour ou elle devait montrer aux conseillers (et a un Bronte particulièrement grognon) qu’elle était en mesure d’intégrer la prestigieuse académie Foxfire.

«  Souviens toi que contrairement au corps, l’esprit n’a pas de limite »

Sophie lâcha alors la force invisible qui retenait ses émotions, qu’elle n’avait d’ailleurs jamais remarqué auparavant. Elle imagina un million de tornades grondantes qui dévastaient tout sur leur passage. La jeune fille s’ouvrit à elles, les laissa s’imprégner de toute sa colère et sa rancoeur.

Elle pensa à Kenric, et à Oralie, dévastée par la douleur. À Fintan, qui avait tant fait de mal autour de lui, il avait détruit tant de gens, tant de vies innocentes… Et Brant. Brant, qui avait trahi la confiance d’une famille aimante. Brant, le meurtrier de Jolie.

Elle pensa à Gethen, le regard fou, proférant des menaces de mort dans sa cellule de Lumenaria. Le dernier souffle de l’un des jumeaux Forkle.

Véspera, à cause d’elle tant d’humains avaient perdu la vie.

Alvar, mensonge après mensonge. Qui l’avait consolée lorsqu’Alden avait l’esprit brisé. Était il seulement affecté par la plantation de l’arbre de son père, le jour ou tant d’elfes étaient venus rendre un ce qui aurait dû être un dernier hommage à leur émissaire ?

Elle rouvrit les yeux, caressée par une douce brise qui pour ses adversaires, devait être un cyclone de douleur, une tempête de désespoir, un ouragan de fureur. Son regard croisa celui d’une paire d’yeux bleu-vert entouré de longs cheveux chocolat. debout.

À ses pieds gisaient Ruy, Gethen et Véspéra, évanouis, secoués de spasmes, les joues tailladées d’écorchures.

Sophie releva la tête, découvrant Biana qui la fixait avec un mélange subtil d’émotions.

L’admiration. L’étonnement. Le soulagement.

Mais une dominait les autres de très haut :

La peur.

Elles restèrent là, à se regarder, sans rien dire. Chacune évita la question qui devait être posée. Ce fut Sophie qui se lança :

- Qu’est ce que j’ai fait, Biana ?

Son amie lui répondit a mi-voix :

- Au début, c’était normal. J’ai résisté, car je savait que tu aurais besoin de moi. Puis, tes émotions se sont figées en des centaines de petits cristaux rouges. ensuite…

La voix de l’éclipseuse se brisa. Pas besoin d’être un génie pour deviner la suite. Son amie releva cependant un détail qui lui avait échappé, dans l’horreur dans laquelle elle était plongée.

- Et toi ? Tu devrait être à terre, secouée de convulsions et le visage découpé comme à coup de couteau. Au lieu de ça, tu… mais comment as tu fait ?

- Je n’y suis pour rien, murmura Biana d’une voix douce.

- Tu veux dire que… j’ai fais ça en les visant eux et personne d’autre ?

Cette nouvelle aurais du la réjouir, mais elle en était tout bonnement incapable. Elle peinait a accepter l’horrible réalité.

Elle avait presque tuée trois personnes.

Trois personnes mauvaises, qui avaient tenté de les tuer, elle, ses amis, le cygne noir, et tant d’autres…

Mais jamais elle n’oublierait ce sentiment de paix et de sérénité alors qu’elle venait de générer la pire des douleurs à des êtres vivants.

Ses ennemis certes.

Mais jamais elle ne pourrait se pardonner si elle tuait quelqu’un.

Elle sentit une larme rouler sur sa joue, et elle l’essuya d’un geste vif qui n’échappa pas a son amie.

- Sophie. Tu n’as pas à t’en vouloir. Sans toi, nous serions à la merci des Invisibles.

- Je le sais bien, répondit la Télépathe d’une voix étranglée.

- En attendant, trouvons un moyen de sortir d’ici. Je comprends pourquoi tu déteste cet endroit, Sophie.

- Vraiment ? Ajouta une voix qui glaça le sang de la jeune fille.

Sophie et Biana se retournèrent.

Derrière elles se trouvaient Ombre et Lady Gisela.

- Ah, on joue à cache cache maintenant ? Railla Sophie, prise d’un regain de courage. Mais elle n’avait plus la force d’Instiller, ni même d’espérer lutter.

- Tout à fait, renchérit Ombre, avant de noyer la grotte dans d’épaisses ténèbres.

La Télépathe tenta de riposter, mais on lui plaça un chiffon humide sur la bouche. Elle reconnut l’odeur âcre des sédatifs, et celui ci ne faisait certainement pas voir des animaux pailletés danser sur des arcs en ciels.

Elle tenta de résister, mais elle sentait déjà ses pensées s’évanouir.

Tentant une transmission, elle poussa sa conscience le plus loin possible… mais le sédatif l’assoma et elle sombra dans un abîme de noirceur sans fin.

Partie 5 : Une lumière dans l’obscurité

Sophie dérivait entre les nuages étourdissants de ses pensées. Elle se sentait flotter doucement entre les perles de brume. Elle ne se rappelait pas avoir le moindre souvenir, mais ça ne lui manquait pas. Son esprit était tout simplement simple, et léger, comme une plume qui sans se soucier de rien, sans avoir besoin de quoi que se soit, se laissait simplement porter au gré du vent. Elle se rendit compte qu’elle descendait, sans pour autant tomber, dans un vide accueillant, vers un avenir heureux, un endroit ou rien ne pourrait plus jamais l’atteindre. Elle posa les pieds sur un sol mousseux, qui ne demandait  qu’à l’accueillir à jamais. La jeune fille prit un instant pour observer le paysage qui s’offrait à elle, et c’est alors qu’elle remarqua une silhouette d’arbre au tronc menu, loin devant elle.

Elle courut, aussi vite que le permit ses jambes, sans ressentir la moindre fatigue, se dont elle se moquait bien, en fait. Elle sentait un besoin inexplicable de voir cet arbre, elle devait le voir, elle n’avait pas le choix ! Toutes ses pensées étaient occupées par les branches fines qui se précisaient, toujours plus, en face d’elle.

Soudain, la télépathe s’arrêta. Elle leva les yeux. Devant elle, se dressait un tronc pâle, des feuilles dorées en forme d’étoile sur les branches.

Elle reconnut sans mal ce qui se tenait devant elle : un errant. Et pas n’importe lequel.

Le sien.

Dès que son esprit fut parvenu à cette conclusion, un flot de réminiscences vint noyer ses pensées. Ses souvenirs étaient les siens, elle le savait. Ils tournoyaient, de plus en plus vite, provoquant une migraine insuportable, son cerveau était comme transpercé par des milliers de lames, et la suppliait de lâcher prise. Son esprit, avant si calme, l’assaillaient de toutes parts de cris, de visages en sang, de toutes les fois ou elle avait failli perdre un être cher, de ceux qu’elle avait vu mourir sous ses yeux. Elle avait déjà oublié ou elle se trouvait, quand, et pourquoi. Tout ce qui comptait, c’était qu’elle revoyait ce qu’elle avait tenté d’oublier.

Sophie tenta de repousser les visions d’horreur que son idiot de cerveau, ou peut être était ce les sédatifs, elle ne savait plus, elle n’en avait aucune idée, tentait de lui infliger. Mais elle n’était pas de taille ! Elle n’était qu’une adolescente de 15 ans, une petite fille encore, comparé à la longévité des elfes. Une enfant. Une enfant faible, qui ne pouvait pas continuer de lutter, c’était au dessus de ses forces. Cette évidence devint tellement réaliste que la jeune fille se surprit à fermer les yeux pour retenir les soudaines larmes qui lui venaient. Des milliers de larmes. Un océan de larmes.

Elle entrouvit les yeux, espérant trouver un refuge, mais le souvenir dans lequel elle se trouvait chamboula tout son être.

Elle avait 5 ans, elle se trouvait dans un lit d’hôpital, et des cris suraigus lui vrillaient le crâne. La petite Sophie hurlait, pleurait, mais rien à faire. Ça tête reliée à des tonnes de cables lui faisait tellement mal…

La Télépathe hurla de douleur et de désespoir. Elle ne pouvait pas revivre le pire moment de ses 15 ans d’existence.

Une masse noire, semblable à une immense vague grondait au dessus d’elle, comme si elle attendait son auto-radio pour noyer le souvenir et tout ravager sur son passage, y compris la jeune fille. Sans plus se soucier des conséquences, Sophie lâcha prise. Elle voulait seulement arracher cet horrible moment de son crâne. Elle voulait mourir, ne plus jamais ressentir cette douleur. Elle était redevenue la petite fille de 5 ans, terrifiée, meurtie.

La masse de ténèbres s’abbatit sur elle et le souvenir disparut.

Elle aterit dans un cercle, un dôme qui ne laissait apercevoir aucune lumière. Les ombres se poussaient autour d’elle pour se révéler être des visages. Ceux qu’elle ne voulait plus, ne pouvait plus voir.

Véspéra, se vanter d’avoir failli tuer sa meilleure amie. Gethen, se déléctant de son deséspoir quand il avait tué l’un des jumeaux Forkle. Brant, qui avouait avoir tué la fille de Grady et Edaline, qui avaient sombré dans le chagrin et le déséspoir. Fintan, qui avait poussé le conseiller Kenric à se sacrifier. Lady Gisela, la soumettant à un choix impossible. Le roi des ogres, Dimitar, mentir a la population en lui annoncant avoir un remède à l’épidémie gnome, alors qu’il était faux.

La torture recommença, et Sophie ne voulut plus qu’une chose :

Arrêter ça par le seul et unique moyen : mourir.

Jusqu’a ce qu’une voix retint son attention.

« Sophie. Sophie ! »

Elle la reconnaissait, savait qu’elle ne lui voulait que du bien. Mais elle était incapable de mettre un nom dessus, car la voix n’était pas assez forte, pas assez puissante pour écarter les ombres.

« Sophie ! reviens, je t’en supplie ! »

Elle le voulait, l’espérait, plus que tout au monde. Mais comment faire ? Ses peurs l’avaient dominées, elle avait perdu le contrôle.

« Sophie ! Tu peux le faire ! Tu est plus forte que tes peurs ! »

Non, elle n’était pas plus forte. Elle était si petite, minuscule, face à de véritables monstres !

« Tu dois te battre. Pour eux ! Ils savent que tu en es capable !»

De nouveaux visages, bienveillants cette fois, apparurent dans son esprit. Grady et Edaline. Tam, Linh, Dex, Biana, Keefe et Fitz. Elle voulut pleurer, mais n’en avait même plus la force. Elle allait les décevoir, car non, elle n’en  était pas capable. Elle se sentait sombrer, toujours plus bas… Elle ne pouvait  plus tenir ne serait ce qu’un instant de plus.

Dorénavant, décevoir qui que se soit devenait sans importance.

« NON ! SOPHIE JE T’EN SUPPLIE ! SOIS FORTE ! »

Sophie relacha ses efforts et sombra dans le vide.

Sa dernière pensée fut pour celui qui l’appelait :

« pardon.»


Partie 6 : perdue[]

- Non !!!!!! SOPHIE !!!!! Hurlait Fitz

- Alors… c’est fini ? Demanda Alden.

Fitz ne trouvait pas la force de répondre. Il avait pénétré dans l’esprit de Sophie, à qui les invisibles avaient fait revivre ses pires souvenirs, grâce à un sédatif. Il l’avait regardée lutter contre ses peurs, mais elles l’avaient rattrapée, et son amie avait lâché prise, sur son combat, sur sa conscience, sur tout. Le Télépathe avait tenté de la ramener, mais il n’était pas de taille à lutter contre les pires cauchemars de Sophie. Elle était tellement plus forte que lui, et avait vécu des horreurs qu’il n’aurait jamais à affronter.

Pour toute réponse, il laissa couler ses larmes. De tristesse, bien sur. Mais surtout de rage. Il parcourut l’assemblée du regard. Devant lui se tennait d’un coté Ruy, Gethen, Véséspéra, Ombre et Lady Gisela. De l’autre, Biana, son père, Grady et Edaline.

- Que lui avait vous fait ? Hurla Grady. Qu’avez vous fait à ma fille ?

- Ainsi finit la petite poupée du Cygne Noir. Sous les yeux de ses plus fervents admirateurs, qui plus est. merveilleux. Annonça Lady Gisela, un rictus méprisant sur le visage.

- À l’avenir, évitez de nous sous estimer, renchérit Ruy.

- Et à présent ELLE VOUS À TERRASSÉ DE SON INSTILLIATION ! Hurla quelqu’un.

Tout les regards se tournèrent vers Biana.

- VOUS LUI AVAIENT FOURNI SES ARMES !

- Je suis sûre que votre frère se fera une joie de vous raconter ce qu’il a vu dans l’esprit de notre chère amie ici présente. Reprit la mère de Keefe.

L’adolecent chercha ses mots au mieux, mais ne trouva aucune expression capable de rendre l’horrible véritée moins terrifiante.

- Sophie a… a dû revivre ses pires cauchemars. Et elle devait se battre. Mais elle ne le pouvait pas. J’ai essayé de l’aider, je vous jure ! mais… c’était impossible.

S’ensuivit un grand silence, seulement brisé par les sanglots violents d’Edaline.

- Et… et maintenant ? Demanda Biana dans un murmure. C’est… fini ?

- Je ne sais pas, avoua Fitz.

- Ne veux tu pas essayer de voir si ce n’est pas possible de… continua sa soeur, d’une voix brisée.

Le Télépathe s’avanca vers Sophie, étendue au millieu de la pièce. Ses convulsions avaient cessé, elle était pâle et respirait a peine.

- Crois tu que son esprit soit brisé ? Ne te jette pas à l’eau sans réfléchir, tu ne sais même pas si c’est sans danger pour toi ? Demanda Alden.

- Tu crois qu’elle n’en vaille pas la peine ? Répondit le jeune homme, séchement.

- Non, je crois que Sophie n’aurait pas voulu que tu risques ta santé mentale.

- Je refuse de la laisser dans cet état sans rien tenter. Il faut que vous me fassiez confiance, tous. Et je vous promet que je ramènerai Sophie.

- Ben voyons ! Commenta Ombre, Il n’y a que vous, le Cygne Noir, pour parler de confiance comme si elle était la solution miracle à tout les problèmes. Vous ne savez pas accepter la réalité. Voila votre point faible. Nos intentions, en enlevant Sophie était de vous faire rappliquer illico ici pour que vous puissiez voir la chouchoute du Cygne Noir mourrir. Nous l’avons détruite, comme nous avions juré de le faire maintes fois. Edaline laissa échapper un hoquet de terreur.

- Jamais vous ne pourrez la détruire. Jamais. Répondit Fitz.

-Eh bien essayons ! Faites vos petits tours de passe passe télépathiques, et rendez vous à l’évidence. Sans prendre la peine de répondre, Fitz posa ses doigts sur les tempes de la jeune fille, et pénétra dans son esprit. Tout autour de lui, il n’y avait que de du noir. Il s’avanca un peu dans chaque direction, mais c’était toujours et invariablement… vide. Mais ce vide n’était pas neutre. Il avait quelque chose d’inquiétant, de déstabilisant. Peut être est-ce dû à l’absence de pensées, de souvenirs ?

«  Sophie ? Tu m’entends ? Transmit il timidement. Pas de réponse.

- Sophie ? Transmit il de nouveau, avec plus d’assurance cette fois. C’est moi, Fitz. Tout le monde s’inquiète pour toi, tu le sais ? On a besoin de toi. Toujours pas de résultat. Mais inexplicablement, il savait que son amie l’avait entendu.

- Il faut que tu reviennes, reprit il, pour nous. S’il te plaît ! Soudain, une pensée, faible et masquée, lui parvint, enfin:

- Fitz ? C’était toi ?

- SOPHIE !!!!!!!

- Je sais que tu espères que je me réveille mais… Son amie sembla hésiter, avant de continuer :

- Je ne peux pas. Pas encore.

- Comment ça ?

- C’est un mécanisme de défense. J’ai créé une faille dans mon esprit, et je m’y suis réfugiée. Je suis tellement désolée ! Mais je ne pouvais pas…

- Je le sais, transmit il doucement. J’ai tout vu. Mais tu dois revenir ! Les Invisibles t’ont administré ce fichu sédatif, qui était déstiné à te briser l’esprit. Il marqua une pause afin de choisir ses mots. Et… ils avaient tout prévu.

- Que veut tu dire ? Le pressa Sophie, paniquée.

- Doucement ! Alden, Grady, Edaline et moi on est venus vous secourir, Biana et toi. On est arrivés juste à temps pour les voir vous mettre sous sédatifs.

- QUOI BIANA A…

- Non ! Pas du tout, elle est réveillée et elle va bien !

- D’accord. pardon, continue.

- Toi tu… n’allais pas bien. Continua le jeune homme. Et j’ai essayé de te ramener. Mais les Invisibles voulaient en fait que tu perdes ta santé mentale devant nous. Et ils sont persuadés que je n’arriverai pas à te ramener. Voila pourquoi tu dois me suivre !

Une vague de culpabilité appartenant à Sophie envahit le jeune homme, mais il devait poursuivre. C’était sa seule chance.

- Grady et Edaline étaient effondrés, comme nous tous ! S’il te plaît, reviens !

- Mais je ne peux pas ! Lui répondit son apparentée, la voix brisée. Je ne sais pas comment faire !

- Alors je vais t’aider.

-Je ne voit pas comment tu pourrais faire.

- Moi si.

Il lui transmit des souvenirs heureux, mettant en scène les parents de Sophie, ses amis, et même Silveny, l’alicorne. Il lui repassa les meilleures blagues de Keefe, les exercices de confiance avec Tiergan, son après midi passé avec sa petite soeur, Amy, le cadre ornant une photo de Sophie dans son costume de mastodonte au centre de soins,

- Si tu veux que je meure de honte, c’est réussi ! S’esclaffa son amie.

Mais malgrès la plaisanterie, il ressentait la pointe de crainte et de douleur qui obsucurait les pensées de Sophie.

Fitz sentait que ses projections allégaient la jeune fille mais ce n’était pas assez. C’est alors qu’il comprit ce qu’il devait faire.

Les souvenirs heureux, ça ne marcherai pas.

Il devait se concentrer sur l’émotion la plus puissante - et la plus dangeureuse aussi - de Sophie.

La haine.

Il avait conscience du danger, mais c’était la seule solution.

Ce n’était pas comme s’il avait le choix.

Si ?

Partie 7 : La vérité, enfin ?[]

Sophie ouvrit les yeux, et poussa un cri de surprise : Lady Gisela était penchée sur elle.

- Comment… commença la Polyglotte, avant de se reprendre. Bon. Voila ce qui entrave quelque peut la réalisation de notre plan. Tant pis, nous ferons avec.

La jeune fille échanga un regard avec Fitz. Un léger sourire de sa part lui confirma qu’il savait qu’elle voulait le remercier.

Derrière, Grady et Edaline essuyaient des larmes de soulagement. Eux aussi lui souriaient.

Revigorée, la Télépathe se releva, et planta son regard dans les yeux de la mère de Keefe.

- Dois-je en conclure que nous allons enfin connaître la raison de vos manigances ?

- Précisément, répondit l’Invisible d’un ton posé.

A l’évidence, elle était sûre d’elle, mais Sophie n’avait pas peur. Grâce à Fitz, elle s’était révéillée avec le besoin vital d’en découdre. Et elle comptait bien faire payer a ses ennemis leurs crimes.

- Vois tu, reprit Lady Gisela, nous avons toujours pensé que tu avais rejoint le mauvais camp, Sophie.

L’intéressée ricana.

- Plutôt mourir que de me rallier à vous, si c’est ce que vous vouliez savoir.

- Oh, je le sais bien. Avec ton caractère insolent, nous ne pourrions rien tirer de toi.

À présent, toute l’assemblée semblait retenir son souffle.

- Si, dès le début, nous t’avions inculqué la haine du Cygne Noir, te battrait tu pour eux aujourd’hui ?

- Je me battrai pour tout ce qui me semble juste, rétorqua la Télépathe d’un ton qu’elle espérait ferme et déterminé.

Sans se soucier de sa réponse, Lady Gisela décrivit un grand cercle autour d’elle à l’aide de ce qui semblait être un éclaireur, à ceci près que la lumière était violette. À vrai dire, Sophie se fichait bien que Lady Gisela ne s’enfuie.

Ce ne serait que quelques jours, quelques semaines voir quelque mois de plus dans leur lassitude exaspérante.

Fitz, qui deviendrait désagréable avec tout le monde et maudirait Alvar 24 heures sur 24. Keefe, qui se lamenterait, sous prétexte que « on allait enfin découvrir toute la vérité" . Biana, qui s’éclipserait afin de toujours être au courant à chaque moindre petite information. Dex, qui se terrerait chez lui en vue d’incroyables gadjets, puis reprocher a ses amis de ne pas assez le soliciter. Tam entretiendrait sa ridicule rivalité avec Keefe. Linh resterait avec Wylie toute la journée. Et Sophie… eh bien elle se découragerait de leurs avancée dans leurs projets comment dire… misérable.

Oui, un échec de plus ou de moins ne comptait plus, a présent.

Mais à en juger les visages effrayés de ses alliés, ce n’était pas un éclaireur.

- « Euh… Fitz ? C’est quoi se machin ? Pourquoi vous faites tous ses têtes ? »

Son apparenté ne répondit pas.

Un nuage violet foncé ondulait a présent au dessus de Lady Gisela, qui, d’un mouvement du bras, le dirigea droit sur eux. Le nuage s’arrêta à quelques centimètres de la tête de Sophie.

- Savoure tes derniers instants au sein du Cygne noir, Sophie, annonça l’Invisible avec un sourire méprisant. Notre organisation est tombée trop bas sous l’influence de Fintan. Tu sera un précieux atout. Car, oui, j’ai décidé d’invoquer le turnime. ( NDA : désolée pour ce nom plus que pourri j’ai fait un mélange entre « time » et « return » donc c’est trop moche )

La, c’est comme si le temps c’était arrété.

Personne n’osait bouger.

Personne n’osait parler.

Ils fixaient le nuage violet avec peur. Non, avec un effroi qu’elle n’avait jamais  vu nul part. Sophie n’avait jamais vu une telle terreur.

Grady l’attrapa par le bras, et la plaça derrière lui. Elle se débatit, mais rien a faire, malheureusement s’occuper d’un tyannosaure avait donné une très nette avance musculaire a son père adoptif.

- Relâchez la. Immédiatement ! cria Alden.

Avec un sourire triomphant, Lady Gisela reprit son discours :

- Le turnime va nous propulser dans le passé. Oui, tous, sans exeption. Et les Invisibles, au sommet de leur grandeur, recruterons ce charmant petit monstre que voila, qui ne pourra même pas Instiller car son pouvoir ne sera pas encore déclenché. Et je prendrait soin de le faire quand elle sera une Invisible a part entière !

- Jamais je ne me rallierait a vous.

- Et pourtant, tu t’apprête a le faire. Est tu prête ?

Pendant que son cerveau assimilait ces mots, elle se sentit sûre d’une chose. Elle était prête. Rien de ce que pourrait lui infliger les invisibles ne pourraient la détruire. Elle allait établir un plan.

Elle ouvrit ses pensées a celles de Fitz. Un torrent de pensées paniquées. l’envahit aussitôt.

- « Fitz ? Il nous faut un plan, annonça t’elle, plus déterminée que jamais.

- NON ! On ne les laissera pas faire, je te le promet !

- Inutile. Écoute moi, s’il te plaît.

Une pointe de surprise appeurée émanait des réfléxions de son ami.

Elle se concentra, et visualisa un ensemble de murs transparent, aussis épais que possible l’entourer. Elle l’imagina doté de toutes les défenses possibles, afin d’être certaine que le jeune homme reste intouchable.

Sans doute l’avait il sentit, car Fitz s’écria :

- NON ! NON, SOPHIE NE FAIT PAS SA ! Ne la laisse pas gagner !

- Ce n’est pas le cas. Je place simplement mes espoirs au meilleur endroit.

- Mais…

- Fitz, tu est l’élément clé de cette histoire ! Elle faillit ajouter : « de mon histoire » mais elle se rendit compte juste a temps de ce que sa voulait dire. C’est toi qui m’a ammené ici, il te suffira de le refaire.

- Mais je ne veux pas retourner dans le passé ! Tout le monde t’oublira, Sophie !

- Il existe forcément une solution. Et tu est le mieux placé pour la trouver.

- Je ne suis absolument pas d’accord.

- J’ai fait mon choix. Imagine, nos échecs pourraient êtres rattrapés. On pourrait sauver des innocents. Ou ne pas guérir Fintan. Ou...

- Revisiter le passé est un jeu dangereux.

Sophie reconnut les paroles d'Edaline, lorsqu'elles évoquaient Jolie.

- Je le sais bien. Mais a t-on seulement le choix ?

- On a toujours le choix, protesta son ami

- Pas cette fois.

Fitz répondit mais ses paroles furent noyés sous les sarcasmes de la mère de Keefe.

- Je suis prête, annonça Sophie, essayant de garder le contrôle sur ses tremblements. Les Cités Perdues renfermaient tout ceux qui comptaient le plus pour elle. Et on allais tout lui arracher.

Au milieu des protestations des adultes, Lady Gisela tendit les bras et dessina une figure complexe. Sophie vérifia que la barrière qui protégeait Fitz était toujours intacte, puis lui transmit :

- Fais moi confiance.

Juste avant que son ennemie abaisse les bras et efface les 2 ans les plus merveilleux de sa vie, malgrès les menaces de mort et les combats, elle se souvint d’une expression du Cygne Noir, lors ce qu’elle ne savait encore rien d’eux. Espérant qu’elle ne fasse pas une terrible erreur, elle transmit :

- Que le passé te serve de guide.

Puis le nuage s’effondra sur Sophie, et tout disparut.

Partie 8 : Une aide précieuse[]

- NOOOOOOOOOOOOON !!!!!!

Fitz mit quelques instants à ce rendre compte qu’il avait hurlé. Peut importe. Pendant que le tourbillon violet emportait les silhouettes devant lui, il s’aperçut d’un détail crucial : Lady Gisela ne bougeait pas, et le fixait intensément. A vrai dire, tant mieux. Il voulait… il ne savait pas, mais il avait encore plus besoin que d’habitude de vaincre les Invisibles.

Une fois les derniers volutes de fumée disparus, Lady Gisela s’approcha du jeune homme.

- J’aurais dû prévoir que notre cher petit Colibri trouverai un moyen de se servir de quelqu’un pour se sauver. Tant pis. Tout cela c’est du passé, maintenant !

Il se précipita sur son ennemie, mais elle avait sauté.

Il était vraiment dans un sale pétrin. Déjà, le télépathe ne savait même plus quel jour on était. Il sauta à Foxfire, pour voir. Les couloirs étaient déserts, à l’exception d’un garçon aux cheveux blonds ébouriffés, affalé sur un banc.

- Salut, Fitz. Dis moi, tu ne sécherais pas l’Histoire Elfique, par hasard ? A moins que tu ne rentre d’une de tes mystérieuses missions dont tu ne veux jamais me parler ?

Fitz avait saisi l’amertume dans sa voix. Mais, ce n’était pas le moment de protester, aussi profita t’il de l’occasion :

- Euh… oui c’est ça. Alors comme ça… on a Histoire Elfique, d’accord. Euh… tu aurais l’heure, s’il te plaît ?

- Tu sais que t’es vachement bizarre aujourd’hui ? On est dimanche. Il est 15 heures. On a pas Histoire. En fait, mon père a rendez vous avec Alina.

- Attends… quoi ?

- Qu’est ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu sais même pas quel jour on est. Ni quelle heure. Tu t’es fait effacer la mémoire ou quoi ?

Fitz blêmit. Son ami avait mis le doigt sur le point, ou il s’en approchait. beaucoup. Keefe avait du le remarquer car il haussa un sourcil.

- Je ne ferait que plaisanter. Tu le savais, hein ?

Le Télépathe ne répondit pas. Il lui fallait de l’aide. Il devait se renseigner sur la turnime car il ne savait que très peu, pour l’instant. Mais très peu avait suffi à reculer le temps de 2 ans. La preuve : Keefe avait oublié Sophie. Et maintenant, personne ne la connaissait ! A qui parler ? Il s’arrêta soudain de paniquer. Une révélation se fit dans son esprit, mais ses pensées furent interrompues par l’Empathe, et il fallut un instant a Fitz pour se rendre compte qu’il lui avait saisi le poignet.

- Ouh… je sais pas ce que tu faisais mais ça m’a l’air tout à fait intéressant.

- Keefe, je te laisse, désolé. Je dois parler à…

- … ton père, termina son meilleur ami avec un soupir. Je sais.

- A plus !

Mais pourquoi n’y avait t’il pas pensé plus tôt ! La seule personne capable de l’aider se trouvait dans la tour argentée qui trônait au centre du campus de Foxfire.

Fitz arriva en bas de la Tour d’Argent, assez intimidé d’être dans un endroit réservé aux niveaux d’élite. Il fit le dernier pas qui le séparait de la grande porte, et toqua 3 coups secs.

Le Magnat Leto - ou plutôt le Maître Leto, comme il s’appellait à cette époque, ouvrit la porte, en froncant les sourcils. Il ouvrit la bouche, sans doute pour lui demmander ce qu’il faisait ici, mais le Télépathe ne lui en laissa pas le temps.

- J’ai besoin de votre aide les Invisibles ont remonté le temps et Sophie…

Il se mordit la lèvre. Bien sûr, à ce moment, son amie vivait chez les humains. Mais il pouvait sans doute essayer de mentionner…

- Bonjour Mr. Vacker. La Tour d’Argent est un lieu dédié aux études et vous devez du respect aux autres prodiges, ainsi qu’a moi même. Aussi vous demanderais-je d’aller faire vos plaisanteries a quelque autre personne n’ayant rien d’autre a faire.

Il s’était déjà retourné, mais Fitz le retint :

- Non, attendez ! C’est à propos du Projet Colibri.

Il lui semblait que le Magnat-non, le Maître Leto avait pâli, mais c’était dur a dire. Son ton précipité ne fit que confirmer son impression.

- je ne sais pas ce que vous insinuez, mais je ne sais rien de ce Projet Colibri.

- Oh, que si. Vous savez, Sophie, l’elfe qui est à la fois Télépathe, Polyglotte, Instilliatrice, Optimisatrice et ah oui, elle peut aussi se téléporter, mais sa ce n’était pas prévu, il me semble. Bien sûr, en ce moment elle est encore chez les humains qui la voient comme un petit génie qui a sauté quinze-mille classes, et elle est surveillée par votre jumeau secret qui se fait appeller Mr Forkle et se fait passer pour son voisin !

Là, le Maître de la Tour d’Argent n’avait pas blêmi, il était pâle comme un linge. Il répondit dans un murmure à peine audible :

- Pas ici.

Il sortit un cristal bleu sintillant de son col, et tendit son bras pour permettre a Fitz de s’accrocher à lui, ce que le jeune Télépathe fit. Le crisal porté à la lumière dessina un chemin sur le sol, et le Magnat Leto entraina le jeune homme derrière lui. Ils atterirent dans une salle aux murs couverts de lierre et de branchages entrelacés. Alluvettere était aussi beau que dans les souvenirs de Fitz, mais il ressentit une pointe de nostalgie quand il tourna son regard vers les cabanes qui avaient été leurs refuges quelques mois. Il s’assit sur un siège que lui indiquait l’elfe devant lui, et se décida à le regarder.

- Qu’est ce qui t’as pris, gronda t’il. Et comment sais tu tout sa ?

- Je sais que c’est absurde, mais en fait, je viens du futur.

- Mais bien sûr. Crois moi mon garçon, c’est l’excuse la plus nulle qu’on ne m’ait jamais sorti, et j’en ai entendu. Tu fais partie de ces rebelles, c’est sa ?

- Non ! Absolument pas ! Laissez moi vous expliquer ! S’écria t’il.

- C’est tout ce que je demande, répliqua Mr. Forkle, qui avait changé d’aparence.

Le jeune Télépathe raconta alors au chef du Cygne Noir tout ce qu’il savait, tout ce qu’il avait vécu, tout sans rien oublier, tout, car il savait que chaque détail contait dans l’équation de la vie de Sophie.

Lorsque il arriva à la dernière attaque, il prit soin de se remémorrer chacunes des actions et des paroles des Invisibles. Lorsqu’il eu terminé son récit, il leva les yeux, et vit que les yeux de M. Forkle brillaient.

Il se retourna, essuya ses larmes rapidement, puis demanda :

- Restez pour la réunion. Je pense que les membres du comité voudront savoir… enfin… ils serait bon de les tenir au courant.

- Entendu, accepta t’il. Mais s’il vous plaît, aidez moi, pour aider Sophie !

- Vous avez ma parole.

- Est ce que par hasard, l’expression « Que le passé te serve de guide » vous dit quelque chose ? Ce ne serait pas… je ne sais pas, un code ?

Le jeune homme ésperais que son apparentée lui ait transmit un quelquonque indice pour l’aider. Ou peut-être était t’il tellement déséspéré qu’il voulait déséspérément se racrocher a la certitude qu’il ne partait pas les mains vides.

Le vieil homme répétait la phrase en marmonant puis, annonca :

- C’est une citation que m’a souvent répété ma mère, quand j’était enfant. Mais comment Sophie la connaitraît elle ?

- Peut être que vous lui avez dit à votre tour ?

- Sans doute. Mais ce n’est donc pas un indice valable.

Ils passèrent la demie-heure suivante à parler de Sophie. Fitz savait ce que son amie dirait si il lui racontait un jour : elle serait terriblement génée, et ça ferais beaucoup rire Keefe qui la taquinerais à ce sujet puis …

Aussi déstabilisant que cela serait, le Télépathe voulait se concentrer sur sa mission. Inverser l’effet de la turnime.

Puis, les membres du comités arrivèrent.





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