Wiki Parodies et Fanfictions
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Moi :[]

Bonjour, je suis La licorne qui aimait lire.

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La licorne qui aimait lire.

Je vous propose ma fan fiction Prêt pour une aventure à la Foster-Keefe ? Mon histoire sera plutôt longue mais j'espère qu'elle vous plaira !

Note :[]

Cette histoire ce déroule au moment où Sophie à 16 ans donc Keefe en a 17 voir 18. 

Comme je vais le révéler à un moment de l’histoire, Sandor a démissionné de son travail de garde du corps pour se marier avec Grizel et ils vont avoir un enfant (une petite fille). 

Ro aussi n’est plus au service de Keefe - ce qu’elle regrette affreusement 😢-.

Enfin, j’ai omis de parler de toutes les aventures que nos célèbres elfes ont vécu : le Cygne Noir n’apparaîtra que très rarement dans cette histoire ainsi que les Invisibles. 

Bonne lecture ! 

La révélation :[]

Depuis qu’elle avait rompu avec Fitz, Sophie essayait de se changer les idées. Voilà pourquoi la jeune fille était entrain de faire prendre un bain à Iggy, mais celui-ci n’arrêtait pas de se débattre.

« Si seulement tu pouvais arrêter de bouger partout, implora-t-elle au lutin.

- Je peux t’aider si tu veux, dit une voix derrière elle.

Sophie se retourna et découvrit Keefe, adossé à la porte de sa chambre. Son habituel sourire narquois aux lèvres.

- Ce n’est pas de refus, dit-elle en souriant.

- Par contre j’aimerais te parler après (le sourire de l'Empathe disparut aussitôt).

À la vue de la mine anxieuse de son ami, la jeune fille acquiesça et lui proposa de remettre le bain de Iggy pour plus tard :

- De toute façon, il va de nouveau se salir après, expliqua-t-elle.

Screenshot 2020-04-09 Keefe Sencen

Le jeune homme hocha la tête et s’assit :

- Bon je vais aller droit au but… depuis toujours tu aimes Fitz et malgré votre rupture tu continues d’avoir le béguin pour lui !

Sophie se sentie rougir. Pourquoi lui parlait-il de cela ?

- Mais quand tu es sortie avec lui, continua-t-il, ça m’a fait mal. Quand tu rougis à chaque fois que tu le vois ça me fait mal… Parce que je t’aime ! Je ne veux pas te mettre mal à l’aise ou encore te rendre triste à cause de mes sentiments pour toi, alors je m’en vais. Si tu ne veux plus qu’on soit amis ce n’est pas grave. Je voulais juste t’avouer mon amour pour toi… 

Sur ceux il prit son cristal de foyer et se dirigea vers la lumière.

- Attends !!! s'exclama Sophie. »

Mais Keefe était déjà parti. Si seulement elle avait pu lui dire qu’elle aussi l’aimait ! Elle ne savait pas pourquoi mais elle en était certaine. Quand l’Empathe lui avait dit ce qu’il ressentait pour elle, ce fut comme un déclic, Sophie avait eu l’impression de l’avoir toujours aimé. 

Sophie Foster aimait Keefe Sencen.

Demain, il faudrait qu’elle aille chez celui-ci pour le lui dire.


Il était tôt quand Sophie arriva aux Rives du Réconfort, la résidence de Keefe. 

Elle s’arma de courage quand Lord Cassius l’emmena devant la chambre de son fils. 

Elle toqua timidement à la porte et entra.

« Foster ? dit Keefe, étonné de la voir.

Il était allongé sur son lit et dessinait dans un carnet vert. Sa chambre était très propre. Les meubles avaient été déplacés et avaient retrouvé une position à peu près normale. Il n’y n’avait rien a voir avec le bazar que la jeune fille avait vu la première fois. 

- C’est moi, dit-elle d’une toute petite voix. Puis-je te parler ?

Son ami l’invita à continuer.

- Bon je ne vais pas y aller par quatre chemin donc… j’ai réfléchi toute la nuit à ce que tu m’as dit et je me suis rendue compte que je t’aimais aussi.

Le visage de l’Empathe s’illumina mais cela ne dura pas longtemps.

- Mais… Et Fitz ? demanda- t-il, perplexe.

Sophie se mordilla la lèvre inférieure et alla s’assoir à coté du jeune homme.

- Ça va te paraître étrange… mais je ne l’ai jamais aimé. 

- Tu as raison, ce que tu me dis est vraiment bizarre. Je sais pourtant que tu l’aimes puisque je peux sentir tes émotions.

- En fait, je l’aimais avec ma tête et non avec mon coeur. Un jour ton père m’a raconté que notre tête nous faisait croire des choses mais que notre coeur nous disait le contraire. D’après lui, les émotions du cœur ont toujours raison. Ma tête me disait d’aimer Fitz car c’était une façon de le remercier de m’avoir amené dans les Cités Perdues. Mon cœur, lui, me disait qu’il t’aimait toi !

- Mais… comment peux-tu en être sûre ?

- Je l’ai su dès l’instant où tu m’as avoué avoir des sentiments pour moi. Ça me paraissait si évident. Je n’ai pas arrêté de penser à toi ! Si tu ne me crois pas, lis mes émotions et tu sauras que je t’aime.

En effet, les émotions de la jeune fille pour lui étaient pleine d’amour. 

Keefe aurait du être le plus heureux du monde… mais et si Sophie se trompait ? Et si elle serait malheureuse avec lui ?

- Je sais que que je t’aime… si tu ne veux pas qu’on soit ensemble, je comprendrais, continua-t-elle. Tu as toujours été là pour tes amis, alors que moi… Je ne serai pas étonnée que la petite Sophie Foster ne t’intéresse pas. Surtout qu’au lieu de te donner mon amour je l’ai d’abord donné à Fitz…

- Non, Foster ! la coupa-t-il. Moi aussi je veux être avec toi… c’est juste que je ne pense pas être à la hauteur.

Sophie n’avait pas besoin d’être Empathe pour savoir que le jeune homme doutait cruellement de lui. Elle lui prit la main et lui dit :

- Regarde moi,(elle attendit que son regard croise le sien pour continuer) Keefe Sencen tu es gentil, attentionné, déterminé, intelligent sans compter ton physique de star et tes magnifiques cheveux ! La liste de tes qualité est encore longue, mais ce que je veux te dire c’est que tu es plus qu’à la hauteur.

Cette déclaration était tellement gentille et touchante, qu’elle en mit les larmes aux yeux de Keefe.

Baiser Keefe et Sophie

Sokeefe !!!!! 💖💖💖

Alors, sans réfléchir, il l’embrassa.

C’était un baiser merveilleux ! La  Télépathe avait  l’impression qu’une pluie de bonheur tombait sur elle. La jeune fille était sûr que Keefe était fait pour elle.

- Tu sais qu’elle est ma couleur préférée ? demanda-t-elle au jeune homme, après leur baiser.

- Bleu-vert, pourquoi ?

- Non, plus bleu-vert, bleu glacier, luit répondit-elle avant de l’embrasser de nouveau.


Après avoir parlé une bonne heure à son petit ami (les deux adolescents avaient décidé de sortir ensemble - bizarrement Sophie n’avait pas honte de ses sentiments), la Télépathe se rendit compte qu’elle devait retourner chez elle.

- Bon, moi il va falloir que je parte. On se voit demain à Havenfield ? demanda-t-elle à Keefe.

- Compte sur moi, lui répondit l’intéressé.

Les deux amoureux n’avaient pourtant pas remarqué que deux yeux bleu-vert avaient tous suivi de leur conversation.

Pourquoi… CE GARÇON ?! : []

En rentrant à Havenfield, Sophie avait un immense sourire et rien ne pouvait le faire disparaître - pas même les grognements de Grady sur le fait qu’une jeune fille devait rentrer avant dix neuf heures chez elle.

En venant lui souhaiter bonne nuit, Edaline en profita pour glisser à sa fille :

« Je vois bien que tu es amoureuse. Et avant que tu ne te mettes à grogner, je suis très contente pour toi.

- Mais je n’allais pas grogner, la détrompa l’intéressée. Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas du tout gênée de te dire que je suis amoureuse. Je suis tellement contente que je me fiche que Grady me fasse un immense discourt sur les garçons.

- L’amour te donne des ailes, constata Edaline. En tout cas je suis ravie que tu sois de bonne humeur car tu vas pouvoir tout me raconter.

- Attends… Je ne suis pas gênée de te dire qu’un garçon me plait mais je ne suis pas sûre de vouloir partager avec toi tous ce qu’on vit ensemble.

- Laisse-moi au moins te poser quelques questions alors, l’implora l’Invocatrice.

- D’accord… mais si c’est toi qui rapporte notre conversation à Grady.

- Pas de souci. Mes questions maintenant : quel est le nom de ce charmant jeune homme ? Fitz ?

- Tu n’y est pas du tout, s’esclaffa Sophie.

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- Alors qui est-ce ?

- Tu vas rire, mais c’est « ce garçon », dit-elle en imitant son père adoptif.

Edaline afficha son fameux sourire béat.

- Oh non… Tu le refais, dit la Télépathe en grimaçant.

- Quoi donc ? 

- Ton sourire béat.

- D’accord, d’accord, j’arrête. C’est juste que j’étais sûre que vous étiez fait l’un pour l’autre. Deuxième question : depuis quand t’intéresses-tu à lui ?

Sophie lui raconta alors, de la déclaration de Keefe à leur décision de se mettre ensemble. Elle omit cependant de lui parler de leurs baisers -il y avait quand même des limites. 

Elle ne s’était jamais sentie aussi proche de sa mère et lui parler lui faisait du bien.

- De quoi parler vous toutes les deux ? Ça fait une heure que je vous entend glousser, leur demanda Grady qui venait d’arriver.

L’Hypnotiseur remarqua alors le sourire de sa femme. 

Il se décomposa :

- Non… pas de… garçons ?

Edaline et Sophie échangèrent un sourire complice, qui confirma les craintes de Grady.

- Ne me dîtes pas que Sophie et Fitz ressortent ensemble ?

- Non, Fitz et moi c’est du passé, lui répondit sa fille.

- Au moins ça ne peut pas être pire, se rassura-t-il.

- Je n’en serais pas si sûre à ta place, intervint son épouse. Figure-toi que notre fille est amoureuse de…

- CE GARÇON !!! dirent l’Invocatrice et l’Instillatrice en chœur.

- Oh non ! Tu veux ma mort Sophie ? Pourquoi lui ! s’époumona son père.

- Mais papa, tu vois bien que je suis heureuse. C’est tous ce qui compte, protesta la jeune fille.

En effet, l’adolescente ne se débarrassait pas de son sourire et ses yeux pétillaient de joie. L’Hypnotiseur s’adoucit quelque peu.

- Tu ne l’as tout de même pas embrassé ?

Le silence de Sophie en disait beaucoup.

Grady ruewen

- Tu veux vraiment ma mort, gémit Grady.

- Tu ne m’as pas parlé de baisers, dit Edaline à Sophie, d’un air faussement courroucé.

- J’ai le droit de garder certaines choses pour moi tout de même ! riposta l’intéressée.

- Oui tu as raison. Maintenant on va te laisser dormir. N’est-ce pas Grady ?

- Oui, oui…, marmonna son mari qui voulait pourtant sermonner sa fille.

- Bonne nuit papa, bonne nuit maman. Je vous aime.

- Nous aussi, lui répondirent ses tuteurs. »

Et moi alors ??? :[]

C’est un Fitz très en colère qui rentra chez lui. Son meilleur ami et la fille qu’il aimait depuis toujours sortaient ensemble ? Et lui alors ? 

En arrivant dans l’immense hall d’entrée d’Everglen, il se précipita sur un vase et le jeta au sol.

Alertés par le bruit, Alden, Della et Biana le rejoignirent.

« Que c’est t’il passé ? s’exclama Biana.

- Pleins de choses, figure-toi ! aboya le Télépathe.

Le jeune Vacker se précipita vers la salle à manger. 

Celle-ci était extrêmement propre. La table était mise. Les assiettes étaient en nacre. Un artisan avait délicatement peint à la main, quelques fioritures dessus.

Fitz avait envie de tous saccager, de rendre cette pièce si sale que personne ne voudrait plus y manger. Il s’empara de la première assiette. Elle obtient le même sort que le vase ainsi que la deuxième, la troisième et la quatrième. Avant que le jeune homme ne s’empare des verres en cristal, Alden l’attrapa par les épaules :

- Fitz ressaisi-toi, sinon je serais obligé de te gifler pour que tu reprennes tes esprits.

- Tu n’oserais pas. Tu sais ce que la violence fait chez les elfes, lui répondit son fils avec un air de défi.

- Cela n’affecterait surement pas ma santé mentale étant donné que je fais ça pour te calmer, riposta l’ Émissaire avec calme.

Père et fils se défièrent longuement du regard. Ce fut pourtant Fitz, qui se détourna le premier.

- Bien. Maintenant que tu es calmé, tu vas nous dire pourquoi tu étais dans tous tes états, lui ordonna son père.

L’adolescent respira un grand coup pour expliquer calmement la situation.

- J’étais dans tous mes états parce que mon meilleur ami et la fille que j’aime m’ont trahi.

Il rapporta ensuite à sa famille la discussion de Keefe et Sophie. Rien que de repenser à eux le mit dans une colère noire. 

C’est alors qu’il remarqua Biana qui le regardait avec… pitié ? Il se convaincu que tous ses malheurs était de sa faute.

- Tous ça est de ta faute, hurla t-il à sa sœur. Tu t’es bien moquée de moi en me faisant croire que Sophie m’aimait.

Désemparée par la violence avec laquelle son frère lui parlait, l’Éclipseuse tenta de se défendre :

- Mais Fitz, tu nous l’a dit toi-même, Sophie pensait t’aimer. Cela veut dire qu’à l’époque où je t’ai encouragé à lui avouer ce que tu ressentait pour elle…

-TAIS-TOI ! beugla le Télépathe. Tu n’es qu’une fille cruelle et inutile ! Tu es exactement comme Alvar !

Les larmes montèrent aux yeux de Biana. Celle-ci partit en courant. Pourtant, le jeune Vacker s’en moquait royalement. Il continuait même de l’insulter ! 

C’est alors qu’Alden le gifla vraiment. 

Fitz écarquilla les yeux. Ce coup lui avait quelque peu remis les idées en place.

- Ça ne va pas de parler comme ça à ta sœur ? le gronda son père. Monte tout de suite dans ta chambre ! Tu y prendras ton repas.

- Et tu iras t’excuser auprès de Biana, renchérit Della. »

L’adolescent serra la mâchoire. Il irait dans sa chambre mais ne s’excuserai pas. 

Il savait pourtant que Biana n’y était pour rien, mais la colère s’emparait si facilement de lui et lui disait de se fâcher avec n’importe qui.

Bianex un jour Bianex toujours :[]

Biana avait les yeux bouffis. Cela faisait une semaine que son frère n’arrêtait pas de l’insulter. Ses parents avaient beau les séparer, punir Fitz sévèrement, celui-ci continuer de se montrer odieux avec elle, à la moindre occasion.

Les choses ne s’étaient pas arrangées lorsque Keefe et Sophie avaient déclaré qu’ils étaient en couple.

Biana aurait pu les détester, mais elle refusait de se laisser aller à la colère comme son frère. Après tout Keefe et Sophie avaient droit d’être heureux ensemble. 

Pourquoi sont frère se montrait-il si immature face à la situation ? Alors qu’elle ruminait ses sombres pensées, quelqu'un toqua à la porte :

« Entrez, dit-elle d’une petite voix.

Elle vit alors Dex arriver. Il lui sourit. Son sourire n’avait rien de celui d’une star de cinéma, mais l’Éclipseuse le trouva tellement craquant que son cœur s’emballa.

- Que fait tu ici ? lui demanda-t-elle en espérant que sa voix ne tremblait pas trop.

- Je voulais juste savoir si tu allais bien. Je ne t’ai pas vu en cours hier et quand je te vois tu a l’air si triste.

Biana ne savait pas comment répondre à cette question. Fallait-il qu’elle mente ? Elle ne voulait pas que Dex s’inquiète pour elle mais elle avait tellement envie de parler à quelqu’un. Elle opta finalement pour la deuxième option :

- Tu as raison Dex, je ne me sens pas très bien… Enfaite si je suis triste c’est à cause de Fitz…

Biana et dex

Bianex un jour, bianex toujours !

Elle lui raconta alors tous ce qui l’a tracassé. Dex se montra patient et compréhensif. 

- Tu dois me prendre pour une chochotte mais…

- Ne dis pas ça ! Biana tu es une des fille les plus courageuse que la Terre est jamais portée. Si Fitz me parlait comme ça tous les jours moi aussi je pleurerais. (il lui prit délicatement le menton) Biana tu es merveilleuse, alors n’écoute pas ce que te dit Fitz.

La déclaration de Dex était tellement adorable qu’elle en coupa le souffle de l’adolescente. 

Elle voulait le remercier mais elle ne savait pas comment le faire. 

Alors, elle posa ses lèvres sur les siennes et lui dit tous ce qu’elle ne pouvait avec des mots.

- Tu… tu m’as embrassé ? demanda Dex après leur baiser, dérouté.

Biana se mordit la lèvre.

- Désolé, je… enfin je t’aime et je voulais…

- Ne t’excuse pas. Moi aussi je t’aime.   

Il l’enlaça.

- Oh et, pour ton problème, n’est pas peur de dire aux autres ce que tu penses et ressens, reprit Dex. Dis à Fitz la vérité, tiens lui tête. Et tu peux aussi en parler à nos amis. Il ne se moqueront pas de toi.

- Merci Dex ! Tu es incroyable !

Le jeune homme rougit.

- Alors… Tu veux bien qu’on sorte ensemble ?

- Bien sûr, lui répondit Biana, un sourire franc aux lèvres. Tu seras le meilleur copain que la Terre est portée !"

Explication :[]

Fitz avait eu l’autorisation de manger avec sa famille pour ce soir.

Très mauvaise idée, il ne se gênerait pas pour dire ses quatre vérités à Biana.

Quand il arriva à table c’est une petite sœur avec un immense sourire qu’il vit.

Pas pour longtemps, se dit-il 

Quand l’entrée fut servie Fitz commença à attaquer Biana :

" Alors ça te fais quoi de briser des cœurs ?

Biana ne répondit pas.

- Ne me dis pas que tu ne sais plus parler ! Je me demande pourquoi je suis le seul enfant qui ne sois pas raté dans cette famille !

Cette fois la jeune fille pâlit. Pourtant, quand Alden et Della commencèrent à crier sur Fitz, l’Éclipseuse leur demanda de l’a laissé parler :

- Tu sais Fitz, je n’y suis pour rien si Sophie ne t’aime pas. Peut-être que si tu te montrais doux et moins arrogant tu aurais une chance avec elle.

Fitz resta un instant bouche-bée puis se ressaisit :

- Tu n’y connais rien en amour. La preuve : je serais encore avec Sophie si tu n’y avais pas mis ton grain de sel. En plus tu n’as même pas de copain !

- Détrompe-toi ! Et mon copain est merveilleux. Il n’est pas du tout arrogant et ce n’est pas parce que qu’il est mal-assorti qu’il ne vaut rien.

- Non… ne me dit pas que t’aime Dizznee ! se moqua Fitz.

Oups, elle en avait trop dit ! Mais de quel droit, son frère se moquait-il de Dex ?

- Si je l’aime et je me fiche de ton avis, s’exclama Biana. Ce que tu me dis ne compte plus. De toute façon je vais à une soirée-pyjama chez Sophie. Je voulais juste être sûre que tu comprennes que ta crise d’enfant gâté est plus que ridicule !

Sur ceux elle partit, en laissant Alden, Della et Fitz déboussolés.

Soirée pyjama ! :[]

« Bon Foster, tu peux me dire ce qui te tracasse autant ?

Keefe avait passé la journée à Havenfield. Malheureusement Grady aussi et il n’avait jamais laissé le jeune couple seul. Sophie n’avait pu dire que des banalités à l’Empathe.

- Eh oh, tu m’écoutes ? lui demanda le jeune homme.

- Oui, oui… C’est juste que j’ai prévu de faire une soirée pyjama avec Biana et Linh et…

- Quoi ?! Une soirée pyjama sans le fameux Lord Bellecoiffe ! fit Keefe, faussement indigné.

- Tu ne penses qu’à toi, soupira Sophie.

- C’est pour ça que tu m’adores !

La jeune fille ne put réprimer un sourire.

Grady (il écoutait la discussion), poussa un grognement.

- Blague à part, pourquoi stresses-tu pour une soirée pyjama ? redemanda le jeune homme.

- Eh bien… depuis qu’on sort ensemble…

Nouveau grognement de Grady. 

Sa fille le fusilla du regard.

- Comme je le disais, quand on a dit à tout le monde qu’on sortait ensemble, Fitz c’est mis en colère et Biana nous a dit qu’elle était son souffre-douleur. J’ai l’impression de ne pas avoir été là pour elle. C’est pour ça que je l’invite : afin qu’on passe du temps ensemble.

- Et Linh ? 

- C’est aussi mon amie et je pense aussi que je ne passe pas assez de temps avec elle.

- Et moi ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas invité ?

- Parce qu’aucun garçon ne fera de soirée pyjama avec ma fille, intervint Grady.

- Ne l’écoute pas, intima Sophie à Keefe.

- Je n’écoute personne. À part vous mademoiselle F., ajouta-t-il.

- Pas faux mais même moi tu as du mal à m’écouter, répondit la jeune fille. Et si tu n’es pas invité c’est parce que c’est une soirée entre filles.

- Oh, il fallait me le dire tout de suite. Vous allez faire des trucs de « fille » : vous vous maquillerez et ensuite vous allez parler de garçons et c’est à ce moment que tu vas dire : « Je trouve que le garçon le plus mignon du monde c’est Keefe. En plus ça coiffure est incroyable ! », dit il en imitant parfaitement la voix de Sophie. 

- Tu es bête, répondit la Télépathe en lui lançant un coussin qui trainait par terre. 

- Avoue que c’est vrai !

- Si je dis oui, Grady va m’enfermer dans ma chambre et va essayer de te faire peur. 

- Mais oui, c’est vrai, lui transmit la jeune fille.

Keefe lui fit son fameux clin d’œil avant d’annoncer :

- Il est temps pour moi d’y aller. N’oublie pas de parler de moi à ta soirée pyjama, Foster ! »

Sur ceux, le jeune homme s'en alla.

Quelques minutes plus tard Biana et Linh arrivèrent.

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« Coucou les filles ! Comment allez-vous ? leur demanda Sophie.

- Super ! s'exclama Biana.

- Moi aussi, renchérit Linh.

- Venez, montons dans ma chambre.

Les filles mangèrent en discutant joyeusement.

- J’ai une super idée, s’écria Biana. On va se relooker.

- J’en étais sûre, grommela Sophie.

- Mais tu veux bien ? lui demanda Biana.

Sophie voulait dire non, mais son amie semblait si détendue et joyeuse. Cela faisait bien une semaine que la Télépathe ne l’avait pas vu comme ça. Elle accepta donc pour lui faire plaisir.

- Super ! Et toi Linh, ça te va ?

- Oui, j’adore les relooking ! 

- Parfait, mais on vas corser les choses : on vas avoir des thèmes imposés ! Chacune écrira un thème. Ensuite on les mettra dans un boite et celle qui va se faire relooker piochera un papier.

- Pour le thème on met quoi ? demanda Sophie

- Par exemple stylée pour un bal masqué.

Linh

C’est Linh qui piocha la première. 

- Qu’elle est ton thème ? lui demanda Biana.

- Élégante avec un éventail. 

- Chouette !

10 minute plus tard Linh arriva avec un kimono japonais vert à motif. Son éventail était un dégradé de vert qui allait jusqu’au blanc. Un petit oiseau était dessiné au milieu.

- Tu es magnifique, la complimenta Sophie.

- Le kimono te va super bien, renchérit Biana.

Linh rosit légèrement et remercia ses amies. 

- C’est à ton tour Biana.

Le thème de Biana fut chic avec une robe bohème. L’Éclipseuse avait opter pour une robe blanche et longue, de la dentelle était présente pour décorer. Les manches de la robe était mi-longue et  transparente.  

- Cette robe est une merveille ! s’extasia Linh

- Elle te va vraiment super bien, ajouta Sophie.

- Merci, à toi Sophie !

Quand Sophie lut son thème elle se décomposa :

- Non… Qui à écrit ce thème ?!

Biana et Linh se sourirent.

- Alors vous étiez complices ! s’insurgea la Télépathe.

- Eh oui ! C’était le seul moyen pour que tu mettes une robe bouffante, s’esclaffèrent les deux jeunes filles.

Même si l’Optimisatrice ne voulait absolument pas mettre de robe bouffante et qu’elle était prête à étriper ses amies, leur fou rire étaient communicatif.


Sophie n’avait jamais rien porter d’aussi bouffant. Sa robe était longue et rose. Elle n’avait pas de manche. Le haut était pailleté et le bat  en tulle.

- La première qui commente se retrouvera enfermé dans un placard plein de muscrapauds, les avertit Sophie.

- Mais tu es trop belle avec, lui dit Biana.

- Oui, tu devrais mettre cette robe plus souvent, approuva Linh.

- Bon maintenant qu’on s’est relookée on fait quoi ?

Mais c’était l’heure pour elles de se coucher. Les filles continuèrent, tout de même à papoter :

- Tu devrais mettre cette robe demain, dit Biana à Sophie. Keefe va te dévorer des yeux.

- Et toi tu devrais porter ta robe bohème devant Dex, riposta la jeune fille.

L’Éclipseuse rougit.

- Alors tu es vraiment amoureuse de lui ? s'étonna l’Instillatrice.

- Oui…

- J’en était sûr ! se réjouit Sophie.

- Vous allez trop bien ensemble ! commenta Linh.

- Bon maintenant c’est à mon tour de poser des questions : Linh de qui est tu amoureuse ? Sophie as-tu déjà embrasser Keefe ?

Au tours de l’Hydrokinésiste et de la Télépathe de rougir.

- Alors ? insista Biana.

- Je suis amoureuse de… Wylie, dit Linh d’une toute petite voix.

- Et moi je… j’ai déjà embrassé Keefe, bafouilla la Télépathe.

C’est sur ces déclaration que les filles s’endormir enfin. 

Fitz s'excuse :[]

Fitz était très étonné de ce que Biana lui avait dit au dîner. Il avait aussi honte. Honte d’avoir cassé des objets pour se faire entendre. Honte de tous ce qu’il avait dit à Biana. Elle avait raison : il avait agi en gamin capricieux. Comment avait-il pu être aussi stupide et cruel ? Il ferait tous ce qui était en son pouvoir pour reconquérir Sophie mais d’abord il devait s’excuser. 

Il se dirigea timidement vers la chambre de sa sœur et toqua :

« Entrez, dit Biana.

Quand elle vit son frère, la jeune fille parut à la fois étonné et en colère.

- Que veux-tu ? lui demanda-t-elle sèchement.

- J’aimerais qu’à onze heure tu viennes avec moi dans le jardin.

- Attends… tu veux que je viennes avec toi dans le jardin ? demanda l’adolescente, incrédule.

- Oui, répondit calmement le Télépathe.

Biana rit d’un rire sans joie.

- Après tous ce que tu m’as dit, tu veux que j’aille dans le jardin avec toi comme si de rien était ? On jouera à la conquête aussi et je t’appellerais meilleur grand frère de l’univers, lui dit-elle, sarcastique.

Fitz soupira.

- Biana je t’ai dit des choses horrible et je m’en excuse. J’ai agi comme un gamin capricieux. J’ai été odieux et je ne sais pas ce qu’il m’as pris de me moquer de toi parce que tu aimais Dex.

Sa sœur s’adoucit un peu, la déclaration de son frère était vraiment gentille, mais…

- Fitz, je voudrais que tout soit comme avant. Que nous soyons unis et en paix mais… il va me falloir du temps. Ce que tu m’as dit m’a énormément blessée. Tu m’as fait pleurer tous les jours pendant une semaine !

Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure. Avait-il vraiment était si nul ? Oui et il le savait.

- Je regrette, continua Biana, mais pour l’instant je ne peux te pardonner totalement. Je suis encore trop en colère. Mais je veux bien essayer de me rabibocher avec toi.

Fitz sourit. Ça sœur voulait bien essayer. Peut-être que tout redeviendrait normal finalement.

- Alors tu veux bien venir dans le jardin à onze heure ? redemanda-t-il.

- Si tu me dis ce qu’on va faire.

- J’ai invité tous nos amis pour leur demander pardon et leur dire combien j’ai été minable.

- Ça pour être minable, tu l’as été, dit l’Éclipseuse.

Il était onze heure. Tam, Linh, Sophie, Keefe, Dex et Biana était là.

Fitz respira un grand coup. Il regarda ses amis à tour de rôle puis s’arrêta sur Sophie. Il la trouvait magnifique. Mais quand il vit que Keefe la tenait par la taille il recéda presque à la colère. 

Il respira de nouveau puis se lança :

- Bon, je pense que vous le savez tous mais je me suis mal conduit envers Biana et je souhaiterais m’excuser (il reprit une inspiration). À vous aussi Keefe et Sophie. Vous avez le droit d’être heureux ensemble.

- Je te pardonne Fitz, déclara Sophie, même si je n’ai jamais été fâchée contre toi.

- Tu obtiens aussi la clémence de Lord Bellecoiffe, ajouta Keefe en prenant un air de snob.

Fitz serra les dents. Il se fichait éperdument de « la clémence de Lord Bellecoiffe ». D’ailleurs ce serait plutôt à lui de s’excuser de lui avoir volé Sophie. Pourtant, il ne répliqua pas. S’il voulait reconquérir Sophie et faire en sorte que Biana lui pardonne il devait supporter ce qui était sensé être son meilleur ami.

- Je tenais aussi à ce que vous me pardonniez pour mon comportement intolérable.

Tous ses amis lui pardonnèrent, sauf Biana qui se contenta de garder le silence. Dex le remarqua et vint lui prendre la main. 

Sophie et Linh s’échangèrent alors un regard complice.

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Keefe haussa un sourcil.

Un silence gêné vint s’installer. 

Heureusement Marella arriva alors :

- Génial vous êtes tous là ! Je voulais vous inviter à ma soirée. »

Avant la fête :[]

« Ta soirée ? demanda Biana, enthousiaste.

- Oui, mes parents m’ont autorisé à en faire une à condition de ne pas le faire chez moi : ma mère à peur de la foule et si elle est dans un de ses mauvais jours…

- On va trouver le moyen de la guérir, la consola Linh.

- J’espère, répondit Marella avec espoir.

- Y a t-il des critères pour aller à ta fête ? s'enquit Fitz.

- Hum, réfléchit Marella. Pas vraiment non. L’idéal serait de venir accompagner avec un cavalier ou une cavalière mais vous pouvez aussi venir entre ami.

- Où cela se passera t-il ? demanda Tam.

- En Atlantide, j’ai invité presque tous les élèves de Foxfire ! Je vous ai envoyé un parchemin dans lequel j’y ai inscrit toutes les informations importantes.

- Ç’est vraiment super gentil de nous inviter, la remercia Sophie.

- De rien ! Il vas falloir que je vous quitte. On se voit à la soirée ? »

Ses amis acquiescèrent, puis Marella partit.

Sophie était enthousiaste mais aussi stressée d’aller à sa première soirée. Edaline lui avait assurée que tout se passerait bien, mais la jeune fille ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ferait sûrement une bêtise.

« Sophie ! l’appela sa mère. Biana et Linh sont arrivées !

- J’arrive, dit Sophie en se rendant dans le salon.

Les trois amies avaient prévu de se rendre en Atlantide pour s’acheter des robes de soirée. Une fois arrivées à destination, elles commencèrent à chercher les vêtements de leurs rêves.

- Que penses-tu de celle-là ? demanda Biana en montrant une robe à Sophie.

La Télépathe grimaça : la robe avait tellement de froufrous que même les tenues des princesses Disney sembleraient simples à côté de celle-ci.

- Ok, ok, capitula l’Éclipseuse. On va en choisir une autre.

Après une heure d’essayage Sophie avait opté pour une robe dorée avec un bustier. Elle était longue et un peu bouffante. Ce que la Télépathe aimait dans sa tenue c’est qu’elle était simple tout en restant magnifique.

Linh, pour sa part, avait choisi un magnifique kimono bleu nuit avec des motifs dorés. Pendant la soirée pyjama, l’Hydrokinésiste s’était trouvée jolie avec son kimono vert, mais sa beauté était à son summum dans celui-là.

Biana, quant à elle, avait décidé de prendre une robe rouge asymétrique avec un haut était en dentelle.

- On se retrouve avant le bal, chez moi ? demanda Sophie. »

Ses amies hochèrent la tête en signe d’approbation, avant de brandir leur cristal de foyer et de renter chez elles.

De retour à Havenfield, la Télépathe se prépara pour la fête (elle voulait se faire jolie pour Keefe) et Vertina se fit une joie de la conseiller. 

Quelqu’un toqua à la porte de sa chambre :

« Vous pouvez entrer, dit Sophie.

Quand elle aperçut Fitz, la jeune fille s’étonna. Un silence malaisant commença à s’installer dans la pièce.

- Que fais-tu là ? lui demanda-t-elle finalement.

- Keefe n’est pas le seul à pouvoir te voir, si ? répondit le Télépathe, amère.

- Si tu es venu pour me reprocher de sortir avec lui, tu peux partir.

- Non ! dit il brusquement. Je ne voulait pas te vexer. Je voulais juste… te demander si tu voulais aller à la soirée avec moi (il fit son sourire de star de cinéma).

Sophie était très gênée. Comment expliquer au jeune homme qu’elle y allait déjà avec son petit copain ?

- Eh bien tu me le demandes un peut tard, commença-t-elle prudemment. Il se trouve que j’y vais déjà avec quelqu’un.

Le sourire de Fitz s’effaça.

- Tu y vas avec Keefe c’est ça ? demanda-t-il.

- Oui mais…

- Et moi alors ? Après tous que nous avons vécu ensemble tu ne veux pas aller au bal avec moi ?

Le voilà le problème, Fitz pensait qu’elle l’aimait toujours. 

- Écoute Fitz, nous devons mettre les choses aux clairs. 

- Je suis on ne peut plus d’accord avec toi.

- Très bien. Nous sommes sortis ensemble, c’est vrai. Mais ensuite nous avons rompu. J’ai tourné la page, je ne t’aime plus de cette façon. Mais tu resteras toujours mon ami, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant la mine sombre du Télépathe.

- Si, au fond de toi, tu sais que tu m’aimes encore, rétorqua celui-ci.

Et voilà, le jeune homme s’acharnait à lui dire qu’elle l’aimait mais c’était faux ! Elle savait tout de même mieux ses sentiments que lui !

- Non Fitz ! Toi et moi c’est fini. Tu comprends ? s’agaça-telle.  

C’en fut trop pour Fitz. Il s’était efforcé de rester calme mais là il voulait se défouler, casser quelque chose. 

Il vit alors les tableaux que Keefe avait peint pour Sophie. Il prit la toile la plus large et donna un bon coup de pied dedans. Le tableau se cassa.

- Stop, Fitz arrête ! lui cria Sophie. »

Le jeune homme aurait cassé l’autre œuvre si Iggy n’avait pas intervenu : le lutin était sorti de sa cage, avait mordu Fitz et fait un pet phénoménal.

Le jeune Vacker était parti avant que le bruit n’alerte les parents de Sophie.

Celle-ci bouillonnait de rage. Comment Fitz avait-il pu oser casser SES affaires pour exprimer sa colère ! Comment avait-il pu oser réagir aussi violemment parce qu’elle ne voulait pas ressortir avec lui ?

« Hé, ho Foster ? Allô la Terre ici la Lune.

La voix de Keefe tira Sophie de sa colère.

- Qu’est ce que c’est que tout ce bazar ?

- Tu devrais demander à Fitz, dit-elle d'un ton cassant.

Un court silence s’ensuivit après cette déclaration.

- Ok… quelque chose me dit que tu es vraiment sur les nerfs toi, dit Keefe en rompant le silence.

- Non, tu crois ! lui répondit la jeune fille, cinglante.

Sophie se mordit les lèvres... Elle s’en voulait d’être aussi désagréable avec l’Empathe. Après tout, il n’avait rien fait !

Le jeune homme, ne semblait pourtant  pas se vexer de la manière dont elle lui parlait. Il lui prit doucement la main et la fit assoir sur son lit.

- Est-ce que tu veux m’en parler ? demanda t-il.

- Oui, mais je vais plutôt te montrer ce qu’il c’est passé.

La jeune fille lui fit consulter son souvenir.

- Eh bah… Fitz est vraiment dévasté par votre rupture… dit Keefe, après avoir observé le souvenir de Sophie.

- C’est clair. Parfois je me demande comment j’ai fait pour l’aimer sans m’apercevoir de ses défauts et… comment j’ai fait pour ne pas te remarquer.

Rien que pour cette raison elle se détestait. Keefe était si génial et elle… si nulle.

- Doucement Foster, fit l’Empathe en lui prenant délicatement le menton. Tu m’assailles avec tes émotions de culpabilité et j’aimerais encore que ma copine ait l’esprit intact pendant une centaine de siècles.

- Tu as raison, soupira-t-elle. J’ai fait l’erreur de sortir avec Fitz mais au moins je me suis rendue compte que je ne l’aimais pas.

- Tout à fait.

- Tu es vraiment le meilleur petit ami du monde, dit-elle en se blottissant contre lui.

Ils restèrent un moment dans les bras de l’autre puis Keefe reprit la parole :

- Bon maintenant que tu es calmée, tu peux finir de te préparer pour la méga fête. Et pour le tableau cassé, je t’en ferais un nouveau. On se retrouve près du panacier de Calla ?

- Ok… et merci.

- Mais de rien Foster. »


« Wahou, cette robe te va vraiment bien. Tu es magnifique, souffla Keefe.

Il était adossé au panacier et dévorait Sophie du regard.

- Merci, répondit celle-ci en rougissant.

- Tu es prête pour ta première soirée chez les elfes ?

- Plutôt ma première soirée tout court. Quand j’étais chez les humains j’étais la fille bizarre qui avait sauté trois mille classes, personne ne voulait m'inviter à une fête.

Rien que de repenser à ces années où elle avait été le sujet des pires moqueries lui firent monter les larmes aux yeux. 

- Eh bien ils ont eu tort de ne pas voir à quel point tu étais géniale, rétorqua l’Empathe en la prenant dans ses bras.

- Merci… chuchota la jeune fille.

Elle se dégagea du jeune homme et se força à ne plus se laisser envahir par ses souvenirs douloureux.

- Bon quand est-ce qu’on y va ? Il va bientôt être 20h30, remarqua Keefe.

- On attends juste Biana, Linh et leur cavalier. Je leurs ai dit qu’on pourrait y aller ensemble. Tiens, en parlant des loups, les voici qui arrivent !

En effet Linh et Biana arrivèrent, respectivement accompagnées par Wylie et Dex.

- Coucou, les salua Linh.

- Comment allez-vous ? demanda Sophie à Biana, Dex, Linh et Wylie.

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- Pas trop mal pour ma première fête, répondit Linh.

- C’est ta première fête ?! s'étonna Biana.

- Oui, mes parents n’ont jamais voulu que j’aille à une soirée de peur que je crée un déluge. Et ensuite j’ai été bannie…

- De toute façon tes parents sont nuls. Ça ne m’étonnent pas d’eux, dit Wylie en passant un bras protecteur autours des épaules de sa cavalière.

- Euh… Désolé mais ça n’a rien avoir avec les parents de Linh, intervint Keefe, mais depuis quand Biana et Dex vont à une fête ensemble ? Pareil pour Wylie et Linh ?

Les intéressés rougirent.

- De toute façon ça ne vas pas rester longtemps secret, commença Dex. Enfaite, Biana et moi on sort ensemble.

- Quoi ! Et vous ne m’avez rien dit ? s’égosilla Keefe. Bonjour la confiance.

- On voulait garder ça secret parce que Fitz était dans ses mauvais jours, protesta Biana.

- Tu parles, c’est juste une excuse, grommela l’Empathe. Je ne vois pas pourquoi Fitz ferait une crise juste parce que vous sortez ensemble.

- Désolé de te contredire mais Fitz peut se fâcher contre n’importe qui et pour n’importe quoi, quand il est en colère. Tu n’as jamais été une de ses « victimes », tu ne sais pas ce que ça fait.

Un silence pesant s’installa.

- Bravo Biana, t’as bousillé l’ambiance, marmonna Keefe au bout d’un moment.

L’Éclipseuse rougit pendant que ses amis s’esclaffèrent.

- Bon, et si on y allait ? proposa Wylie.

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- Bonne idée approuva Dex. »

Et les adolescents partirent pour la fête.

La soirée de Marella :[]

Sophie ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle vit. Pour elle, une fête était l’équivalent d’une boom avec de la musique hyper forte, une pièce quasiment pas éclairée et un DJ. 

Non, chez les elfes, une fête c’était une soirée dans une salle immense - avec des joyaux incrustés aux murs et un parquet en or-, où les filles portaient des robes de bal et les garçons des costumes hyper chics, et un buffet qui ferait la taille d’une salle de fête humaine. Bref on aurait plutôt dit un bal à la cour du Roi-Soleil qu’une soirée d’ado.

D’ailleurs, Sophie se sentait tout bonnement ridicule en voyant les autres invités.

« Tu es parfaite comme tu es Foster, lui glissa Keefe comme s’il avait lu dans ses pensées.

Sophie respira un grand coup. 

Elle comptait bien s’éclater à cette fête.

- Que fait-on ? demanda-elle.

- Moi je vais voir Marella, dit Linh en partant, Wylie à ses côtés. À tout à l’heure.

- Et si on allait au buffet ? proposa Dex.

- Je préférerais danser, répondit Biana en faisant la moue.

- Vos désirs sont des ordres mon amour, lui répondit Dex avec un air solennel.

- Vos désirs sont des ordres, ça passe. Mais mon amour, sérieusement ? s’esclaffa L’Éclipseuse.

- Oh… Vous êtes trop choupis ! dit Keefe en prenant une drôle de voix.

- Oui, je trouve qu’on est un charment couple, répondit Dex.

- Pas autant que celui de Sophie et moi, le contredit Keefe.

- Dois-je te rappeler qu’au début Sophie ne savait même pas qu’elle t’aimait ? riposta Dex. On voit bien que les Bianex sont mieux que les Foster-Keefe ! 

Les deux jeunes hommes commencèrent à se chamailler.

- Les garçons, soupira Biana.

- Oui, ils sont pas croyables, répondit Sophie.

- Tu crois qu’on doit les séparer ? demanda l’Éclipseuse.

- Hum… réfléchit la Télépathe. Pas encore, j’ai entendu Dex menacer Keefe de lui raser le crâne !

Les adolescentes furent prises d’un fou rire.

L’Empathe et le Technopathe se retournèrent, surpris de la réaction de leur petite amie.

- Eh, pourquoi vous riez ? demanda Keefe.

- C’est à cause de vous ! parvient à dire Biana entre deux gloussements. Vous êtes vraiment ridicules quand vous vous disputez.

Les intéressés rougirent violemment.

- Oh regarde Biana, ils rougissent ! se moqua gentiment Sophie.

- Sophie ! Comment peux-tu me faire ça ?! Moi qui défendais vaillamment notre couple. Tu te moques de moi sans aucun scrupule ! dramatisa l’Empathe.

La jeune fille éclata de rire, bientôt suivi par ses amis.

- Qu’est ce qui vous fait tous rire ? demanda une voix dans le dos de Sophie. 

La seule voix que la jeune fille ne voulait absolument pas entendre.

L’Instillatrice se retourna brusquement et aperçut Fitz, un sourire ravageur aux lèvres. 

- Cette robe te va super bien Sophie, la complimenta le jeune Vacker.

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Elle l’ignora royalement.

Fitz, un peu moins sûr de lui, leur proposa d’aller au buffet.

- Dex et moi on va danser, lui répondit Biana en prenant celui-ci par le bras pour le conduire sur la piste de danse.

- Et vous, vous voulez aller au buffet ? demanda de nouveau le Télépathe.

Sophie, elle, avait plutôt envie de s’enfuir. 

Elle regarda autours d’elle en quête d’une excuse et aperçut Stina.

- Je… heu… je dois aller voir Stina, bafouilla-t-elle. Tu veux venir Keefe ?

- Non vas-y je te rejoindrais plus tard.

Elle ne se le fit pas répéter deux fois et s’enfuit.

- Salut Sitna. Ça va ? l'accosta Sophie une fois rapproché de l’Empathe.

- Je t’arrête tout de suite la Grande Baveuse (l’Instillatrice grimaça en entendant ce surnom). Qui est-ce que tu fuis ?

- Je n’ai jamais dit que je fuyais quelqu’un, protesta « La Grande Baveuse ».

- Tu viens me voir, ça veut dire que t’as un gros problème, rétorqua la jeune Heks.

- Et moi qui croyais qu’on était en meilleurs termes depuis la création la Brigade Intrépide, marmonna Sophie.

- Ce n’est pas faux, admit Stina. Mais si on est en meilleurs termes ça veut dire que tu me fais confiance ?

- À priori, oui.

- Donc si tu me fais confiance tu peux me dire ce qu’il t’arrive et qui est-ce que tu fuis.   

- Mais je ne fuis personne !

- N’essaye pas de mentir à une Empathe. 

Sophie n’avait pas remarqué que Stina lui avait agrippé le poignet.

- Très bien, très bien. Je vais tout te dire, se résigna la Télépathe en se dégageant. J’essaye de garder mes distances avec Fitz.

- Pourquoi ? s’étonna Stina.

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- Je devais juste te dire la personne que je fuyais, pas pourquoi !

- Oui, mais tu n’es pas en couple avec lui ?

- Euh, non. Je suis en couple avec Keefe je te rappelle.

- Ah bon, je croyais… enfin vu ce que tu as écrit sur le parchemin je me disais que vous étiez ensemble…

- Quel parchemin ?

- Celui où tu as écrit que tu aimais Fitz.

- Je n’ai rien écrit de pareil !

- Mais alors c’est quoi ça ? demanda l’Empathe en brandissant un bout de papier.

Sophie s’en saisit et le regarda longuement.

Il y avait dessus une image d’elle et Fitz blottis l’un contre l’autre. En dessous, la mention « meilleur couple du monde » était inscrit. Le parchemin était signé de son nom.

- Stina, qui t’a donné ce parchemin ? s’écria Sophie, paniqué.

- Fitz. Il est venu chez moi avant la fête et m’en a donné une pile entière que je devais distribuer à tout Foxfire. Il avait l'air très en colère. Il m’a aussi dit que c’était toi qui les avait fait.

- Et tu n’as pas trouvé ça, je ne sais pas,… BIZARRE ? En plus tu savais bien que j’étais avec Keefe ! s’agaça la Télépathe. 

- Oui, mais il m’a dit que vous aviez rompu et que tu souhaitais que tout le monde sache que vous étiez un couple toi et lui.

- Mais c’est totalement faux ! J’aime Keefe ! Je ne suis plus amoureuse de Fitz !

- Mais… mais pourquoi Fitz m’aurait donné ces parchemins si vous n’êtes pas ensemble ?

La Télépathe ne se donna pas la peine de le lui expliquer.

Elle essayait surtout de se calmer. Il fallait qu’elle arrange les choses avant que tous les élèves de Foxfire ne pensent qu’elle aimait Fitz. Si elle ne le faisait pas ce ne serai que félicitations, regard glacial de la part de certaines filles et moqueries pour Keefe…

Keefe !

Que penserait-il en voyant le parchemin ?  

- Stina, reprit Sophie de plus en plus stressée. À combien de personnes as-tu donné ce papier ?

- À une dizaine d'élèves mais avec la soirée ils ont du le montrer à d’autres personnes..., répondit l’Empathe en se mordant la lèvre inférieure.

- C’est la cata, gémit l’Instillatrice.

Le visage de Stina s’illumina alors.

- Pourquoi est-ce que tu souris ? demanda violemment Sophie. Tu es contente de me voir dans cette état, c'est ça ?

- Mais non la Grande Baveuse. Je sais comment dire à tout le monde que tu n’es pas en couple avec Fitz. Laisse moi-faire, lui répondit-elle avec un clin d’œil.

Puis elle partit. 

La Télépathe essaye de se convaincre que Stina allait tout arranger. Elle y parvint quelque peu avant que « Le Vacker indigne » (c’était comme cela qu’elle appelait Fitz maintenant ) arrive.

« Alors ma chérie comment vas-tu ? lui demanda-t-il en la prenant par la taille.

Très mal. 

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Tel était la réponse à sa question. Mais les mots restaient coincés dans la gorge de Sophie. 

Elle chercha Keefe du regard pour l’appeler à l’aide. 

Elle le vit soudain, le parchemin avec l’image d’elle et Fitz à la main. Il croisa son regard. La jeune fille y lu de la tristesse et… de la honte ? Il croyait donc qu’elle et Fitz c’étaient moqués de lui.

L'Empathe se détourna et partit de la fête.

Sophie vit rouge. Fitz avait gâché sa première relation, celle avec lui et maintenant il gâchait celle avec la vrai personne qu’elle aimait !

La jeune fille pu enfin retrouver la parole, déterminée à ce que son couple avec Keefe soit sauvé.

- Toi ! cria-telle en repoussant violemment Fitz. Tu as créé une rumeur et m’as obligé à être aux yeux de tous ta petite amie, ce que je ne serais jamais ! Tu oses venir me voir, m’appeler « ma chérie » devant tout le monde comme si de rien n'était. Enfin tu bousilles ma relation avec Keefe avec -j’en suis sûre- un plaisir malsain !

Fitz écarquilla les yeux. 

Un attroupement commença à se créer autour des jeunes gens.

- Je te déteste Fitzroy Avery Vacker ! Tu m’entends ? Je te déteste ! continua Sophie. Tu n’es qu’un monstre, un gamin capricieux et je me demande ce qui me retient de te gifler !

Sur ceux, la jeune fille tourna des talons mais Fitz lui agrippa le bras.

- Sophie, attends ! bredouilla-t-il d'un ton suppliant. Je… je voulais juste que tout redevienne normal entre nous ! Que nous redevenions le couple parfait que nous étions avant. Je voulais regagner ton amour !

La jeune fille lâcha un rire hystérique.

- Mon amour ?! Mais tu ne sais pas ce qu’est l’amour ! Tu ne fais que posséder les choses ! L’amour, le vrai, ça se travaille, ça prend du temps et ça se mérite ! De ma part tu ne n’obtiendra qu’une seule chose… mon dégout ! »

En disant cela, Sophie se dégagea de Fitz, sortit en trombe de l’immense salle qui était devenue bien trop petite pour elle et laissa couler les larmes qu’elle avait alors retenu. 

Entre Sophie et Grady :[]

Sophie se téléporta -elle n’avait plus besoin de sauter dans le vide pour le faire- pour arriver aux Rives du Réconfort.

Elle allait toquer à la porte de la maison de Keefe mais se dégonfla au dernier moment. Que lui dirait-il ? L’aimait-il seulement encore ?

Elle alla s’assoir sur la plage. 

À cause de l’obscurité ambiante elle ne remarqua pas que quelqu’un se dirigeait vers elle. 

Elle commença à chanter la chanson « Jamais je n’avouerais » que Megara entonnait dans le film Disney, Hercule. Les histoires d’amour étaient vraiment trop compliquées.

« J’aime bien cette chanson, dit une voix douce derrière elle.

Sophie se retourna brusquement et aperçut Keefe. Alors il était venu la voir ! Peut-être même qu’il l’aimait encore !

C’était l’heure des explications.

- Keefe ce n’est pas ce que tu crois, Fitz et moi on est pas… bredouilla-t-elle en essayant de retenir les larmes qui lui montaient aux yeux.

- Je sais, l’interrompit le jeune homme.

Il s’assit à côté d’elle.

- Donc tu n’as jamais cru que j’étais amoureuse de Fitz ? s’étonna l’adolescente.

- Au début non. Après tout tu t’étais disputée avec lui avant la fête. Et puis j’ai commencé à devenir parano et à croire que tu l’aimais vraiment. Heureusement, Stina m’a envoyé une vidéo de la fête au moment où tu te disputais avec Fitz. Et ensuite elle a fait un discours pour dire à tout le monde que tu m’aimais moi.

Stina était officiellement une des personnes préférée de Sophie.

- C’est vrai. Tout ce qu’a dit Stina est réel, affirma la Télépathe avec douceur. 

- Oui, j’ai remarqué que tu détestais les gamins capricieux. Oh et rappelle moi de ne jamais bousiller ta relation avec un garçon, dit-il en essayant de plaisanter.

Sophie le regarda avec étonnement. La voix du jeune homme était pleine de tristesse et de peur au lieu d’être taquine et narquoise.

Fitz et son stupide parchemin avaient donc volé la confiance de Keefe en leur couple ?

- Quand nous romprons, rappèle moi de ne plus jamais te faire de blagues, reprit l’Empathe. Et je…

Sophie le prit dans les bras avec tellement de force que l’Empathe tomba à la renverse.

- Ne dis plus jamais d’âneries pareil ! Je t’aime Keefe, de tout mon cœur. Ne l’oublies jamais, lui dit-elle en l’embrassant.

- Moi aussi Sophie, dit-il en lui calant une mèche rebelle derrière l’oreille.

Ils se relevèrent, se regardèrent et écoutèrent le bruit des vagues.

- Sophie tu veux qu’on joue à un jeu que tu vas détester ? lui demanda Keefe après un bout de temps.

- Pas vraiment, non.

- Tu te rappelle que je ne t’écoute que très rarement.

- Oui, dit elle, distraite.

Elle écarquilla les yeux quand elle compris ce qu’il venait de dire.

- Keefe je ne sais pas ce que tu veux faire mais…

SPLATSH !

Sophie se retrouva arrosée de la tête aux pieds.

- Alors c’est ça ton jeu stupide ? Attends un peu pour voir, dit elle avec un sourire espiègle.

- Attention, ma copine sort ses griffes, ironisa Keefe. »

Pendant l’heure suivante on entendit plus que des SPLATSH, quelques jurons et des « attends que je t’attrape ! ».    


Quand Sophie rentra chez elle, elle était heureuse et détendue. 

Grady, lui, était plutôt tendu.

« Sophie tu es enfin rentrée !

- Oui, ne t’inquiète pas.

- Moi, ne pas m’inquiéter ? Ça aurait peut-être était possible si tu n’étais pas rentrée, trempée jusqu’aux os !

- J’ai juste fait une bataille d’eau avec Keefe, dit elle en levant les yeux aux ciel.

- Tu me demandes de ne pas t’inquiéter alors que tu es restée avec ce garçon !

- Papa ! protesta Sophie.

- Je refuse d’appeler ce garçon par son prénom. Et je n’ai pas fini de te sermonner. 

Sophie grogna.

- Je regrette le temps ou Sandor était encore là pour te surveiller, soupira l’Hypnotiseur.

- On en a déjà parlé, répondit Sophie. Si Sandor est parti c’est parce qu’il voulait mener une vie de couple avec Grizel. Ils vont même avoir un enfant !

- Je devrais peut-être lui demander de revenir. Pour te surveiller, dit Grady, pensif.

- Il est parti pour mener une vie de couple, répéta la jeune fille. Tu ne vas quand même pas l’empêcher de fonder une famille ! 

- Être ton garde du corps ne l’empêchera d’avoir une famille, protesta son père.

- Pardon mais je le vois mal changer les couches de son futur fils ou sa future fille en essayant d’empêcher les Invisibles de faire exploser un bâtiment ! Sandor à besoin d’être tranquille. D’ailleurs j’aimerais moi aussi que tu me laisse tranquille avec mon petit copain.

- Tant qu'il me restera un souffle, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu ne sois jamais seule avec un garçon. Et pour Sandor je te rappelle que c’est toi qui as insisté pour qu’il retourne dans son pays et ne s’occupe plus de toi. 

- Il allait se marier ! Il ne peut pas me protéger et fonder une famille avec Grizel en même temps. C’est impossible, répondit Sophie catégorique.

- Il a quand même précisé qu’il pourrait revenir si on lui demandait.

- Mais jusqu’a présent je ne me suis pas fait attaquer par les Invisibles, riposta l’adolescente.

- En réalité je veux juste qu’il te surveille toi et Keefe.

Sophie était trop occupée à râler pour s’apercevoir que Grady avait appelé Keefe par son prénom.

- Oh calmez-vous, vous deux et dîtes-moi ce qu’il ce passe, intervint Edaline qui venait d’arriver.

- Ce qu’il se passe ? Eda tu ne vas jamais le croire mais notre fille ne veut pas que je m’inquiète quand elle passe plus de trois heures avec ce garçon ! répondit Grady. 

- Ah… Je vois où est le problème, ton père joue les papas poules, expliqua l’Invocatrice à Sophie.

- Eh bien moi je ne vois pas où est le problème, répliqua Sophie. Vous avez pourtant eu le droit de vous voir ou de rester plus d’une heure l’un avec l’autre quand vous sortiez ensemble toi et Grady. Non ?

- Tu as raison, admit sa mère. Mais Grady est très protecteur comme mon père l’était avec moi.

- Mais alors comment as-tu fait pour ne pas te faire sermonner à chaque fois que tu allais voir Grady ? demanda l’adolescente.

- Eh bien nous avons établi des règles qui me conviendraient à moi et à mon père. Tu veux qu’on fasse la même chose avec toi ?

La Télépathe acquiesça.

- Bon alors Grady que veut tu imposer à notre petite Sophie ? le questionna son épouse.

- Je veux bien qu’elle soit en couple avec ce… je veux dire Keefe mais vous ne partagerez pas le même toit avant les trois cent ans de Sophie.

Sophie fit les gros yeux. Trois cents ans ? C’étaient énorme !

- Il veut dire dix huit ans, rectifia Edaline en envoyant un regard assassin à son mari.

- Mais…, protesta Grady.

- Sophie sera libre de faire ce qu’elle veut à sa majorité, dit tout simplement Edaline.

Grady marmonna quelque chose d’incompréhensible.

- Sophie que veux tu nous imposer ? demanda l’Invocatrice.

Sophie réfléchit. Elle voulait ordonner un bon nombre de choses.

- J’aimerais pouvoir passer une journée avec Keefe sans que Grady me fasse la leçon après, déclara-t-elle finalement.

- C’est hors de question, s’exclama Grady.

- Mais pourquoi ?!

- Je suis sûre qu’il va y avoir l’Incident du Grand Gulon 2 si tu passes plus de trente minutes avec le jeune Sencen.

- C’est totalement faux ! Maman, peux-tu expliquer à papa que je suis responsable et qu’il peut me faire confiance.

Sophie était vexée par le manque de confiance que lui accordait son père.

- Je te fais confiance, soupira Grady. Je sais que tu es responsable et qu’on peut compter sur toi. C’est juste que… c’est dur de te voir grandir. Maintenant ton père ne te suffit plus, il te faut un jeune homme…

L’adolescente était très touchée par ce que l’Hypnotiseur venait de lui dire. Elle s’approcha de lui et le serra dans ses bras.

- Je t’aime papa, chuchota-t-elle. 

Il lui rendit son étreinte et Edaline se joignit à eux. 

- Bon… reprit Grady en se dégageant de sa femme et de sa fille. Tu peux rester autant de temps que tu veux avec Keefe - sauf la nuit-. Mais (il accentua ce mot) tu n’habiteras pas avec lui avant ta majorité. Et je ne veux pas de Keefe junior avant très longtemps !

- Voilà nous avons fixé des règles, maintenant on peut lui parler des choses qui nous intéressent vraiment ? demanda Edaline à Grady.

- Quelles choses ? les questionna Sophie.

- Lady Gisela veut te voir avec Keefe. »

Confiance :[]

Tous les membres du comité ainsi que les Conseillers étaient présent à Havenfield. 

La discussion faisait rage pour savoir si Sophie et Keefe devaient rencontrer Lady Gisela ou bien ne pas venir. 

Keefe, lui, était sûr d’une chose : il devait y aller. Il savait que si sa mère lui avait ordonné ce rendez-vous c’était pour qu’il apprenne à contrôler son second pouvoir. Son second pouvoir si terrifiant qu’il n’en avait parler à personne, pas même à Sophie.

Il ne voulait pas la mettre en danger.

« Keefe, tu m’écoutes ? demanda Sophie.

- Hein ? Euh… oui, oui…

- Tu m’as l’air bien pensif. Est-ce que ça va ?

- Oui, oui… répéta le jeune homme.

Sophie le dévisagea en plissant les yeux. Si elle avait remarqué quelque chose elle ne le fit pourtant pas savoir.

- Tu penses qu’on devrait y aller, toi ?

- Je… euh… non, mentit-il.

Le plan de Keefe était simple : faire croire à tout le monde qu’il ne devait pas aller à ce fameux rendez-vous. Puis y aller en secret.

- Ça ne te ressemble pas d’annuler une rencontre avec ta mère. D’habitude tu fonces toujours la voir, fit remarquer Sophie.

Vite, une excuse, pensa l’Empathe.

- Je pense que ma chère petite maman doit arrêter de me contrôler. Il faut lui faire comprendre qu’il ne sert à rien de nous faire venir à ses petites soirées où elle invite la mort. C’est nous qui commandons maintenant. Si elle veut nous parler il faut qu’elle trouve un autre moyen.

- Si tu le dis, répondit Sophie, sceptique.

Elle m’a cramé, se dit l’Empathe.

Sophie le connaissait trop bien et puis elle était très déductive. En plus, elle savait peut-être que le cœur des Empathes sautaient trois battements quand ils mentaient.

Keefe se surprit en train de maudire l’intelligence de sa petite amie.

- Nous sommes tous d’accord, Keefe et Sophie n’iront pas rencontrer Lady Gisela, dit M. Forkle en tirant le jeune homme de ses pensées.

- Absolument d’accord avec vous, affirma Keefe un peu trop d’entrain.

- Bon dans ce cas nous pouvons partir, conclut le chef du Cygne Noir en sortant un éclaireur.

Le salon d’Havenfield se vida petit à petit. 

Le jeune Sencen allait aussi partir mais Sophie le retint.

- Il faut qu’on parle, lui dit-elle.

- Si tu veux.

La jeune fille l’emmena dans son jardin.

- Alors, qu’y a-t-il ? demanda Keefe.

- Je veux savoir ce que tu mijotes, répondit Sophie en plissant les yeux.

L’Empathe sourit, amusé : il trouvait Sophie vraiment très mignonne quand elle faisait cette tête.

- Je ne rigoles pas Keefe. Dis-moi ce que tu prépares, reprit-elle.

- Rien.

- Tu mens, l’accusa-t-elle.

- Et depuis quand es-tu Empathe ? rétorqua le jeune homme.

- Je n’ai pas besoin de l’être puisque je sais quand est-ce que les Empathes mentent.

Keefe soupira. 

Ainsi donc elle savait. Il ne servait plus à rien de mentir. Malgré tout le jeune homme devait protéger Sophie coute que coute et s’il devait mentir pour lui cacher la nature de son second pouvoir, il n’hésiterait pas à le faire. Il opta donc pour la technique je te dis la vérité mais je ne te dis pas tout.

- Alors ? insista Sophie.

- Bon très bien, cette nuit j’ai décidé d’aller voir quelqu’un.

- Lady Gisela. C’est ça ?

- Je ne t’en dirais pas plus.

- C’est Lady Gisela.

L’Empathe respira un grand coup.

- Sophie je sais que ce que je vais te demander n’est pas très facile mais s’il te plaît fait moi confiance et laisse-moi aller la voir.

- Tu me demandes de te faire confiance alors que tu t’apprêtes à voir Lady Gisela ? À chaque fois qu’on l’a voit on manque de peu la mort !

Keefe serra les poings. 

Sa mère avait commit tant d’atrocités.

- Et puis pourquoi avoir trompé tout le monde si tu voulais y aller ? reprit Sophie

- Si j’ai dit ça c’était uniquement pour ne pas que tu viennes, se défendit Keefe.

- Pourquoi ?

- Pourquoi toi, tu veux le savoir ? dit-il.

- Keefe… commença Sophie.

- Très bien, très bien… je ne veux pas que tu viennes car… je ne veux pas te blesser.

La fin de sa phrase avait à peine était murmurée.

Sophie le regarda, déroutée.

- Tu veux bien me dire ce qu’il se passe ? lui demanda-t-elle d’une voix douce.

Le jeune homme hocha la tête pour lui signifier son refus.

Sa petite amie soupira.

- Keefe je vais te laisser voir Lady Gisela, déclara-t-elle au bout d’un moment.

- C’est vrai ? s’étonna l’Empathe.

- Tu te rappelles quand j’étais partie avec Gildie pour éteindre le Grand Brasier dans les Cités Interdites ?

Le jeune Sencen approuva.

La jeune fille lui avait fait une très grande frayeur.

- Eh bien je m’y étais rendue seule parce que je ne voulais pas mettre mes proches en danger, expliqua-t-elle. Aujourd’hui, je sais que tu fais la même chose, alors écoute moi attentivement : quand tu seras seul face à ta mère tu ne pourras compter que sur toi. Elle voudra sûrement te capturer donc je compte sur toi pour trouver un moyen de t’enfuir rapidement en cas d’urgence. 

- D’accord.

- Bon je pense que tu devrais aller te préparer. Comme Ro n’est plus là pour s’occuper de toi maintenant qu’elle est devenue reine des ogres… 

- Je pars tout de suite.

Le jeune homme sortit son éclaireur.

- Keefe, l’appela Sophie.

- Oui ?

- Prends soin de toi, dit-elle en se jetant à son coup.

- Compte sur moi, répondit-il en l’embrassant.

- Je t’aime, souffla-t-elle.

- Moi aussi. »

Puis il disparut dans la lumière.

Entre mère et fils :[]

Keefe se trouvait à l’endroit ou Lady Gisela lui avait demandé de venir. 

Il observait les environs avec craintes, de peur que sa mère n'apparaisse.

« Bonjour, mon fils, dit Lady Gisela en arrivant.

Le jeune homme serra les points en essayant de contrôler les émotions négatives qui commençaient à s’emparer de lui.

- Je vois que tu as appris à te contrôler, remarqua la Polyglotte.

- Viens-en au fait et dis-moi comment contrôler mon pouvoir ! aboya Keefe.

- Du calme, tu es beaucoup trop impulsif. Où est Sophie ?

- Elle n’est pas là.

- J’avais pourtant demandé à ce que ta chère Sophie vienne, non ? Pourquoi ne peux-tu rien faire comme on te l’ordonne ? soupira-t-elle, exaspérée.

Keefe faisait des efforts pour dompter ses émotions mais il savait que bientôt elles prendraient le dessus et alors… Cela activeraient son second pouvoir et il tuerait sûrement sa mère.

- Comment contrôler mon pouvoir ? redemanda-t-il en serrant les dents.

- C’est ce que nous allons découvrir ensemble. Quand j’ai décidé de te donner ce pouvoir, je voulais que tu puisse contrôler tous les éléments le feu, l’eau, mais aussi la terre, l’air, la lumière et les ténèbres. Normalement tu devais être parfaitement conscient et beaucoup moins puissant. 

- Pourtant ce n’est pas le cas, fit remarquer Keefe. 

- En effet, on dirait plutôt que tu utilises le système d’auto-défense.

- Le… quoi ?

- En créant ce pouvoir j’ai aussi ajouté un système d’auto-défense. Grâce à lui tu devais être capable de pouvoir maîtriser tous les éléments avec une puissance inouïe. 

- Et quand devait-il s’activer se « système d’auto-défense ».

- Quand tu étais en danger de mort… dit Lady Gisela avec une mine sombre.

- Tu es sûre que tu n’avais pas plutôt l’idée de pouvoir l’activer et de le contrôler à ta guise.

- Tu n’es pas encore prêt à accepter ton destin, répondit la Polyglotte.

- Ça veut dire oui, (Keefe prit une longue inspiration). NON MAIS TU ES COMPLÈTEMENT MALADE !

- On ne parle pas comme ça à sa mère ! le gronda-t-elle.

Lady gisela

- Tu ne mérites pas le titre de « maman », répliqua-t-il tristement.

Lady Gisela resta un instant sans parler mais reprit finalement :

- On est ici pour que tu apprennes à contrôler ton pouvoir.

- Pourquoi ne pas le réinitialiser comme le fait le Cygne Noir avec les talents de Sophie ?

- J’y est pensé, admit-elle. Pourtant c’est une technique très peu recommandable pour toi.

- Pour quels raisons ?

- Keefe, ton pouvoir n’a pas était amélioré comme ceux de Sophie, il a été inventé !

- Et en quoi cela change-t-il quelque chose ?

- C’est très complexe. Je n’ai pas le temps de t’expliquer. Il faut qu’on s’entraîne tout de suite. Je ne pourrais pas rester là très longtemps. Tu veux que je t’aide oui ou non ?

- Oui… marmonna Keefe.

- Bon, que ressens-tu quand tu utilises le système de ton pouvoir ?

- Je suis assailli par les émotions négatives alors je pars dans un coin chaud et douillet.

- Intéressant… Tu veux dire que ta conscience par dans un coin chaud et douillet.

L’Empathe acquiesça.

- Mais est-ce que tu arrives à voir ce que tu fais quand ta conscience s’est retirée ?

- Oui, mais je n’ai pas l’impression que c’est moi… Je ne contrôle plus rien… Pourquoi ?

- Et bien je pense que c’est à cause de ton pouvoir d’Empathe. Tu ressens les émotions avec beaucoup plus de pureté qu’un elfe normal. Tes émotions sont donc plus fortes et peuvent prendre le contrôle.

- Mais… Quand je suis heureux, ou que je ressens des émotions positives, mon second talent ne se déclenche pas…

- À mon avis, quand les émotions négatives s’emparent de toi tu te sens en danger de mort, contrairement aux émotions positives où tu te sens en parfaite sécurité.

- Très bien, quand je suis en colère, ou quand je suis triste je deviens un monstre. Mais tu n’avais pas dit que je devais contrôler tous les éléments avec beaucoup moins de puissance ? Pourquoi est ce que je n’y arrives pas ?

- Je pense que ton talent c’est divisé en deux. Tu as désormais trois talents. 

- Mais je n’ai jamais réussi à maitriser l’eau le feu ou les autres éléments comme le fait Linh. Je ne fais qu’utiliser le système d’auto-défense.

- Si tu n’y arrives pas c’est parce que ton talent est désactivé, comme l’optimisation de Sophie…

- Comment sais-tu cela ? la coupa Keefe.

- Peut importe. Comme je le disais ton talent de maîtrise des éléments basique est désactivé. Je voulais que Sophie soit présente pour qu’elle t’explique comment l’activer et comment désactiver ton système d’auto-défense. Tu lui demanderas quand tu l’as reverras.

- D’accord… Je pourrais désactiver mon système d’auto-défense mais je ne pourrais pas le contrôler ?

- J’ai émis une théorie la dessus. Tu pourras contrôler le système en terrassant les émotions négatives.

- Comment ? la pressa l’Empathe.

- En pensant à des émotions positives. 

- C’est tous ce que je dois savoir sur mes talents ?

- Normalement oui…

- Alors au revoir, la coupa-t-il. »

Et avant que Lady Gisela n’est pu esquisser le moindre mouvement il disparût.

Un fossé :[]

Sophie attendait impatiemment Keefe devant sa maison. 

Elle se demandait si elle avait fait le bon choix en laissant l’Empathe allé voir Lady Gisela seul.

« Relax Foster, je suis encore en vie, dit une voix.

Sophie se retourna brusquement et aperçut Keefe un sourire narquois au lèvres. 

- Tu en as pris du temps, s’agaça-t-elle.

- Sympa l’accueil.

- Désolée…J’ai eu tellement peur que tu ne reviennes pas, s’excusa la Télépathe.

- Tous va bien, la rassura l’Empathe.

- Arrête de me mentir, on sait bien que tout ne va pas bien quand il s’agit des Invisibles ! rétorqua-t-elle, avec violence .

- Je sais, désolé…

- Arrête d’être désolé.

Sophie se plongea dans le regard du jeune homme. Elle y lut de l’incompréhension. 

Elle non plus ne savais pas pourquoi elle s’était montrée si agressive avec Keefe.

- Désolée, dit-t-elle, mal à l’aise. Je n’aurais pas du me montrer si agressive.

Ce n’est pas grave.Un silence s’installa.

- Tu peux me dire ce qu’il sais passé quand tu es allé voir Lady Gisela.

- Impossible, répondit-il brusquement.

- Mais, pourquoi ?

- Tu ne peux pas comprendre.

- Alors explique moi, répliqua la jeune fille, frustrée. 

Pourquoi Keefe était toujours si secret ?

- Je…

- C’est ton second pouvoir, c’est ça ? devina-t-elle.

Elle se rapprocha de lui et lui prit les mains.

- Oui, admit Keefe d’une voix presque inaudible.

- Pourquoi ne veux-tu pas m’en parler, demanda-t-elle doucement.

Le jeune homme croisa son regard puis se détourna. Il dégagea ses mains de celles de Sophie et dit avec colère :

- Parce que mon pouvoir est trop dangereux. Parce que tu prendrais peur et me verrais comme un monstre. Parce que je fais assurément parti d’un plan des Invisibles et que je ne veux pas te mêler à ça.

Sophie le regarda avec étonnement. Elle était partagée entre la tristesse de voir que son petit ami souffrait autant, et la vexation de voir qu’il ne lui faisait pas assez confiance pour lui dire son pouvoir.

- Keefe, pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? demanda-t-elle, tandis que sa voix se brisait.

- Mais… mais si je te fais confiance, bredouilla-t-il, gêné.

- Non, rétorqua Sophie. Ou alors tu ne me fais pas assez confiance pour me dire ton pouvoir.

L’Empathe inspira longuement.

- Sophie, je te fais confiance, répéta-t-il d’une voix ferme mais douce. Je pourrais te blesser avec mon pouvoir et je ne veux pas que ça arrive. Ce pouvoir est très puissant et je vais devoir m’entraîner pour le contrôler.

- Certes, mais cela ne t’empêche pas de me dire de quel pouvoir il s’agit. Tu as juste quelques mots à me dire et ensuite je te lâches. Je ne t’embêterais plus avec ton second talent.

Keefe ouvrit la bouche mais la referma avant que le moindre son n’en sorte.

Sophie le regarda, déçue.

Elle s’énerva alors :

- Pourquoi ne veux-tu pas me le dire ?! Ce n’est pas si compliqué ! Moi je te dis tout ou presque. Je te fais confiance ! Alors que toi…

- C’est faux ! Et puis si tu me fais confiance tu dois accepter que je garde certaines choses pour moi. 

- C’est vrai… admit Sophie. Mais la c’est différent, tu souffres en gardant le secret de ce pouvoir. Il t’empêche d’avoir pleinement confiance en moi et ça, ça me fais souffrir, moi.

Sophie fit tout ce qu’elle put pour retenir les larmes qui lui montaient aux yeux. Pourquoi Keefe était si secret alors qu’elle était sa petite amie, qu’elle lui disait quasiment tous ? Certes, le confiance n’exigeait pas que deux personnes connaissent tous de l’autre, mais là, c’était différent, Keefe ne lui disait rien !

- Pourquoi Keefe ? reprit-elle. Pourquoi ne rien me dire ?

- Parce que…

- Oui ? insista Sophie.

- Non, je ne veux vraiment pas en parler, finit-il par dire.

- Tu es impossible Keefe Sencen ! Tu dois juste me dire quel est ton pouvoir. Tu n’as qu’un mot à dire ! Un seul !

- Je ne veux pas en parler parce que j’ai honte de mon pouvoir ! J’en ai peur aussi… 

La voix du jeune homme se brisa.

- Je… je ne suis pas prêt à l’accepter. Faire comme s’il n’existait pas, c’est mieux pour moi…

Sophie le regarda, il était tellement triste et perdu… 

Tout à coup, le jeune homme devint étrange. Il paraissait ne plus être conscient comme si… Comme si ses émotions négatives le contrôlaient.  

La Télépathe s’approcha de lui et le prit dans ses bras.

- Tout va bien Keefe… Ce n’est pas grave si tu ne veux pas m’en parler. Je… je peux comprendre. Mais, si tu acceptes ton second pouvoir, promet moi d’en parler avec moi.

L’Empathe redevint normal. 

Il regarda Sophie avec énormément d’amour.

- Promit, accepta-t-il.

La jeune fille soupira.

- Est-ce que je peux t’aider ? dit Sophie au bout d’un moment. Demande-moi n’importe quoi, je peux tout faire.     

- Je veux bien que tu m’apprennes comment tu fais pour désactiver ton optimisation et la réactiver, répondit le jeune homme.

- Pas de souci. »

L’Instillatrice lui enseigna sa technique. En fin d’après-midi elle rentra chez elle. 

La jeune fille était légèrement mal à l’aise. Il lui fallut un petit bout de temps pour en comprendre la cause. La vérité - même si elle faisait tout pour l’ignorer- c’est qu’elle ne connaissait rien de Keefe. Elle savait juste qu’il l’aimait. La jeune fille devait y remédier très vite si elle ne voulait pas que la relation qu’ils avaient créé ne se détruise.

Pour aujourd'hui c'est un petit chapitre pas oufissime, je vous l'accorde. Il n'en reste pas moins important car Sophie se rend compte qu'elle ne connait rien de Keefe. Je ne sais pas si vous voyez le couple Sokeefe comme ça, mais on ne connait rien de Keefe (son passé avec les Invisibles, sa relation avec son père et sa mère...) . Vous n'êtes pas d'accord ? Du coup j'ai voulu y remédier dans les chapitres Cohabitation et révélation et Rêves. Vous ne les auraient qu'après trois autres chapitres : Demande, Annonce et Nobiscum. Je sais que cette fan fiction est un peu longue c'est pourquoi je vous propose de mettre deux chapitres demain !

À partir du chapitre prochain on va faire un bond dans le temps. L'histoire se déroulera 6 ans plus tard.

Cette annonce peut vous découragez car ils vous reste encore beaucoup de chapitres à lire (neuf en tous) mais si vous préférez je peux poster tous d'un coup. Je préfère mettre les choses petit à petit pour ne pas trop vous emmêler les pinceaux, pourtant la décision finale vous revient. Je vous recommande pourtant de lire les chapitres avec modérations. Dîtes-moi dans les commentaires ce que vous préférer.

Demande :[]

« Wahou ! Ce restaurant est magnifique, s’extasia Sophie. Sophie avait désormais 22 ans révolu et sortait toujours avec Keefe. Elle n’avait toujours pas percé le secret du second pouvoir de celui-ci et avait extrêmement peur que leur couple ne tienne pas le coup à cause de toutes ces cachoteries.

Pourtant, en ce début de soirée elle s’en fichait éperdument. Le jeune homme l’avait invité au restaurant et apparemment il voulait lui demander quelque chose d’important.

- Pour toi, rien n’est trop beau Sophie, dit Keefe avec un clin d’œil.

L’Empathe avait perdu l’habitude de l’appeler Foster, ce qui manquait à celle-ci, même si elle refusait de l’avouer. 

- Merci, dit-elle.

En cette instant, elle se disait qu’elle pouvait au moins être sûre d’une chose : Keefe l’aimait énormément.

- Alors qu’est ce que tu voulais me dire ? demanda Sophie.

- Attends au moins qu’on soit installé devant un bon repas, protesta l’Empathe.

- Les hommes et leur passion pour la nourriture, plaisanta la jeune femme en levant les yeux au ciel.

Les jeunes adultes s’assirent à une table, mangèrent et discutèrent.

- Oh, tu savais que Tam et Zarina (c’était le vrai nom de Lueur) ont enfin décidé de sortirent ensemble, papota Sophie.

Keefe la regarda.

- Quoi ? J’ai un truc entre les dents ? demanda Sophie.

- Non. Je te trouves magnifique.

- Merci, dit Sophie en rougissant.

Parfois, la jeune femme s’étonnait de voir Keefe si doux et gentil avec elle. 

- Bon, quelle est cette chose importante dont tu voulais me parler ? demanda-t-elle en espérant qu’elle n’était pas trop rouge.

L’Empathe inspira longuement.

- Je pense qu’entre nous ça commence à être sérieux, commença-t-il. Enfin, je veux dire, ce n’est pas qu’une amourette entre élèves de Foxfire.

Sophie déglutit avec peine : elle avait peur que Keefe la demande en mariage. Non pas qu’elle n’aimait pas le jeune homme et elle savait qu’entre eux ça devenait vraiment sérieux.

Seulement 22 ans, elle trouvait que c’était jeune pour se marier, surtout qu’elle voulait encore découvrir Keefe.

Le jeune homme du percevoir sa panique :

- Euh… Ça va Foster ? demanda Keefe.

- Oui, oui, mentit-elle.

Elle sourit alors, amusée, que l’Empathe réutilise le bon vieux « Foster » pour la désigner. 

- Tes émotions sont vraiment bizarres, dit-il, pensif.

- Merci de ne pas juger, répliqua la jeune femme.

- Bon, comme je le disais, je pense qu’entre nous c’est du sérieux. Dis le moi si je me trompe, mais ça fait 6 ans qu’on sort ensemble ! Donc je me disais que maintenant on pourrait habiter ensemble.

Sophie prit un temps avant de comprendre ce que Keefe lui disait. 

Elle fut vraiment soulagée d’apprendre qu’il ne voulait pas sa main.

- Pourquoi es-tu soulagée ? demanda l’Empathe en fronçant les sourcils.

- Tu vas me trouver bête, mais je pensais que tu voulais m’épouser.

Keefe éclata de rire.

- Ne le prends pas mal Foster, mais je ne compte pas t’épouser pour l’instant.

Sophie sourit.

- Peut-on savoir ce qui vous fait sourire ? demanda l’Empathe avec sérieux.

- C’est juste que… ça fait du bien de redevenir ta Foster, dit-elle doucement.

Il lui rendit son sourire, attendrit.

Sophie vient se blottir contre le jeune homme. 

La Télépathe reprit la parole :

- Et pour habiter avec toi, j’accepte.

Maintenant qu’elle n’était plus stressée, elle était la plus heureuse du monde. Et puis elle pourrait découvrir Keefe et percer le secret de son second pouvoir.

- Tu verras on aura la plus belle maison au monde, promit Keefe.

- Je n’en doute pas… mais où est ce qu’on va habiter ?

- Hum… Aucune idée, avoua-t-il. 

- On aura qu’a chercher une maison demain, suggéra Sophie.

- Tu as raison. Tu as une idée de comment dire à Grady que tu vas vivre avec moi sans qu’il ne t’enfermes dans ta chambre pour les cents prochaines années ?

- C’est vrai ça, comment le dire à Grady… réfléchit le jeune fille.

- Tu n’as qu’a leur faire apprendre en organisant… Je ne sais pas moi, un repas ? proposa l’Empathe. 

- Je vote pour, approuva Sophie. Bien sûr, tu seras présent.

- Évidemment, acquiesça le jeune homme. Un dîner avec Edaline qui me regarde en faisant son fameux sourire béat et Grady qui me fusille du regard pendant que je mange, je ne demande que ça ! ironisa-t-il.

Sophie s’esclaffa.

- Ton père devrait peut-être venir lui aussi. Après tout il est de ta famille.

Keefe se rembrunit quelque peu.

- Oui, tu as raison, répondit-il pourtant.

- Parfait, on ce retrouve chez moi demain vers 13h30, ça te vas ?

- Parfait. 

- Tu te comporteras en vrai gentleman, n’est-ce pas ?

- Mais bien sûre Lady Sophie.

- Je préfère que tu m’appelles « Foster » que « Lady Sophie », grimaça la Télépathe.

- À votre guise, répondit Keefe s’en se départir de son rôle de gentleman.

- Maintenant très cher, il faut que je prenne congé, déclara Sophie en rentrant dans son jeu.

- Laissez-moi vous raccompagner mi lady.

- Avec joie.

Sophie se leva de table et Keefe lui offrit son bras.

- Tu es vraiment adorable quand tu veux, glissa l’Instillatrice à l’Empathe.

- C’est pour ça que tu m’adores, fit le jeune homme avant de lui offrir son sempiternel clin d’œil.

- Ah, le vrai Keefe est de retour.

- Il ne peut rester loin de toi trop longtemps. »   

Nouveau clin d’œil.   

«  Enfin rentrée, grommela la voix de Grady qui se trouvait dans le salon en entendant Sophie arriver. Il est presque 23h30 ! J’étais à deux doigts d’appeler la police !

- Ça c’est bien passé avec Keefe ? demanda la voix d’Edaline en guise de salut.

Sophie se dirigea dans le salon. Elle y trouva sa mère en train de lire un livre sur les dinosaures et son père qui parlait dans sa barbe. La Télépathe  s’assit dans un fauteuil.

- C’est sûr que le police existe dans les Cités Perdues, se moqua la jeune fille.

- J’ai juste repris une réplique d’un film humain, se défendit Grady.

- Je suis sûre que tu ne sais même pas ce qu’est la gendarmerie.

- N’essais pas de changer de sujet, répliqua l’Hypnotiseur.

- Quel sujet ? demanda-t-elle.

- Attention, Grady commence à jouer le papa poule, intervint Edaline.

- Je ne joue pas le « papa poule » ! protesta l’intéressé.

- Oh que si.

- Peu importe je…

- Non pas « peu importe », le coupa l’Invocatrice.

Grady allait répliquer mais Sophie l’en empêcha.

- Je peux savoir ce qu’il se passe entre vous ?

- Il se passe que Monsieur Grady, préfère se ronger les sangs parce que tu vas au restaurant avec Keefe, plutôt que de m’y accompagner moi aussi ! répondit Edaline.

- Ah oui, c’est sérieux, commenta Sophie.

- Je n’ai pas le droit de m’inquiéter pour ma fille ! s’exclama Grady.

- Non, rétorqua son épouse. Pas après m’avoir dit que tu pensais que Keefe avait un bon fond.

- C’est vrai ? s’étonna Sophie.

- Mais pas du tout ! nia l’Hypnotiseur.

- Menteur, l’accusa sa femme.

- Attends que je le dise à Keefe, intervint Sophie. Il va s’en vanter pendant trois cents ans au moins !

- Tu m’avais promis que tu ne le dirais jamais à personne ! dit Grady à Edaline en la fusillant du regard.

- Comme tu m’avais promis de m’emmener  au restaurant, répliqua l’Invocatrice.

- Aller Eda…

- Non.

Sophie - qui essayait de retenir ses fous rires- s’esclaffa.

- Peut-on savoir ce qui vous fait rire fillette ? lui demanda Grady.

- Vous êtes trop drôle quand vous vous disputez, plus hilarant encore que Sandor et Grizel !

Les deux elfes rougirent.

- Et Grizel n’avait pas un moyen de punir Sandor quand il l’embêtait ? demanda l’Invocatrice en se ressaisissant.

- Tu n’es pas sérieuse là ? s'étrangla son mari.

- On ne peut plus sérieuse. Alors Sophie, elle faisait comment Grizel ?

- Elle donnait des gages à Sandor.

- Quelle excellente idée ! s’extasia Edaline, un sourire espiègle aux lèvres. Grady prépare toi à m’emmener au restaurant et à m’acheter de nouvelles robes.

- Bon c’est bon, vous êtes réconciliés ? demanda Sophie.

- Oui, c’est bon, acquiesça l’Invocatrice.

- Enfaite tu voulais juste que Grady te réinvite au resto, pas vrai ?

- Tout à fait.

Grady laissa échapper un juron et grommela quelque chose d’incompréhensible sur la « cruauté de la gente féminine ».

- Bon maintenant que vous avez fini de vous disputer je voulais vous dire que j’ai invité Keefe et Lord Cassius à déjeuner demain.

- Euh, d’accord… Et en quelle honneur ? demanda Edaline, quelque peu déconcertée.

- C’est une surprise. Keefe et moi avons quelque chose à vous annoncer.

Grady grogna.

- Je suis désolée de ne pas vous avoir demandé si je pouvais inviter des personnes à la maison pour le déjeuner, s’excusa Sophie.

- Ce n’est pas grave, ma chérie, lui assura l’Invocatrice.

- Petite question : est-ce que cette annonce à un rapport avec le mot bébé ? demanda Grady.

- Mais non papa, le rassura Sophie.

- Bon très bien.

- Je vais me coucher maintenant.

- Oui, va te reposer.

Sophie était impatiente d’être à demain. Keefe lui manquait déjà horriblement. Une petite voix dans sa tête lui rappelait pourtant, qu’elle ne connaissait pas le vrai Keefe. Enfin, elle savait presque tout de la vie de celui-ci. Tous sauf ce qui concernais sa mère, son second pouvoir et ce fardeau qu’il portait nuit et jour.  Elle voulait découvrir le vrai Keefe. L’aider et l’aimer encore plus que comme elle l’avait fait ces six dernières années.

Annonce :[]

Keefe avait les mains moites. 

Il se trouvait devant la maison de Sophie avec son père.

« On devrait peut-être annoncer notre présence, suggéra Lord Cassius.

Keefe cligna des yeux, inspira longuement et se décida à toquer à la porte.

Sophie lui ouvrit. L’empathe ressentit aussitôt  son stresse.

- Bon… bonjour, bredouilla-t-elle.

- Mademoiselle Foster, la salua Lord Cassius.

- Euh… Et si vous entriez, proposa Sophie.

- Avec plaisir, accepta la père de Keefe.

La jeune fille les laissa entrer et les emmena dans le salon.

Les deux hommes s’assirent.

Un silence gêné s’installa.

Heureusement Grady et Edaline arrivèrent.

- Cassius, Keefe ! Bonjour. Comment-allez vous ? les interrogea Edaline.

- Très bien, répondit Lord Cassius.

- Je suis un peu stressé, avoua Keefe.

Difficile de ne pas l’être avec Grady qui lui jetait des regards noirs.

- Voyons, tu n’as pas à l’être, le rassura la mère de Sophie.

Le jeune homme regarda Grady.

- Oh, c’est Grady qui t’impressionne ? demanda Edaline.

- Hum… un peu avoua-t-il.

- Ne t’inquiète pas. Au fond il t’apprécie.

Grady allait dire quelque chose mais Edaline l’en empêcha en lui donnant un coup de coude.

- Et si nous allions manger ? proposa l’Invocatrice.

- Avec joie, acquiesça Lord Cassius. 


La salle à manger des Ruewen était magnifique. La table était mise.

Keefe s’assit sur la chaise à côté de Sophie. 

-Tout va bien se passer, lui transmit-t-elle.

Il regarda Grady comme pour dire « j’en doute ».

- Tu sais, Grady ne te déteste pas, lui intima Sophie.

- Désolé de te contredire mais il me regarde comme si j’étais la chose le plus horrible de monde. Il me déteste, pensa-t-il.

- Je peux t’assurer le contraire. Hier Edaline m’a dit que Grady lui avait avoué qu’il pensait que tu étais un bon garçon au fond.

- C’est vrai ! s’exclama Keefe, étonné mais fier.

- Oui, acquiesça Sophie.

Quelqu’un se racla la gorge.

Keefe remarqua alors que tout le monde l’observait, lui et Sophie.

Les deux elfes rougirent.

- Quel est donc cette incroyable nouvelle ? demanda Grady.

- Eh bien, Sophie et moi avons décidé de… bafouilla-t-il.

- Oui ? insista Grady.

- Nous avons décidé d’habiter ensemble, intervint Sophie.

Grady manqua de s’étouffer en comprenant ce que venait de lui dire Sophie. Edaline lança un regard aux amoureux qui signifiait vous avez tellement grandis. Lord Cassius haussa juste un sourcil.

- Keefe, dit Grady une fois remit de son choc. Je sais que Sophie et toi avait la majorité mais j’aimerais quand même voir si tu mérites ma fille.

L’Empathe eu tout à coup la gorge sèche.

- Pas de souci, parvient-il à articuler.

- Bon, je vais juste te poser des questions et tu devras y répondre sincèrement, expliqua Grady.

- Et moi ? demanda Sophie. Je fais quoi ?

- J’aimerais mieux être seul avec Keefe.

La Télépathe soupira.

- Très bien, accepta-t-elle.

- Je serais bien sûr présente, intervient Edaline. Et le père de Keefe s’il le souhaite.

- Non merci, répondit celui-ci. De mon côté, je souhaiterais parler à Sophie.

Keefe se détendit un peu. Si Edaline serait là, il n’avait pas à s’inquiéter.

Lord Cassius se leva de table pour laisser son fils et les parents de Sophie seuls.

Avant de partir Sophie lui prit la main et la serra fort.

- Bon, commença Grady quand Sophie fut parti. Penses-tu mériter Sophie ?

- Enfaite… Je ne la mérites pas, dit-il d’une petite voix.

Grady fronça les sourcils.

- Alors pourquoi sors-tu avec elle ? Si tu ne la mérites pas à quoi bon rester avec elle ? demanda-t-il, perplexe.

- Eh bien, parce que je l’aime et c’est réciproque : je le sais grâce à ses émotions. Seulement avec tous ce qu’a fait ma mère et moi même, je… je ne pourrais jamais la mériter.

Sa voix se brisa. Edaline lui pressa la main. 

L’elfe semblait émue. 

Grady, lui, était impassible.

- Très bien, dit-il en hochant la tête. Penses-tu qu’entre elle et toi ça durera ?

Keefe l’espérait de tout son cœur. Pourtant il savait que Sophie avait parfois des doutes. Il savait aussi que la cause des doutes de la jeune fille était parce qu’il ne lui dévoilait pas le vrai Keefe.

- Je l’espère… En tout cas moi je l’aime plus que tout et je ferais tout mon possible pour que notre couple reste à jamais soudé.

- Et serais-tu prêt à y renoncer ? Si Sophie décidait de rompre avec toi, serais tu prêt à renoncer à votre couple ?

Le jeune homme prit un temps avant de répondre.

- Oui, du moment qu’elle est heureuse je le suis. Mais ce ne sera pas instantané, admit-il. Je l’aime tellement que c’est très dur de renoncer à elle. J’en ai déjà fait l’expérience quand elle est sortie avec Fitz.

- Une dernière question et la plus importante : pourquoi aimes-tu ma fille ? l’interrogea Grady.

Le jeune homme réfléchit. 

- Il y a beaucoup de chose chez elle qui font que je l’aime mais la chose qui m’a fait l’aimer en premier c’est ça façon d’aimer ses proches. Elle n’aime jamais à moitié. Elle s’inquiète, rit et fait tout pour rendre heureux ce qu’elle aime. Sophie serait prête à mourrir pour nous. Cette amour si fort est impressionnant. Sophie est impressionnante et merveilleuse. Je ne vois pas comment ne pas rester indifférant à son charme.

- Tu le penses vraiment ? demanda Sophie la voix nouée par l’émotion.

Keefe se retourna volte-face. 

Sophie était là. 

Elle avait tout entendu. 

Le jeune homme se sentit rougir. Mais avant qu’il n’est pu dire quoi que ce soit Sophie le serra dans ses bras et l’embrassa.

- Pour toi je pourrais faire plus que mourrir, murmura-t-elle.

- Je sais, lui assura-t-il. Il est temps que je te rende la pareil.

Quand il vivrait avec elle, il lui dirait tout. Il lui dévoilerait qui était le vrai Keefe.

Grady se racla la gorge. 

L’Empathe regarda  Grady et fut surpris de voir qu’il était ému.

- Keefe, après tous ce que tu nous as dit, on peut difficilement dire que tu n’es pas assez bien pour Sophie. Et tu l’as mérite. Plus que n’importe qui. J’espère que vous serez heureux tous les deux.

- Ça veut dire que tu veux bien qu’on vivent ensemble ? demanda Sophie

L’Hypnotiseur acquiesça et la serra contre lui. Edaline se joignit à leur étreinte.

- N’oublie pas de nous rendre visite, glissa-t-elle à sa fille.

Puis l’Invocatrice prit le bras de Keefe et l’emmena dans l’étreinte générale.

- Hum, hum, fit Lord Cassius pour annoncer sa présence. Peut-on manger maintenant ?

- Oh… oui bien sûr, dit Edaline en hochant la tête.

Le reste du repas se passa calmement. Quand tous les elfes eurent finis de manger Keefe et son père se préparèrent à s’en aller.

- On se voit demain pour chercher la maison de nos rêves ? demanda Keefe.

- Compte sur moi ! lui répondit Sophie. »

Comme vous avez pu le remarquer, j'ai décidé de mettre l'histoire petit à petit. La suite pour demain !

Nobiscum :[]

« Pff… j’en ai marre ! Ça va faire la centième maison qu’on visite ! gémit Sophie.  

Cela faisait une semaine que Keefe et Sophie visitaient des maisons sans en trouver une à leur gout. 

- Aller, c’est la dernière de la journée ! Fais au moins un petit effort, l’encouragea Keefe.

- C’est bien pour toi.

- Que ne ferais tu pas pour moi ? plaisanta l’Empathe.

- Où se trouve la prochaine demeure qu’on doit visiter ?

- Ça va te plaire, elle est juste à côté d’Havenfield !

- Bon, allons-y.

Quand Sophie vit l’extérieur de la maison elle tomba tout de suite sous le charme.

- Ah… Je sens que tu aimes cette maison ! remarqua l’Empathe.

- Oui mais comment ne pas l’aimer ? dit Sophie en désignant le logis.

La maison était faite en cristal et devait avoir la même superficie d’Havenfield. Mais ce que Sophie préférait dans la demeure c’était son petit côté humain qui la faisait se sentir chez elle. 

- Comment s’appelle-t-elle déjà ?

- Nobiscum, je crois. 

- Elle est géniale, murmura Sophie.

- Hum, si tu parles de moi je crois que tu devrais plutôt dire « il », dit Keefe.

- Pas toi, la maison, rectifia la jeune fille.

- Je serais tenté de le prendre mal mais je suis content qu’on est enfin  trouvé quelque chose à ton gout. On entre ?

- Allons-y, acquiesça-t-elle.

Au fur et à mesure que Sophie découvrait les pièces de Nobiscum, elle se disait que cette maison était faite pour elle. La jeune femme s’extasiait à chaque fois qu’elle voyait une chambre. Elle trouvait merveilleux qu’il n’y est aucun joyau incrusté aux murs. Mais ce qu’elle aimait le plus dans cette maison c’était qu’elle ressemblait à son ancien logis chez les humains et à Havenfield.


- Alors tu as aimé ? demanda Keefe à la fin de la visite.

- J’ai juste a-do-ré ! dit-elle avec entrain.

- Enfin quelque chose au gout de notre mystérieuse Mademoiselle. F, la railla le jeune homme.

- J’ai trop hâte qu’on l’achète ! sans relever la pique. Étant donné que le sol de la salle à manger est en or, on pourrait mettre une table toute simple en bois et…

La Télépathe se stoppa net en se rappelant qu’elle n’avait pas demandé à Keefe ce qu’il pensait de Nobiscum. Elle ne vivrait pas seule mais avec lui. Elle rougit.

- Euh… Est-ce que tu aimes la maison ? demanda-t-elle d’une petite voix.

- Contente que tu te rappelles que mon avis compte aussi, la taquina l’Empathe.

Sophie rougit de plus belle et Keefe s’esclaffa.

- Relax Foster, je ne faisait que plaisanter, la rassura-t-il en lui donnant un coup de coude.

- Je suis quand même désolée, marmonna-t-elle.

- Ce n’est pas grave. Et prépares toi à vivre avec moi à Nobiscum, ajouta-t-il.

- C’est vrai ! Tu veux bien y vivre?

- Enfaite moi je me fiche un peu de l’endroit où j’habite. Du moment que je suis avec toi ça me vas. Et tu sembles vraiment aimer cette endroit.

Puis il ajouta pour lui même :

- C’était vraiment très niais ce que je viens de dire.

Sophie le serra contre elle.

- Merci, et encore merci ! J’ai tellement hâte de vivre avec toi.

- Et moi donc, répondit Keefe d’une voix douce. Je t’aime Sophie.

- Moi aussi, répondit elle avec un sourire. »

Cohabitation et révélations :[]

Sophie regardait la façade de Nobiscum avec anxiété. C’était dans cette maison qu’elle allait vivre avec Keefe. 

« Ton stress est énorme, dit Keefe en s’éventant.

Sophie et Keefe avait acheté Nobiscum et aujourd’hui ils allaient enfin l’habiter. La jeune fille était heureuse et très paniquée. Mais comment ne pas l’être ? Elle quittait ses parents, allait vivre avec Keefe.

Sophie ne connaissait rien de son mode de vie et…

- Aller, relax Foster. Je te promet de ne pas être insupportable.

La voix du jeune homme lui rappela qu’elle n’était pas seule. 

Pas seule…

Certes, ce serait nouveau d’habiter à Nobiscum mais elle serait avec Keefe donc tout irait bien.

La Télépathe sourit.

- Tu as intérêt ! De toute façon Ro m’a donné deux ou trois techniques pour te punir !

- La traitresse, marmonna-t-il.

- Tu es prêt à habiter chez nous ? lui demanda Sophie.

- Et comment ! acquiesça l’Empathe.

- J’ai peur, avoua Sophie.

- Moi aussi, reconnut le jeune homme. Mais c’est une nouvelle aventure à la Foster-Keefe. Elle sera peut-être compliqué, pourtant elle restera géniale !

-Tu as raison, approuva la jeune fille en lui prenant la main. Je suis prête et toi ?

- Absolument.

Les jeunes adultes tournèrent la poignée de la porte, l’ouvrirent et…

- SURPRISE !!! s’exclamèrent Biana, Dex, Tam, Linh et Fitz.

- Mais qu’est-ce que vous faîtes tous là ? demanda Sophie, ébahie.

- Tu ne croyais tout de même pas qu’on allait te laisser tout ranger seule, dit Biana avec un faux air de reproche. On est venu t’aider.

- Elle n’aurait pas était toute seule, protesta Keefe. Je l’aurais aidé !

- Tout le monde sait que tu l’aurais aidé en t’asseyant sur le canapé et en la regardant faire, ironisa Fitz.

- Ha, ha, ha. Très drôle, répondit l’Empathe. 

Fitz et Keefe se dévisagèrent en se foudroyant du regard.

- Hum… Et si nous commencions à ranger ? proposa Biana.

- Ce n’est pas la peine, assura Sophie. Keefe et moi avons presque tous ranger. Il ne reste plus qu’à meubler la salle à manger.

- Vous avez presque tout ranger, remarqua Linh. Ce qui signifie que vous n’avez pas tout fait. Et puis ce sera plus rapide à sept qu’à deux, non ?

- Bon, si vous voulez.

Linh avait eu raison : en à peine dix minutes la salle à manger avait été meublé.

La Télékinésie se trouvait très pratique pour installer des meubles de cinquante kilos.

- Merci pour votre aide les amis, remercia Sophie.

- De rien.

Sophie attendit qu’ils partent mais ils n’en firent rien. 

C’est alors qu’elle comprit.

- Bon, qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-elle, suspicieuse.

- On se demandait si tu voulais bien qu’on fasse une soirée pyjama à Nobiscum ? demanda Dex avec un air angélique.

Sophie se sentit mal à l’aise. 

La jeune fille ne savait pas comment refuser sans froisser ses amis.

Elle voulait passer la reste de sa journée avec Keefe et sa nouvelle maison au calme. Le jeune homme vient à sa rescousse.

- En fait, Sophie et moi on aimeraient être seuls.

- On comprend, acquiescèrent Tam et Linh.

- Mais ça va être super cool, insista Biana.

- On n’est pas venu faire une soirée pyjama quand Dex et toi avait emménager Sulgaterre, argua Keefe. Nous aussi on voudrait être tranquille chez nous.

L’Éclipseuse hocha la tête, compréhensive.  

- C’est vrai que j’ai bien aimé être seule avec Dex, dit-elle en embrassant la Technopathe sur la joue.

- Bon, on vous laisse, déclara Dex.

Seul Fitz n’avait pas très envie de partir. Il le fit tout de même.


- J’ai cru qu’il n’allait jamais nous laisser seuls, dit Sophie en souriant.

- Maintenant on l’est, remarqua le jeune homme.

Il embrassa Sophie.

C’est à cette instant que la Télépathe sut qu’elle devait faire ses aveux à Keefe. Elle devait lui parler de ses craintes.

- On peut aller s’assoir ? J’ai envie de te parler, dit anxieusement Sophie.

- Ça à l’air important vu ta mine grave, remarqua Keefe. Ton stress est communicatif.

- Désolée, s’excusa-t-elle.

- Ce n’est rien. Aller, allons dans le salon.

L’Empathe la conduisit dans une charmante pièce. Un grand canapé et deux fauteuils blanc étaient installés. Un table basse en verre trônait au centre de ceci. Une grande bibliothèque était collée au mur en face du canapé.

Keefe et Sophie s’assirent sur le canapé.

- Alors, qui y a-t-il ? demanda Keefe.

- Je… j’aimerais que tu me dises ton second pouvoir, commença Sophie.

L’Empathe ouvrit la bouche mais avant que le moindre son n’en sorte, Sophie l’arrêta.

- Je sais que tu va me dire non. Mais j’ai besoin de savoir, le supplia-t-elle. Je me rend compte que je ne connais pas le vrai Keefe. Je ne connais que la farceur qui a une super belle vie. Seulement, ce n’est pas le vrai. Et je sais que le vrai Keefe me fait plein de petites cachoteries dont la nature de son second pouvoir pour ne pas que je m’inquiète. Sauf que ce sont ces secrets qui m’inquiètent… Je veux t’aimer encore plus mais tu m’en empêches en me cachant qui tu es vraiment et j’ai peur que notre couple ne survives pas à ça.

La Télépathe inspira. Elle était étonnée de voir à quel point elle était soulagée maintenant qu’elle avait vidé son sac.

- Sophie, dit doucement Keefe. Je n’allais pas te dire non. J’ai conscience que notre couple ne pourras pas tenir si je ne te dis rien. Mais maintenant je suis prêt. Prêt à te montrer qui je suis vraiment.

- C’est vrai ? demanda Sophie, émue.

L’Empathe hocha la tête.

- Par contre je préférerais que tu lises dans mes pensées. Je trouve que c’est plus facile.

- Tous ce que tu veux, acquiesça la jeune fille.

Sophie effleura les tempes de Keefe et s’engouffra dans son esprit. Il lui était si familier. Pourtant elle avait besoin d’aller plus loin, de se diriger ailleurs. La où le vrai Keefe était enfoui. 

- Où vas-tu ? demanda l’Empathe.

- Plus loin, là où je ne vais jamais, répondit Sophie.

La jeune fille allait toujours plus loin. Elle s’enfonça alors dans une marre noire et visqueuse, pire que celle à Loamnore. Cette fois elle avançait sans rechigner. C’est alors qu’elle trouva une sortie, un petit tunnel. Petit, mais existant. Elle s’y engouffra.

Le tunnel donna à une vaste pièce. C’était là où se trouvait les souvenirs les plus importants de Keefe. Les souvenirs, les expériences qui faisait qu’il était Keefe. 

Les souvenirs qui remontaient à l’époque où il n’était encore qu’un enfant était tristes, fâchés ou perdus. Pourtant, en grandissant, le jeune homme devenait heureux, et confiant. Il avait des amis et… Sophie ! La Télépathe était celle qui lui avait donné envie de changer, celle qui lui avait donné envie d’être heureux. Mais une chose l’en empêchait… une chose le démolissait. 

Sophie la remarqua alors. Au centre de la pièce, une sorte de déchirure était faite. Immense. Il fallait qu’elle cicatrise et vite. Sinon, la santé mentale de Keefe se détruirait.

Sophie émergea de l’esprit du jeune homme.

- Alors, comment c’était ? demanda-t-il. Au début tu me transmettais des choses et tu pouvais m’entendre penser mais après tu ne m’entendais plus.

Sophie ne répondit pas. Elle sentit une larme lui couler sur la joue. Keefe fronça les sourcils.

- Sophie que se passe-t-il ? Pourquoi pleures-tu ? Oh je le savais, tu m’as trouvé tellement monstrueux et pitoyable que tu as peur de moi ! 

- Ça ne va pas de dire des choses pareils ! s’exclama Sophie en le serrant contre elle. Tu es géniale est ta vie est si compliquée. Je te promets qu’on va reboucher cette plaie et que tu vas devenir le Keefe que tu as toujours voulu être.

- Alors… Tu m’aimes toujours ? demanda l’Empathe, surpris.

- Bien sûr ! Qu’est ce qui te fais penser le contraire ?

- Je pensais que je te répugnerais, avoua-t-il. Après tout je suis allé chez les Invisibles, j’ai tué quelqu’un (il tressaillit en disant cela) et ma mère à commis toutes sortes d’atrocités.

- Keefe, dit Sophie avec douceur. Dans ton esprit il y avait une sorte de pièce. Il y avait tout tes souvenirs les plus importants. Mais dans cette pièce il y avait aussi une déchirure, une plaie. Il faut qu’elle cicatrise… sinon tu risque de te briser.

- C’est impossible… On ne pourra pas la réparer. Pas avant que ma mère et les Invisibles aient payé pour ce qu’ils ont fait.

- Ce n’est pas comme ça que tu vas guérir.

- Et comment ?

- En te pardonnant… 

- Mais je ne suis pas fâché contre moi, je…

- Écoute-moi, s’il te plaît, le coupa Sophie.

Il hocha la tête et lui fit signe de continuer.

- Tu en veux peut-être à ta mère mais tu ne culpabilises pas pour elle. Si tu culpabilises c’est parce que tu te sens coupable de quelque chose. Il y a un seul moyen de ne plus se sentir coupable : te pardonner.

- Mais j’ai tué l’homme à qui je devais remettre le papier que ma chère maman m’avait donné. C’est inimaginable de se pardonner pour un tel crime.

- Sauf qu’on ne sait pas si tu l’as tué. Cet homme est mort dans un accident de bus. Ça arrive très souvent dans les Cités Interdites. Tu trouveras le moyen de te pardonner et je t’aiderais, promit la jeune fille.

- D’accord, accepta l’Empathe. Je veux bien le faire.

- Super ! Maintenant on peut profiter de la fin de la journée pour finir d’installer les deux cartons qu’ils nous reste. Comme ils étaient un peu personnels j’ai préférais ne pas les montrer à Biana.

- Tu n’as donc pas de cœur, souffla le jeune homme.

- Pourquoi ? demanda la Télépathe.

Avait-elle fait quelque chose de mal pour qu’il lui fasse une telle reproche ?

- Tu viens d’apprendre que je risque de perdre ma santé mentale, et toi tu veux me faire ranger des cartons !

Voilà qui expliquait tout : Keefe était et resterait un gros paresseux.

- Je ne vais pas m’apitoyer sur ton sort, répondit Sophie en souriant. Et puis on est deux à vivre ici, ce qui signifie que tu ne dois pas me laisser tout faire.

- Les femmes sont cruelles, dit Keefe pour lui-même.

- Et tu n’as encore rien vu, assura l’Instillatrice.

- Je me rends. Je vais t’aider, capitula l’Empathe en levant les mains en signe de paix.

- Debout la marmotte !

Il était 10h et Sophie essayait de réveiller Keefe. Elle lui avait déjà crié dans l’oreille et fait des chatouilles mais l’Empathe gardait obstinément les yeux fermés. Après lui avoir jeté un seau d’eau glacé Sophie fut sûr d’une chose. Keefe n’allait pas bien. La jeune fille sortit son éclaireur : 

- Montre-moi Elwin, dit-elle en tremblant. » 

Rêves :[]

Me voilà de retour après une petite pause pour revoir les derniers chapitres ! Désolé pour l'attente. Une petite précision pour ce chapitre : les points de vue alterneront entre Sophie et Keefe. Bonne lecture !

Keefe :[]

Keefe ne se souvenait de rien. 

Il se trouvait dans une salle sans lumière. C’était pourtant le cadet de ses soucis. Il devait retrouver qui il était.

Tout à coup un projecteur se braqua sur lui en projetant une lumière aveuglante. 

L’Empathe avait l’impression d’être dans un spectacle. La salle noire c’était la scène. 

Un deuxième projecteur s’alluma. Keefe aperçut alors une belle femme dans la lumière. Elle avait de beau cheveux blonds ainsi que des yeux bleus glaciers. La femme le regardait avec un air… calculateur.

« Maman, murmura Keefe, horrifié.

Il ne connaissait pas la raison qui l’avait poussé a appelé cette femme « maman » mais il savait que c’était elle.

- Oh Keefe… commença la femme.

Elle continua à parler mais le jeune homme ne l’écoutait plus. Il ne cessait de penser au prénom qu’elle avait dit.

Keefe…

Keefe.

Keefe !

- Je suis Keefe ! cria-t-il.

La femme arrêta de parler pour regarder son fils.

- Hum… oui, dit-elle déroutée.

- Bon écoutez, commença Keefe. Je sais que vous êtes ma mère et que je suis Keefe mais je ne me rappelle de rien et…

- Tu ne te rappelles de rien ? le coupa la femme. Même pas de ça ? »

En disant cette phrase des images, ou plutôt des souvenirs apparurent. Keefe plissa les yeux. Il arriva enfin à les distinguer mais ils étaient affreux pour lui. Il se rappelait maintenant du jour où il avait rejoint les Invisibles en croyant les berner pour finalement découvrir le contraire. Le jour où il était à Loamnore en se croyant plus malin que sa mère mais c’était le contraire. Le jour où il avait donné un pendentif avec l’emblème du Cygne Noir à une somptueuse jeune fille mais c’était en réalité un mouchard. 

Keefe ferma les yeux. La somptueuse jeune fille… mais qui était elle ? Keefe ne s’en souvenait pas mais il savait qu’il était amoureux d’elle.

Le jeune homme rouvrit les yeux et les affreux souvenirs se firent encore plus violents. L’Empathe avait l’impression qu’ils lui détruisaient son esprit. Il avait mal à la tête. Une affreuse migraine. Il devait lutter pour ne pas s’évanouir.                                                                                                      

Mais il arrêta de lutter et tout devint noir.

Sophie :[]

« Alors ? demanda Sophie, anxieuse.

Elwin était venu ausculter Keefe ce matin. Il allait lui donner son verdict.

- Il ne faut pas que tu t’inquiètes mais…

- Ne pas m’inquiéter ? le coupa Sophie. Keefe ne se réveille pas. Il ne bouge pas. Il est presque mort !

La jeune fille tressaillit en comprenant ce qu’elle venait de dire.

- Sophie, reprit Elwin. C’est vrai que tu peux t’inquiéter mais j’ai besoin que tu sois calme avant de te dire ce qu’a Keefe.

Sophie hocha la tête et attendit qu’elle soit calmée.

- C’est bon, dit-elle à Elwin. Vous pouvez me dire ce qu’il a.

- Très bien. Keefe est dans le coma. Je ne sais pas pourquoi. J’aimerais que tu t’introduises dans sa conscience pour me le dire.

Dans le coma ?

Sophie respira trois fois pour ne pas devenir hystérique.

- Mais j’ai essayé de l’appeler par télépathie et…

- Je ne te demande pas de l’appeler, je veux que tu t’introduises dans sa conscience, lui dit Elwin avec calme. »

Sophie acquiesça, elle ferait tout pour sauver Keefe.

Keefe :[]

Keefe ne voyait que du noir. Il savait qu’il était inconscient seulement il ne voulait pas se réveiller. Peu à peu, l’obscurité ambiante se mua en un labyrinthe de ténèbres. Le jeune homme aurait du tout faire pour en sortir mais pourquoi sortir de la pénombre si c’était pour se faire torturer par ces horribles souvenirs ?

« Mais et la somptueuse jeune fille ? soufflait une voix dans sa tête. 

Pour elle, Keefe se savait prêt à mourir. Pourtant il ne se rappelait pas d’elle. Et puis, elle ne le recherchait certainement pas. 

- Tu veux t’apitoyer sur ton sort, ou retrouver la fille ? lui dit la voix d’un ton de défi. Si elle ne vient pas à toi, c’est toi qui viendra à elle !

La voix avait raison. Keefe devait la retrouver. Mais comment faire ? Il était plongé dans un labyrinthe de ténèbres. Démotivé, l'Empathe s’assit et attendit.

- Keefe ! Keefe tu m’entends ?

Keefe se leva d’un bon. Cette voix… c’était celle de la fille ! Il était sûr et certain que c’était elle.

- Oui ! répondit-il en criant.

Mais la jeune fille ne semblait pas l’avoir entendu.

- Keefe, pourquoi ne me réponds-tu pas ?

Ainsi donc elle ne l’entendait pas.

- Je te vois, Keefe, continua la fille. Dépêche toi de sortir de ce trou noir !

Il aurait voulu dire oui, il aurait voulu sortir d’ici, mais il ne connaissait pas la sortie. Il se découragea à nouveau et se rassit.

- Non, non, non et NON ! Relève-toi ! Tu n’as pas le droit de rester ici, tu dois te battre ! cria-t-elle.

À quoi bon ? se questionna Keefe. 

Il décida de rester assis.

- Tu n’as pas le droit ! répéta la jeune fille. Tu as promis de veiller sur moi, tu as promis à M. Forkle que tu ne me laisserais pas me briser. Si tu pars, je me brise, alors reste !

Keefe se leva d’un bond.

Il se rappelait. Pas de tout, mais il se rappelait qu’il avait promis à un vieil homme boursouflé de veiller sur la fille. Il se rappelait désormais, qu’il ne baissait pas les bras aussi facilement. Il allait sortir des ténèbres et affronter ses souvenirs. 

Comme par enchantement, il se retrouva dans la salle noir, avec sa mère.

- Alors tu es revenu ? dit celle-ci, surprise.

- Je ne baisse pas les bras aussi facilement, répliqua Keefe d’un ton de défi.

- Dans ce cas, je n’ai qu’à réinviter tes chers souvenirs !

- Fait le.

- Il suffisait de demander, dit la mère de Keefe.

Les souvenirs refirent alors surfassent. Plus Keefe les voyait et plus il se sentait défaillir.

- Keefe, dit la voix douce de la fille, tu as fait des erreurs mais tu peux te pardonner. Nous sommes tous déjà tombés dans les pièges des Invisibles. Moi aussi je m’en suis terriblement voulu à chaque fois que les Invisibles nous capturaient, nous torturaient, ou nous faisaient tomber dans un de leurs pièges. Et pourtant je me suis pardonnée. Et tu sais comment ? Parce que je sais que je ne peux pas gagner chaque bataille contre les Invisibles. Quand j’en ai perdu une, je m’entraine afin de gagner la prochaine. Et si je ne la gagne pas je m’entrainerais de nouveau afin de gagner la suivante et ainsi de suite. Je ne baisserais pas les bras. Et je ne culpabiliserais pas à chaque fois que je perdrais contre les Invisibles. Je pleurerais les blessés s’il y en a. Mais je ne culpabiliserais pas. Je resterais déterminée à gagner la prochaine bataille jusqu’à gagner la guerre.

La jeune fille avait raison. Keefe ne culpabiliserait plus. Il resterait déterminé, et s’entrainerait plus dure que jamais. 

Keefe regarda les souvenirs sans avoir mal, sans culpabiliser. Il ferait tout pour gagner contre les Invisibles la prochaine fois. »

Sophie :[]

« Sophie, Sophie tu m’entends ?

Sophie émergea de l’esprit de Keefe. 

Combien de temps était-elle restée dans l’esprit du jeune homme ? Suffisamment pour qu’Edaline, Grady et Lord Cassius soient présents dans sa nouvelle maison.

- Qu’est ce que vous faîtes là ? demanda-t-elle, étonnée.

- Ma puce, dit Edaline en serrant Sophie dans ses bras. Elwin nous a appelé dès que tu es entrée dans l’esprit de Keefe. Tu y es restée pendant deux jours ! On osait pas te ramener ici. Il a bien fallu qu’on le fasse pour que tu nous dises ce qu’il se passe… Est-ce que Keefe est brisé ? demanda l’Invocatrice d’une toute petite voix.

- Taisez-vous ! aboya Lord Cassius. 

Tout le monde se retourna vers lui. Jusqu’à présent il était resté en retrait.

- Ne dîtes pas ça de mon fils ! Je vous l’interdis ! continua-t-il d’un ton sec.

Il se dirigea d’un pas rapide vers Sophie. La jeune fille crut qu’il allait l’accabler de reproches ou la taper pour se défouler. Mais il n’en fit rien. Il prit les mains de Sophie et la regarda avec un air suppliant.

- S’il vous plaît, dîtes-moi qu’il va bien. Je ne sais pas ce que je deviendrai sans lui. J’ai toujours été odieux envers lui et je n’ai jamais pu lui dire à quel point je l’aime. S’il vous plaît, répéta-t-il, dîtes moi qu’il va bien. 

Sophie était abasourdie (comme toutes les autres personnes présentes dans la pièce). Elle avait toujours vu Lord Cassius comme quelqu’un dénué de sentiments et imbu de lui-même. Qu’il s’inquiète comme cela pour son fils était vraiment touchant. 

- Keefe est dans une sorte de combat contre lui-même, essaya-telle d’expliquer.

- C’est à dire ? demanda Lord Cassius, perplexe.

- Il affronte ses démons intérieurs, ce pourquoi il culpabilise.

- A-t-il affronté tous ses démons ? Va-t-il bientôt se réveiller ?

- Il en a affronté un.

- Vous l’avez aidé, n’est ce pas ?

- En effet, affirma Sophie.

- Que se passera-t-il s’il n’affronte pas tous ses démons ? la questionna Lord Cassius. 

- Keefe se brisera, murmura la Télépathe.

- Non ! hurla le père de Keefe. 

- Je peux l’aider ! Je peux lui parler par télépathie afin qu’il puisse se pardonner, dit précipitamment la Télépathe pour calmer Lord Cassius.

- Vous le feriez ? 

- Bien sûr, il s’agit de Keefe. Je ferais tout pour lui.

La jeune fille allait retourner dans l’esprit de Keefe mais Elwin l’en empêcha.

- Tu dois d’abord te reposer et manger, expliqua-t-il.

La Télépathe accepta à contre cœur : elle devait être en pleine forme pour aider Keefe.

Après avoir fait une sieste de trente minutes ( trois minutes en réalité) et avoir bien mangé, Sophie s’apprêta à retourner dans la tête de Keefe.

- Et rappelle toi, si tu sens la moindre fatigue sort de l’esprit de Keefe, lui ordonna Elwin.

La Télépathe acquiesça. 

- S’il vous plaît sauvez mon fils, murmura Lord Cassius. »

Sophie lui lança un regard entendu : elle ferait tout son possible. Puis elle entra dans la conscience de Keefe. 

Keefe :[]

Keefe affrontait toujours ses démons. Il en avait déjà mit K.O deux. Il ne lui en restait plus qu’un et il le connaissait déjà : c’était de voir ses amis souffrir pour lui, en particulier la somptueuse jeune fille. Keefe sentait que sa culpabilité était énorme. Tandis qu’il commençait à se briser la voix de la fille emplit de nouveau sa tête. 

« Keefe, lui dit-elle doucement. Tu ne dois pas culpabiliser pour ça. Nos amis et moi-même ont choisi de vivre cette vie dangereuse. 

Ne pas culpabiliser ? C’était de sa faute si ses amis souffraient et le jeune homme  ne devait pas culpabiliser ? Certes, ses proches avaient choisi cette vie mais Keefe pouvait les aider. Au lieu de quoi il devait toujours rester chez lui parce que les Invisibles lui voulaient du mal. 

Évidemment qui lui voulaient du mal ! Les Invisibles étaient leurs ennemis, ils n’allait pas inviter Keefe et ses amis à prendre le thé. Ils voulaient les éradiquer.

Le jeune fille, sentant que son discours n’avait pas convaincu Keefe, lui en fit un autre. Lui n’on plus ne l’inspirât pas. De plus, celui-ci avait de plus en plus de mal à ce concentrer. Étant donné qu’il était entrain de se briser les souvenirs qu’il avait retrouvé se mélangeaient, étaient flous. L’Empathe ne savait plus lui-même ce qu’il faisait ici. La somptueuse fille du comprendre que Keefe perdait ses souvenirs car elle lui fit un dernier discourt :

- Keefe, tes proches souffriront toujours pour toi. Tu auras beau te faire capturer par les Invisibles et nous supplier de ne pas venir, on viendra tout de même te chercher. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’on t’aime.

Cette phrase donna chaux au cœur de Keefe. Il était aimé et c’était merveilleux.

- Tu as déjà souffert des millions de fois pour moi parce tu m’aimais. Tes proches t’aiment et font la même chose pour toi. Alors, oui tu peux les dissuader de ne pas courir au devant du danger. Mais si les Invisibles leurs font du mal ce n’est pas de ta faute. Je serais prête à courir des risques énormes pour te sauver si tu es en danger. Et je fais ça parce que je t’aime. »

Elle avait à peine prononcer « t’aime » que tous les souvenirs de Keefe lui revinrent en mémoire. Il se rappelait du nom de la somptueuse jeune fille. 

Sophie… 

Sophie, ce nom si délicat qui signifiait sagesse.

Sophie, la personne qui faisait battre son cœur.

Elle avait raison. Ce n’était pas de sa faute si ses amis souffraient pour lui. Ce n’était pas lui qui les avaient blessé. C’était les Invisibles. Et même conscient du danger, ses proches allaient tout de même les affronter. Pour lui, Fitz, Biana, Dex, Tam, Linh et Sophie (il se rappelait enfin de leur nom) seraient prêt à mourir pour lui (à part Mister. Frangette peut-être). En comprenant réellement cela Keefe se sentit enfin libre, enfin en paix avec lui-même. Il savait qu’il se sentirait toujours en colère quand il verrait sa mère mais pas coupable.

Sophie :[]

Quelqu’un pressait l’épaule de Sophie. Elle retourna à la réalité pour voir qui la lui tenait. C’était Lord Cassius. 

« Co… comment va-t-il ? Comment va mon fils ? demanda-t-il.

L’Empathe avait le teint cireux, les cheveux gras, les yeux exorbités et des cernes énormes. Il ne ressemblait plus au Lord Cassius impeccable. 

Cette fois-ci, Grady, Edaline, Lord Cassius et Elwin n’étaient plus les seuls présent dans sa maison. Fitz, Biana, Dex et même Ro, étaient là eux aussi.

- Combien de temps suis-je restée dans l’esprit de Keefe ? demanda-t-elle, un peu étourdie.

- Trois jours, répondit doucement Edaline.

- Trois jours !? s’exclama-t-elle.

- On t’aurais bien proposé de sortir de la conscience de Keefe mais Lord Cassius nous a dit qu’il ne fallait pas vous déranger.

- Alors comment va-t-il ? demanda celui-ci anxieux.

- Laissez-lui le temps de reprendre ses esprits, intervint Elwin en désignant Sophie. Vous voyez bien qu’elle est perdue.

En effet, Sophie voyait trouble et ne se rappelait plus de tout. Elle s’assit et accepta le verre d’eau qu’Elwin lui tendait. Elle tenta de se souvenir ce qu’il c’était passé dans l’esprit de Keefe. 

- Je me rappelle ! dit-elle en se levant d’un bond.

- Oui ? lui demanda Lord Cassius plein d’espoir.

- Keefe est en vie ! Il a affronté tous ses démons, dit-elle pleine de joie.

Avant qu’elle n’est pu esquisser le moindre geste Lord Cassius la prit dans ses bras et la serra très fort.

- Merci pour tout, lui murmura-t-il.

- J’ai la berlue ou… mon cher papa est entrain de faire un câlin à Foster ? s’exclama la voix étonnée de Keefe.

Keefe ! Sophie avait oublié de voir s’il allait bien. Elle se jeta au cou du jeune homme.

- Tu nous à fais peur ! On cru que tu ne te réveillerais pas.

- Je sais… J’ai tout fostérisé.

Puis il ajouta plus bas, tellement bas que seul Sophie pouvait l’entendre :

- Merci, grâce à toi je suis enfin en paix.

Sophie ne put retenir une larme de joie. Elle avait réussi, Keefe avait été sauvé. Ainsi que son couple car désormais, elle connaissait le vrai Keefe.

Une bague couleur rose dorée :[]

Une bague…

La bague qui allait tout changer.

Sophie était dans la cuisine en train de préparer le repas de midi. 

Keefe était parti tôt ce matin pour aller voir son père. Depuis que le jeune homme était sorti du coma, Lord Cassius et lui passaient beaucoup de temps ensemble. Le jeune homme passait aussi du temps avec Sophie. Celle-ci ne s’était jamais sentie aussi proche de l’Empathe. Avant que Keefe ne combatte ses démons intérieurs, Sophie l’aimait déjà beaucoup mais maintenant qu’elle connaissait le vrai Keefe elle l’aimait encore plus.

« Je suis rentré ! déclara la voix joyeuse de Keefe.

- Alors, vous avez fait quoi avec ton père ? lui demanda Sophie en rejoignant le jeune homme.

- On a parlé et on a parlé.

- C’est juste pour ça que tu m’as laissé seule deux heures ? ironisa Sophie.

- Je sens que notre Mademoiselle F. est jalouse.

- Très drôle. Sinon j’ai fini de préparer le repas.

- Tant mieux ! Qu’est-ce qu’on mange ?

- Un ragout de giroufleur.

Keefe était un vrai estomac sur pattes. Il était à peine assis à table que le moitié du repas disparaissait. Sophie le savait c’est pourquoi, quand elle cuisinait, elle faisait des portions pour trois personnes. 

Après le repas Keefe dût faire la vaisselle. C’était la règle : celui qui ne faisait pas à manger faisait la vaisselle. Pourtant, après le repas, il n’alla pas tout de suite nettoyer les couverts. Il rejoignit Sophie dans le salon. Il posa un genoux à terre et sortir une boite qu’il ouvrit. À l’intérieur se trouvait une jolie bague à la couleur d’or rose.

Bague-de-fiancailles-en-forme-de-diamant-torsade-e

-Sophie Elisabeth Foster voulez-vous m’épouser ? demanda-t-il avec un grand sourire.

La Télépathe sentit les larmes lui monter aux yeux. Maintenant, elle se sentait prête à épouser Keefe.

- Oui, oui et oui ! dit-elle en se jetant au cou du jeune homme.

Il ne dit rien mais il lui rendit son étreinte. Les jeunes fiancés savourèrent ce moment de bonheur intense. 

- On doit tout préparer avant le grand jour, déclara Sophie en se dégagent de Keefe. Il nous faut un lieu, des témoins, des demoiselles d’honneur et…

- Holà ! Doucement Foster, l’arrêta Keefe. Je te propose d’abord de finir la journée et demain de nous attaquer à la préparation du mariage.

- D’ailleurs tu l’a prévu pour quand ? s’enquit-elle.

- Je voulais choisir avec toi mais je me disais dans un mois.

- Dans un mois c’est parfait, acquiesça Sophie.

Le reste de la journée se déroula normalement mais le cerveau de Sophie, lui, était en pleine ébullition. 

Elle n’avait qu’une hâte : se marier avec Keefe.

Quand les robes à froufrous, les lieux de cérémonie et autres s'en mêlent :[]

En ce mois de juillet, la pression montait pour Sophie et ses proches. Le mariage de Keefe et la jeune fille était prévu pour dans deux semaine ! Edaline, Biana (qui devait être la demoiselle d’honneur de Sophie) et Linh (qui devait aussi être sa demoiselle d’honneur), ne faisait même plus attention aux vêtements qu’elles portaient ou au fait qu’elle mettaient des escarpins avec des chaussettes. Ne comptaient plus que pour elles le mariage de la jeune fille.

Après avoir fini d’envoyer les invitations de mariage pour les invités, Sophie avait prévu une petite surprise pour sa mère et ses amies :

« Maman, Biana, Linh ! les appela-t-elles.

- Oui ? lui répondirent celles-ci qui étaient dans le salon de Nobiscum.

- J’ai une surprise pour vous ! déclara Sophie.

- Qu’est ce que c’est ? demanda Biana, excitée.

- Comme vous m’avez énormément aidées jusqu’à maintenant pour les préparatifs de mon mariage, je vous propose quelque chose de plus détente cette après-midi. Nous allons aller… en Atlantide acheter une robe de mariée !!!

- C’est vrai !!!!! JE SUIS TROP HEUREUSE !! s’exclama Biana. On va te trouver une robe SU-BLI-ME.

- J’imagine déjà les rubans couleur crème ! dit Linh, enchantée.

- Et moi les escarpins, ajouta Edaline.

Sophie sourit : elle était ravie de l’effet de sa surprise sur ses proches. Son sourire s’effaça cependant quand elle entendit Biana parler de talons aiguilles.

À 14h00, la petite troupe se rendit au magasin « Galatée et les robes de mariées ». 

- C’est partie ! dit Biana en poussant la porte du magasin.

- Bonjour ! s’exclama une voix chantonnante. Je me présente : Galatée, aux doigts de fées, je fais moi-même les robes de mariées. Puis-je savoir qui est l’heureuse élue ? demanda-t-elle en scrutant les nouvelles arrivées.

- C’est moi, dit Sophie d’une voix timide en levant la main.

La dame s’arrêta de parler pour dévisager Sophie.

- Je rêve ou c’est la grande Sophie Foster qui fait son entrée dans mon magasin ? dit-elle après un bout de temps.

- Vous ne vous trompez pas, dit Sophie d’une voix gênée.

- Je suis ravie ! s’écria Galatée en venant lui serrer la main. Alors dîtes moi tout : qui est ce charmant jeune homme ?

- Euh… Il s’appelle Keefe et…

- Keefe ! la coupa l’extravagante couturière. Le Keefe ? Votre ami d’enfance ? Celui que vous avez rencontré alors que vous aviez trois ans ?

- Enfaite on ne s’est pas connu avant l’âge de treize ans et…

- Treize ans ? Que le temps passe vite ! Vous êtes désormais une jeune femme et non plus une gamine venant des Cités Interdites !

- Oui mais…

- Et Fitzroy Vacker ? Ce n’étais pas lui votre premier amour ? 

Sophie rougit violemment. Comment cette femme savait-elle tout cela ?

- Je n’avais donc pas tort ! dit Galatée un sourire triomphant aux lèvres.

- Euh… Je… J’étais plus jeune et…

- Vous vous êtes déjà embrassés ?

Cette femme était vraiment indiscrète. Que répondre à cela ?

Edaline vint à la rescousse de sa fille.

- Madame ? l’appela-t-elle. Pouvons-nous aller voir les robes ?

- Mais oui ! Bien sûr. Pardonnez ma tendance à me disperser. Suivez-moi !

Galatée conduisit la petite troupe dans une pièce remplie de robe de mariée. Un petit canapé avait était installé au centre de la pièce pour que celles qui avaient accompagné la future mariée puissent s’assoir. 

- Voulez-vous que je vous aide à choisir une robe de mariée ? proposa la gérante du magasin.

- Ça va aller, assura Biana. On va choisir les robes nous mêmes.

- Pas de souci, je retourne à mon bureau ! Et au fait, dit Galatée avant de partir, les robes de mariée s’ajuste toute seule. 

Sur ceux, la gérante partie.

- Bon on commence par quoi ? demanda Linh.

- On n’a qu’à chercher chacune des robes et ensuite Sophie les essayera, proposa Edaline. Ça te va Sophie ?

La jeune fiancée opina du chef.

Dès que Biana eut le feu vert de son amie, elle se jeta sur les robes, bientôt suivie par Edaline et Linh.

Une fois que les trois elfes eurent trouvé les tenues qu’elles pensaient faites pour la Télépathe elles les donnèrent à Sophie pour qu’elle les essaye. 

La première robe que Sophie essaya fut choisie par Biana. C’était une robe bustier et elle était extrêmement bouffante. Évidemment, l’Instillatrice ne l’a choisi pas. 

Ensuite Linh proposa une robe sirène, faîte en crin de licorne et en perle de nacre. La robe était sublime mais ne plaisait pas à la future mariée. 

Edaline choisit pour sa fille une robe jaune canari un peu bouffante avec un décolleté dans le dos. Sophie ne la choisit pas non plus. 

Il fallut encore quatre bonnes heures avant que la Télépathe en trouva une à son gout.

Elle était magnifique. Le bas de la robe était en tulle et le haut en dentelle.

La robe de mariée de Sophie

La robe de mariée de Sophie

C’était le coup de cœur de Sophie. 

Après avoir acheté la robe, les quatre elfes partirent à la recherche d’une paire de chaussures et d’accessoires pour Sophie. 

Celle-ci ne rentra chez elle qu’à vingt heure passée. Elle eut d’ailleurs une surprise de la part de Keefe :

- Tu as préparé à manger ? s’étonna Sophie qui venait de renter chez elle.

- Surprise !!! cria l’Empathe. J’ai plus d’un tour dans ma poche. Non enfaite je n'avais juste pas envie de faire la vaisselle.

- Tu ne changeras jamais, sourit Sophie.

- Et non ! Mais est-ce qu’on peut aller manger ? J’ai super faim !

- Oh, oui bien sûr.

Les jeunes adultes se mirent à table.

- Tu te rends compte, dit Keefe. Dans deux semaines on sera marié. Je serais M. Foster !

- Oui, c’est dingue ! D’ailleurs j’espère que tu vas aimer la robe que j’ai choisi.

En comprenant ce que Keefe venait de dire, elle ouvrit de grands yeux ronds.

- Attends… Tu veux prendre mon nom ?

- Oh oui. Ça te fais plaisir et puis je ne veux plus être un Sencen je…

- Stop ! le coupa Sophie. Keefe, tu peux prendre mon nom si ça te fais plaisir, mais ne renie pas le tien. Tu es Keefe SENCEN. Sois fier de l’être d’accord ? Tu es génial !

- Mais c’est le nom de ma mère… marmonna le jeune homme.

- Et alors ? Elle a peut-être déshonoré ta famille mais c’est à toi de redorer les Sencen. Tu n’es pas d’accord ?

- Si, tu as raison, comme toujours, dit-il en souriant. C’est vrai que maintenant que mon père et moi on est plus proche, j’aime être un Sencen. Mais et toi ? Tu ne voulais pas rester une Foster ?

C’est vrai qu’il en coutait beaucoup à le jeune fille de perdre ce nom qui lui rappelait son ancienne famille... mais elle pouvait faire ça pour Keefe.

- Non, non ça ne me gêne pas, mentit-elle.

- Tu mens ! l’accusa Keefe. Quand est-ce que tu comprendras qu’on ne ment pas à un Empathe. Tu adores être une Foster !

- C’est vrai mais il faut bien choisir un nom. On choisira le tien.

- Mais…

- Non ! s’exclama fermement Sophie.

Keefe s’esclaffa.

- Ce que tu es bornée quand tu veux. Je voulais te dire que j’avais la solution.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda Sophie, intéressée.

- On s’appellera M et Mme Foster-Sencen !

Foster-Sencen… C’était parfait.

Ça les réunissaient tous les deux.

Sophie voulait s’appeler comme ça.

Mme Foster-Sencen.

- J’adore, approuva-t-elle les yeux pétillants. »

Un mariage sans E.L Fudge n'est pas un mariage :[]

Sophie pensait qu’elle allait mourrir de stress, d’impatience et de bonheur.

C’était aujourd’hui le grand jour. Son grand jour. 

Une heure plus tôt Biana et Linh l’avaient retrouvée, toutes les deux habillées dans de sublimes tenues. Edaline avait rejoint les trois jeunes filles deux minutes plus tard. Avait alors commencé, une longue séance de maquillage. Et voilà, maintenant Sophie était prête. Elle était habillée, coiffée et maquillée. On attendait plus qu’elle pour ouvrir la cérémonie du mariage, accompagnée par son père. 

« Tu es magnifique ma chérie, murmura Grady.

L’Hypnotiseur venait d’arriver. Il était lui aussi très élégant dans son costume.

Sophie courut vers lui pour le prendre dans ses bras.

- Je suis tellement heureuse, papa. Mais j’ai tellement peur.

- Moi aussi. Mais c’est normal, dit sagement Grady. À la mort de Jolie… j’ai cru ne jamais pouvoir voir un de mes enfants se marier… Et tu es là, toi ! Tu as remis des couleurs dans ma vie Sophie, Edaline et moi t’aimons très fort.

Sophie se retint de justesse de ne pas se mettre à pleurer comme une petite fille.

- Tu es prête à te marier ? lui demanda doucement son père.

La jeune fille acquiesça en se dégageant. Elle inspira profondément et se dirigea vers le jardin de Nobiscum (qui faisait trois hectares) au bras de Grady. 

Keefe et elle avait choisi de réaliser un mariage à l’extérieur. Ils avaient donc installés un grand chapiteau avec des tables pour les invitées.  

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Le chapiteau

 

Un peu plus loin se dressait une arche  

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L'arche du mariage

L'arche où se trouvait Keefe.

L’arche où se rendait Sophie au bras de son père. 

Les invités étaient tous assis sur les chaises près de l’arche. Ils regardaient Sophie avec beaucoup de bienveillance et la faisaient se sentir comme une reine. Pourtant… Sophie commençait à être triste en songeant que ses parents humains ne la verraient jamais se marier. Les rares fois où elle avait imaginé cette journée, ses parents et Amy étaient présent au premier rang et lui faisaient de grands sourire. 

Que faisaient-ils en se moment ? Sa mère devait faire la cuisine sans se douter que sa fille était entrain de se marier. Et Amy, où était-elle ? 

Amy ?! 

Sophie se gratta les yeux pour vérifier qu’elle n’avait pas rêvé. Mais ce qu’elle voyait était la réalité : assise à côté de Biana, sa cadette était là et lui offrait son plus beau sourire. 

Elle regarda Keefe, qui l’attendait dans un magnifique costume, incrédule. 

Puis elle aperçu les yeux de son fiancé qui pétillaient de malice et qui lui offrirent un clin d’œil que seuls ses yeux étaient capables de reproduire. La présence d’Amy avait bel et bien été planifié par lui.

Une fois arrivé près de son futur mari, Sophie lui lança un regard plein de gratitude.

Les jeunes promis n’eurent pas le temps de se parler par télépathie que la cérémonie de leur mariage commença.

- Nous sommes aujourd’hui réunis pour célébrer le mariage de Mademoiselle. Foster et M. Sencen, annonça un homme de petite taille.

Il s’appelait Lord Daryl et était le maître de cérémonie. Il travaillait pour le bureau des unions. Il avait la charge de marier les elfes et de les répertorier dans un cahier des mariages, qu’il donnait ensuite à ses supérieurs. Le petit elfe faisait vieux malgré l’étonnante longévité de ses semblables. C’était certainement à cause de son regard fatigué et de sa façon de s’habiller très vieillotte. 

Comme dans tous les mariages qu’il célébrait, M. Dary entama un long discourt. Une fois fini, il invoqua -l’elfe était Invocateur- le cahier des mariages. Le fameux livre était énorme et avait une couverture en cuir rouge. Lord Daryl l’ouvrit à une page marqué comme ceci : 

Mariage de Mlle Foster et M. Sencen dit M. et Mme Foster-Sencen, après signature du contrat. 

- Mlle. Foster, voulez prendre M. Sencen, ici présent, pour époux ? demanda-t-il de sa voix trainante.

- Je le veux, affirma Sophie, confiante.

- Veuillez signer ici, dit Daryl en montrant du doigt le bas du contrat. 

Puis il ajouta :

- Et vous M. Sencen, voulez-vous prendre Mlle. Foster, ici présente, pour épouse ? demanda-t-il.

- Je le veux, déclara Keefe.

Le maître de cérémonie regarda Keefe, déconcerté.

- Pour rappel, M. Sencen, vous ne serez pas déclaré assorti si vous vous mariez avec Mlle Foster car celle-ci ne peut l’être. Est-ce vraiment ce que vous voulez ?

Sophie retint son souffle. Et si Keefe faisait comme Fitz ? Et s’il ne voulait pas d’elle ?

Keefe n’en fit rien, il prit la main de Sophie et regarda Lord Daryl droit dans les yeux :

- Je souhaite me marier avec Sophie et rien ne me fera changer d’avis.

Le jeune homme prit ensuite le stylo, sans que le maître de cérémonie ne l’y invite, et signa le contrat. 

- Dans ce cas, soupira M. Daryl. Par les pouvoirs qui me sont conférés je vous déclara mari et femme par les liens sacrés du mariage. (Puis, se tournant vers Keefe ) Vous pouvez embrasser le mariée !

Et c’est ce qu’il fit. Keefe prit Sophie par la taille et l’embrassa passionnément. Le bonheur que les jeunes époux éprouvaient était si fort que je ne peux le décrire. 

Ensuite, Sophie conduisit les invités vers le lieu de réception.

La fête commença alors. 

Selon les traditions elfes, les proches des jeunes époux, devaient tour à tour offrir leur cadeau de mariage. Ainsi donc, Sophie se retrouva avec plein des produits capillaires de la part de Biana et Keefe eu droit à quatre nœuds papillons. 

Sandor, Grizel et leur petite fille Kessi leur offrirent des ustensiles de cuisine Gobelins. 

- J’espère que vous êtes aussi douée en cuisine que vous l’êtes pour vous créer des ennuis, lui glissa Sandor.

Sophie, se rappelant de toutes ses années où le gobelin l’avait fidèlement protégée, ne pu se retenir de le serrer dans ses bras, lui et toute sa famille.

Ro arriva ensuite de manière désinvolte (comme toujours).

- Pour vous Lord Grassecoiffe et Blondinette, dit elle en leur offrant un petit paquet rempli d’abimes ogre. 

Cette fois ce fut Keefe qui ne put s’empêcher de faire un câlin à sa « babysitter » comme il l’appelait affectueusement.

Lord Cassius leur offrit, quant à lui, un magnifique cristal.

- Chez les Sencen, on se le transmet de génération en génération, expliqua-t-il.

Le cadeau de Grady et Edaline fut tout aussi touchant :       

C’était une magnifique boite à musique à l’effigie de Keefe et Sophie.

Vint alors la personne qui avait énormément manqué à Sophie.

- Tu m’as tellement manqué grande sœur, dit Amy en serrant la Télépathe.

- Toi aussi, s’étrangla Sophie.

- Heureusement que Keefe m’a averti pour ton mariage, imagine que je n’y avais pas été !

- Je sais…Tu as dit quoi à papa et maman sur le fait que… 

La voix de l’Optimisatrice se brisa. Ses parents lui manquaient tellement…

Keefe passa un bras autours de ses épaules tandis qu’Amy serrait la main de sa sœur.

- Je sais… dit la jeune humaine. Mais j’ai trouvé quelque chose qui te remontras peut-être le moral. 

Elle sortit une très jolie carte de son sac.

- Quand je suis retournée dans les Cités Perdues, quelques heures avant ton mariage, je suis allée dans un lieu bizarre où tes Conseillers avaient mis les affaires de notre ancienne maison. Là-bas j’ai trouvé cette carte que maman et papa avaient écrit pour quand tu te marierais.

Sophie retint son souffle. Ses parents avaient écrit pour son futur mariage.

Elle ouvrit fébrilement la carte :

Notre petite Choupine, 

Au moment où nous t’écrivons cette carte, tu as à peine cinq ans et tu es loin de te marier. Nous te remettrons ce petit message quand tu auras choisi l’homme de ta vie et que vous seraient unis par les liens du mariage. Tu seras certainement une très belle jeune femme, nous n’en doutons pas une seconde ! Pourtant, une jeune femme peut encore apprendre des choses de ses vieux parents. Nous te donnons donc, une perle de sagesse : Tu as choisi de te marier et c’est magnifique ! Tu t’apprêtes à vivre une longue et belle aventure avec l’homme que tu aimes. Elle sera certainement dure : tu pleureras, tu crieras. Mais elle seras aussi très belle : tu riras et tu souriras. Et même si ta vie ne seras pas toujours facile, tu pourras tout surmonter, grâce à l’amour que ton mari t’offriras. Et comme on a jamais trop d’amour, n’oublies pas que tu auras toujours celui de ton papa et de ta maman !

Nous t’aimons Sophie. Tu es aimée.

Papa et maman.


Après avoir fini sa lecture, Sophie sentit les larmes perler sur ses joues. 

- Merci Amy ! Merci pour tout ! 

- Tu n’as pas besoin de me remercier, ça sert à ça les petites sœurs ! rigola l’humaine étouffée par l’étreinte de Sophie.

- Je ne voudrais pas casser l’ambiance, mais moi, je n’ai eu aucun cadeau ! geignit Keefe.

- Keefe Foster-Sencen ! Tu n’as pas honte de dire ça alors que je suis entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps ! s’indigna sa femme.

- Ah, j’adore ce nouveau nom, dit Keefe avec un clin d’œil pour son épouse. Et grâce à ma diversion tu as arrêté de pleurer. Regarde la pauvre Biana, elle est à deux doigt d’éclater en sanglot elle aussi, parce que tu détruis ton maquillage !

Celle-ci rougit et Keefe, Sophie et Amy furent prient d’un fou rire.

- Je ne t’ai pas oublié Keefe ! affirma Amy entre deux gloussements. Tiens, tes cadeaux.

La jeune Foster tendit une énorme boite à Keefe. Celui-ci l’ouvrit et découvrit…

- Des E.L Fudge !!!!!!! hurla-t-il en brandissant quatre boîtes des savoureux petits gâteaux. C’est le meilleur cadeau de mariage ! assura le jeune homme en serrant sa belle-sœur. 

- Keefe ? dit Sophie en levant les yeux au ciel. Tu n’es pas sérieux là ?

- Oh que si ! Un mariage sans E.L Fudge n’est pas un mariage ! »

Puis il en offrit à ses invités.

Après la remise des cadeaux, tout se déroula comme un mariage normal. Il y eu de la musique sur laquelle toutes les personnes présentes dansèrent, un délicieux repas fait par les gnomes et la découpe du gâteau de mariage pendant lequel Dex fit sa demande à Biana qui accepta bien sûr de devenir sa femme Elle était si heureuse qu’elle commença à improviser une danse de la joie. 

La seule chose un peu étrange fut la disparition de Fitz. Le jeune homme était parti au milieux de la soirée sans prévenir qui que ce soit. Si Sophie s’en inquiéta dans un premier temps, elle oublia vite sa peur. 

Enlacée par Keefe, elle rêvait à son avenir, au bonheur qu’elle éprouvait de vivre avec lui, à cette chance qu’elle avait de vivre dans ce monde aussi imparfait soit-il qu’étaient les Cités Perdues. Et c’est avec ses sages pensées dans la tête que la Télépathe s’amusa le reste de la fête.

Une douleur atroce :[]

Assis à deux cent mètres d’où se déroulait le mariage de Keefe et Sophie, Fitz était perdu dans ses pensées. Il avait quitté la fête, ne pouvant se résoudre à faire semblant de se réjouir pour ses amis. 

Pourquoi ne pouvait-il pas être heureux pour eux ?  Parce qu’il aimait encore Sophie. 

Le jeune homme n’avait jamais rien fait pour oublier ce béguin. Au fond de lui, il avait toujours cru qu’il pourrait reconquérir la Télépathe. 

Grossière erreur !

La jeune femme avait vraiment tourné la page : elle ne voyait en Fitz qu’un simple ami. Maintenant que le Télépathe s’en rendait compte, une douleur atroce s’emparait de lui.

« Toi aussi tu la ressens, la douleur ?

Fitz se retourna volte-face pour apercevoir la Conseillère Alina. 

L’ex principale de Foxfire venait assister au mariage de ses amis ?

- Il me semble que Sophie et Keefe ne vous ont pas invité, remarqua le jeune homme.

- En effet, affirma l’Enjôleuse.

- Mais que faîtes-vous ici dans ce cas ?

- Je ne suis pas venue pour le mariage des plus célèbres héros de notre monde. Je suis ici pour toi, dit Alina en repoussant une de ses mèches caramel.

- Pour moi ? Et puis-je savoir pourquoi ? s'étonna le jeune Vacker.

- Parce que tu es encore amoureux de Sophie comme moi je l’étais d’Alden après son mariage. J’avais toujours cru pouvoir le récupérer. Mais il n’en a pas été ainsi. Quand j’ai enfin compris qu’il ne m’aimait plus, la même douleur que tu ressens c’est emparée de moi. Je suis là pour t’aider à t’en séparer, à tourner la page.

- Je ne tournerais pas la page, déclara Fitz d’un ton formel. Je resterais toujours amoureux de Sophie. Je ne peux vivre autrement

- J’ai moi aussi cru ne pas pouvoir vivre sans Alden, soupira la Conseillère. J’ai passé ma vie de directrice à être tiraillée par la douleur. Mais, quand j’ai été promu au grade de Conseillère, j’ai aimé ce travail et ai oublié ton père. J’ai alors compris que certaines personnes n’étaient pas faites pour fonder une famille. Certaines personnes son faites pour aider les autres. C’est ce que je fais en tant que Conseillère. Ça te dirais de travailler avec moi ? Je t’apprendrai les bases des métiers de Conseiller, et, quand une place se libérera, tu pourras toi aussi prétendre à ce rôle.

Les paroles d’Alina semblait tellement juste et Fitz se projetait déjà en Conseiller, sans Sophie pour le distraire. Mais un doute le montrait encore réticent…

- Pourquoi vous croirais-je ? demanda Fitz, méfiant. C’est certainement une de vos ruses pour charmer mon père !

- Loin de là ! s’esclaffa l’Enjôleuse. (Puis en reprenant son sérieux ) Fitz j’ai été ta principale et je t’ai, pendant quelques années, vu grandir. Tu avais cette maturité et cette façon de faire que seules les personnes dédiées à aider les autres ont. J’ai vu en toi un tel potentiel que je veux t’aider à l’exploiter. (Une ombre passa sur son visage) Ce serai aussi pour moi, une façon de me racheter face à mon comportement indigne de Conseillère que j’ai parfois eu… Qu’en penses-tu Fitz ? Je ne t’obligerai pas à travailler avec moi, je veux juste t’aider car personne d’autre que toi ne m’as jamais impressionné. J’aimerais avoir l’honneur de pouvoir te former. »

En disant cela elle avait tendu la main au jeune Vacker. Celui-ci n’hésita pas une seconde : il accepta la proposition de Dame Alina en commençant à partir d’aujourd’hui sa nouvelle vie qu’il espérait pleine de bonheur.

Des années et des années plus tard :[]

« Azalée, arrête de te battre avec Maëlo ! cria Sophie. Et toi, Keefe, aide-moi à rattraper Céleste !

Sophie était désormais une mère de trente-quatre ans. Elle avait eu avec Keefe, Azalée, l’aînée de 13 ans. Celle-ci était Empathe comme son père ainsi qu’Invocatrice et Ténébreuse. 

Maëlo et Céleste (douze ans) étaient jumeaux. Les rares différences qu’il y avaient entre eux étaient leurs pouvoirs, leur caractère et la couleur de leurs yeux. En effet, si Maëlo était un excellent Télépathe et un Éclipseur très doué, Céleste, elle, était une Téléportatrice de génie, une Hydrokinésiste hors pair et une Givreuse plutôt maladroite. De même, si Maëlo avait les mêmes yeux bleus glacier de son père, Céleste avait les yeux couleur chocolat de sa mère. Leur caractère, quant à eux, étaient aux opposés ! Maëlo était calme et posé. Il préférait lire un bon livre que de jouer à la conquête (le jeune garçon adorait tout de même ce jeu). Céleste était infatigable. Elle enchaînait bêtises après bêtises et préférait courir frénétiquement dans les pâturages de Nobiscum, plutôt que de faire ses devoirs. Malgré leur différence, les jumeaux s’adoraient. Et s’ils se titillaient très souvent, ils s’entraidaient encore plus. 

Face à tous ses grands, il y avait Felicia, 6 ans. Malgré son jeune âge, la petite fille avait déjà la capacité d’enjôler les gens comme personne. Il y avait dans ses yeux noisettes, quelque chose qui suggérait de ne pas trop l’embêter si l’on ne voulait pas en découdre avec elle. 

Sophie et Keefe aimaient leurs enfants plus que tout au monde. Mais en cette soirée d’automne, ils auraient volontiers accepter de les laisser chez Grady et Edaline et de prendre un repos bien mérité. 

En effet, la petite famille devait se rendre chez Biana et Dex pour une soirée en l’honneur du Cygne Noir. Depuis quelque temps, l’ordre avait réussi à attraper Lady Gisela et même si Vespéra était encore en liberté, c’était déjà une grosse victoire ! Mais se préparer pour une fête n’était pas une chose facile avec des adolescent et une petite de six ans. Sophie se démenait pour les préparer afin d’arriver à l’heure. Ce n’était pas chose gagné. Azalée et Maëlo se battait parce que Maëlo avait soit disant volé le livre préféré de sa grande sœur, alors que c’était Céleste qui l’avait et qui courait dans la maison pour ne pas que sa mère l’attrape. Felicia était -bien sûr- entrain d’enjôler un scarabée afin qu’il aille lui prendre les écateroles que Keefe avait caché dans la cuisine. 

- Stop ! cria Keefe essoufflé d’avoir trop courut après Céleste. Azalée lâche tout de suite ton frère où tu seras privée de transmetteur S+ (c’est un nouveau type de transmetteur). Céleste, rend son livre à Azalée où je te prendrais toutes tes boules puantes et tes pièges de farce et attrape, et avant que tu ne ricanes je sais où ils sont, j’ai été jeune moi aussi. Et Félicia, par pitié, laisse ce pauvre scarabée ! Tu sais très bien que tu n’as pas le droit d’utiliser ton pouvoir sans la Conseillère Alina !

- Tu ne peux pas m’en empêcher ! répliqua la petite princesse rebelle.

- Non, mais je peux t’interdire de voir ce dessin animé humain - comment s’appelle-t-il déjà ? Ah oui My Little Poney- que tu voulais tant regarder. 

Felicia ne dit rien mais relâcha le scarabée.

- Bien, approuva le père de famille. Maintenant que tout le monde est calmé, allez vous préparer, on va chez tatie Biana et tonton Dex. 

Les quatre enfants partirent dans leur chambre pour se préparer sans oublier de marmonner un « c’est du chantage ! »

- Tu m’as épaté, dit Sophie amusé de voir que son mari savait faire preuve d’autorité. 

- Même si j’ai toujours été un grand blagueur, maintenant que je suis père je dois me montrer responsable, dit Keefe avec sérieux. J’espère qu’ils me prennent vraiment comme en père et pas comme le mauvais garçon qui fait tomber toutes les filles.

- Je te rassure, ils te voient comme un père. Tu n’es plus un adolescent ou un jeune homme un peu perdu, quoique tes cheveux n’ont toujours pas changé. Mais tu me fais toujours tomber à la renverse, dit-elle avec un clin d’œil pour l’Empathe.

- Je vois qu’on à copié mon fameux clin d’œil, Mme Foster-Sencen ! dit-il avant de prendre sa femme dans ses bras et de l’embrasser.

- BEURK ! cria Felicia qui était retournée dans le salon.

- Vous ne devriez pas vous préparer jeune fille ? demanda sévèrement Keefe.

- J’suis pas une jeune fille, j’suis une princesse, moi d’abord !!! s’insurgea la petite fille.

Keefe se mordit la lèvre pour ne pas rire et Sophie les joues.

- Très bien alors que fais-tu ici petite princesse ? demanda Sophie en caressant les cheveux de sa fille.

- J’allais mettre la robe que tu m’as choisi mais… mais… j’arrive pas à la fermer ! gémit-elle.

Cette fois, les adultes ne purent tenir et éclatèrent de rire.

- Mais arrêter de rire ! cria Felicia. Venez m’aider à fermer ma robe.

- Oui ma puce, maman va t’aider, dit la Télépathe en reprenant son sérieux.

Après dix minutes à obliger Felicia à ne pas bouger pour que Sophie puisse fermer la robe de sa fille, la famille Foster-Sencen partit cher les Dizznee (Biana avait choisit de prendre le nom de son mari). 

Ils arrivèrent à Sulgaterre pile à l’heure.

- Toujours pile à l’heure ! s’exclama Biana en ouvrant la porte de sa très grande maison.

- Tatie Biana ! s’exclama Felicia en lui sautant au cou.

- Bonjour ma grande ! rigola « Tatie Biana ».

Bien qu’elle ne fut pas la vrai tante des enfants Foster-Sencen, elle était tout comme pour eux. Ainsi donc, les enfants avaient prit l’habitude de l’appeler « Tatie » comme il le faisait avec Linh. Ils appelaient aussi « tonton », Dex, Tam, et… Fitz ! Oui Fitz. Bien que le Vacker avait eu quelques différents avec Sophie et Keefe, en devenant l’assistant de la Conseillère Alina, il avait oublié Sophie. Comme ça, Keefe et lui avait pu redevenir « meilleur poto » et lui et Sophie avait pu resté apparenté. 

- Entrez, déclara la maîtresse de Sulgaterre en faisant tour à tour la bise à Sophie, Keefe, Azalée, Maëlo, Céleste et Felicia. 

Biana conduit la petite troupe dans une salle de réception où se trouvait déjà, Ro, Sandor, Grizel et Kessi (qui avait bien grandie), Tam, Lueur et leur fils Elias, Marella, Stina et Jason (un elfe qu’elle a rencontré à Foxfire), Maruca, Côme et leur fils Sacha, Grady et Edaline, Alden et Della, M. Forkle, Tiergan, Julienne, Kesler et les triplets.  et -bien évidemment- Dex, Biana, leur fille Florelle et leur fils Colombin. 

Les nouveaux venus furent saluer chaleureusement et Azalée ne put s’empêcher de rougir quand Elias lui fit la bise. 

Bientôt, Linh, Wylie et leur deux garçons : Lilian et Eden arrivèrent à leur tour. 

Lilian était le meilleur ami de Céleste ensemble ils réalisaient les pires bêtises.

- Quand est-ce que va venir tonton Fitz ?! se plaignit Céleste. On veux pourvoir le piéger ! Lilian et moi on avait prévu de sortir nos meilleurs blagues !

- Tonton Fitz est très occupé, essaya de la raisonner Linh. Avec son métier de Conseiller, il n’a pas beaucoup de temps…

- C’est pas une raison ! la coupa Céleste.

- En effet ce n’est pas une raison, c’est pourquoi je suis venu ici, avec vous ! déclara une voix joyeuse à l’accent si caractéristique.

- Tonton Fitz ! s’exclama Céleste.

- Ravi de te revoir, la salua-t-il.

- Fitz ! s’exclama Keefe qui avait vu son meilleur ami arriver. Tu as pu venir finalement. Avec ton rôle de Conseiller on était pas sûr…

- Oui je sais… Mais je suis très content d’être Conseiller comme Fallon. C’est une chance que Noland soit parti parce qu’il n’aimait plus ce métier.

- Au moins ton métier te plait et c’est le principal.

- Merci d’être aussi compréhensif. C’est vrai que je ne suis plus aussi présent qu’avant mais le Cygne Noir pourra toujours compter sur moi ! 

- Même si tu as quitté l’ordre ? demanda Keefe, surpris.

- Si j’ai quitté le Cygne Noir c’est parce qu’en temps que Conseiller je ne peux  faire parti d’une société autre que le Conseil. Sinon, cela influenceraient les gens à entrer d’en cette société alors qu’il n’en n’ont pas forcément envie. En plus, ça brise l’unicité du Conseil. Mais je prendrais toujours le parti du Cygne Noir.

- Bien sûr je comprends.

- Je savais que tu accepterais ma décision même si tu es contre. Bon maintenant je vais allé dire bonjour à tout le monde.

Fitz parti et Keefe rejoint Sophie. 

Celle-ci regardait l’assemblée avec un regard chargé d’émotion.

- Je sais à quoi tu penses, déclara son mari. 

- Regarde tout ce monde ! On est tous une famille ensemble. On est parti de rien et regarde la super équipe qu’on forme maintenant ! Nos enfants, nos amis, nos parents, le Cygne Noir ! Il y a tant de monde et pourtant on ne forme qu’un.

- Oui je sais… On a accomplit de belles chose.

Sophie regarda l’Empathe, les yeux larmoyants. 

- Oui, approuva-t-elle. On a accomplit de grandes choses !

FIN      

Remerciements :[]

Ok ça fait peut-être un peu snob d’écrire des remerciements alors que je ne suis pas vraiment écrivaine, mais bon. Je tiens à remercier mes très chers lecteurs parce que c’est grâce à vous que j’ai continué ma fanfiction. Si vous n’aviez pas lu Prêt pour une aventure à la Foster-Keefe ?, j’aurais arrêter de l’écrire dès le troisième chapitre. Ensuite merci à Shannon Messenger qui nous a crée l’incroyable saga Gardiens Des Cités Perdues, cette série grandie avec nous et doit être très importante pour la plupart d’entre nous donc merci. Enfin je tiens à remercier quatre filles incroyables : LinhPotterFoster, LinhGrangerVacker, Hermione Ruewen et Sophie SF. Merci pour les images que vous avez rajouté et les commentaires super sympas que vous avez posté. Vous êtes des piliers pour ce wiki les filles, continuez comme ça ! 

La licorne qui aimait lire 🦄📚.

PS : vous avez tous été super sympa, hein ! Vos messages ont tous été top.

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