Wiki Parodies et Fanfictions
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Bonjour, bonjour. Je suis Lady Fillette, alias Luiza. Je suis nouvelle et c'est ma première fanfic, donc, soyez indulgent s'il vous plaît. La fanfic est Sokeefe (désolée pour les Fitzphie), je vais utiliser les points de vue de Sophie et Keefe. Je m'excuse pour deux choses : les fautes d'ortographe, la relecture, c'est pas mon fort et la longueur. Disons que quand j'écris un truc, les détails inutiles sont de la partie. Merci de ne modifier le texte que pour les fautes d'ortographes, conjugaisons, accords, ect, mais pour rien d'autre. Merci de votre compréhension. Sur ce, bonne lecture.


Le temps est une chose souvent incomprise. Il impacte nos vies, jusqu'aux plus petits détails. C'est aussi le temps qui impacte nos décisions. Dans une vie, on a toujours un élément déclencheur, qui va nous faire changer. Ce qui est antérieur à cet élément, c'est "l'Avant" de notre vie. Et comme dans n'importe quoi, il y a un après...

Avant.[]

Chap. 1[]

PDV: Sophie[]

3 semaines. Cela faisait 3 semaines que Sophie passait et repassait au Centre des Soins. En 3 semaines, elle avait explosé son record d’heures passées ici. Les cours à Foxfire avait repris. Le Conseil affirmait encore et toujours que la victoire sur les Invisibles avait été totale, ou presque...

Ou presque

Ces deux petits mots signifiaient à la fois tout et rien. Tout, car, il était vrai, les Invisibles s’étaient faits, pas massacrés, mais s'étaient tout de même pris une sacrée raclée, du moins à la  place du marché de Loamnore. Les évènements concernant Keefe avaient, quant à eux, été étouffés et …

Calme toi, se souffla Sophie.

Il ne fallait pas se laisser aller. Elle entra donc dans le Centre des Soins en inspirant un grand coup.

Ne pas péter les plombs. Ou du moins, pas encore…

En poussant la porte, elle nota que Ro était assise à sa place habituelle, dans un grand fauteuil installé dans un coin de la pièce.

-Alors Blondinette, ça boom ? 

Sophie répondit par son habituel, on pouvait à présent le dire, haussement d’épaules. Cacher ses émotions, ne pas se laisser abattre, au moins à l‘extérieur. Il fallait dire que, à sa décharge, Sophie ne supportait plus le regard de ses parents, les questions de ses amis et le reste. Tout le reste. Elle s’assit donc sur le lit de camp à droite de celui de Keefe et se remémora pour la millième fois, au moins, tous les soucis qui s’étaient présentés dans les 3 semaines qui avait suivies l’essai, infructueux, de Sophie et de la Conseillère indigne. Puis il y avait eu, il y a près d’une semaine, l’annonce disant que, lundi matin, les cours reprenaient. Cela avait eu pour effet de mettre Sophie en rage, Keefe allait de mieux en mieux et Elwin avait dit qu’il allait bientôt se réveiller. 

Inutile de préciser que la durée du “bientôt” restait indéterminée. 


Pourtant, la jeune fille ne put échapper au retour dans la prestigieuse académie, ce qui ne l’avait pas empêchée pour autant de sécher la plupart des cours. Les seuls dérogeants à cette règle était ses sessions de spécialités. Celles-là, elle ne pouvait se permettre d’y échapper. Le pire était sûrement la tête de ses professeurs ou du Magnat Leto lorsqu’elle les croisait dans les couloirs, pleines de pitié. On aurait dit qu’ils avaient tous, dans un accord commun, décidé que l’élève de niveau 4 à Foxfire portant le nom de Sophie Foster serait excusée dans toutes ses absences et ne serait pas pénalisée. Ses parents avaient eux aussi renoncés au fait de lui crier dessus pour ses lapins posés aux professeurs des diverses matières.

Elle eut un petit sourire en s’imaginant la réaction de Keefe, apprenant qu’elle séchait une grosse partie de ses cours : petit sourire narquois en coin, agrémenté d’un clin d’oeil et tout en l’applaudissant, il la féliciterait grandement de son avancé sur la voix de l’irresponsabilité. Mais son sourire disparut bien vite au souvenir du jeune homme dans son coma profond. Il y avait aussi les séances communes de télépathie : Sophie était en bon termes avec Fitz, mais quelque chose s’était brisé entre eux. Tiergan avait donc décidé que le retour des exercices de confiances s’imposait.

- Ah tiens, bonjour Sophie, dit Elwin qui venait de sortir de son bureau, comment ça va ?

Nouveau haussement d’épaules. Le médecin s’approcha de Ro et, ensemble, ils (re)commencèrent à faire des messes basses tout en jetant à Sophie des regards à la fois inquiets et joyeux. Sophie était sur le point de se rejeter dans le bain de la morosité quand une chose l’interpella : des regards joyeux ?!

La jeune fille se leva d’un bond et regarda tour à tour Elwin et la garde du corps de son ami : avaient-ils enfin une bonne nouvelle ? 

- O.K., ne faites pas semblant je vous ai vu. Qu’est ce qui se passe ? 

- Eh bien, commença prudemment Elwin, son état se stabilise et...

- Très bien, pouvez vous dire à Tiergan et à Fitz que je ne serai pas là en session de télépathie ?

Le médecin maugréa dans sa barbe, il était évident que c’était ce qu’il avait espéré éviter. 

- Sophie, je ne suis pas sûr que...

- Ce soit une bonne idée, l’interrompit à nouveau la jeune fille. Mais je sais que ce n’est pas tout alors dépêchez vous de tout déballer. S’il vous plaît, ajouta-t-elle pour faire bonne mesure.


- Allez y, dit Ro après un regard échangé avec le médecin. Sinon je suis sûre que notre chère invitée va faire une crise de nerf.

- Très bien, dit Elwin après une profonde inspiration, en comptant que son coeur recommence à battre à une vitesse normale, je suis à peu près certain que notre jeune ami aura ouvert les yeux d’ici quatre jours.

*

Sophie resta un instant immobile, totalement sous le choc. Puis se reprenant elle ajouta :

- Est ce que vous pourrez aussi demander à Fitz de me faire passer un pyjama par le biais d’Edaline ?

- Je vous avais prévenue ! s’exclama Ro.

Elwin, qui savait que ça ne servait plus à rien de protester, héla Fitz pour lui dire que s’il pouvait faire un petit détour par Havenfield, ça ne serait pas de refus. Le télépathe arriva environ deux heures après la fin de l’étude, soit au coucher du soleil. Il se posa sur le matelas de Sophie, où elle était toujours assise, mit devant elle un sac en toile noir, puis, voyant qu’elle ne réagissait pas, passa un bras autour de ses épaules. Ce que Sophie ressentait pour le jeune homme restait toujours un peu flou, mais, jour après jour, elle commençait à se rendre compte que Fitz était son ami, un très bon ami certes, mais son ami. Par contre, avec Keefe, là, le flou ne partait pas, loin de là… Un vieux dicton humain disait : 

"On ne se rend compte de la véritable valeur des choses à nos yeux que lorsqu’elles ne sont plus là …"

Ou un truc comme ça...

Sophie faillit laisser échapper un éclat de rire à la pensée de cette morale quand une autre phrase lui revient en tête, mais cette fois, elle venait des cités perdues :

"Parfois, notre tête nous dit quelque chose, et notre coeur une autre. Et vous Mlle Foster, que vous dit votre coeur ?"

Ou un truc comme ça…

Ce qui n’aidait pas du tout la jeune fille. Fitz choisit ce moment-là pour se lever et s’accroupir devant elle : 

- Sophie, il faut qu’on parle.

Le regard perdu dans les vagues, la jeune télépathe se ressaisit et dit :

- Eh bien vas-y, je t’écoute.

- Non, Sophie pas comme ça. Je veux qu’on parle, tous les deux que tu m’expliques ce qui ne va pas.

- Qu’est ce que tu veux que je te dise ?

-Je te l’ai dit, ce qui ne va pas.

D’accord, Fitz et elle s’étaient quittés en bon termes, ou presque, mais elle lui en voulait tout de même un peu.

- Keefe est dans le coma, oups ! Un éveil reposant, et tu me demandes ce qui ne va pas ?

Fitz soupira, et se lança :

- Tu sais, tout tes proches s’inquiètent pour toi, et tu as même manqué le championnat d’éclaboussure de cette année.

Piètre tentative d’humour

- Tu as gagné j’imagine ? 

Il hocha la tête, puis s'empressa de changer de sujet.

- Tout le monde s’inquiète pour toi 

Et là, Sophie explosa :

- Tout le monde s’inquiète pour moi, et bien il devrait s’inquiéter pour Keefe ! Il nous a tous sauvés au péril de sa santé mentale et on le remercie comment ? EN FAISANT DES MATCHS D’ECLABOUSSURES !!! JE NE SAIS MÊME PAS COMMENT VOUS FAITES, VOUS TOUS POUR LE SUPPORTER DANS CET ÉTAT-LA !!! Alors ne vient pas me demander ce qui ne va pas, s’il te plaît, ajouta-t-elle plus calme.

Fitz la regardait, comme s’il n’était qu’à moitié surpris de sa performance vocale. Deux tête passèrent alors le porte du bureau d’Elwin.

- Tout va bien ? demanda le médecin d’une voix timide qui ne lui convenait pas du tout.

Sophie regarda Fitz et se rendit compte qu’elle avait peut-être posé un orteil de trop sur la limite. Chose qu’elle ne regrettait pratiquement pas.

- Oui, tout va bien, répondit tout de même Fitz sans pour autant quitter Sophie du regard.

Regard que Sophie soutint, la tête haute. Fitz s’avança en soupirant la prit dans ses bras et murmura :

- Quoi qu’il arrive, on sera toujours derrière toi.

Sur ce, il se détourna et en passant la porte du Centre des Soins, il dit sans se retourner :

- Ah, oui Biana et mes parents te passent le bonjour. Et les tiens te souhaitent une bonne nuit.

                                                                                                 *

Cinq minutes après le départ de Fitz, Sophie était prête, en pyjama et assise au bord du lit de Keefe : il était impensable de le laisser se rétablir sans essayer de faire quelque chose pour l’aider. Elle lui avait promit de veiller sur lui et de l’aider. En toute circonstance…

Alors qu’elle replongeait pour la sixième fois dans l’esprit de Keefe, une idée germa dans l’esprit de Sophie. Bon, l’idée en elle-même était un peu absurde, et celle de tenter l’expérience avec une personne qui n’était pas télépathe avait de quoi faire rire mais au point où elle en était : elle ne supportait plus de voir le jeune homme avec un esprit vide alors elle vérifia d’abord qu’il n’y avait personne, Ro et Elwin était dans le bureau du médecin, puis elle commença son travail, qui n’avait rien de simple. 

Pour se donner une image et essayer de faire baisser la difficulté d’un chouïa, elle s’imagina le néant, les fils qui le parsemaient, et deux forces, à deux endroits différents. Elle entreprit alors de tisser le maximum de fils entre les deux esprits : le premier la représentait, c’était, en quelque sorte, le sien et le second, celui de Keefe.

C’était long et fatigant à faire mais au bout d’un certain temps, ces deux coins du néant étaient reliés par tellement de fils, tous si lumineux, que même une allée de néons n’aurait pas plus brillé. Sophie tissa un dernier fils quand soudain elle se retrouva au fin-fond de la conscience de son ami. Un mouvement, si on pouvait appeler ça ainsi, attira l’attention de la télépathe. En traçant le mouvement, elle découvrit qu’elle avait réussi son exploit : Keefe entendait toutes ses pensées!

Elle savait qu’elle devrait être plus gênée qu’elle l’était, mais elle était si contente, si soulagée. Et qu’est ce que Keefe lui avait manqué. Pendant toutes cette période où il n’avait pas été là, elle avait été perdue.

Elle se repassait les 3 dernières semaines  quand elle se souvint qu’elle avait connectée l’esprit de l’Empathe au sien. Elle le chercha donc dans son  esprit et le trouva dans son centre émotionnel. Le jeune homme faisait le tri dans ses émotions. 

Alors qu’il était inconscient ! Du Keefe tout craché.

Mais alors qu’elle sentait son inquiétude grandir, elle se dissipa d’un coup pour laisser place à de la tendresse et une main vint serrer la sienne, celle de Keefe. Sophie analysa ce qui venait de se passer. Et une lumière se fit dans son esprit. Elle coupa la double connexion, tout en sentant que des vestiges resterai ce qui lui faciliterai la tâche si une prochaine fois avait lieu, information qu’elle nota avec soin dans un coin de son esprit puis elle appela Elwin qui déboula de son bureau à grande vitesse suivit de Ro.

-Que se passe-t-il Sophie ?

-Pourriez-vous examiner Keefe ?

Le regard qu’Elwin jeta à Sophie et à son sourire radieux en disait long sur sa méfiance mais il s’exécuta tout de même. On le vit alors passer par diverses émotions : la méfiance laissa place à l’incrédulité puis à l’ahurissement. Puis vint la joie et l’espoir et en dernier, la satisfaction. Il se tourna vers Ro et Sophie un grand sourire au lèvres :

-J’ai plusieurs nouvelles, commença-t-il. La première est que son coeur bat de plus en plus vite. Je ne sais pas ce que tu as fait Sophie mais, grâce à ça, notre ami , et j’en suis quasiment sûr, va se réveiller pendant la nuit.

Sophie sentit son coeur se gonfler de joie , elle avait réussi. Elle remarqua alors le sourire carnassier de Ro, et se dit que le pauvre Keefe allait vraiment passer un seul quart d’heure.


Bien fait ! Il n’avait qu’à ne pas venir !


-Deuxième nouvelle, j’observe chez Keefe le même phénomène, enfin à  quelques différences près, que toi et Fitz lorsque vous faites votre numéro d’Apparenté.

Aïe, aïe, aïe…

-Peut-être que j’ai, euh, lié mon esprit au sien pour faire en sorte qu’il entende mes pensées...


-TU AS FAIT QUOI ?????


-Oui, bon, ça va, l’effet ne sera pas éternel non plus, marmonna Sophie, vous avez pas une autre nouvelle a nous annoncer ?

Elwin ajouta quelque chose comme “Grady va me tuer…”, mais c’était le dernier soucis de Sophie


-En effet, se reprit le médecin en lui jetant un regard méfiant. Troisième nouvelle, Keefe a manifesté son Talent, et quelque chose me dit que tu sais de quoi il s'agit, Sophie.


Cette dernière prit une profonde inspiration :


-Vous avez raison Elwin je sais son pouvoir.


Sophie prit une seconde de plus pour regarder le jeune homme avant de lâcher sa bombe :


-Keefe est Instillateur

-Et ? demanda Ro après un silence

-Et quoi ?

-C’est bon Blondinette, tu me la fais pas à moi, qu’est ce que notre Lord Grassecoiffe a de spécial ?


Nouvel inspiration, nouveau regard et nouvelle bombe.

-Keefe est comme moi, il peut instiller les émotions positives.

Chap. 2[]

Elwin avait décidé d’attendre le lendemain avant de mettre le Conseil au courant. Il avait redressé Keefe en position assise pour des raisons respiratoires et avait insisté pour que Sophie aille dormir. Elle n’avait pas rechigné et s’était posée à coté de Keefe. Pour la première fois depuis un mois, Sophie allait pouvoir dormir le coeur léger et l’esprit tranquille

====
PDV : Keefe ==== Keefe avait senti la conscience de Sophie. Il la voyait tracer ses fils puis ressombra dans sa pseudo inconscience.


Keefe se réveilla assis sur un matelas du Centre des Soins. Enfin, assis, plutôt avachi. Mais bon, ce n’était pas le moment de chipoter. Il cligna des yeux, les referma  et senti un poids sur son épaule :

Sophie

C’était elle qui l’avait tiré de là. Il la regarda avec sa tête blonde et ses yeux noisettes cachés par ses paupières.

Mince, Ro a raison, je suis complétement mordu.

Elle avait été là tous les jours. Sa tête ne s’en souvenait pas, certes, mais son coeur le lui criait. Il la détailla attentivement pour se faire une idée du temps écoulé. 2 jours ?

2 semaines ? 

2 ans ? 

Bon, elle n’avait pas l’air d’avoir trop grandie et ses cheveux, trop poussés.

Enfin une bonne nouvelle

Il aurait bien aimé la prendre dans ses bras et la remercier mais elle avait l’air d’être si sereine et ses cernes indiquait qu’elle n’avait pas dormi depuis longtemps. Elle portait un bas de pyjama noir et un haut grenat. Lui même en portait un blanc avec des gulons et des banshees dessinés dessus. Merci Elwin. Il posa sa tête contre la sienne et se mit à caresser ses cheveux. Il balayait la pièce du regard quand il vit une ombre se mouvoir dans un coin de la pièce. Il était sur le point de se lever quand une voix murmura :


-T’inquiètes Roméo, ce n’est que moi.

-Bon c’est quoi le gage ? fit Keefe en soupirant en guise de bonjour, sachant parfaitement qu'il n'y échapperait pas.

-Toujours pas deviné ? fit l’ogresse en désignant Sophie.

Regard noir pour l’un, sourire narquois pour l‘autre

-Mon gage est que Mlle et toi quittiez une bonne fois pour toutes les Montagnes de l’Aveuglement.

On croirait entendre Biana, même si Keefe s’en fichait pas mal pour le moment.

-Ben quoi, on a une attaque ? ricana la garde du corps en voyant son protégé pâlir.

-Tu ne peux pas faire ça, tu n’est pas aussi cruelle, si ?

-Il fallait y réfléchir à deux fois avant de faire n’importe quoi et d’aller faire un coucou à Lady Craignos et aux Invisibles.

-Elle n’est pas prête, murmura-t-il finalement. Et puis n’oublie pas qu’elle a Grady pour père.

-Et un gobelin lourd et indiscret comme protecteur.

-En plus ! Tu es ma garde du corps, tu es sensée me défendre pas me jeter en pâture aux tyrannosaures ! En parlant de Sandor, où est-il ?

-Quand la Blondinette a séché ses cours d’Univers et de Télépathie pour venir te voir, elle est passée sous ma garde, on a mis ce mode en place quand on a compris que ta princesse ici présente n’allait pas se présenter à tous ses cours et allait passer la majeure partie du mois ici. Mais maintenant que j’y pense, vous allez avoir vos cours d’Instillation en commun car je doute que le Vieux Grincheux puisse perdre assez de temps pour vous faire cours séparement.

-Attends, quoi ? Instilla…

Et le souvenir apparut à Keefe d’un seul coup : l’inquiétude de Sophie, lui voulant la rassurer et éprouvant de la tendresse à la voir s’inquiéter ainsi pour lui, sa main qui a bougé toute seule et l’instinct qui a fait le reste du travail.

-Oh ! La mémoire revient à mon petit protéger ! Plus sérieusement, je crois que ta copine est prête à franchir le pas.


Voyant que Keefe ne réagissait pas, elle s’accroupit et dit d’un ton où toute trace d’humour avait été effacé :

-Écoute, je pourrai te dire que ta chère Blondinette a vécu au ralenti quand tu n’étais plus là pour la soutenir, mais je te mentirai : elle aurait pu tout aussi bien être morte. C’était morne attitude vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et quand elle pensait être toute seule ici elle te criait dessus, te suppliait et la plupart du temps, pleurait. Elle était en colère contre tout le monde et…

-Tu l’as espionné ? s’écria Keefe autant que l’on peut crier avec quelqu’un qui dort sur son épaule. Et le respect de la vie privée ? dit-il en la voyant acquiescer.

-Bon, laisse tomber ça, ce que je veux dire c’est regarde là. Elle a même lié son esprit au tien, tu te rends compte ?

-Très fin le changement de sujet, vraiment.

-Bon, t’énerves pas. Et si on appelait notre médecin préféré ? Il va essayer de me tuer si il apprend que je ne l'ai pas prévenue la seconde après que tu as ouvert les yeux.

Deux minutes plus tard, le médecin l’examinait sous toutes les coutures. Il lui annonça finalement qu’il pourrait bientôt quitter le Centre des Soins et lui demanda de se reposer un peu.

-J’imagine que Ro t’as mis au courant pour ton Talent..?

-Effectivement.

-Très bien, alors maintenant dors !

Keefe insista quand même pour se changer et le médecin lui donna un haut blanc et un pantalon bleu foncé. Le regard d’Elwin quand il alla se replacer juste à coté de Sophie en replaçant sa tête sur son épaule n’échappa pas à Keefe. Le médecin prévint ce dernier qu’il informerait ses amis le lendemain et allait retourner dans son bureau avec Ro quand il se retourna et offrit à Keefe un sourire des plus joyeux.

-Tu nous a manqué, mon garçon, alors bon retour parmi nous.

Keefe regarda le médecin et sentit les larmes lui montaient aux yeux. Il offrit à Elwin son sourire narquois mais cette fois, il savait qu’on pouvait voir l’émotion dans son regard. Elwin retourna travailler dans son bureau et Keefe se tourna vers Sophie. Il veilla sur elle une bonne heure avant, d’enfin, poser son front contre ses cheveux et de laisser un agréable néant l’emporter.

                                                                                     *

-Tu sais que vous êtes vraiment chous comme ça ? demanda une voix que Keefe connaissait bien. 

Il ouvrit les paupières pour se retrouver face à une Biana à contre jour, ce qui marquait encore plus le fait qu’elle était Eclipseuse, les points sur les hanches un grand sourire au lèvre.

-B’jour, marmonna Keefe qui se sentait rougir.

Bon sang, combien de personnes l’avait vu endormi, avec Sophie contre lui ?!

Biana pouffa de rire et dit pour le rassurer :

-T’inquiètes, je suis la première à te, ou plutôt vous, rendre visite.

Reprenant ses esprits, Keefe la questionna :

-J’ai été dans le coma combien de temps ?

-Je croyais que tu t’étais déjà réveillé dans la nuit, s’étonna l’Eclipseuse

-Oui et ceux grâce à notre chère Foster, même si elle était déjà endormie quand je me suis réveillé, j’avais, hum, plusieurs autres préoccupations.

-Je vois ça, dit Biana en pouffant de nouveau.

Bon c’était pas gagné…

-Combien de temps Biana ?

Cette dernière se rembrunit :

-Tu as dormi presque un mois entier.


Gros choc. Ça faisait beaucoup, en effet. Il demanda donc à Biana de lui faire un topo de la situation :

On était un mardi, et Biana était en train de sécher.

La Brigade des Poseurs avait été mise en pause grâce à leur grosse victoire à Loamnore et à cause de l’état second de leur cheffe.

Les cours avaient repris depuis près d’une semaine.

La nouvelle, Lueur, habitait avec Tam et Linh et n’avait toujours pas abaissé sa capuche. 

Linh et Wylie s'étaient avoué leur amour ce qui ne plaisait pas à tout le monde (Tam !!!).

C’était la première fois en un mois que Biana voyait Sophie aussi sereine.

Cette dernière avait pris l’habitude de sécher. 

Marella s’entrainait toujours sous la houpette de Fintan et avec l’aide de Linh.

Tam était désolé et tout le monde lui avait pardonné car il n’avait pas vraiment eu le choix

Et tous étaient plus que content que leur ami se soit réveillé. 

La conversation se termina, ils étaient à présent deux a être debout.

-Je peux te poser une question ? demanda timidement Biana

-Vas-y, dit Keefe, surpris.

-Tu connais ton nouveau Talent ?

-Ah ça ! Bronte va sûrement péter un câble.


Devant la lueur d’incompréhension qui flottait dans regard de Biana, il s’expliqua plus clairement.


-Je suis un Instillateur.


Keefe laissa un peu de temps avant d’ajouter :


-Et je peux instiller les émotions positives.


Un nouveau choc passa et la voix de Biana se fit entendre :


-Alors ça, c’est… inattendu.


Keefe posa alors une question, qui lui trottinait dans la tête, même si il savait que la réponse allait lui faire mal.


-Mon père est-il passé ?


Biana baissa les yeux.


-Non, oublie ce que j’ai dit… marmonna l’empathe.


-Je suis désolée.


L’éclipseuse s’empressa de parler de tout et de rien, pour tranquilliser l’ambiance. Elle demanda finalement :


-Et le gage que Ro t’a donné, c’est quoi ?


-Comment ça ? fit Keefe en espérant que ce n’était pas du tout ce qu’il croyait.


-Ro nous avait dit que ton gage serait légendaire et ne me fait pas croire qu’elle ne t’a rien donné.


Et mince, c’était bien ce qu’il croyait.

L’Empathe fusilla sa garde du regard et ses yeux se perdirent bien évidemment sur Sophie, toujours avachie sur son matelas.


-Ce n’est pas du tout ce que tu crois, sois en sûre, dit il d’un ton vif


-Oh je crois que plutôt je commence à comprendre, murmura Biana avec un grand sourire, laisse moi deviner, Ro t’a demandé de quitter la Forêt de l’Absurdité pour enfin te rendre au Lac de l’Evidence ?


-C’était les Montagnes de l’Aveuglement, fit l’ogresse sur un ton de reproche, mais sinon c’est ça.


-Ah oui, murmura l’Eclipseuse avec un gloussement franc, quand même…


Bon, là c’était sûr, Keefe n’avait jamais été aussi gêné de toute sa vie. Mais bon, si Biana était au courant, autant y aller jusqu’au bout car cette fois, il le savait, le déni ne fonctionnerai pas. Le jeune homme décida donc de se lancer.


-Bon vu que j’ai la désagréable sensation que le déni ne me sera d’aucune utilité, alors autant y aller : j’ai une ou deux questions à te poser.


-Vas-y je t’écoute.


- A ton avis combien de personnes sont au courant ?


Biana pris une seconde pour réfléchir, toujours avec son petit sourire.


-Bon dans nos amis il y a moi, évidemment, et Tam qui je crois en est persuadé. Fitz a un gros doute, et sinon, les autres se doutent peut-être de quelque chose, là je ne sais pas. Si tu veux des raisons il y a moi, parce que je suis clairvoyante là dessus, Tam parce qu’il aime bien t’embêter et est plutôt bon observateur, Fitz parce que c’est un gros jaloux et qu’il est un peu parano et surveille Sophie de près par jalousie, et les autres savent que, même si tu taquines tout le monde, ta cible préféré reste Sophie et que vous êtes sacrément proches. Mais n'ait crainte, rajouta l’Eclipseuse, notre chère amie est tellement naïve à ce sujet...


Keefe se sentit rougir : bon il était dans le crottin d’alicorne jusqu’au cou et seul le déni lui pourrait lui permettre de s’en sortir, ça il le savait, tout comme il savait que le gage de Ro l’empêchait de se servir du déni avec Sophie et que d’autres lui demanderaient quelle était la nature dudit gage.


-Deuxième question, ou plutôt questionnement, dit Keefe après une profonde inspiration, quel est ton avis sur Fitz ?


Une ombre voila le regard de Biana mais cette dernière se reprit vite :


-Sincèrement, je ne sais pas. Tu sais, il n’y a pas si longtemps j’étais à fond derrière lui, mais maintenant… Je ne sais pas… Et tu sais j’ai trouvé admirable la façon dont tu les as soutenu, alors que tu aimes Sophie depuis si longtemps… Ça a du être sacrément chaud…


-Je te le fais pas dire...


Et Ro choisit ce moment pour la ramener.


-Et en plus, notre cher ami est un Empathe.


Biana se plaqua une main devant sa bouche et ses yeux s’écarquillèrent sous le choc.


-Au mon dieu, je n’y avais même pas pensé ! Tout ce qui c'est passé a vraiment du être terrible à ressentir pour toi


-...


-J’ai encore une question, dit Biana, toi qui est Empathe qu’est ce qu’elle ressent maintenant ? Pour Fitz et pour toi.


-Pour Fitz les doutes laissent place à des certitudes, il est son ami, mais seulement son ami


-Et pour toi ?

Keefe sentit un bref sourire apparaitre sur son visage, à faire pâlir de jalousie le soleil tellement son sourire était lumineux. Il fut bref, mais Biana n’était pas myope. Elle haussa un sourcil et Keefe lui dit :


- Pour moi les doutes se font de plus en plus nombreux et elle commencent à se rendre compte que les pensées et les émotions sont deux choses totalement différentes. Et que ses sentiments à mon égard sont embrouillés depuis un petit-long moment.


L’éclipseuse écarquilla de nouveaux ses yeux bleus-verts et demanda :


-Alors pourquoi…


-Je ne lui explique pas tout ça ? l’interrompit Keefe, Sophie est une personne dotée d’un libre arbitre ce n’est pas un trophée. Elle doit avoir le choix de savoir quand elle voudra écouter ses sentiments, si elle le veut un jour. Mon but est qu’elle soit heureuse et si pour ça elle doit être avec Fitz et ignorer ce que lui dicte son coeur que ce soit ainsi. Qui suis-je pour influencer sa vie ? ajouta-t-il avec un pauvre sourire. Personne ne la connait mieux que moi. Tu pourrais penser que c'est égoïste et prétentieux, mais je sais que c’est la vérité. Sache que c’est la première personne que j’aime comme ça et je ferai tout pour elle, même si il faut que je sois malheureux et souillé.

Il y eu un blanc entre les deux amis et Keefe compris se qu’il venait de dire et se rendit compte que c’était un peu (BEAUCOUP !!!) trop, hum, passionné. Il vit Ro dans son coin, et s’attendit à ce qu’elle se paie sa tête mais non, elle le regardait un sourire fier et légèrement admiratif ?! Il se tourna vers Biana et vit qu’elle affichait le même air mais à la place de la fierté, il ya avait de l’ahurissement. Keefe alors compte d’une chose, ce qu’il avait dit, ses paroles, c’était son coeur qui les avait prononcées.

-Ah ouais quand même, souffla Biana. Sache que je ne m’imaginais même pas que l’on puisse aimer quelqu’un ainsi alors là…


Elle fut coupé par la porte du Centre des Soins s’ouvrant à la volée. Keefe se prépara a pendre la personne qui avait ouvert la porte si le sommeil de Sophie venait a en être affecté quand il vit Fitz, Tam et Dex, accompagné de Grady habillé en tenue d’Emissaire et du Conseil tout entier. Bronte s’avança l’air fatigué et dit :


-Monsieur Sencen, je crois qu’une longue discussion s’impose.

Chap. 3[]

PDV : Sophie[]

Sophie s’éveilla, couché dans un matelas, Ella serrée dans ses bras. La lumière filtrait à travers d’épais rideaux tirés. Elle se tourna sur le coté releva la tête et se souvint de l’endroit où elle se situait, le Centre des Soins. Et les souvenirs de la soirée revinrent en un bloc : le Néant et le chemin qu’elle avait créé Keefe et la tendresse qu’il avait instillé... entre autre. Il y avait aussi le vague souvenir d’une discussion, floue, auquel elle ne participait pas mais dont l’une des tirades l’avait ému aux larmes. La télépathe se passa une main dans les cheveux pour les recoiffer, au moins à peu près. C’est alors qu’elle entendit des voix en provenances du bureau d’Elwin. Des voix dont l’une faisait bondir son coeur de joie elle poussa la porte et là…


-Il en est hors de quest…


Une vingtaine de personnes se tournèrent vers Sophie, dont tous les membres du Conseil, son père, Elwin, Biana, Dex, Tam, Fitz, Ro et…


-Keefe ?!


Sophie se jeta dans ses bras, sans aucune gêne malgré les personnes autour et Keefe dut tournoyer avant reprendre son équilibre.


-Alors Foster je t’ai man…


La fin de sa phrase fut coupé par un gargouillement suite au coup de poing surpuissant que venait de lui décocher Sophie.


-NON MAIS QU’EST-CE QUI T’AS PRIS DE VENIR A LOAMNORE ?! T’ES SUICIDAIRE OU QUOI ?!


-Aïe ça, ça doit faire mal… murmura un Tam satisfait tandis qu’en même temps Ro s’exclamait : Alors là, bien fait pour toi !


-Vous, mêlez vous de ce qui vous regarde !


Sophie sentait tous les regards de la pièce posait sur elle : les Conseillers faisait des grimaces allant de la pitié à l’amusement, en passant par l’incrédulité, Grady, qui l’avait  d’abord regardée avec méfiance et une lueur dans les yeux qui disait qu’il n’était pas trop d’accord avec ce qui venait d’arriver venait de passer à la satisfaction mêlée à de la compassion tandis que dans les yeux de Ro et de Tam, la compassion était totalement absente. Elwin lui portait un regard remplit de reproche : il était proche de retourner chez lui et avec un peu de chance, Sophie venait de retarder la guérison de son patient. Mais le médecin tenait trop à la vie pour le lui faire remarquer. Fitz, lui, l’observait avec un soulagement dont Sophie choisit d’ignorer la cause et Biana la regardait avec un mélange de “Bon il l’a mérité”, “t’aurait pu y aller un chouïa moins fort” et une sorte de “si tu savais…”.


-J’attends, dit Sophie haut et fort.


Keefe la regardait avec le regard de celui qui sait qu’il le mérite mais qui se demande vraiment si c’était si important de le faire autant souffrir. Sophie n’avait absolument pas l’intention de remettre cette discussion à plus tard mais elle y fut bien obligée quand M. Forkle entra dans le bureau sous les traits d’un Magnat Leto tout essoufflé.


-Je n’ai rien manqué de trop important ? demanda-t-il en reprenant son souffle.


Et dans le regard de cet arrivant de dernière minute, Sophie se rendit compte de l’absurdité de la scène : la moitié de ses amis en train de sécher, le Conseil était là au grand complet, dont la moitié de ses membres essayaient de ne pas exploser de rire, et elle, les bras croisés sur son pyjama, les cheveux ébouriffés et pas le moins gênée du monde (!!!), car trop occupée à attendre une réponse d’un Keefe, réveillé, collé au mur à se masser le ventre.


-Non rien, excusez-moi je pense que vous pouvez continuer la discussion là où elle en était avant que je ne l’interrompts, dit Sophie qui alla se placer à côté de Keefe avec un air digne qui ne lui ressemblait pas du tout. Elle murmura au passage :


-Toi et moi, on est loin d’avoir fini cette discussion, compris ?


Keefe ne réussi qu’à hocher la tête, de façon affirmative.


Et la discussion reprit.


-Je disais donc, commença Bronte, qui avait toujours un peu de mal à retenir son rire, qu’il est hors de question que j’enseigne à M. Sencen.


-Mais vous restez le seul à pouvoir tenir ce rôle, affirmait alors Grady qui avait toujours une dent contre le Conseiller.


-Et puis de toute façon, vous n’avait pas le choix, déclara Emery, c’est le Conseil qui vote.


-Et moi je suis qui, demanda Bronte, un voisin de château ?


La discussion tournait en rond, mais Sophie n’écoutait que d’une oreille distraite, bien trop occupé à voir ce que diagnostiquait Elwin sur le coup qu’elle avait mit à Keefe. Peut-être qu’elle y avait mit un peu trop d’enthousiasme, finalement.


-Je te félicite Sophie, lui déclara-t-il dans le brouhaha ambiant, grâce à toi au lieu de passer demain ici, notre jeune ami ne pourra repartir que vendredi matin.


-T’es contente Foster ? demanda Keefe. Tu m’a cloué sous la garde d’Elwin pendant deux jours de plus. Remarque, grâce à toi, j’aurai une bonne excuse pour sécher.


-Te plains pas trop d’accord ? rétorqua la concernée. Je te signale que je viens de m’auto-condamnée à dormir ici, non plus un jour de plus, mais jusqu'à vendredi.


La rumeur des conversations se tut. Sophie ne comprenait pas ce qu’elle avait fait, mais vu l’air que prenait Grady, la négociation n’allait pas être de tout repos. Tout comme l’air ahuri de Fitz et de Tam en disait long sur leur avis.


-Il est hors de question que tu dormes ici, fillette !


-Et laisser Keefe, tout seul, pendant trois nuits à Foxfire, ça ne revient pas à laisser toute l’école partir en fumée ?


-Il y aura la surveillance d’Elwin, grogna son père.


-Mais personne ne connait mieux Keefe que moi. Et puis, il a déjà trompé le regard d’Elwin mainte et mainte fois.


Intérieurement, elle priait pour que le médecin ne proteste pas. Peut-être le lui avait elle transmis, car, miracle, ce dernier ne broncha et esquissa même un petit sourire. Sophie sut que c’était le moment de porter le coup final :


-Et puis, comme ça, ça nous permettra de travailler notre instillation avant nos sessions communes.


Bronte poussa un grognement, regarda les autres Conseillers un par un, marmonna quelque chose comme “Vous-voulez vraiment ma perte”, puis il se tourna vers Sophie et Keefe et leur demanda :


-Peut on au moins savoir pourquoi vous êtes si sûr qu’il soit Instillateur, et dans quel contexte ce Talent a été découvert ?


Sophie se sentit rougir et jeta un regard en coin à un Keefe aussi cramoisi qu’elle.


- On pourra plutôt vous expliquer ça en session, non ? demanda Keefe


-Je crois plutôt que tout le monde aimerait savoir, rétorqua le Conseiller


-Tu expliques ? demanda Keefe en échangeant un regard avec Sophie tout en évitant avec soin celui de Grady et de Fitz.


-D’accord, mais à partir du centre émotionnel, c’est toi qui prend le relais, et ne me fait pas croire que tu ne te souviens de rien.


Keefe hocha la tête, et Sophie commença en se disant que nettoyer le gorgodon serait tellement mieux que d’être ici.


-Quand j’ai appris que Keefe allait de mieux en mieux, j’ai décidé de voir si il ne serait pas plus sensible à un petit tour télépathique. Au bout de six fois sans que rien ne se passe j’ai eu une idée, un peu folle certes, mais au point où j’en était... J’ai donc décidé de lier mon esprit à celui de Keefe par télépathie.


Elle vit que son auditoire ne comprenait pas le véritable sens de ce qu’elle venait de dire même si le Magnat Leto, le Conseiller Emery et Fitz la regardait avec émerveillement pour un, incrédulité pour l’autre et le dernier avec une note de frayeur dans le regard. Sophie continua :


-Pour me donner une image, j’ai choisi de représenter nos deux esprit comme deux coins du néant et je me suis mis a tracé des fils, le premier allant de moi à Keefe, le second de Keefe à moi. A la fin les deux coins était relié par un allée de lumière. Keefe pouvait donc entendre toutes mes pensées pendant que moi, j’entendais les siennes. Un peu comme si je nous avais Apparentés pendant un laps de temps défini.


Et là, Grady explosa.


-TU AS LIÉ TON ESPRIT À CELUI DE CE GARCON !!!!


-Du calme papapoule, intervint Ro, laisse la Blondinette terminer son histoire car tu n’a pas tout vu.


Grady semblait très proche de la crise de nerf, au point qu’Elwin du lui donner un calmant.


-J’ai donc essayer de le trouver car je savais que sa conscience était quelque part dans mon esprit, continua Sophie en priant pour qu’ils sortent tous vivants de cette histoire, et je l’ai trouvé dans mon centre émotionnel où il était en train de faire le tri dans mes émotions et ceux de manière inconsciente, termina Sophie avec un petit sourire. Vas-y, à toi, dit elle en se tournant vers Keefe.


Il semblait plus nerveux que jamais et lançait à Grady des regards effrayés.


-Bon, donc je me suis retrouvé dans le centre émotionnel de Foster, et si vous me demandez pourquoi, je dirai parce que je suis Empathe et, nouvellement, Instillateur, deux Talents qui tirent leur pouvoir des émotions. Bref, en me voyant ici notre Miss, toute contente, m’a tout de même envoyait une vague d’inquiétude fostérienne que, j’ai remplacé instinctivement par, hmm et bien… une autre émotion, plus positive.


-Peut on savoir laquelle, demanda Bronte, curieux.


-Hmm… non, dit finalement Keefe après avoir vu les regards lourds et pesant de Grady et de Fitz, si vous voulez on en reparlera pendant les sessions, mais là, je suis pas certain que ce soit une très bonne idée et une chose est sûr, c’est que Foster a pas mal de sommeil de retard, dit il pour changer de sujet.


-Et ça grâce à toi, grommela Tam.


-Je propose donc que… reprit Keefe


-Même pas en rêve, gronda Sophie. Toi et moi on doit parler instillation, et on a une autre discussion en pause, tu te souviens ?


Keefe pâlit légèrement et regarda le coup fourré de Sophie avec appréhension, mais fini par baisser la tête en signe de soumission. La salle se vida peu à peu, et Grady essaya tout de même de la faire retourner en cours, proposition qu’elle refusa tout net. Son père le prit dans ses bras et lui dit de prendre bien soin d’elle quand la télépathe lui fit promettre d’embrasser Edaline de sa part. Finalement, Sophie se retrouva dans la salle principal du Centre des Soins quand elle entendit Bronte et Keefe discutait dans le bureau. Sophie savait que c’était mal, mais elle colla tout de même une oreille à la porte pour les écouter.


-... sûr qu’il n’y ait personne ? fit la voix de Keefe.


-Vous avez peur qu’un Eclipseur se soit caché pour nous espionner ? railla  Bronte


-Vous ne connaissez pas Biana, marmona l’Empathe


-Vous savez il est important que je connaisse cette émotion, surtout pour votre entraînement?


-Pourquoi ? demanda Keefe, curieux


-Car, c’est toujours la première émotion instillée et les raisons qui nous ont poussé à le faire qui définissent le type d’Instillateur que nous sommes et le meilleur entrainement qui convient.


-C’était de la tendresse, dit finalement Keefe, mais ce n’est pas du tout ce que vous croyez ! rajouta-t-il avec force. Elle s’inquiétait pour moi et j’ai trouvé ça adorable et…


-Ne vous inquiétez pas, j’ai tout ce qu’il me faut, fit Bronte avec un sourire dans la voix


Sophie entendit des pas et se précipita sur son matelas. Le Conseiller sortit du bureau suivit de Keefe. Elle se sentait mal à l’aise de les avoir écouté et était très gênée d’avoir entendu son ami la trouvait adorable. Et elle se rappela tout d’un coup que son ami était Empathe. En sortant, Keefe lui jeta un regard curieux mais ne dit rien.


-J’imagine que nous nous reverrons vendredi, Mlle Foster, dit le Conseiller.


-Effectivement.


Bronte se détourna, puis avant de partir, il pivota vers Keefe et lui dit :


-Sachez, Keefe, que finalement, malgré ma grande appréhension, j’ai vraiment hâte de commencer à travailler avec vous.


Et sur ces belles paroles, il les planta là. Sophie se reprit puis se tourna vers son ami sachant qu’une petite discussion s’imposait.


-Bon toi et moi on doit parler...

Chap.4[]

PDV : Keefe[]

Keefe s’assit à côté de Sophie. 

-Je sens que je t’ai vexé.

-Non, tu as juste trahi ma confiance… rétorqua Sophie en levant les yeux au ciel. Pourtant, il sentait qu’elle était triste et trahie.

-Je vais t’expliquer, d’accord ?

-Y a bien intêret, marmona la jeune elfe.

-Le soir de l’attaque, juste après votre départ, j’ai reçu une lettre de ma mère disant qu’elle connaissait tout votre plan et en me le détaillant pour être bien sur que je comprenne. Elle m’a alors proposé de venir et que comme ça, certains d’entre vous serait épargné. Pas que je n’ai pas confiance en votre capacité à vous défendre, rajouta l’Empathe en vitesse en voyant son amie froncer les sourcils. Mais tu sais comment je déteste être mis sur la touche. J’ai donc prévenu Linh et Marella que si elle voulait faire une visite de la capitale des nains, c’était maintenant où jamais.

Bon, la fin de la lettre de sa mère disait précisément “alors si tu veux revoir ta chère Sophie en un seul morceau, ça serait bien que tu rapliques fissa à Loamnore, signée, Maman”. Mais ça, Sophie n’avait pas besoin de savoir.  

-On a prévenu les gardes du corps de Linh qui on dit qu’il serait juste en dessous avec d’autres si besoin, et tu connais la fin : liquide louche et trône de pierre et tadaaa ! Je deviens Instillateur, je me demandes bien pourquoi d’ailleurs.

Sophie ne disait rien, elle le regardait, tout simplement. Avant qu’il ne put esquisser ne serait ce qu’un mouvement, elle le prit et le serra fort contre elle. Keefe eut le souffle coupé par le contact mais la serra à son tour.

-Merci beaucoup, Keefe, dit finalement Sophie. Tu m’as peut être menti et trahi mais sans toi, on serait dans de la crotte de gorgodon et à des profondeurs inexplorées.

Le jeune Empathe sentait combien il en coûtait à Sophie de lui dire et il apprécia donc ces paroles à leurs justes valeurs. 

-J’imagine qu’on t’as expliqué les quatres dernières semaines, dit Sophie.

-Ouais, Biana et Ro m’ont fait un résumé.
 

Un cripsement discret apparut dans le visage de Sophie, mais il disparut bien vite. 

-Très bien, alors maintenant voilà ce qu’on va faire : je vais réouvrir un canal à double sens. Regarde bien comment je fais.

Il sentit la conscience de Sophie passait ses barrières et lui projeter une image : deux coins du néant était reliés par des fils aux lumières fatigués qu’elle se chargea de restaurer. Et d’un coup il se retrouva dans le cerveau de Sophie. C'était vraiment de la haute définition, tout était clair, et allait à une vitesse hallucinante.

Si tu pouvais éviter les souvenirs en verts...

Pourquoi cette couleur ?

Je ne sais pas, c’est la couleur de la vie, une des premières qui m’est venue en tête.

Ils se dirigèrent donc vers le centre émotionnel de la jeune fille quand Keefe remarqua un souvenir qui retenu son attention : une petit fille blonde était assise sur les marches d’un perron. Des larmes coulait de ses petit yeux noisettes. En fond, on entendait des voix lui dire qu’elle n’était qu’un petit monstre. Puis les voix s’éloignaient petit à petit, tout en continuant à dire à la gamine qu’elle était une erreur de la nature.

Keefe ! fit une voix indignée dans sa tête.

Il remarque alors que le souvenir était teinté en vert. Il sentit son coeur se serrer : Sophie disait toujours qu’elle avait eu une vie facile dans les cités interdites, mais ce qu’il venait de voir était tous sauf simple à vivre. Il serra la main de Sophie avec force.

Toujours à ne pas faire ce qu’on te demandes, hein ?

C’est comme ça que tu m’aimes non ? pensa Keefe avec une malice qui, il le savait, sonnait faux.

Ils arrivèrent finalement au centre émotionnel . Si le reste de l’esprit de Sophie était d’une vivacité incomparable, cette endroit là surpassé l’imagination. Keefe n’y avait absolument pas fait attention la dernière fois, tout évoluait si vite et avec finesse. 

Bon, explique moi comment tu as fait la dernière fois, demanda Sophie.

Bah, j’ai pris une émotion, à ce moment là, l’inquiétude pour la faire disparaître puis je l’ai remplacé par une autre, un peu comme ça...

Et il prit l’indignation encore présente de son amie, l’effaça et la remplaça par de l’amusement, le sien.

Keefe senti Sophie couper la connexion. Il ouvrit les yeux, et vit qu’elle le regardait à la fois ébahie et admirative. 

-Répète. 

L’injonction le fit sursauté. 

Qu’est ce qu’il avait encore fait, bon sang ?

-J’ai dit, commença l’Empathe avec prudence, que j’ai pris une émotion pour la faire disparaître et que…

Sophie se leva et se mit à arpenter la pièce de long en large. Keefe, toujours assis, pencha la tête sur le côté et, n’y tenant plus, demanda  

-Bon, qu’est ce que j’ai encore fait ? A moins que ce soit un nouveau cadeau de la Mère de l’Année ?

-Et bien, je ne sais pas si c’est d’elle où si ça vient juste de toi, mais normalement, l’instillation ne fonctionne pas comme ça.

-Euh, Foster, tu te rends compte que ça ne m’avance en rien ce que tu me dis ? fit Keefe, de plus en plus perdu.

-Normalement, l’instillation envoie les émotions ressenti par l’instillateur en les décuplant, continua Sophie sans faire attention à Keefe, ce qui fait que les émotions de la cible s’efface d’elle même pour laisser place à la plus forte, celle envoyée par l’instillateur. Alors que toi, tu as d’abord dissipé mon inquiétude avant de la remplacé. 
 

-Le retour de Miss Je-sais-tout, gromella Ro dans son coin. 

Keefe commençait pourtant à comprendre où voulait en venir son amie.

-Peut-être une répercussion due à l’Empathie ? dit-il en se postant devant la télépathe.

Il ne supportait pas de la voir marcher de long en large, ça le stressait plus qu’autre chose. 

-Peut-être, dit elle finalement. Puis un grand sourire apparut sur son visage quand elle ajouta :

-N’empêche, la discussions d’éthique avec Bronte risque de te faire un sacré coup.
  

Keefe la regarda, horrifié. Pourquoi fallait il que ça tombe sur lui !  

                                                                 *

                                                                 
Le matin du second jour, Keefe se réveilla et vit Sophie en train d’enfiler une cape légère.

-Mets ça, tu veux, dit-elle en lui en envoyant une.

Elle portait un legging gris foncé et une tunique bleu océan, sûrement un travail de Flori. Elle avait par dessus, une cape gris clair, la broche que Mécano lui avait conçu. Ses cheveux était en batail, mais elle s’attelait à les déméler avec une petit brosse argenté.

-On va où ? Je croyais que j’étais cloué au lit ?

-Elwin voulait te surveiller, mais…

-C’est bon ça va pas besoin de me le répéter, avec toi Foster, j’ai toujours été sage, récita Keefe.

-En fait, fit Sophie avec un sourire, on m’as autorisé à te faire sortir seulement si Ro et Sandor nous accompagnaient. Le gorgodon a encore fait des siennes et Flori ne sera pas de trop pour aider Grady et Edaline.

-Super le retour de Gigantor ! Il va bien ?
 

-Il t’en veux juste un peu d’avoir laissé dépérir sa protégée pendant plus d’un mois, répliqua Ro, mais globalement, ça va. 

Keefe se tourna quand même vers Sophie.

-T’es pas sensé avoir cours ? Maintenant que tu as la sertitude que je suis réveillé, tu pourrais retrouver ton rôle de parfaite petite élève, non ?

-Et laisser, Elwin tout seul pour te gérer ? Il refuserai de me soigner pendant les 3 prochains siècles.

-Et ho, je suis là moi aussi m’oublie pas trop Blondinette, rétorqua Ro.

Sophie l’ignora royalement, et Keefe vit Ro gromellait dans sa barbe en maudissant les Blondinettes avec mauvais caractère.

-Aller, va te changer, j’ai un endroit que je dois te faire visiter.

Keefe s’apprêtait à aller s’exécuter quand un détail dans la tenue de Sophie arrêta son attention.

-Dis donc, Foster, je croyais que Lady Marshmallow, c’était terminé ?

La jeune fille avait en effet une paire de gants en cuir elfique accroché à sa ceinture. Sophie les tripota un instant avant de répondre à son ami.

-Disons que ces derniers temps, je ne me controlais pas vraiment. Mais l’endroit que je dois te faire visiter à un rapport avec tous ça.

La curiosité piquait au vif, Keefe se dépêcha d’aller se changer dans la pièce d’à côté avant de revenir, pour trouver à côté Sophie un gobelin lourdement armé et une Eclipseuse, qui devait pour une fois avoir l’autorisation de venir (ou pas car, après tout, Biana pouvait se changer en deux minutes chrono) car elle était habillée à la pointe de la mode, avec une robe violette lisse et ne portait donc pas l’uniforme des niveaux 4 . Ses cheveux étaient coiffés en une tresse sophistiqué et pleine de perle.

Sa cape arborait un kelpie brodé au niveau de l’épaule droite. Biana faisait gentiment remarquer à Sophie qu’elle aussi devrait normalement avoir son emblème, un loup géant, cousu sur sa cape pendant que Sandor lui passait un savon sur le fait qu’elle aurait dû attendre le réveil de Keefe, et non de risquer sa santé à essayait de le réveiller, plus tôt et toute seule. Si Keefe n’avait pas autant craint des représailles, il était sûr qu’il aurait éclaté de rire, surtout au regard désespéré que Sophie lui lança.

-Alors Gigantor, ça roule ? demanda Keefe sur le ton badin de la conversation.

Il regretta vite ça question. Il était quasiment certain que son tympan droit avait explosé, tant les vociférations de Sandor contre lui et sa bêtise était puissantes, et que le gauche n’allait pas tarder à le rejoindre dans les crevasses de la souffrance. Sandor termina son sermon incompréhensible sous les regards soulagés des personnes présentes dans la pièce. Puis il se tourna vers Sophie et lui demanda : 

-Pourquoi doit-il resté sous votre surveillance. La princesse n’a-t-elle pas gage quelconque grâce auquel elle pourrait l’empêcher de faire n’importe quoi ?

Non, non et non ! Pas ce sujet là ! pensa Keefe avec force. Il croisa le regard interrogateur de Sophie et sentit sa panique passé au niveau supérieur. Mais il était trop tard et Ro sauta à pied joint dans la brèche ouverte par le gobelin.

PDV : Sophie[]

Sophie regarda Keefe blêmir. Il avait l’air d’être en panique totale. L’hilarité peiné de Biana ne fit qu’attiser sa curiosité pour le sujet. Elle croisa le regard de Keefe et cela ne fit qu’augmenter sa panique, elle le voyait bien. Avant d’avoir pu poser la question qui la taraudait, Ro prit la parole avec une joie manifeste : 

-Primo, c’est la petite qui a décidé et elle en a parfaitement le droit et secundo, j’ai déjà utilisé mon gage, ce que je ne regrette pas du tout.

-Peut-on au moins savoir de quoi il s’agit ? gromella Sandor 

Keefe aurait pu faire un malaise, il aurait eu la même tête, ce qui inquiéta fortement Sophie.

-Disons que notre ami doit quitter la montagne sur laquelle il campe, où la forêt, tout dépend du point de vue, et rejoindre un grand lac pour se mouiller un peu. Bien évidemment, il doit effectuer le parcours le plus rapidement possible, même si il aura droit à un peu de temps avant de devoir plonger dans le lac. 

Biana, qui n’y tenait plus, ça se voyait, s’écroula, terrassé par un fou rire silencieux, comme si elle n’était plus capable d’émettre le moindre son. Des larmes coulés le long de ses joues. Sophie échangea un regard avec Sandor, qui n’en avait pas plus compris qu’elle. La télépathe questionna Keefe du regard et celui-ci réussit l’exploit de rougir et de pâlir en même temps.

-C’est quoi le nom des lieux ? demanda Sophie. Je ne promets pas de faire trempette dans une eau gelée, mais on pourrait au moins t‘accompagné pour le parcours. On attendra bien sûr que tu sois complètement rétablis, même si je ne comprends pourquoi ce gage.

Biana qui était sur le point de se relever, retomba de nouveau à terre, même si elle prit le soin d’atterir sur un matelas. Ro elle-même semblait avoir du mal à retenir son fou rire. Quant à Keefe, il avait l’air plutôt mal en point, si bien que Sophie se rapprocha de lui pour le soutenir s'il s’écrasait à terre.

-Et calme toi, lui murmura-t-elle, une simple course, ça ne peux pas être si terrible. Et puis, imagine que tu tombes malade à cause du lac, tu n’auras qu’à prendre quelques éxilirs spécial Elwin.

Les paroles, qu’elle voulait rassurantes, n’eurent pas l’effet escompté. Keefe se raidit et garda le regard fixé sur la main de Sophie pendant que le sourire de Ro commençait à dépasser ses oreilles. Sophie crut même entendre Biana dire : “Mon dieu, elle ne se doute de rien”. Sophie ne comprenait pas de quoi l’ogresse et l’Eclipseuse parlait mais elle en avait sa claque. Ro se reprit et dit à Sophie :

-Si tu veux l’accompagner, les noms sont les montagnes aveugles, la forêt absurde et le lac évidence. Même si je pense que tu ne sais rien de ces lieux.

-Bof, ça doit pas être si terrible.

Sophie sentait que Biana était proche d’une overdose de rire tandis que Keefe s’approchait dangereusement de celles du désespoir et de la dépression.

-Je ne suis pas sûr que tu comprennes les enjeux de la course, dit finalement l’ogresse. Ah oui, ajouta-t-elle en se tournant vers l’Empathe, si tu fais toute la course pour ensuite ne pas te jeter à l‘eau, tous ce que tu auras fait n’aura aucune utilité. Et elle se terminera maximum dans six jours.

-Si ça peut te rassurer, dit Sophie d’un ton las mais décidé, quelle que soit la couleur du lac où se qu’il y dedans, je plongerai avec toi, tu es content ? 

Keefe ne répondit pas mais serra la main de son amie en peu plus fort. Sophie le sentait très mal à l‘aise. Elle vit que Biana était en train de se relever avec un grand sourire, mais en respirant profondément pou se calmer. Sophie sortit son cristal de saut, et prit la main de Biana. Celle ci attrapa le bras de Sandor pendant que Keefe se chargeait de Ro. Ensemble, ils se dirigèrent vers la lumière pour se laisser porter par un courant chaud.

Chap.5 []

Sophie se tourna vers Keefe  pour voir sa réaction. Devant son air ahuri, Sophie prit le temps de lui expliquer où ils étaient :


-Cette endroit m’a été indiqué par Flori. C’est une petite île florissante, perdue au milieu des caraïbes, qui, il y a quelque décennies, était la propriété d’un elfe. Il a déménagé, laissant les vestiges de la maison. L’endroit se nomme l’îlot de la Paix. Viens tu vas voir, c’est magnifique.


Sophie, qui venait régulièrement, admirait tout de même à chaque fois la végatation luxuriante (et oui, de base c’est pas un jus, X). Biana qui venait de temps en temps et Sandor qui l’accompagnait à chaque fois ouvraient eux aussi des yeux ronds à leur passages. Ici de grandes lianes, s’enroulant autour d’un vieux piliers d’une ancienne gloriette. Et là, une grande cascade. Ro et Keefe n’étant jamais venu, observait avec interêt, Ro pour trouvait quelque chose à redire (exploit qu’elle ne réussit pas) et Keefe par pur émerveillement. Ils arrivèrent devant la ruine de la demeure. Cette dernière était entouré d’un petit ruisseau qui formait un cercle autour d’elle et d’un petit escalier sculpté, extérieur, sans rambarde, qui commençait devant l’entrée et s’enroulait ,telle un serpent, jusqu’au sommet où on apercevait une petite terrasse. Un petit pont en arc fait de de marbre gris permettait de franchir le ruiseau. Une fois le rideau de feuille qui servait de porte franchit ils arrivèrent sur une grande pièce circulaire vide, à l’exception des plantes qui avait repris leur droit et d’un autre ruisseau qui serpentait dans la pièce. Sur la gauche, un grand escalier, intérieur cette fois, toujours en marbre, s’enroulait autour de la tour central. Sophie, qui avait laché la main de Keefe apès le saut, la reprit pour l’entrainer vers une ouverture lumineuse en face d’eux. Ils débouchèrent sur un jardin, muni d’une terasse, surplombé d’une cascade qui se jettait dans une sorte de lac miniature en pente remplie de pierre, ce qui le faisait ressembler au rapide d’une rivière. 


-Alors ? demanda Sophie, qui anticipait la réponse de son ami, qui allait sûrement ressemblé en tout point à la sienne, comme sa prochaine question.


-C’est… magnifique, extaordinaire, incroyable ..? Je ne sais pas comment définir ce… cet endroit.


Et la question fusa.


-Mais quelle est le rapport avec l’instillation ? 


-L’habitant de cette île était lui même instillateur, mais aussi, un grand alchimiste.


-Tout ton contraire donc, fit Keefe avec un grand sourire narquois. 


Entre temps, leurs gardes du corps et Biana les avait rejoint sur la terasse roche et de cristal. Ro poussa un soupir et marmona quelque chose dans le style : “J’avais presque cru que les paillettes seraient absentes…” Biana lui jeta un regard de reproche. “Biana” et “paillettes”, c’était un bel euphémisme.


-Si on veut, mais ce n’est pas le problème. Il avait un grand mal à gérer ses émotions, et étant instillateur, c’était un peu compliqué.


-Pas si différent de toi, finalement, le bougre. 


-Et donc, reprit Sophie sans tenir compte de l’intervention, il a réussi, avec l’aide des gnomes à élaborer une sorte de fortifiant qui aiderait au contrôle des émotions, et ils en ont versé dans l’eau de la cascade, qui est donc passé dans la terre. Les plantes d’aujourd’hui sont donc pleines de ce fortifiant. C’est un peu tiré par les cheveux c’est vrai mais Flori m’a assuré que le fortifiant était toujours présent dans la terre et au bout d’un moment, j’ai commencé à en ressentir les effets, à moins que ce soit juste le lieux en lui même qui m’ait calmé au moment de ma crise.


Keefe la regarda, la tête penchée sur le côté, comme si il essayait de cerné un problème, ou un faux raccord quand soudain, Sophie vit passé une lumière dans son regard, qui se dissipa bien vite. 


-Quelle crise ? 


Sophie baissa les yeux, gênée. 


-Foster ? redemanda Keefe d’une voix plus douce qui fit s’emballer le coeur de la jeune fille, qu’elle essaya de faire revenir à sa vitesse normal : son ami était Empathe ! Voyant qu’elle ne répondait pas, se fut Biana qui pris la parole. 


-On était dans la seconde semaine après les évènements de Loamnore quand Sophie a commencé a perdre le contrôle de ses talents : au début, ce n’était pas grand chose, elle parlait une autre langue comme ça, sans faire exprès. Puis elle bloqué et débloqué son optimisation sans s’en rendre compte. On a essayé les faux ongles mais pour une raison inconnue, il n’avait plus aucun effet. Sophie a donc porté avec elle une paire de gants au cas où. 


Le regard de Biana s’égara sur la paire de gants que son amie portait accrochés à la ceinture avec une attache spécial. Keefe avait raison : le grand retour de Lady Marshmallow…


-Et c’est là qu’ont commencé les véritables ennuis. Sophie a commencé à se téléporter à chaque fois qu’elle courait un peu trop vite. Une fois, pendant qu’on était avec elle à Havenfield, et qu’on s’occupait des animaux, même si on était surtout venues voir Félix et Luna, Sophie c’est retrouvé, sans raison valable dans l’enclos de Verdi.


Il y eu un silence.


-Et après ? demanda Keefe.


Il ne regardai pas Biana, mais Sophie. C’est pour cette raison qu’elle décida que c’était à elle de terminer.


-J’ai commencé à perser les barrières des gens, ou plutôt, je n’arrivai plus à bloquer les pensées des autres, j’ai donc suivi un entraînement spécial avec Tiergan, et tout c’est arrangé au bout de trois jour. Mais juste après, j’ai perdu le contrôle de mon instillation : je venais d’essayer de te jeter des trucs, voir si tu réagissez, quand Biana et Dex on débarqué au Centre des Soins… je n’arrivai plus à controle ma colère… tout c’est passé très vite… Elwin m’a finalement donné un sédatif... 


Sophie ne put s’empêcher de se tourner vres Biana en baissant la tête :


-Je suis vraiment désolée… j’aurai dû savoir garder le contrôle.


Son amie se rapprocha et la prit dans ses bras.


-Je te l’ai déjà dit, ce n’est pas grave et Dex est d’accord avec moi. Bronte et toi avaient réglé le problème et Flori t’as montré cette endroit pour que tu puisses te contrôler.


Sophie se sentait tout de même mal par rapport à son amie. 


Elle sentit Biana se décaler et une main venir serrer la sienne.


-C’est bon Foster, je suis de retour alors arrêtes de te faire du mouron, murmura la voix de Keefe à son oreille. Et Biana ne t’en veux pas, crois-en l’Empathe. 


Ces deux amis restèrent près d’elle jusqu’à ce que Keefe demande :


-Au fait, il n’y a pas un truc spécial pour ressentir les effet de ton foutu sérum un peu plus vite

Il y en avait un, mais il était hors de question qu’elle s’en serves devant ses amis.


-Le meilleur moyen reste de piqué une tête dans le petit lac. 


Keefe haussa un sourcil quand la voix de Ro marmona : “Pourquoi faire simple quand on peux faire compliquer”. 


-Mlle Foster, je pense qu’il faudrait rentrer, nous avions convenu une demi-heure et cela fait déjà trois quart d’heure. 


-Allez Gigantor, laisse les petits en profiter un peu, lança Ro.


-C’est qui que tu traites de petits ? fit Keefe d’un ton moitié-indigné auquel Ro sourit en regardant son protégé de haut. 

*

Ils partirent finalement quelques instant plus tard pour atterir au Centre des Soins où ils trouvèrent un Elwin tout joyeux en train de préparer des éxilirs aux couleurs douteuses. A côté de lui, le Magnat Leto, attendait en faisant les cent pas. Au moment où ils apprurent il se jeta sur Biana.

-Mlle Vacker, je vous prie de m’expliquer pourquoi vous n’êtes pas à votre session d’Histoire elfique et pourquoi Woltzer n’est pas avec vous. Votre protection est d’une importance capital. Vous savez aussi parfaitement que l’éducation de la noblesse est… 

-Ho, ça va Leto ! Vous allez pas nous en faire un fromage, l’interrompit Ro. La gamine avait envie de s’amuser un peu au lieu d’écouter un sermont, qu’elle doit commencer à connaître, sur la prétendue “supériorité” des elfes, vous allez pas lui en vouloir. De plus elle était sous ma protection et, comme si ça ne suffisait pas, sous celle d’un gobelin parano. Si vous voulez lui dire de retourner en cours, faites le simplement et sans ajout de gnangnan compris ? Sinon je ne crois pas que je le suporterai.


Tous, même Elwin et Sandor, avait souris sur tout le long du discours, pendant que le Magnat Leto se renfrognait petit à petit. Après avoir embrassé ses amis et leur avoir dit qu’elle repasserai le soir même avec tous le monde, si possible, elle passa devant le Magnat Leto, rayonnante. Ce denier lui dit de passer devant son bureau où Woltzer l’attendait. L’Eclipseuse l’ignora royalement et sortit la tête haute. Sophie échangea un regard amusé avec Keefe ; de tout les gardes du corps, Woltzer était de ceux qui ne voyait leur protégé que lorsqu’il en avait envie, c’est-à-dire, pratiquement jamais. 


-Sophie, j’ai à te parler.


-J’ai droit, moi aussi, à mon petit sermont sur le fait que l’école, c’est important ? fit-elle gentiment. 


Malgré le boutade, Sophie savait que ce n’était plus au Magnat Leto qu’elle s’adressait, mais à M. Forkle, grand manitou du Cygne Noir, ce qui eu pour effet de faire stresser la jeune fille. Keefe dû le sentir car il se rapprocha imperceptiblement de son amie. 


-Bon, c’est pas tout ça mais, nous, on aimerai bien savoir ce qui se passe, demanda Keefe d’une voix pressante. Mauvaises nouvelles ? Une attaque des Invisibles, une évasion, une épidémie, une trahison, un nouveau super pouvoir pour Foster où elle jouera la fausse modeste mais qu’on pourra rien dire car son pouvoir sera surpuissant ? Ou une bonne nouvelle ? Style, un Invisible de capturer, une nouvelle planque de trouvait, une nouvelle porté des alicornes (toujours sans les détails) ou encore un nouveau talent extraordinaire pour Foster qui pourrait nous être utile autant dans les batailles qu’à des fin personnels, genre, Eclipseuse ou Invocatrice ?


Le Magnat Leto/alias M. Forkle avait trésailli au niveaux des nouveaux talents, signe que le sujet resterai à creuser. Pourtant la nouvelle n’avait rien à voir.


-Fintan demande une nouvelle rencontre. 


-COMMENT ??? s’exclamèrent toutes les personnes dans la pièce.


Même si la bonne question aurait plutôt était pourquoi. 


-Et ce n’est pas tout, continua le principal d’une mine lugubre, il veux que Fitz est toi soit là, évidemment, mais il veux aussi que Keefe vous accompagne.

PDV : Keefe[]

-C’est hors de question, dit finalement Sophie, il ne peut pas nous accompagner.


Keefe bondit devant elle, lui prit les mains puis murmura


-S’il te plaît Foster, ne me remets pas sur la touche, surtout lorsque j’en sort bloqué depuis un mois. 


-Ça c‘est ton problème, lui rétorqua-t-elle en évitant son regard. 


Mais il était hors de question qu’il laisse Sophie seul avec ce fou furieux, Fitz ne pourait pas faire grand chose si Fintan trouvait par quelque moyen qu’il soit de faire éclater un Grand Brasier. Lui non plus d’ailleurs mais ça le rassurait de savoir qu’il sera là pour lui apportait son soutien.


-S’il te plaît Sophie, s’entendit-il répéter avec une voix plus grave. Je t’en prie. 


Il sentit les émotions de son amies se teintaient de doute et… serai-ce de l’amour assumé ? Il vit son amie se mordre la lèvre inférieur et ses doutes devenir plus puissants. 


-Je… Je ne sais pas, je… dit finalement Sophie. 


Keefe la sentait jugé la proposition : d’un côté, il était hors de question de mettre son ami en danger, mais de l’autre, il y aurai l’Empathe qui serait là pour la soutenir si ça tournait mal, et elle aimait sa présence qui la rassurait et elle serait tellement mieux si il était là… Bon après c’était ce que Keefe interprétait, il avait d’abord eu un sentiment d’incoordination et de peur pour autrui, puis la projection de soutien moral, d’apréciation et de présence rassurantes. Mais ses émotions se teintèrent de culpabilité qu’elle étouffa sous une peur de non réponse et d’attente frustrante irrécompenser. Elle devait essayé de se rassurer en se disant que si il n’était pas là, Fintan ne voudrait pas répondre à leurs questions. 


-Et, Blondinette, d’où tu ne lui interdis pas catégoriquement de venir ? Et surtout, pourquoi ? demanda Ro. 


Keefe la fusilla du regard, il n’était pas question de laisser Sophie le remettre sur la touche.  Cette dernière serrait toujours les mains de son ami avec force, au point qu’elle déversé toute ses émotions en lui, mais cela ne le dérengeait pas, au contraire, il se sentait comme le piliers qui soutenait la jeune fille. Elle finit par se tournait vers le Magnat Leto en gardant tout de même une main dans elle de Keefe.


-Quand a-t-il demandai l’entrevue ?


-Le plus tôt possible, dans les trois prochains jours, si possible. 


Keefe sentit une vague d’inquiétude fostérienne bien connu l’envahir, puis il eu un déclic, qui lui fit un peu peur.


-Que l’on soit bien d’accord Foster, Fintan était au courant de la vision louche de ma mère, qui consistait à me recouvrir d’ombre et de lumière liquides et poisseuses.


-Oui, répondit Sophie. Keefe sentait qu’elle comprenait qu’il avait lui aussi compris. 


-Juste une question, comment a-t-il su que je serai déjà réveillé ? 


-Si j’était vous, je ne ferai pas attention à ce genre de détails, intervint le principal. On tombe facilement dans la paranoïa.


-Vous ne comprenez pas, murmura Sophie, Lady Gisela avait prévue de ramener Keefe avec elle, alors comment Fintan peut-il savoir qu’il est avec nous ? 


-Il pense sûrement que si vous n’aviez pas réussi à garder votre ami, vous aurez débarqué fissa dans sa cellule, il a aussi ajouté que il en savait très peu sur la vision de Lady Gisela lors de votre dernière visite avec Fitz.


-Peut-être…


-C’est bien beau tout ça mais ça nous dit pas si la Blondinette est d’accord pour la venue de Bellecoiffe lors de leur petite viré avec le Petit Génie.


Keefe sentit les émotions de Sophie traînait vers le “on l’attache avec des sangles dans son lit, comme ça, il est en sécurité”. Il décida donc décocher la dernière flèche à son arc, dans une tentative désespérée.


-S’il te plaît… Imagines que vous trouviez quelque chose en raport avec ma mère ou pire, avec moi en premier concerné. 


-Ça c’était un coup bas, Bellecoiffe, commenta Ro à voix basse.


Mais les émotions de Sophie changèrent quand même pour arriver au “de toute façon c’est sa vie”, ou du moins elle essayait de s’en convaincre.


-D’accord, soupira-t-elle, fais comme tu veux, mais pas de prise de risque inutile, ni d’initiative foireuse, compris ?


-Dois-je prévenir Fitz qu’une visite à Fintan se déroulera dans deux ou trois jours approximativement, en fonction du Conseil, et qu’il y est convié ainsi que Sophie Foster et Keefe Sencen, demanda le Magnat Leto.


Keefe regarda Sophie, serra la main qu’il tenait toujours, puis hocha discrètement la tête.


-Oui, finit-elle par dire d ‘une voix convaincue.


*


Leurs amis arrivèrent vers 18 heures, le soir même. Keefe se fit harceler de question, eu droit à de nombreuses acolades, autant qu’aux enguelades. Ses amis était tous là. On trouvait bien évidemment Fitz, Biana, Dex, Linh et le Tam-Tam, qui s’excusa à de multiples reprises, mais aussi, Marella, Maruca, Wylie et même Stina Heks. Ils parlèrent de tous et de rien : Linh tempêtait au sujet de Lueur qui portait toujours des capes à longues capuches, si bien que l’on ne connaissait pas son véritable visage pendant que Stina l’écoutait en proposant des noms plus ou moins propables quant à sa véritble identité, Dex essayait toujous d’expliquer à ses amis ses trucs de Technopathe, que seule Biana faisait un effort d’écouter, Maruca, qu’il  ne connaissait qu’un peu, se disputait avec Wylie pour savoir si elle aurait vraiment dû s’engager aupès du Cygne Noir, ce qui était chose faites à présent tandis que lui même discutait avec Marella, Fitz et Tam pour prévoir leur futur rencontre avec Fintan.

Sophie  s’était endormi sur le matelas de Keefe, trop fatigué pour tenir plus de vingt minutes. Keefe laissa son regard s’attarder su ses traits doux et ses cheveux qui tombait en jolie mèche devant son visage. Une toux se fit alors attendre.


-Oui, tu disais Fitzou ? Demanda l’Empathe en faisant le maximum d’effort pour ne pas rougir. Son ami, le regardait d’un air accusateur. Il avait bien sûr était très heureux de le retrouver, tant et si bien que Keefe l’avait senti sans contact physique, ce qui n’était pas peu dire sur l’ampleur du sentiment. Mais lors de leur acolade, il avait aussi sentit une légère tension et de la jalousie chez le télépathe. Keefe ne nourrissait aucun doutes sur le fait que son ami était encore amoureux de Sophie, mais il savait aussi que cette dernière ne le considérait plus que comme son ami et seulement comme ça.

Fitz devait sûrement se doutait de quelque chose car celui ci haussa un sourcil en jetant un regard à Sophie, se qui pouvait vouloir dire quelque chose comme, “c’est ma petite amie pas la tienne”, ce qui était faux, à présent la nouvelle avait été répendue, mais ça pouvait tout aussi bien dire, “tu peux pas me dire se qu’elle ressent, s’il te plaît ? Là j’y comprends pas grand chose et qu’elle n’est pas très explicite sur le sujet”. Ou bien il y avait un peu des deux. Ou plutôt des trois, car la question que lui avait posé Fitz pouvait aussi être à l’origine de son haussement de sourcil.


-Je t’ai demandé, comment tu as fait pour la convaincre de nous accompagner, dit il d’une voix plus claire et plus forte.


Cette fois, la salle tout entière se tu, même les gardes du corps (Elwin étant dans son bureau pour laisser un peu d’intimité aux enfants… tu parles, il écoutait à coup sûr tous ce qui se passait depuis sa pièce de travail), car tous savait que Sophie était très protective à l’égard de tous ses amis, et dès que leur présence ne s’avérerait pas indispensable, elle les empêchait de venir en mission et déployait pour ça des moyens extraordinaires. En ajoutant à l’équation que Keefe était LA personne que Sophie voulait épargné coûte que coûte et que sa dernière mission, auquel il n’était pas convié, c’était soldé par un coma d’un mois, et que, à cause de cela, Sophie soit sur les charbons ardents, il était effectivement étonnant, sous ce point de vue, qu’il ne soit pas retenu à son matelas (squaté par la jeune fille, d’ailleurs) avec de solides lien et l’organisme bourré de sédatif tous plus puissants les uns que les autres. Si la télépathe les détestait quand on les lui conseillait, elle n’hésiterai pas une seconde à en donné, par la force si nécessaires, à un de ses amis pour faire en sorte qu’il ne l’oblige pas à l’embarquer dans un truc dangereux. L’Empathe leur sentait tous une curiosité grandissante, il décida donc de donné assez de détails pour qu’ils soient satisfait sans se mettre dans l’embarras non plus. De plus, Sophie dormait donc il ne risquait pas grand choses. 


-Disons que j’ai joué, hum, et bien… sur ses sentiments, en les retournant un peu contre elle, voîlà.


Il y eu un grognement général sur les Empathes et leurs pouvoirs tandis que petit à petit les discussions se tassait, et les amis finirent pas partir. Finalement, il ne resta plus que les Vacker et Dex.

La vieille équipe, songea Keefe. 

Ils discutèrent encore un peu quand Dex eu un appel sur son transmetteur. Il passa dans la pièce d’à côté pour finalement revenir quelques instants plus tard en gromellant : ses parents avaient besoin de son aide pour aider à réparer une bêtise des triplés. Keefe n’eut pas le coeur de demander au pauvre Dex de quoi il s’agissait mais, vue son regard, c’était quelque chose d’énorme. 

L’Empathe ne put s’empêcher de sourire, les triplés n’avait pas encore fait trop de bruit à Foxfire, se qui laissait présager le pire pour le Magnat Leto. Une chose était sûre, c’était que les trois garnements assurerai la relève quand Keefe devra rejoindre les niveaux d’élites (il sera sûrement occupés à piéger ce là et aura plus de mal à descendre dans les ailes de premiers niveaux) et quand il devra quitter l’école. De plus, il était intimement persuadé que les triplés développeraient des talents à la hauteur de leurs bêtises, ce qui voulait dire que le principal n’avait qu’à bien se tenir. 

Une fois le Dexinator partit, Fitz et Biana se préparèrent à, eux aussi rentre chez eux mais avant d’avoir pu partir, trois coups furent toqués à la porte principal et un elfe aux port-altier et aux yeux bleu-vert entra.


-Papa ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? demandèrent Fitz et Biana d’une même voix.


-J’ai besoin de parler avec Keefe, fit Alden. J’aimerai que vous rentriez tous les deux, dites à votre mère que si je suis en retard pour le dîner, vous commencerez sans moi. 


Fitz lança un regard interrogateur à son père tandis que Biana haussait un sourcil, mais ils finirent tous les deux par sauter en prenant le cristal de foyer de Fitz. Une fois ses deux enfants partient, l’Emissaie se tourna vers Keefe, qui se doutait un peu, même beaucoup (un grand merci à l‘Empathie) du sujet sur lequel lui et Alden allait traîter, tout comme il savait qu’il préférerait s’exprimait loin des oreilles indiscrètes d’une cetaine ogresse et d’un médecin, ça proposition ne l’étonna donc pas : 


-Je pense que tu l’as compris, mais j’aimerai que toi et moi ayons une petite discussion,je te propose donc que nous allions faire un petit tour.

Chap. 6[]

Ro avait évidemment ralé en les laissant pourtant partir en vadrouille dans Foxfire. Le campus était d’une magifique couleur rouge-orangé grâce au couché de soleil. Avant de partir, la garde du corps lui avait même dit qu’elle commencé à se demander si elle n’aurait pas mieux fait de garder son gage pour autre chose. au bout d’un moment, quand ils arrivèrent dans l’aile des niveaux 5, Alden se tourna vers Keefe. 


-Je vais être direct Keefe, qu’y a t-il, exactement, entre toi et Sophie ?


Keefe prit son air le plus nochalant avant de répondre, car cette fois, il était préparé. 


-Rien, je vous l’ai déjà dit à de multiples reprises, fit-il d’un ton las en roulant des yeux.


Alden soupira. 


-Bon, nous reprendrons ce sujet plus tard dans la conversation, pour le moment, j’aimerai te remercier. 


-Me remercier ? Mais pourquoi ? s’exlama Keefe étonné. 


-Pour avoir géré les affaires de Fitz et de Sophie, malgré ta position difficile, d’avoir tenu ton rôle d’ami. 


Cette fois Keefe ne releva pas. Une tonne de souvenirs lui revenait. Pas ce de Fitz et Sophie ensemble, mais de Sophie, seule, qu’il avait dessiné dans son carnet doré. Il trouvait que c’était à la fois ses dessins les plus réussis, mais aussi ce qu’il avait le plus raté. Sophie était tellement plus belle dans la réalité. 


-Je ne vois toujours pas de quoi vous parler, se reprit l’Empathe. 


-Je sais que tu vois parfaitement de quoi je parle, fit l’Emissaire. Et je te  remercie d’avoir fait tous ce qui était en tous pouvoir pour eux. Fitz… Fitz a fait n’importe quoi, sur ce coup là. J’imagine que tu était le premier à être au courant quand ils ont rompus.


-C’était Edaline, la première au courant, se défendit Keefe. Mais sinon, oui je l’ai appris le jour d’après. 


-J’aimerai te poser une question à laquelle tu n’est absolument pas obliger de répondre, et si tu choisis de l’ignorer je comprendrai, dit Alden, qu’est ce que Sophie ressent ?


Le sang de Keefe ne fit qu’un tour ; il n’avait pas le droit de savoir c’était la vie de Sophie, pas la sienne. Mais après tout lui était au courant, alors il demanda quand même à  Alden de lui prometttre quelque chose. 


-Jurez moi que vous n’utiliserai jamais ses sentiments contre elle, ni que vous en parlerez à quelqu’un. Keefe attendit qu’il est hoché la tête pour continuer : je suis désolé, mais pour elle Fitz n’est que son ami, elle se sent bien mieux avec lui dans ce sens.


Alden eu l’air triste, il avait était évident pour lui que Sophie et Fitz allait se marier, ou peut-être était-ce à cause de cette nouvelle qui allait rendre son fils extrêmement malheureux.


-Et toi que ressent tu pour Sophie exatement ? finit il par dire. 


-Cela ne vous regarde pas, fut la seule réponse que Keefe fut en mesure de prononcer.


-Sache juste, qu’hier, Biana, est rentrée avec son sourire de “jesaisquelquechoseetpasvous” et il m’a semblé évident que ça avait un rapport avec…

-Eh bien ça n’ en a pas ! Vous vous trompez, je vous l’ai déjà dit, l’interrompit brusquement Keefe. 


Alden se plaça alors devant le jeune homme et le força à le regarder. 


-J’imagine que le gage de la princesse a un rapport avec tous ça ? Voyant que Keefe ne répondait pas il ajouta, 


-Sache que je t’ai toujours considéré comme un membre de notre famille à part entière et que je n’en t’en voudrais pas si Sophie et toi sortait ensemble. Voilà c’est tout.


Keefe regarda l’Emissaire avec des yeux ronds : lui qui était toujours derrière le Fitzou, voila qu’il acceptait que lui et Sophie soit ensemble (chose qui n’allait pas arriver si Keefe ne se bougeai pas les fesses). Une fois arrivait au Centre des Soins, Alden prit Keefe dans ses bras et lui murmura:


-Sache que, quoi qu’il arrive, je serai fier de toi, Keefe.


Et l’Emissaire se laissa emporter par la lumière.

-Alors, dit Ro.


Keefe s’était avachi à côté de son matelas, complétement bouleversé par la discussion qu’il venait d’avoir.


-J’imagine qu’il t’as ordonné de ne pas approché la Blondinette avant le deucentièmes essais de son fiston ? 


-Tu as tout faux, fit l’Empathe a mi-voix, on pourait presque dire que j’ai eu sa… bénédiction, ou du moins se qui s’en rapproche. 


-Tu plaisantes, siffla Ro, lui ? Il a dû consommé pas mal de champis hallucinogèns avant de venir te voir.


-C’est bon Ro, fous moi la paix.


Il alla se changer, sous les commentaires de sa garde, hésita un instant à la vue de Sophie dans son lit et décida finalement de raproché un matelas à une trentaine de centimètres du sien. Il se posa et contempla Sophie. Il eu donc pour s’endormir la plus belle image possible. Une fois ses yeux fermé, il serra dans sa main droite un petit gulon en peluche, et il s’endormit.

*

PDV : Sophie[]

Sophie se réveilla pendant que levé de soleil perçait à travers les rideaux. Elle ouvrit les yeux et vit Keefe, endormit, à une trentaine de centimètre. Elle eut un petit sourire, l’air tranquille de son ami lui rapellait leur “soirées à la fraiches”. Il était, au gout de Sophie, beaucoup trop tôt pour se lever. Elle vérifia donc qu’il n y avait personne et puis les cours ne commencerai pas avant deux heures. Et puis son ami avait besoin de tous le soutien possible avant la rencontre avec Fintan. Elle rapprocha donc son matelas au maximum de celui de Keefe, posa sa tête près de la sienne quand elle se rendit compte d’une chose. Une chose importante, où cette fois là, à ce moment précis, c’était une certitude et plus un brouillard épais.

J’aime Keefe. Je suis amoureuse de Keefe Sencen !

C’était évident maintenant qu’elle se le disait. Et surtout inévitable et vrai. Mais elle pensa à Grady, puis à Sandor et même à Fitz

Je suis dans la mouise profonde, fut la deuxième certitude de Sophie. Et elle aussi était aussi vrai et qu’inévitable. La télépathe eut un petit hoquet quand la main de son ami vient serrer la sienne. Pendant un instant, Sophie crut qu’elle allait faire un arrêt cadiaque pur et dur. Mais Keefe dormait toujours comme un loir. La jeune fille serra donc la main de son ami dans la sienne. Il ne la repoussait pas, c’était déjà un début, non ? Remarque il ne l’avait jamais repoussée. C’est avec un sentiment d’optimisme et d’amour qu’elle s’endormit la conscience tranquille.

*

-Je te l’avais dit, chuchotait une voix que Sophie connaissait bien. 


-Ben j’admets qu’ils sont plutôt chou, répondit une autre voix, encore familière à Sophie. 


Cette dernière ouvrit les yeux et sentit une présence à côté d’elle. Keefe lui tenait encore la main et était toujours endormi. Pendant son sommeil la tête de la jeune fille avait glissé et s’était retrouvé sur l’épaule de son ami, qui avait posé son front dans ses cheveux. Sophie se dégagea et se leva d’un bond pour voir ses deux meilleurs amis en pleine discussions. Tous les deux assis sur des chaises de bois, ils regardaient leur camarade avec un sourire mielleux aux lèvres. Tandis que celui de Biana était pur, celui de Dex était partagé. Sophie, totalement affolée, les regarda l’un après l’autre.


-Quoi que vous croyez ou pensez, ce n’est pas du tout ça, s’écria/chuchota/maugréa/paniqua/grogna-t-elle. 


-Non tu n’était pas du tout blottie dans les bras d’un ami qui revient de la mort et qui t’as redonné goût à la vie et dont tu es complétement folle, fit Dex avec un grand sourire aussi sincère cette fois que celui de sa camarade à côté de lui.


-Et vu que tu proteste pas à grand cri, ajouta Biana, sur la dernière partie de la phrase, j’imagine que tu t’es rendue à l’évidence. A moins que Sokeefe soit directement (ou enfin ?) en passe de devenir officiel ?


-Je crois que je préfère quand même la team Foster-Keefe, rajouta Dex.


Pitié, que Sophie trouve un ravin au plus vite dans lequel elle pourra se jeter et disparaître dans le néant jusqu’à la fin de ses jours. 


-Je… Je ne vois pas de quoi vous parlez, fut les seuls mots qu’elle réussi à aligner.


-Hum, si tu veux mon avis, repris Biana en se tournant vers Dex, on en est toujours à la phase “non-officiel”. Mais au moins la naïveté a réduit d’un cran. C’est déjà ça. 


Sophie renonça a résonné ses amis et leur posa la question la plus importante à ses yeux :


-Combien de personnes sont venus au Centre des Soins ?


-T’inquiètes, fit Dex avec un clin d’oeil. A part moi et Biana, il y a eu évidemment Elwin et Ro. Sandor, lui est rentré sur la demande du Conseil. D’après eux, il ne faut pas encore en rajouter sur le Centre des Soins, déjà que vous avez eu de la chance que personnes n’est dû venir.


La télépathe soupira de soulagement. Au moins, elle n’était pas complètement tout au fond du trou. Biana et Dex continuaient à se disputer sur “Sokeefe” ou “Team Foster-Keefe”. Sophie croisa les doigts pour éviter que son ami se réveille en cet instant. Elle décida donc de rompre sa règle d’éviter de se mêler des affaires de coeur des autres et demanda finalement pour faire taire ses deux meilleurs amis, aussi énervant soit-il :


-Et “Bianex” ça avance ? demanda Sophie d’un ton à la fois innocent et narquois (un exploit). 


Ses amis se turent d’un coup en rougissant. 


-A moins que se soit Team Vackiznee ?


Ro choisit ce moment là pour sortir de l’ombre. Avait-elle tout entendue ?


-Ben vous voyez que la Blondinette n’est aveugle et naïve que lorsque ça la concerne. Prenez mon exemple, depuis qu’elle m’a envoyé valsé contre le mur ci-derrière, je ne l’ai plus jamais sous-estimée.


La déclaration de l’ogresse ne faisait que confirmer le fait que Sophie allait devoir discuter avec Ro sur ce qu’elle avait entendu.


-Bon sinon il est quelle heure ? fit la télépathe. J’étais persuadée que je serai réveillée avant la première heure de cours. 


-Bah, faut dire que tu as dû bien dormir, rétorqua Dex en jetant un regard à son ami-marmotte, ses joues perdant déjà leur couleur de tomates bien mûr. Mais là, se reprit-il, il doit être un peu plus de 16 heures.


Sophie soupira. Elle avait beaucoup trop dormis. 


-Vous sécher quoi là ? 


-Education physique, répondit Biana. Je me suis éclipser pendant le cours. 


-Ça ne m’explique pas comment Dex est ici. 


-Ah ça ! Il m’a remarqué quand je me suis éclipser et à demandé à m’accompagner. 


Sophie haussa un sourcil, comment Dex avait-il fait ? Aux denières nouvelles, il n’avait pas manifesté de talent d’Eclipseur.


-Ah oui tu n’est pas au courant, dit Biana d’un ton fier, à présent je peux m’éclipser en amenant une personne avec moi, sans optimisation, et je ne suis pratiquement pas fatiguée. Je suis en train de m’entraîner pour faire disparaître deux personnes en plus de moi, même si aujourd’hui je n’arrive à éclipser la dernière que partiellement. Je peux aussi faire ça maintenant. 


Et elle disparut. Enfin, pas totalement. Le corps de Biana avait disparu mais ses vêtements étaient toujours là, à la façon de Spectre.


-J’ai aussi commencé à m’entrainer pour ne pas me mouiller quand je suis dans l’eau. Même si là, j’ai un peu plus de mal. 


Sophie était émerveillée des progrès de son amie. Et en même temps, elle s’en voulait de ne pas avoir pris des nouvelles de ses proches pendant tout un mois. Ses amis lui réservait donc d’autres surprises dans ce genre ?

Sophie était sur le point d’allait se changer dans la pièce d’à côté quand Biana lui coupa la route, et lui dit.


-Tu sais, ça fait longtemps que je ne t’ai pas relooké alors …


L’annonce avait effet de question. La télépathe savait pourtant qu’elle ne pourait pas y échapper, et elle devait bien ça à son amie. 

Avec un hochement de tête, elle donna l’autorisation à l’Eclipseuse qui poussa un petit cri de joie et se précipita pour prendre un sac, tellement énorme que Sophie s’étonna de ne pas l’avoir remarqué avant, dans un coin de la pièce. En voyant son contenu, Sophie ne put retenir un gémissement : des pots pour des mèches éphémères, des perles, des diamants, des capes sophistiqués et des robes, beaucoup trop de robes. Sophie jeta à son amie un regard emplis de détresse et de reproche.


-Ho ça va, ronchonna Biana, il y en a aussi pour moi. 


Ro et Dex était secoué d’un fou rire silencieux. Après un dernier regard noir, Sophie se laissa entraîner dans la pièces d’à côté


Le labo-cafoutch d’Elwin était constitué de grandes étagères pleines de livres et de flacons. Les fenêtres de la pièce étant orintée vers le Sud, cela faisait du Labo un endroit lumineux et bien éclairé. Biana pris deux des chaises entassées dans le fond, et fit assoire son amie sur l’une et se plaça sur l‘autre. D’un geste de la main, Sophie vit Biana élever son matériel et le placer en arc de cercle derrière elle. sophie eut le vertige en voyant le nombre de robes et de tuique longues que Biana avait amené. Pourquoi, pourquoi ?! avait elle consenti à cette séance ? 

L’Eclipseuse entonna un air que Sophie avait fait écouter à son amie, lui expliquant que c’était d’un groupe humain du nom de AC-DC. Bien sûr la voix de la jeune elfe rendait la chanson bien plus douce et harmonieuse. 


-Dis-moi, d’abord ce que tu ne veux absolument pas, dit Biana. 

-Tu peux déjà éliminé toutes les robes, maugréa son amie.

Biana eut un froncement de sourcil mais ne dit rien. Une bonne partie des robes froufrouteuses retournèrent dans le sac, mais Sophie remarqua que certaines restèrent tout de même dans l’air. L’Eclipseuse expliqua patiemment à la télépathe qu’elle pourrait s’en servir comme tunique longue. 

Après ce qui apparut comme des siècles aux yeux de la télépathe, Biana se leva et demanda à Sophie de se regarder dans le grand miroir de droite. Il fallait bien avouer que l’Eclipseuse avait fait du beau travail : Sophie portait une sorte de tunique rouge qui lui descendait jusqu’en milieu des cuisses. Elle portait un long legging noir aux brodures d’un doré pâle, assorti à celui du ruban qui lui entourait le haut des hanches et faisait office de ceinture,  au niveau des coutures des chevilles et du côté extérieur des jambes. Elle portait une veste noir, qui lui rapellait celle de dance de sa petite soeur Amy. La veste s’arrêtait au niveau des trois quart du dos et s’accrochait en superposant les deux lanières du bord et en les faisant passé par derrière et en faisant un noeud (nda : je sais, je sais, pas très clair mes explications). Elle portait les mêmes brodures que le le legging et était doté d’une capuche qui avait de minuscules bouton, eux aussi doré. Leur utilité demeurait pour Sophie un mystère. Biana expliqua alors à la jeune fille que les brodures doré pâle servait à faire ressortir d manière subtil les paillettes dorés de ses yeux. Malgré le fait que Sophie était sûr que sa tenue la gênerai à chaque fois qu’elle devrait faire un mouvement, elle la trouva étrangement confortable.   

Alors que Sophie était rassuré d’en avoir enfin fini, Biana la prit par les épaules et la força à s’assoir en s’exclamant :


-Parfait ! Maintenant, la coiffure !


Trois autres siècles plus tard, la télépathe se retrouva coiffée d’une longue queue de cheval compatimenté en quatre part par trois anneaux dorés, ses cheveux paremés de petites tresses à la Marella. Biana lui avait même coloré le bout de quelques mèches de différents rouges. Biana avait promis qu'elles s'effaceraient dans quelques heures. Sophie était au suplice, qui grandi encore un peu quand Biana lui donna une grande cape légère, rouge clair à capuche, qu’elle accrocha à celle de la veste (l’utilité des petits boutons). 

Biana se mit devant Sophie et sourit de toute ses dents.


-J’ai peut-être un peu forcé mais alors là tu vas être magnifique vivement tout à l’heure.


-Attends, tout à l’heure quoi ?  fit Sophie.


Biana se plaqua la main devant la bouche et dit :


-J’ai oublié de te dire ? Keefe et toi êtes invités à passer le reste de l’après midi et la soirée chez nous. On sera rejoint dans la soirée par Tam, Linh, Marella et Dex, il ne pouvait pas venir de suite car il doit aider son père à la boutique jusqu’à 19 heures, pour fêter le retour de Keefe et les autres avaient des obligations. Et on a prévu un feu de joie. On s’est même arrangé avec Elwin pour qu’il lui donne les élixir de ce soir. Tu crois que c’est pour quoi que je t’ai relooké comme une princesse ? Ho là là ! fit -elle en regardant l’hologe mural du laboratoire. On devait être à la maison depuis déjà 10 minutes. On avait tablé avec papa pour que vous soyez là vers 17 heures 30. Bon, je me changerai à la maison. 


-Mais Keefe ? 


-Si tous c’et passé comme prévu, Fitz a dû passer il y a un peu plus d’une demi-heure pour le prendre. 

Les deux amies sortirent en trombe et trouvèrent deux petits mots écrit sur la table. Sur le premier il y avait marqué en guise de titre :“Biana, grouille-toi”, de la main de Fitz. Biana lut le papier en maugréant sur l’incompréhension des garçons sur les priorités. Le deuxième mot avait était écrit par Keefe. “Pour Foster” avait noté Keefe en haut du grand post it qui disait. 


“Pour Foster, 

coucou ! Bon, comme je sais que tu es la reine de la panique et qu’il est fort propable que Biana est oubliée de te le dire, rassure-toi je part avec le Fitzou. Il paraît qu’on est invité à un feu de joie chez les Vacker et que Dex, Marella et nos deux jumeaux préférés nous retrouverons dans la soirée. Il est bien sûr évident que nous jouerons à la conquête et que tu es dans mon équipe (team Foster-Keefe vers la victoire !!!). Bon sinon je te souhaite vraiment du courage. D’après Fitz, Biana a séché l’Education physique accompagné du Dexinator exprès pour te faire passer une séance relooking, ce qui veut dire que tu es la dedans depuis presque une heure et demi, j’espère donc que tu survivras : j’aimerai vraiment mettre la raclée à Fitzy, car, à mon humble avis, il s’est un peu monté à la tête pendant que je jouais les mamottes, je te dis donc à tout à l’heure. 

De la part du président de ton fan-club,

et du chef de ta Team,

Keefe.”


Sophie ne put s’empêche de soupirer, avec tout de même un grand sourire au lèvre. ce qu’elle venait de lire était du Keefe tout craché. Elle vit alors que Biana lisait le message par dessus son épaule. 


-Il faudra vraiment que tu lui dise, fit-elle en riant. 


-D’accord mais je veux que tu parles à Dex. 


-Quand ? fit Biana en soupirant en laissant tomber l'utilisation du déni. 


-Hum… fit mine de réfléchir Sophie, un feu de joie est pas mal pour ce genre d’annonces tu ne crois pas ? 


Biana se renfrogna, mais un sourire éclaircit vite son visage. Sophie sentit que son coeur allait faire un arrêt cardique une deuxième fois dans la journée quand son amie annonça :


-Pas faux, je pense donc que se soit une bonne idée que tu parles toi aussi à Keefe ce soir. 


-Hors de question ! Et puis dépêche toi on est en retard. 


Pendant que son amie chifonnait le mot de son frère et le jetait dans la poubelle, Sophie rangea celui de Keefe soigneusement dans la poche intérieur de sa veste. Une question lui vint alors à l’esprit, mais si Biana avait calculé ça, cela voulait dire qu’elle était vraiment un génie… du mal.


-Biana ne me dit pas que tu m’as fait belle pour ça, pour ensuite prévoir le fait que je te demandes de parler avec Dex ce soir et que tu m’ordonnes de faire la même chose avec Keefe et que je sois donc… comme je suis en ce moment pour lui parler ?!


-Tu sais Sophie, parfois, quand tu connais certaines personnes, leurs mots, promesses et actions peuvent te paraître tellement prévisibles, fit l’Eclipseuse en haussant des épaules. 


Et avant de laisser le temps à la télépathe de faire quoi que se soit, elle les entraîna sur le chemin lumineux qu’elle venait de tracer, laissant à Sophie, la peur des jeux que son amie avait pû imaginer pour la soirée.

Chap. 7[]

Sophie se sentit atterir devant la grande maison familiale des Vacker. Malgré la cloture enlevée, le manoir n’en paraissait pas moins imposant.


-Ben dis donc, fit une voix narquoise devant elle, on a failli attendre. 


Keefe se tut quand il vu la façon dont son amie avait été habillé. Lui même avait fait un petit effort, mais en restant toujours aussi négligé. Fitz, quant à lui, était habillé comme un prince mais cette fois ci, ça ne fit ni chaud ni froid à Sophie, ce qui confirmait le fait qu’elle n’était définitivement plus amoureuse de Fitz. Keefe dû le remarquer car il jeta un regard en biais à son ami avant de lever un sourcil à l’intention de Sophie. Celle ci répondit par un petit haussement d’épaules ajouta d’une hôchement de tête de gauche à droite. Biana dû remarquer leur petit manège car elle s’exclama qu’elle devait se changer avant de jeter à son amie un regard lourd de sous-entendus. Sur ceux, la jeune fille disparut dans la demeure. 


-Alors… où sont Sandor et Ro ?


-Ils effectuent des tours de garde, fit Keefe. 


-Des nouvelles de Fintan ? dit Sophie en se tournant vers Fitz.


-On a rendez-vous avec lui après demain, au couché du soleil.  


Sophie prit une profonde inspiration. Après un mois entier de surplace, ils allaient enfin avoir des informations en main qui pourraient peut-être leur permettre d’avancer. 


-Et pour la conquête ? finit-elle par demander. 


Keefe lui décocha un grand sourire. 


-Evidemment que tu es avec moi. Fitzy a besoin de redescendre sur terre.


Fitz commença à protester quand Biana sortit du manoir. Sophie ne savait pas comment elle avait fait aussi vite ni comment elle avait rangé tout le contenu du sac aussi rapidement, mais trouva partculièrement injuste que la jeune fille est tout fait en moins de deux minutes alors qu’elle avait eu droit à une heure et demi de relooking. Evidemment, sa tenue lui allait comme un gant. 


-Alors les équipes, ç'en est où ? Toujours à se disputer ?


-Je crois que le plus simple reste de me mettre avec toi, fit Sophie d’un ton fatigué. 


-Keefe n’avait pas dit qu’il voulait se mettre avec toi ? Je pense que vous feriez bien de vous mettre ensemble. 


Fitz recommença à protester mais le regard de sa petite soeur le lui interdit avec autant de force que si on lui avait cousu les lèvres. 


-Bien sûr, les talents sont autorisé, même ta nouvelle manière de téléporter, Sophie. 


La télépathe acquisa. Les deux groupes prenaient chacun un pur, aux hasard et la parti put commencer. Mais avant qu’elle puisse partir Keefe lui attrapa le bras et lui dit : 


-Laisse Foster, qu’ils croient qu’on ne les aient pas de suite maté. En attendant, on pourrai discuter. Déjà, laisse moi te dire que je suis soulagé que Biana ne t’ai pas tué. Et… merci. 


-Merci pour quoi ?


-Pour ce que tu as fait, et fais encore aujourd’hui. Sans toi… je ne sais pas où j’en serai. Et je pense que je ne te le dis pas assez, alors, merci.


Sophie sentit son coeur se serrer. Depuis qu’elle été arriver dans les cités perdues, elle avait pu compter sur certaines personnes pour la soutenir, Keefe faisait partit de ceux qui, jamais, pas une fois, ne lui avait tourné le dos. À bien y réfléchir, il était même le seul, les autres ayant déjà tous eu leur moment de détresse, ce qu’elle comprenait. Mais ça n’enlever rien à l’indéfectible loyauté dont Keefe avait toujours fais preuve.


-Je crois que, moi aussi, sans toi, je me serait effondrer, fit Sophie la gorge noué par l’émotion. 


Elle eut l’impression que Keefe menait une sorte de combat intérieur, et son regard changea, comme si il avait pris une décision. 


-Sophie, je te dois te dire quelque chose… 


La jeune fille pencha sa tête sur le côté, inquiète. Pouquoi diable Keefe ne l’appelait plus Foster tout d’un coup. Elle avait bien une idée mais… non c’était imposible. Ca ne pouvait pas être ça, si ?

Keefe dû sentir le bazar qu’il avait mis dans le coeur de la jeune fille, mais, plutôt que de ce moquer, il sourit. Pas un sourire narquois, un sourire doux et emplis de tendresse. Peut-être… peut-être que c’était ça après tout. Et à ce moment là, une foule de souvenir revint dans sa tête. Toutes les fois où elle s’était confié à lui, tout. Et après tout, Keefe était un Empathe doué. Et elle avait toujours était amoureuse de lui, elle le savait depuis la fameuse matinée, il avait juste attendu le bon moment. Qu’elle soit prête, qu’elle n’est aucune pression. Et qu’elle se soit rendu compte de ses sentiments. Elle le regarda, émerveillée. Lui aussi avait compris. Il n’avait pas besoin de dire quoi que se soit. Elle vint se blotir contre lui, la tête près de son cou. Et puis il la serra.

Fort. 

Très fort. 

Puis Sophie murmura:


-Merci. 


Puis ajouta :


-Pour tout, pour ta patience, ton courage, ta loyauté, et pour ton amour, merci Keefe. 


Et il chuchota :


-Je t’aime, Sophie. 


Quatre petits mots qui forçait Sophie à constater que tous ceci n’était pas un rêve. Puis comme Keefe était Keefe il termina en se séparant d’elle : 


-Mais on est quand même dans la merde avec Grady et Sandor. 

Et ils éclatèrent de rire. Le moment était surement le plus merveilleux que Sophie n’eut jamais connu. Mais elle prit une inspiration et s’attaqua à un sujet douloureux. 


-Comme tu le sais, je ne peux être assortie, ça ne te dérange donc pas de me, hmm, fréquenter ?


La réponse fut parfaite. 


-Bof, tu sais, l’assortissement, c’est pour les nuls, et puis je te l’ai dit, pour ce qui t’aime, ça ne changera rien. 


Sophie soupira de soulagement. 


-Bon on va les chercher ? Il faudrait pas qu’il nous attende, fit la jeune fille en riant, joyeuse que son ami se fiche de ses différences. 


Une ombre passa dans le regard de Keefe. 


-Je te propose un truc, ajouta la télépathe, on ne dit rien à la soirée. Si des personnes en savent plus que les autres, je pense qu'on peut leur dire. Qui est au courant de ton côté ?


-Ro et Biana. 


Ah, cela expliquer la confiance de l’Eclipeuse aveugle-pas-si-aveugle-que-ça par rapport à ce sujet. Soudain, une illumination se fit dans l’esprit de Sophie. 


-Les montagnes aveugles, la forêt absurde et le lac évidence. Je crois que je viens de comprendre une grande partie de la discution que vous avez eu avant que l’on visite l’îlot de la Paix.


Les joues de Keefe prirent une teinte rouge ce qui fit rire Sophie.


-Et de ton côté à toi ? fit il finalement.


-Biana et Dex. 


-Elle arrive toujours à avoir ce qu’elle veut finalement, marmona l’Empathe. 


-Allez viens, on y va, dit Sophie en tendant la main à son ami. Mais par contre il va falloir que tu cours vite. 


-T’inquiète, j’ai toujours était rapide, dit Keefe en prenant la main que la télépathe lui tendait.  


Sophie se sentait d'une légèreté à toute épreuve.Keefe était là pour elle, elle était là pour lui et c’était tous ce qui comptait réellement.

Ils propulsèrent leur énergie mental dans leurs jambes et Sophie les fit atterir dans le néant. Avant de s’y engouffrer, elle avait vérifier la position de ses amis, qui était à mis chemin ente leur base et la leur, dans une petite clairière. Mais avant de ressortir, elle serra la main de Keefe plus fort et lui dit : 


-Au fait, j’ai souvent ralé à ce sujet mais, Foster, j’aime bien. 


Et elle les fit ressortir juste au dessus de leus amis. 

*

-Pour l’atterissage c’est toujours à revoir, maugréa Keefe.


Ils avaient atteri pel-mel sur leurs amis. La coiffure de Sophie ne ressemblait plus à rien. Elle roula sur le côté pour éviter de trop écraser Biana et défit les anneaux et sa queue. Elle n’avait plus que ses cheveux lachés parsemé des minuscules tresses de Biana. Elle lui tendit les anneaux en or. 


-Tiens, reprend les. Tous ce qui est sophistiqué, ce n’est pas pour moi. Et encore heureux que j’ai dégraffé ma cape avant de joué. 


Biana reprit les anneaux, ne dit rien, mais jeta à Sophie en regard interrogateur. Celle ci répondit par un grand sourire. L’Eclipseuse regarda son amie, puis Keefe et enfin lui fit un grand sourire en retour. 


-Bon, n’empêche qu’on a gagné, reprit Keefe. Puis se tournant vers Sophie, je te l’avais dis, Team Foster-Keefe vers la victoire. 


Il aida Fitz à se relever qui grommelait sur sa défaite quand le transmetteur de Biana vibra. 


-C’est Dex, dit elle après avoir parlé pendant quelques instants devant le transmetteur. Son père l’a laché une heure plutôt il attends devant la maison. 


-On se téléporte ? lança Keefe. 


-D’accord mais ne t’étonnes pas si tu manges encore la poussière, rétorqua Sophie. 


-Je ne m’inquiètes pas Foster, répondit Keefe d’un ton tranquille, tu as toujours réussi à nous surprendre. 


Le coeur en fête devant ce regard confiant et plein de tendresse, Sophie refusa quand même, par soucis de sécurité. 

Ils arrivèrent devant le manoir où il virent le Téchnopathe qui les attendait. Ils discutait avec Alden et Della. 


-Sophie ! s’exclama Della. C’est une joie de te revoir.


La jeune elfe n’avait, en effet, pas beaucoup vu les parents de ses amis. Elle se demandait si sa rupture avec Fitz aurait un quelconque impact sur ses relations avec Alden et Della, mais, heureusement, le sourire des deux adultes était toujours aussi chaleureux et bienveillant.


-C’est vrai que ça fait longtemps, admit Sophie. 


Ils discutèrent un petit moment devant la maison avant qu’un nouveau rayon amène trois silhouettes dans le couchant du soleil. 


-Bonjour, bonjour, fit Marella d‘un ton joyeux. C’est bien ici le feu de joie et la soirée pyjama ? 


-Oui, oui c’est ça, ria Biana. 

Tam les regarda et soupira qu’il avait très, mais vraiment très peur des jeux qui allait se dérouler dans cette maison. Alors qu’ils se dirigeaient vers le feu, Marella se glissa au côté de Sophie. 


-Dis, tu m’expliques ce qui se passe ? 

-Mais rien voyons, répondit Sophie qui ne put s’empêcher de rougir.


-Bien sûr, bien sûr, dit la pyrokinésiste. Tu as un sourire exceptionnellement lumineux et Keefe a une drôle de lueur dans les yeux.


Sophie lança à son amie un regard noir. Elle décida de la jouer naïve.


-Je suis désolée Marella mais je ne comprends pas où tu veux en venir.


-Alors tu veux vraiment qu’une rumeur cours sur vous deux, ou on fait comment ? Ah ben tu vois quand tu veux, ricana la jeune fille à la vue du regard paniqué de Sophie. Mais ne t’inquiètes, je resterai muette comme un errant. 


La télépathe n’y croiyait pas trop mais bon, pour une fois, elle allait faire confance à son amie. 


Une fois arrivé devant le feu tout le monde se regroupa et commença à passer à travers où à éclabousse les autres. Sophie, elle, n'en menait pas large. Figée, elle sentit Keefe qui passait derrière elle. 


-Tout va bien Foster ?


Il suivit les yeux de la jeune fille et regarda Marella qui s’amusait à éclabousser ses amis d’un simple mouvement du poigné. Keefe regarda autour de lui et, voyant que peronne ne les regardait, il prit la main de son amie, et l’entraîna sur le rondin de bois, qui servait de banc, le plus éloigné du feu.


-Je ne comprends pas, dit Sophie la gorge nouée, pourquoi, pourquoi ? ai-je toujours peur d’un feu inoffensif. Je crois que je suis incapable de regarder mes amis joué avec sans avoir peur qu’ils se brûlent. J’ai peur. 


Keefe soupira et passa son bras autour de ses épaules, sans aucune gêne. 


-Ce n’est pas grave, Sophie, chuchota t-il doucement à son oreille. La peur, ça se bat. Il faut juste avoir un peu de caractère. Autant te dire que je ne m’inquiètes pas pour toi.


Puis il se leva, lui tandis une main qu’elle accepta, l’accompagna jusqu’au foyer, la lacha, et la poussa un petit peu vers le feu avec un signe d’encouragement. 


-Tu ne viens pas avec moi ? fit la jeune fille angoissée. 


-Nan, je te fais confiance, dit-il avec un clin d’oeil. Après tout, tu es Sophie Foster, rien ne te résiste.


Sophie prit une profonde inspiration et s’avança vers le feu. Elle s’apprêtait a passer à travers le feu quand Fitz se leva. 


-Ca va Sophie, besoin d’aide?


Il désigna le feu qui brûlait joyeusement. Sophie aurat aimé accepter mais plusieurs choses lui revinrent en tête : le fait que la peur se vainc seul, qu’elle était capable de le faire, et le regard plein de confiance de Keefe. 


-Non, tout va bien Fitz, j’aimerai juste m’approcher un peu du feu, dit-elle d’une voie convaincue. 


Fitz haussa les épaules, retourna s’asseoir et regarda Sophie avec intêret, prêt à venir l'aider. Elle s’approcha tout doucement du feu, et c’est là qu’elle les vit, ses amis. Ils continuaient discuter mais Dex, Biana et Tam était tendu comme des arcs, tandis que Linh avait rassemblé l’humidité dans l’air, prête à intervenir et que Marella s’apprêtait à agir à tout moment. Sophie se touna vers Keefe qui, lui était assis nochanalement sur un tronc. Il ne faisait aucun doute qu’en cas de problème il bondirait pour l’aider, mais là il c’était installé confortablement et la regardait : il lui faisait confiance. Il murmura quelque chose que Sophie lut sur ses lèvres :

“Tu vas tout fostériser”

Et c’est cela, plus qu’autre chose qui poussa Sophie à traverser les flammes. 

Elle entra. 

Elles étaient rafraîchissantes, mais pour Sophie, elles la brûlaient. Elles étaient multicolore, mais dans la tête de le jeune fille, les flammes étaient jaunes, comme le Grand Brasier. La télépathe s’était perdue, elle allait finir noyer et brulait, mais bon sang, pourquoi avait-elle fait ça ?! 

Pour Keefe.

Pour elle. 

Pour arrêter d’avoir trop peur.


Elle sortit sous les yeux ébahis de ses amis Dex, Tam et Biana s’apprêtait à bondir dans les flammes, il y avait au dessus de Linh une bulle d’eau de deux mètres et demi de diamètre et Marella avait comencé à attirer à elle les flammes du feu de joie. Et c’est là qu’elle entendit un voix lui hurlant dans se tête. 


-SOPHIE ? SOPHIE ! NON MAIS QU’EST-CE QUI T’AS PRIS ???


Fitz coupa la connexion et se précipita vers son amie. La bulle d’eau de Linh s’écrasa par terre tandis que Marella lacha les flammes du feu de joie pendant que Biana, Tam et Dex se précipitaient sue Sophie. Keefe les rejoignit en marchant tranquillement, comme si rien ne s’était passé. 


-NON MAIS TU ES FOLLE !!! s’exclama Dex, qui fut le premier à pouvoir reprendre la parole. 


Alden et Della sortirent du manoir en courant et arrivèrent à leur hauteur.


-Que c’est-il passé ? demanda le télépathe. 


-On a entendu crié, ajouta sa femme. 


-SOPHIE A EU LA BONNE IDEE DE TRAVESER LE FEU ALORS QU’ELLE SAIT PARFAITEMENT QU’ELLE EN A UNE PEUR BLEUE !!! tonna Fitz. 


-Oui mais en attendant, j’ai réussi à vaincre une bonne partie de ma peur, fit Sophie, fière d’elle. 


-ET C’EST JUSTE POUR CA QUE TU AS RISQUE TA SANTE ?! s’ étrangla le télépathe. 


-De un, je n’ai pas risqué ma santé, de deux, je fais ce que je veux, rétorqua Sophie d’un ton plus froid. 


Fitz s’apprêtait à revociférer quand Sophie le coupa net dans son élan :


-Je te remercie de ton inquiétude Fitz, mais je savais ce que je faisais. Et puis de toute façon, même si je n’avais pas réussi, vous serez venu m’aidez. 


-Tu savais ce que tu faisais ? s’écria Fitz, en baissant tout de même d’un ton. Tu étais complètement paniquée oui !


Devant les regards interrogateurs le télépathe rougit : 


-Quand je t’a vu traversé les flammes, et que tu est restée dedans, j’ai franchi tes barrières, marmona t-il. Désolé mais pendant un instant, j’ai cru que tu étais proche de la folie. 


Sophie prit une profonde inspiration pour se calmer : il est vrai qu’elle avait un peu paniqué. 


-Bon, fit Della, secouée par ce qui venait de se passer, je vous conseille de rentrer et d’aller vous couchez. 


Mais avant d’avoir pu atteindre la maison, Sandor, Grizel, Woltzer, Lovise, Ro et Flori surgirent des brousaille, sabre au clair pour les gobelins et l’ogresse et racines pour la gnomide. Sophie soupira et se chargea d’expliquer aux gades ce qui s’était passé. Une fois le sermon particulièrment long de Sandor terminé ils se dirigèrent enfin vers la maison. Ils s’installèrent dans un salon avec vu sur le lac, les sacs de couchages disposaient en formes de cercles. 


-Alors voilà, commença Biana, pour l’instant, je passe sur le relooking.


Soupir de soulagement général. 


-Et on commence par un action ou vérité, termina-t-elle sur un ton joyeux.


Tous grognèrent, sauf Marella : pour la jeune fille, fan de ragots, cette soirée serait sûrement plus productive qu’un mois de recherche. 


Chacun choisit son sac de couchage et Keefe s’écria :


-Je me mets à côté de Foster !


Fitz voulut faire de même mais Biana se glissa dans la sac à gauche de la jeune fille avec un clin d’oeil, et le télépathe décida finalement de se mettre à droite de Keefe, la gauche étant pris par Sophie. Dex se plaça à gauche de Biana et Marella se mit à côté de lui. Linh prit place à côté de Marella et Tam prit la dernière place qui restait il formait, grosso modo, une étoile à huit branches et leur têtes étaient au centre. Sophie avait donc à sa droite Keefe, à sa gauche Biana et Linh en face. Et la partie débuta. Marella commença d’entré de jeu. 


-Hmm, Tam, fit-elle, action ou vérité ? 


Tam, n’étant pas idiot, choisi action.


-Pff, t’es pas drôle, mais très bien fais nous tous léviter pendant trente secondes. 


Le ténébreux leva les yeux au ciel, et, une torsion de poignée plus tard, ils étaient tous en train de flotter et Marella compta à voie haute. A la trentième secondes Tam les reposa sur le sol, un peu brutalement. Il était un peu essouflé, mais allait relativement bien pour quelqu’un qui venait de faire léviter huit personnes.


-Très bien, fit-il, Linh, action ou vérité ? 


Et le jeu enchaîna révélation sur défi. Linh dû avouer à son frère combien d’animaux elle avait acheté et élevé dans son dos (six sans compter princesse aileronron) tandis que Fitz dû léviter la tête en bas pendant trois minutes en envoyant valdinguer dans la pièce toutes sortes d’objet (une idée de sa soeur). Biana dut aller chercher une de ses robes préféré pour la donné à Tam qui dû la découper sous yeux (la vengeance de Fitz), cette dernière ne comprit d’abord pas ce qui se passait, son frère lui avait juste demandé d’aller chercher sa robe préférée et avait expliquer aux autres le teneur du gage lorsqu’elle s’était absentée. Ce fut alors à Sophie de décidait un gage pour la personne de son choix, elle eut un petit sourire. 


-Dex, action ou vérité ?


-Action, dit celui-ci après une hésitation. 


-Très bien, approche. 


Sophie se pencha, chuchota quelque chose à Dex qui le fit rougir. 


-Non, fit-il, déterminé.


-Si et tu n’as pas le choix. 


Dex jeta un regard anxieux à Biana, puis se dirigea vers elle, lui tendit sa main pour l’aider à se relever et lui dit :


-Je dois te parler. 


Biana le regarda, surprise, prit la main qu’il lui tendait, se leva et ils passèrent dans la pièce d’à côté. 


-Tu lui as demandé quoi au juste ? demanda Marella, alors que cinq regard étonné se dirigeait sur Sophie. 


-Ca ne vous regarde pas. 


La pyrokinésiste maugréa que tout ce qui était suceptible aux ragots et aux rumeurs la regardait mais finalement elle se tut et regarda la télépathe.


-Mais maintenant que j’y pense tu n’as pas encore eu de gage, fit-elle avec un grand sourire. Et puis ça va être mon occasion d’alimenter les ragots. Alors action ou vérité Foster ? 


Sophie ne releva pas le sous-entendu. 


-Véri… Action, se décida t-elle finalement. 


L’air satisfait de Marella ne fit qu’inquiétait la jeune fille un peu plus. 


-Très bien, dit nous trois de tes grands secrets. 


Oups…


-J’ai dit action. 


-Oui et je te demande de dire quelque chose. Parler est une action, fit la jeune fille d’un air sournois. 

Trois secrets pas gênant, vite !


-D’accord, soupira Sophie en cherchant des secrets pas trop gênant. Je ne partirai pas à la recherche de mon père biologique, et j’ai donc décidai que je resterai une non-assortie. 


Elle s’attendait à des réactions choqué, mais elle vut un peu de surprise dans le visage de ses amis et puis c’était tout. Chez Fitz on voyait un peu de déception, mais le visage de Keefe brillait de fierté. 


-Si tu dis que tu ne veux pas connaître le nom de ton père, dit Marella, ça veut dire que tu connais celui de ta mère ? J’en fait ma deuxième question. 


Silence radio.


-Et bien, oui, fit finalement Sophie, mais il est hors de question que je vous dise son nom, je suis désolée mais cette information ne pourra jamais être partagé. 


Ses amis eurent des mines déçu mais ne dirent rien. 


-Et ton troisième mystère ? demanda la pyrokinésiste.


La télépathe réfléchissait à ce qu’elle allait dire, quand la porte s’ouvrit pour laisser entrer Biana et Dex. Ils avaient tous les deux une lueur dans le regard, et un sourire jusqu’aux oreilles. Sophie sourit à la vue de ses deux meilleurs amis, ce n’était pas trop tôt !


-Vous en êtes où ? fit Dex.


-Au moment où notre héroïne révèle trois grand secret sur elle, répondit Marella, là on en est au dernier. 


-Bon, voila, en parlant avec M. Forkle hier, Keefe et moi avons toutes les chances de penser qu’il me reste un ou plusieus talents à débloquer. 


Le brouhaba habituel à se genre de déclaration commença.


-Comme quoi on a pas raté le plus important, ricana Dex au milieu du bruit. 


Sophie regarda Keefe, désemparée. Il se leva, porta ses doigts devant ses lèvres et siffla trois coups secs. La salle se tut. Sophie releva les yeux vers son ami qui lui fit un clin d’oeil et dit :


-Bon tout le monde se calme. Je pense qu’il serai mieux de lister calmement (et oui, moi aussi j’ai dû mal à croire que j’emplois ce mot) les différents pouvoir que notre chère Foster pourrait avoir, ça vous va ? 


Tout le monde se rassit, et Biana fit venir un crayon et du papier à eux par télékinésie. Elle prit le crayon et se tourna vers Keefe. Sophie respira un grand coup : après la chasse au parents, on passait à la chasse aux talents. Ele se décida à prendre la parole. 


-Il y a un truc, que m’as fait remarquer Stina, c’est que je n’est aucun talents élémentaires, ça pourrai être une bonne piste, non ?


Ses amis hochèrent la tête, mais Tam dit :


-A mon avis, si tu veux t’aventurer sur cette piste tu peux déjà barrait la pyrokinésie et le ténébrisme. Tu as déjà une réputation grâce à ton instillation, alors ça m’étonnerait que le Cygne Noir en rajoute une couche avec un talent mal-vu ou interdit, termina-t-il pour répondre au regards interrogateur.


Biana nota donc sur le papier :


Talents pour Sophie


Piste 1 : talents élémentaires

-Chargeuse

-Flasheuse

-Givreuse

-Hydrokinésiste

-Souffleuse

-Pyrokinésiste

-Ténébeuse


-Bon, je connais un peu les flasheurs et les hydrokinésistes mais pour les givreurs, c’est bof et les souffleurs et les chargeurs, je ne connais pas grand chose d’eux.


-Comme tu le sais, les givreurs manipule la glace, commença Dex, mais aussi l’hiver et ses spécialités. Les plus doué d’entre eux arrive à agir avec autant de facilité sur le micro que sur le macro. Les givreurs sont toujours très fin, autant dans leur manipulation de leur talents que dans leur réflexion.


-Les chargeurs utilise la foudre, dit Fitz, il leur faut souvent un certain taux d’humidité dans l’air, pour faciliter la conductivité et pour qu’il puisse se servir de leur talent plus facilement et ne pas tomber de fatigue, ils sont extrêmement vifs et rapides dans tous ce qu’il font.


-Et les souffleurs, eux, manipulent le vent, termina Marella, certains contrôlent aussi les patircules d’air autour d’eux et peuvent, par exemple, stopper une chute par un simple effort mental. Ils aiment beaucoup la sension de liberté et déteste qu’on leur dise quoi faire tout le temps. Mon père m’a aussi raconté que certains souffleurs surdoué serait en capacité de voler. Mais ça ne reste qu’une légende, fit-elle sous les yeux ébahis de ses amis. 


-Du Foster tout craché quoi, fit Keefe. Je parie que tu sera Souffleuse. 

-J’aimerai bien que tu sois hydrokinésiste, dit Linh, ça serai génial qu’on puisse s’entraîner ensemble. 

-Sincèrement Linh, je crois que je m’entraînerai sûrement avec toi et Marella si j’ai un talents élémentaire, quelqu’il soit, répondit Sophie en riant. 

-Pour moi, Sophie sera givreuse, dirent Dex et Biana à l’unisson. 


Ils rougirent devans les sourires de l’assemblé. 


-Sincèrement, pour moi, il y a des chances pour que tu sois flasheuse, dit Marella d’un ton songeur. 


-Je suis d’accord avec toi, ajouta Tam. Ben quoi ? demanda-t-il sous le regard surpris des autres. Ce n’est pas parce que je suis ténébreux que je voue un culte diabolique au flashisme (ndla : je sais pas si ça se dit mais si il y a un autre mot, je ne m'en souviens plus alors dsl) talent. 


-Et bien moi, je pense que tu sera chargeuse, termina Fitz. 


-Ben dis donc, gromella Sophie, des avis qui diffèrent tous entre eux, ce qui, soit dit en passant n’est pas étonnant, qu’est ce que ça m’aide ! 


-T’inquiètes pas et fait moi confiance, rétorqua Keefe. Demain, on hèle le Forklenator, on lui dit de passer, je sais pas moi, à la pause déjeuner et on l’interroge avec moi comme détecteur de mensonge. Il nous dit que notre petite Foster est souffleuse, ou rafaleuse, tout dépend du point du vue, déclenche le talent et hop ! on envoie le crottin de Maman Paillettes à Dame, ou Conseillère, Alina via les airs. 


La salle entière éclata de rire sous l’image de la Conseillère engloutit sous du crottin pailletés, avec un courant d’air lui tournant autour. 


-En parlant de Silveny, elle aussi à hâte de te voir, dit Sophie, même si je te conseille de maintenir une distance d’un mètre quand elle déversera directement dans ton esprit sa colère. 


Ses amis continuèrent à discuter les uns avec les autres pendant que Sophie sentait le someille l’entraînait peu à peu, elle posa sa tête sur l’épaule de Keefe, les autres ne remarquant rien, concentré sur leur conversation. Elle soupira d’aise et se laissa absorber par le someille.

Chap. 8[]

PDV : Keefe []

Keefe écoutait les convesations d’une oreille distraite. Il savait qu’il aurait dû décaler Sophie, ou la prévenir de s’allonger avant qu’elle ne s’endormes car au bout d’un moment, leurs amis remarqueraient bien que Sophie était clairement blotti auprès de lui, ce qui, en quelque sorte revenait à rendre leur relation publique. Mais il en avait pas eu le cœur. Les émotions de la jeune fille s’était apaisée dès le contact avec son ami, et dans la minute d’après, elle était déjà profondément endormi.

Il se mit à caresser ses cheveux d’une main distraite, mais lorsque Marella lâcha sa conversation pour se tourner vers lui, il y lut le message qu’il était temps que Sophie dorment dans ses couvertures, et plus sur son épaules. Il la souleva doucement pour ne pas la réveiller et la posa lentement dans ses couvertures.

A présent, Tam lui jetait lui aussi des petits regards en coin entre deux dialogues, ce qui convaicus Keefe qu’il avait bien fait, surtout quand Fitz se tourna vers l’Empathe en jetant un regard à Sophie ; il savait qu’ils allaient devoir en parler à leur ami, mais Keefe avait toujours peur de sa réaction, tristesse ? Evidemment. 

Jalousie ? Sûrement.

Et colère ? Aussi. 

Mais il sentait aussi que Fitz savait que Sophie ne l’aimait plus et même si il avait des regrets puissants, il sentait que son ami lui pardonnerait, avec des difficulté car Fitz était du genre rancunier, mais il lui pardonnerait. Du moins, il l’espérait. Finalement Biana s’étira et laissa tomber sa tête sur son oreiller. Elle fut bientôt imité par Linh. Les autres se posèrent sur leur matelas et on éteignit les lumières. La pièce n’était éclairée que par les petites bulles d’eau que Linh avait réparti dans la pièce et qui renvoyés une douce lueur bleutée. Mais quelqu’un interrompit le calme qui régnait dans la pièce. 


-Ah oui au fait Keefe, lança Marella à la cantonade, quand tu sera près à nous expliquer la nature exact de ta relation avec Sophie, tu nous le diras, ok ?


Pourquoi fallait-il que ses amis aient la perspicacité de détectives privés ?


-Marella, tais toi et dors, ronchonna Dex à côté de la pyrokinésiste. 


-Et ne crois pas que je vous oublie, Biana et toi, prévint la jeune fille.


Dex se tut. 

-Dites, ça vous déranges si je m’amuse un peu, demanda la pyrokinésiste. 


Il y eu un grognement général, que Marella dû prendre comme un oui car elle alluma une flamme du bout de ses doigts te commença à la faire tournoyer autour de son bras, puis la fit bondir au dessus de ses hanches. La pyrokinésiste était posé dans ses couvertures genoux croisés et replié. Elle joua comme ça encore un moment puis elle balliat, ses genoux tombèrent sur le côté et la flamme s’étaignit. A présent, Keefe l'entendait au son des respirations, ils n’étaient plus que deux à être réveiller. 


-Alors, Tam-Tam, après la poussière, c’est le sommeille qui te repousse ? 


-Ouais à peu près. 


Un silence passa. 


-Dit, fit Tam d’une voix timide qui ne lui allait pas du tout, c’était comment ton séjour chez les Invisibles ? 


Keefe n’était qu’à moitié surpris, il savait qu’au bout d’un moment, ils devraient en discuter. 


-Comme toi, j’imagine, toujours l’espoir de trouver quelque chose d’important. Même si de mon temps, Gethen était enfermé, ce qui me facilitait la tâche pour cacher mes secrets.


Puis il ajouta :


-C’était très courageux de ta part ce que tu as fait, et fait encore, pour Linh. 


-Bah, tu sais, c’est ce que tu as fait pour Sophie.


Peut-être qu’en fin de compte, Tam et lui pourrait bien s’entendre...


-Au fait, y a quoi entre vous en ce moment ?


… ou pas.

Enfin, pas tout de suite. 


-Rien qu’y te regarde, Mister Frangette. 


Tam marmona et finit par s’endormir. Et Keefe replongea dans les souvenirs de la conquête. C’était sûrement le moment le plus heureux de sa vie, et la lueur de joie quand il lui avait dit qu’il s’enfichait de l’assortissement. Heureux, il était heureux. Et c’est au souvenir des yeux noisettes et dorés d’une certaine jeune fille, que Keefe s’endormit.

*

-Ils sont quand même mignon, fit une voie. 


-Elle n’était tout de même pas obligée de se mettre à côté de ce garçon.


-Ah la la ! Quand comprendrez vous que “ce garçon” comme vous dîtes serait près à traverser des ''montagnes'' pour votre fille chérie ?


Keefe se tourna sur le côté, ouvrit les yeux, et découvrit Sophie, bien réveillée, lui faisant un sourire rayonnant. Il entendit une voie faire dans sa tête. 


Ne bouge pas. J’expliquerai tout à Grady, mais plus tard, ok ? Je pense sincèrement que l'on peut tout les deux se passer de cette conversation pour le moment. Mais fais semblant de dormir, et fais comme si t n’avais rien entendu et moi non plus. 


Keefe répondit par un clin d’oeil et refema les yeux. 


Il entendit Sophie baillait de manière plus que convainquante, se levait et se jetait sur ses parents, avec une joie qui, là, n’était absolument pas feinte.


-Papa, maman ? 


-Oh, ma chérie, ça fait tellement longtemps que l’on ne t’avais pas vu comme ça.

Keefe ouvrit les yeux, s’étira et repoussa sa couette. Il vit qu’une partie de ses amis était en train de s’éveiller. Linh était en train de défaire ses bulles et de les dissiper dans l’air. 


-Bien entendu, fit Alden, qui se tenait dans l’encadrement de la porte avec Della, vous êtes convié à rester manger.


-Alors, ça ne vous déranges pas que l’on convie le Forklenator, on aurait deux mots à lui dire, dit Keefe en sautant de son matelas, pour éclaircir les choses.


Les adultes eurent l’air un peu surpris, mais ne dirent rien, et Alden dit qu’il allait le hêler et verrait quand il pourrait passer. Biana se leva soudainement pris Marella, Linh et Sophie et dit :


-Bon, maintenant, séance relooking !


Mais Sophie se dégagea avant que l’Eclipseuse puisse leur faire traverser la porte. 


-Non, hors de question ! J’ai déjà été la poupée hier. 


Mais Biana lui réattrapa le bras.


-T’inquiètes, cette fois, c’est toi qui choisit ce que tu portes. 


L’air soulagé de Sophie fit rire la plus grande partie de la salle. Elle gromella quelque chose, mais quand son regard croisa celui de Keefe, elle arrêta de grommellait et finit même par sourire. 

L’échange n’échappa pas à Grady, qui regarda l’Empathe d’un oeil méfiant. Les filles arrivèrent finalement une dizaine de minutes plus tard. Biana avait bel et bien joué à la poupée avec Linh et Marella. Sophie, elle avait été épargnée. Elle portait une simple tunique avec des dégradé de bleus, une legging noir simple et des bottes souples, tout de même réhaussé par de petits talons (ça restait l’armoir de Biana). Elle jouait avec un les femoir de son coup-fourré, stessée comme pas deux. Les garçon allèrent se changer, et revinrent voir les filles qui parlaient avec les parents. Sophie se tourna vers Keefe.


-M. Forkle arrive à 11 heure et demi, dit-elle. C’est-à-dire dans dix minutes. 


-Peut-on moins savoir pourquoi vous avez besoin de le voir ? demanda Edaline. 


Sophie inspira profondément et Keefe sentit une vague d’inquiétude fostérienne l’envahir.


-Tout porte à croire qu’il me reste un dernier talents à déclencher. 


Un grand silence s’abattit sur les quatres adultes présents. 


-Le Cygne Noir t’aurais doté de six talents ? fit Gady en échangeant un regard avec Alden. 


-Cinq m’as toujours paru logique, continua le télépathe, mais six ? Ça commencerai à dépasser les limites de la nature. 


Voyant son amie dans le pétrin, Keefe se souvint d’un détail et décida de le partager aux autres. 


-Il faut prendre en compte que, de base, le Cygne Noir n’a jamais imaginé que Sophie serait téléportatrice. Ça a été une surprise pour eux aussi. 


L’annonce tomba. Pendant dix minutes on débattit si oui ou non Sophie avait encore un autre talent caché quand le transmetteur d’Alden vibra.


-Ça doit être M. Forkle, fit il. 


Tous se précipitèrent vers l’entrée. Della ouvrit la porte et se retrouva face à un M. Forkle au top de sa forme. 


-Vous les gamins, toujours à avoir besoin de quelque chose, marmonna-t-il.

*

PDV : Sophie[]

Sophie regarda le principal sous ses traits de chef du Comité. Vu son air stressé, elle vit qu’il avait compris autour de quoi tournerait la discussion.

-Bon, j’imagine que vous vous doutez de quelque chose, commença Sophie. 

M. Forkle grogna que oui. 


-Je savais qu’un jour, tu me demenderai de tout savoir sur tes talents, grogna-t-il. Vous les gamins, vous êtes toujours trop perspicace. Malgré tout, tu te rends bien compte que demain, vous avez votre rencontre avec Fintan...


-Raison de plus pour que je sois au top de mes capacités, rétorqua la jeune fille.


-... et que vous n’avez rien préparez, termina-t-il sans tenir compte de l'interruption. Et ne me dis pas que non.


-Je fais confiance au pouvoir de la spontanénité.


M. Fokle se frotta les tempes, comme si il réfléchissait.


-Très bien, pouvons nous nous asseoir ? demanda-t-il en se tournant vers les Vacker.

-Evidemment, fit Della.

Et il se retrouvèrent dans le Grand Salon de la demeure. 


-Pour que tu comprennes tout de ce talent, il faut que je remonte au moment où, mon frère et moi, avons étudiez tes gènes en tant qu’embryon. Nous avons alors remarquer que, en plus des talents que l’on t’avais donné tu en avais un de plus, et avec ne force démeusurée.


Habituellement, ce genre de phrase n'annonçait rien de bon 


-Attendez, dit Sophie, désenrientée, de base, je n’avais que quatre talents de prévu ? 


-En effet. Quand nous avons vu ce talent, nous nous sommes dit qu’il fallait abolument faire en sorte qu’il ne se déclenche pas avant un certain temps. Le talent en lui-même n’a rien de dangereux, mais tu le possédais avec un degré de puissance… époustouflant. Nous avons donc fais en sorte qu’il ne se déclenche pas avant tes 17 ans. 


-Pourquoi cette âge ? demanda Fitz. 

-C’est à peu près celui où on rentre dans les niveaux d’élites. Et nous pensions que Sophie aurait, à ce moment là, la maturité pour le contrôler, même si à aujourd’hui, si je ne fais rien, je suis à peu près sûr qu’il sera déclenché dans moins d’un an. Il est tellement puissant…


Là, M. Forkle l’inquiétait, son pouvoir était il si puissant ? Elle se tourna vers ses parents, qui lui firent que, quoi qu’elle décide, il serait derrière elle. Pareille pour ses amis. Même si certains ne perdaient pas le nord :


-Peut-on moins savoir de quel talent il s’agit ? demanda Tam. Nous on pariait sur un talent élémentaire. 


-Vous les gamins, marmonna-t-il une nouvelle fois.


Le vieil elfe prit une profonde inspiration.


-Et, bien, vous aviez raison. 


Puis se tournant vers Sophie :


-Tu es Rafaleuse. 



Keefe s’exclama après un profond silence. 


-Et ben tu vois Foster, j’avais raison. La Conseillère Alina ne s’attends pas à ce qui va débarquer chez elle, fit-il en se frottant les mains, l'air satisfait. 


Grady gromella que l'on n'utiliserai pas sa fille comme un objet, ce à quoi Keefe répliqua que si elle était consentante, on ne n' utiliserai pas mais on lui demanderai juste un petit service. La jeune fille lâcha la conversation pour se recentrer.


Sophie inspira profondément, rafaleuse hein ? Et bien autant se jeter à l’eau. 


-Très bien, d’après vous, serait-ce une bonne idée de le déclencher ? demanda-t-elle en coupant les chamailleries de Grady et Keefe, auquelle Sandor s'était joint.

-Sincèrement, je ne sais pas Sophie. Je te pense capable de le contrôler, même si il te faudra faire énormément d’effort pour garder le contrôle.


-Ça pourrait être décisif dans un combat, n’est-ce pas ? fit la télépathe au bout d’un moment.


-Effectivement. 


-Allez y, fit Sophie avant d’avoir pû changer d’avis.


M. Forkle soupira, s’approcha de Sophie, lui posa les mains sur les tempes, mais transmit au dernier moment : 


N’oublie pas que tu as le choix Sophie. 


Je sais et j'ai fait le mien.


M. Forkle prit une profonde inspiration, et Sophie sentit un fourmillement au bords de sa consciense. L’elfe retira ses doigts boursouflé et dit :


-Tu devrais le sentir… maintenant.


Et tout partit de travers.

*

Sophie se sentait tiré par le vent. Il voulait qu’elle vienne jouer avec lui. Elle avait à peine conscience de ses amis et de ses parents, repousser au quatre coins de la salle par le vent qui s’était engouffrés par les grandes fenêtres du salon. Il tournait autour d’elle, heureux qu’elle puisse enfin le remarquer, l’entendre. Elle entendait les voix qui lui criaient de s’arrêter, de reprendre le contrôle. Elle entendait aussi celle de Fitz et M. Forkle qui déversaient dans sa conscience des instructions pour l’aider. Mais Sophie voulait continuer à jouer avec le vent, à l’écouter, elle voulait s’envoler. Le vent lui dit que c’était une bonne idée et fit décoller peu à peu ses pieds du sol. Ce n’était pas de la lévitation, c’était l’air qui se soulevait pour elle, la retenait. 

C’était le vent.

Elle avait les pieds à un mètre du sol quand elle sentit quelqu’un s’immiser dans sa, dans leur, à elle et au vent, bulle d’air. Sophie s’apprêtait à repousser cette personne quand une part d’elle même lui dit qu’il ne fallait pas. Elle expliqua au vent qu’il fallait que cette personne reste avec elle. 

Le vent protesta, il ne pouvait avoir que lui et Sophie. Mais la jeune fille lui dit que cette personne la rendait heureuse, elle devait donc rester. Le vent, narquois, lui demanda si elle était au moins capable de mettre un nom sur cette personne. Sophie était sur le point de dire non, quand un nom, un seul lui vint en tête.

Keefe


Le vent arrêta imédiatement de repousser Keefe, en comprenant qui il était pour la jeune fille, et lui redemanda si elle voulait voler. Elle lui répondit qu’elle aimerait bien, mais que Keefe, lui ne savait pas comment faire et qu’elle aimerait vraiment qu’il l’accompagne. Le vent lui dit qu’il n’y avait aucun problème, et pour preuve, il s’ouvrit aussi devant lui, et Keefe se mit à flotter à hauteur de Sophie. Le vent lui dit que, maintenant, ils pouvaient voler tous les trois. 

Mais avant que le souffleuse ne puisse acquiecer et demander au vent de les faire monter un peu plus haut, Sophie sentit la main de Keefe saisir la sienne, et lui envoyer des volutes bleu et vert pour la calmer, puis il lui montra des images de ses proches heureux avec elle et triste lorsqu’elle n’était plus là. Voyant que ça ne marchait pas, il lui envoya des images de tous les deux marchant tranquillement le vent autour d’eux. Sophie coupa le lien qui l’unissait à son élément, et le vent la quitta avec regret, mais lui promettant que, bientôt, ils se retrouveraient et pourraient, ensemble, s’envoler. 

Sophie sentit le vent la quittait mais restant toujours là, à porter pour qu’il puisse rappliquer quand elle aura besoin de lui Sophie se sentit redescendre tous doucement et, à trente centimètres du sol, elle demanda au vent de la lâcher, où plutôt elle se lâcha et atteris dans les bras de Keefe, telle une poupée de chiffon. Elle entendit son ami lui dire que tout allait bien, et elle sentit qu’il  la berçait tous doucement, puis elle se laissa prendre par le néant, sommeil ou évanouissement, elle ne savait pas, et Sophie se laissa doucement porter dans ce doux confort, le vent et Keefe, lui soufflant qu’il était là.

*

Sophie s’éveilla. Elle voyait des mouvement autour d’elle, mais elle se sentait surtout bien, elle était protégé. Elle sentit le vent acquiser, il était là, c’est-à-dire partout pour la protéger. Mais Sophie lui dit que ce n’était pas une certitude qu’elle avait, mais un sentiment. La souffleuse se rendit compte que Keefe la berçait toujours et que le sentiment de sécurité venait de là. Le beau visage du jeune homme était penché vers elle, ses traits habituellement doux, tirés par l’inquiétude. Il dit quelque choses aux autres personnes présente dans la pièce, que Sophie balaya du regard. Les sons lui parvenaient comme étouffés, mais elle entendait les cris de Sandor, de Grady et de Fitz contre M. Forkle. Elle vit aussi Linh accourir vers eux en entendant les paroles que Keefe avait prononcé. Elle se retourna vers lui et leva lentement sa main, invocant autour de son index un léger tourbillon d’air. Sophie posa son doigt sur le front de son ami, dans l’espoir de détendre ses traits.


Elle se rendit en même temps compte que se servir de l’air et du vent ne lui demandai aucun effort, c’était simple à faire et tout naturel. Elle savait que, si elle le voulait, tous les objets et toutes les personnes de la pièce pouraient décoller sans qu’elle ait  faire le moindre effort : il suffirait de demander au vent. Elle pourrait aussi le faire en l’invoquant elle même et ça serait son air à elle qui viendrait tous soulever. Là aussi, elle se sentait capable de le faire, elle serait peut-être un peu essouflé si elle les retenait longtemps, mais rien de plus. 


Elle remarqua alors que Linh était accompagné par Marella mais que, toute les deux, se tenaient à une certaine distance et donné des instructions à Keefe, que Sophie ne réussit pas à entendre. Elle remarqua qu'elle sentait comme une flamme brûlait dans Marella tandis que le son d'une vague revenant à l'infini résonnait dans Linh. Elle pouvait sentir leur élément. Elle se rendit alors compte de plusieurs choses. La première était qu’elle ne pesait plus rien et que ses cheveux flottées autour de sa tête. La deuxième étant que le vent était revenu ou toujours là, elle ne savait pas, et qu’il était chargé d’inquiétude : les cheveux de Sophie, a qui il était lié, flottait anormalement et elle ne pesaient rien. Sophie rassura le vent en lui disant qu’elle avait juste un peu de mal à se maitriser. 


Mais l’inquiétude du vent ne partit pas et se concentra sur les personnes qui criait des instrutions à Keefe, depuis l’extérieur de la bulle qu’il avait crée pour protéger Sophie et son ami. La jeune fille comprit que si ses amis ne s’appochait pas de plus près, c’était parce qu’il ne pouvaient pas. Elle demanda au vent d’effaçait la bulle. Il refusa. Elle effaça elle-même la bulle d’un mouvement de la main mais le vent la recréa. Elle lui dit finalement qu’elle avait besoin de l’aide des personnes à l’extérieur de la bulle. Le vent refusa de nouveau. Sophie était trop faible à son goût pour recevoir autant de personnes. La jeune fille lui demanda de laisse entrer au moins les deux elfes qui frappés contre les parois de vent de la bulle, expliquant à son élément que les deux personnes était comme elle. Le vent hésita, accepta, et Marella et Linh s’enfoncèrent dans la bulle, comme si elles y étaient absorbées. 


Linh ne perdit pas de temps et créa à son amie un lit d’eau où le vent l’y déposa, l’arrachant des bras de Keefe. L’hydrokinésiste parla à Keefe, et se repencha sur Sophie. Elle lui dit quelque chose qu’elle n’entendit pas et Sophie murmura finalement, pour expliquer à ses amis la situation :


-Il y a le vent, et moi. Il y a son air à lui, auquel je peux soumettre ma volonté et mon air à moi, qu’y m’appartient totalement. C’est normal ? 


Voyant Linh acquiéser Sophie se rassénéra. Puis elle fit l’effort de déboucher ses oreilles pour écouter les autres. Et un brouhaba sans nom fit surface, que le vent contra en insonorisant la bulle. Surpris, ses amis se tournèrent vers Sophie. 


-C’est toi qui a fait ça ?


Sophie secoua la tête puis de sa main, elle balaya l’air de la main et le vent pris la forme d’une petite tornade. Sophie tendit la main et le vent vint s’y glisser, elle le montra à ses amis. 


-Tu nous entends ? fit Keefe eu bord des larmes. 


Sophie hocha la tête et Keefe se pencha l’embrassa dans les cheveux et se mit à les caresser tendrement. 


-Tu ne t’imagines pas la peur que tu nous a faîte, lui dit il. 


Bon, pour la discrétion, c'était raté.


-Le vent t’aime beaucoup, fit Sophie en guise de réponse. Je crois que tu es à peu près le seul en qui il a vraiment confiance. Il voulait nous faire voler, tous les deux. 


Keefe se tourna vers Linh et Marella d’un air inquiet. 


-Qu’est-ce qu’il lui arrive ?


-Ne t’inquiètes pas, elle n’est pas folle, fit Linh d’un ton tranquille. Il arrive souvent que les élémentaires, les gens qui manipulent les éléments quoi, communiquent une fois ou deux avec leurs éléments à l’état pur. Comme je suis très puissante, je communique de temps en temps avec l’eau et, parfois, je dois lui imposer ma volonté. Vu la puissance de Sophie, l’air doit tout le temps lui déversait ce qu’il pense dans sa tête et j’imagine que tu le vois ? demanda-t-elle en se tournant vers son amie. 


-Oui, je le sens à la fois partout, nul part, et je le vois à l’endroit où il est. Je sais que c’est confu mais…

-T’inquiètes, l’interrompit Marella, Linh et moi, on sait ce que ça fait. 


-Même si pour toi, dit Linh d’un ton compatissant, ça doit être encore plus difficile que pour nous. 


-Il est toujours là, dit Sophie à mi-voix. Il était content que je puisse enfin lui parler. Il voulait qu’on aille voler tous les deux. Quand tu es entré dans la bulle qu’il avait créé, continua-t-elle en se tournant vers Keefe, il ne voulait pas de toi, il y avait juste lui et moi. Il voulait te repousser et j’ai d’abord confronter mon air au sien, et voyant que ça ne marchait pas, je lui est demandé d’arrêter, et j’ai pris le contrôle de sa force pour lui expliquer qu’il ne fallait pas te faire de mal. Puis quand il a compris qui tu étais, ce n’était plus lui et moi, mais toi lui et moi. 


La petite tornade que Sophie tenait dans sa main se transforma en une sorte de courant, constitué de lames d’air visible, et se mit à tournoyer autour de Keefe.


-C’est incroyable, dit Linh, ébahie. Il m’a fallut tellement longtemps pour transmettre ma volonté à l’esprit de mon élément, que je ne voyais que part intermitence, et Sophie lui indique ce qu’elle veut dès le début. 


-Oui, mais c’est Sophie, dit Marella, elle est surpuissante et contrôle son élément et l’esprit qui va avec en un clin d’oeil. Moi je ne vois rien d’anormal. 


Keefe était trop absorbé par sa contemplation du vent pour dire quoi que ce soit. 


-Est-ce que tu peux lui dire que je serai ravi de voler avec toi. Une prochaine fois, bien entendu. rajouta-t-il en voyant le courant d’air se diriger vers ses pieds et commençait à les soulever.

Il recommença à caresser les cheveux de Sophie, et le vent dissipa le lit de Linh pour poser la souffleuse dans les bras de son ami, endroit qu'elle trouvait bien plus rassurant. 


-Ben dis donc, ton vent là, il a un sacré caractère, siffla Marella. Bon, prête à rejoindre les autres, c’est-à-dire, un gobelin en colère, un papapoule près à laminer Keefe, un manitou du Cygne Noir désespéré et des amis aussi ahuri que décoiffés ? 


-Ok, laisse moi deux minutes, fit Sophie.


Elle expliqua au vent le gros de la situation, qui finalement leva la barrière qu’il avait mis en place. Sophie lui dit qu’il pouvait aller se reposer,et le vent partit, en laissant tout de même un léger courant frais au niveau de la conscience de Sophie.


-Ah, Elwin est arrivé, fit remarquer Marella. 


Le médecin bouscula tout le monde et se précipita sur Sophie, en demandant à Keefe si il pouvait la poser sur un des divan le temps qu’il l’examine. Un cercle se forma autour des quatres personnes sortant de la bulle. Keefe hésitait à lacher Sophie et pour le convaicre, se fut elle qui se leva. Elle titibua, invoqua un courant d’air qui la souleva à quelques centimètres du sol et se tourna vers le médecin.


-Tout va bien, vous voyez. 


Ses parents se jetèrent sur elle des larmes coulant de leurs yeux bleus. 


-Oh Sophie, sanglota Edaline, tu nous as fait si peur. 


-Plus jamais ce coup-là compris fillette ? 


-Je ne vous ai pas blessé au moins ? demanda la jeune fille, inquiète. 


-Ne t’inquiètes pas pour nous, tu nous as juste bousculer un peu fort. 


Ses parents la lachèrent pour qu’Elwin puisse l’examiner. Le diagnostic final était formel : Sophie n’avait rien, si ce n’est un nouveau talent. Elle était un peu secoué, trèèès fatigué mais relativement en bonne état. 


-Je n’aurai jamais dû déclencher ce talent, fit M. Forkle à mi voix, plein de culpabilité. Je suis désolé. 


-Je vous arrête tout de suite, dit Sophie, même si j’ai un peu foutu le bordel, et j’en suis navrée, rajouta-t-elle en se tournant vers les Vacker, j’ai vécu une des plus belles choses de toute ma vie. Et ça faisait tellement longtemps que le vent essayait de me parler, il était si heureux…


-Ça, on avait remarqué, marmonna Tam qui finit mouillé de la tête au pied par sa soeur. 


-Je vais demandé au vent de tout ranger, fit Sophie, penaude. 


D’un geste de la main, elle convia le vent et lui demanda de ranger le désordre. Il “regarda”, autant que l’on peut regarder quand on est de l’air, autour de lui. En moins de dix secondes, le salon était comme neuf, mais le vent ne s’arrêta pas là. Dix autres secondes plus tard, toutes les personnes présentes dans la pièce furent recoiffés, leurs vêtements défroisser, ou sécher dans le cas de Tam. Sophie remercia le vent, qui avant de repartir, lui proposa d’aller voler. 

Il la tentait et pour arriver à ses fins, il proposa même d’amener Keefe avec eux. Sophie refaillit perdre le contrôle mais se rattrapa à la dernière seconde en disant que non, ils iraient voler quand elle irait mieux, et le vent reparti. Sophie se posa lentement sous le regard de ses amis, faillit s’écrouler, mais réussit à tenir debout le temps que Keefe passe son bras autour de son épaule sous le regard ébahi de ses amis. 


-Ben dis donc, dit Dex, le crottin, ça ne sera qu’une formalité pour toi. 


Elle sourit en pensant que son ami avait raison. 


-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu assistes à la rencontre avec Fintan, fit M. Forkle d’une voix inquiète


-Mais si regardez, je suis en pleine forme, contra Sophie. 


Et comme preuve, elle fit quelques pas avec l’aide Keefe mais se fut de trop pour son corps et Sophie s’évanouit pour de bon. 

Chap. 9[]


PDV : Keefe

Keefe rattrapa Sophie au moment où elle s’évanouit. Elle avait pris trop d’un coup. Il fallait qu’elle se repose. Le vent, comme Sophie l’appelait, la prit des bras de Keefe pour la faire flotter tout doucement dans les airs. 

-Il faut qu’elle rentre à Havenfield, dit Keefe.

-On est bien d’accord, confirma Grady. Et toi tu m’accompagnes, nous devons discuter. 

Keefe dit au revoir à ses amis, tous secoués par la tournure des évènements, et sauta à Havenfield accompagnait de Grady, d’Edaline, de Sandor, de Flori, de Ro, d’Elwin et de M. Forkle. Une fois arrivé dans le hall d’entré, le vent amena Sophie dans sa chambre, accompagner par ses parents, Keefe, son médecin et le chef du Cygne Noir. Les gardes du corps restèrent en dehors de la chambre. Keefe vit le vent amener Sophie sur son lit et déplier un plaid qui traînait sur le bord pour le poser sur la télépathe.

Une fois son travail accompli, le vent se dissipa dans l’air comme un nuage de fumée. Edaline fit apparaître cinq sièges près du lit de sa fille d’un claquement de doigt. Les adultes et Keefe s’y assirent, ce dernier prenant la chaise la plus proche de Sophie. M. Forkle et Grady et Edaline discutèrent du nouveau talent de Sophie et du travail qu’elle aurait à faire avec Marella et Linh, le temps que le Magnat Leto trouve un mentor avec assez de capacité pour pouvoir enseigner à la souffleuse. Ils arrivèrent alors au sujet qui interressait Keefe, Sophie irait-elle oui ou non au rendez-vous avec Fintan. La discussion tournait en rond quand Keefe se décida à intervenir. 

-C’est évident non ? 

Les adultes le regardèrent, interloqués.

-Sophie décidera elle-même si elle veut y aller. Vous avez beau débattre, vous savez pafaitement que si la décision ne lui convient pas elle fera ce qu’elle voudra. Moi aussi j’aimerai qu’elle reste à l’abri, fit l’Empathe en se tournant vers Grady, mais j’ai aussi appris à respecter ses choix, et à la soutenir quoi qu’elle décide.

Se fut Edaline qui, la première, réagit. 

-Je crois que tu as raison Keefe, soupira l’Invocatrice, Sophie fera ce qu’elle voudra. Et je te remercie du soutien inconditionnel que tu lui portes.

-En parlant de ça, gromella Grady, toi et moi avons une discution a commencé, n’est-ce pas jeune homme ? 

Keefe hocha la tête et se rassit sur sa chaise, pendant que M. Forkle et Elwin quittaient la pièce sur ordre d’un Papapoule au top de sa forme. Edaline les suivit en adressant un sourire encourageant, où la pitié était mal dissimulée, à l’Empathe.  Le silence s’éternisa quand Grady commença.

-Depuis combien de temps au juste ?

-Bien trop, pas assez, je ne sais pas exactement, fit Keefe.

-Tu en est complètement fou, et rien que je te dise ne te fera changer d'avis, hein ? grogna Grady.

Keefe lui fit un pauvre sourire :

-Sans vouloir joué les martyre, toute ma vie, je n’ai jamais eu l’amour de mes parents. Sophie a débarquer, m’a compris malgré le fait qu’elle n’avait jamais connu cette situation, m’a protégé, parlé, écouté, rassuré, soutenu, était là pour moi quand j’avais besoin de quelqu’un. Elle a été un pilier sans lequel je me serai effondré depuis bien longtemps. Elle est encore et toujours ce pilier, qui me soutient. Comment, face à une tel personne, un tel caractère, on ne peut pas témoigner son amour ? Je suis Empathe et je connais la force des émotions. Mais ce n’était pas à moi de lui expliquer, mais à elle de les découvrir. En attendant, j’ai tout fait pour l’aider, pour devenir ce pilier. Je l’ai donc soutenu, compris, protéger, lui ai parlé pour la rassurer et écouter en faisant tous mon possible pour l’aider. L’assortissement ne pose aucun problèmes non plus. Sincèrement, je ne crois même pas que je vais m’inscrire alors bon... Et évidemment que j’ai été blessé quand elle est sorti avec Fitz, ajouta-t-il en voyant Grady ouvrir la bouche, mais c’était sa façon d’être heureuse et si ça lui allait, alors ça m’allait aussi. J’étais triste, malheureux et dégouté de la vie mais elle était heureuse et si elle concevait son bonheur de cette manière, alors je me devais de m’y plier, par respect pour elle et pour tous ce qu’elle avait fait pour moi. Tant que je pourrais l’aider à construire un monde où elle heureuse, alors je le ferait. Un point c’est tout. 

Grady regarda Keefe, ébahi par ce témoignage remplis d’affection. Mais ce qui fit fondre Keefe c’est la voix qu’elle entendit derrière lui. 

-Oh Keefe…

Il bondit pour voir que Sophie s’était relevé au milieu de sa couverture bleu foncé et qu’une larme au reflet doré était sur le point de coulé. Le jeune homme sauta jusqu’à son amie. 

-Chut Foster, voyons tu devrais te reposer, chuchota-t-il, tu as déjà eu une journée chargée en émotion et demain, ça risque d’être pareille. Pourquoi pleure tu ? fit il lorsqu’il vit la larme rouler sur le joue de Sophie. 

Et une illumnation se fit. 

-Tu… Tu as tout entendue, fit l’Empathe à mi-voix. 

Sophie hocha la tête. Une autre larme roula sur l’autre joue de le jeune fille, puis encore une autre. Keefe la sentait extrêmement émue.

-Chut aller calme toi. Tout va bien se passer. Je suis là ne t’inquiètes pas et rendors toi. Tu vois, fit il en désignant la chambre de la jeune fille, on est rentré à la maison et ne t’inquiètes pas, ajouta-t-il avec un clin d’oeil vers une peluche bleu qui traînait à côté de Sophie, j’ai pensé à prendre ce fichu éléphant bleu avec moi. 

La plaisanterie tomba totalement à plat et l’émotion de Sophie redoubla. 

-Tu me connais si bien, se contenta-t-elle de dire. 

Ses larmes continuait de couler sur ses joues. Keefe n’y tenant plus lui dit :

-Arrêtes Sophie tu vas me faire pleurer.

La jeune fille lui prit sa main et Keefe senti une émotion naître dans son coeur, c’était un amour indentique à celui qu’il portait à la télépathe, mais il était pourtant différent. L’Empathe comprit que c’était une émotion de Sophie et, en gage d’amour, elle lui avait offerte pour qu’il en voit la puissance. Il instilla à son tour son amour, et, au moment où l’émotion fut complétement assimilée, elle sourit. 

C’était le plus beau sourire que Keefe n’est jamais vu, un mélange intense de joie, d’amour et de respect. Sophie le serra fort contre elle et Keefe la prit dans ses bras en lui murmurant son amour, des larmes coulant aussi sur ses joues. 

-Merci, fit Sophie, en le regardant droit dans les yeux. 

Keefe vit un mouvement en périphérie de son champ de vision : Grady s’éclipsait, en regardant l’Empathe d’un oeil où se lisait une émotion intense. Il ferma la porte derrière lui. Sophie avait aussi regardait son père quittait la pièce.

-Dors, maintenant, fit Keefe.

-A midi ? 

-On a une grande journée demain. 

Sophie se mordit la lèvre et s’arracha un cil. 

-Reste, s’il te plaît.

-Toujours, dit le jeune homme en lui caressant les cheveux. 

Et sur cette couverture bleu, ils s’endormirent, heureux. 

*


Keefe se réveilla, Sophie avait la tête posait sur ses genoux. Les rideaux étaient toujours tirés et de la lumière persait à travers. Il vit la porte bougea et Ro entra. 


-Coucou Roméo, me revoila. 

Puis jetant un regard à Sophie. 

-Et bien tu vois, c’était pas si difficile. En sortant, papapoule, était ému aux larmes. Et non, je n’ai pas écouté ton discours, fit elle en voyant son protégé fronçait les sourcils. Le gobelin et le médecin voulait tous savoir mais, avec ma petide gnomide, nous les avons forcé à descendre sur le palier d’en bas. Et sache que je suis fière de toi. 

Et elle repartit comme elle était venu. Keefe était ébahi. Ro qui ne se mêlait que de ses affaires ? Il allait sûrement geler aux Caraïbes. Sophie s’étira et regarda autour  d’elle. Puis elle sauta au bas du lit et dit Keefe :

-Tu viens ?

-Où ça ? fit le jeune homme en se levant. Pour faire quoi ?

-C’est pas toi qui voulait voler ? répliqua Sophie.  *

PDV : Sophie

Sophie regarda les sourcils de Keefe décollés sur le coup de la surprise. 

-Tu ne devrais pas plutôt te reposer ?

-Je ne suis plus fatiguée, dit Sophie, surprise par la sincérité de sa propre réponse. 

Keefe lui sourit et ils descendirent pour trouver Edaline en train de s’affairer dans la cuisine, une délicieuse odeur de guimolle flotant dans l’air. Les fenêtres ouvertes montrait un soleil couchant, ils avaient donc dû dormir pendant environ six à huit heures.

-Enfin, fit-elle en les voyant, vos amis sont passés mais j’ai dû leur dire que vous étiez en train de dormir, ils avaient hâte d’avoir de vos nouvelles, je leur est donc dit de repasser pour le dîner, ils mangeront ici bien entendu. Vous allez faire quoi ?

-J’aimerai essayer de voler. Rien de bien dangereux, ajouta t-elle devant l’air inquiet de sa mère. 

-Si tu veux bien, j’aimerai assister à ta petite séance. 

Rien qu’en s’étant imaginé en train de voler, le vent débarqua dans sa tête, lui expliquant qu’il serait bien plus simple qu’il commence à voler tout de suite, au point que Sophie eut de mal à arriver dans le jardin les deux pieds sur terre. Et étant la seule à voir le vent c’était un peu compliqué.

-Tu n’as qu’à lui demandé de déplacer ça quand vous êtes en publics, proposa Keefe en lui donnant des feuilles de panacier. 

Le vent accepta et les feuilles de panacier s’élevèrent au dessus des mains du jeune homme. Le vent se déplaça, tournoya et les feuilles époussèrent chacun de ses mouvements. 

-Bon les choses sérieuses commencent, marmonna Sophie en se concentrant. 

Le vent la fit s’élever du sol mais elle le rapella à l’ordre. Elle voulait voler par ses propres moyens. Le vent arrêta et tourna autour d’elle, impatient. Sophie rassembla son énergie mental, et décolla à quelques mètres du sol, un courant d’air la soulevant. 

-Alors ça Foster c’est un des trucs les plus génial que j’ai jamais vu !

Il était bien plus facile de voler avec son talent de souffleuse qu’avec la lévitation, le fait étant que le besoin de concentration de Sophie était beaucoup plus bas pour l’un que pour l’autre.

-Houlà là, faut vraiment que j’arrive à mieux me gérer, fit Sophie en regardant ses pieds, à environ six mètres du sol.

-Dis, c’est normal que ta copine a l’air complètement paniquée et de ne pas du tout se contrôler ? demanda Ro.

En bas Keefe, haussa un sourcil.

-Elle ne nous a pas encore refait le coup de la Foster volante sur longue distance, alors pour l’instant, je dirai qu’elle gère un minimum.

Sophie battait des bras de façon très peu convaincante sur le fait qu’elle arrivait à contrôler ses nouvelles capacités. Depuis le sol, Edaline la regardait d’un oeil inquiet, mais croyait sûrement en ses capacités car elle ne réagit qu'à peine lorsque sa fille glissa de trente centimétres vers le sol. 

-Arrête de rire et viens plutôt m’aidé, s’énerva Sophie contre son ami Empathe.

-Je n’ai pas de super-pouvoirs me permettant de voler, tu te souviens ?

-Et la lévitation, c’est quoi, de la guimolle ?

Sophie jeta un regard triomphant quand elle vit Keefe perdre son petit sourire narquois.

-Tu choisis, soit tu montes tout seul, soit je te fais monter moi-même et vu mon manque flagrand de contrôle et de subtilité, je te conseille très fortement de prendre la première option.

Keefe n’hésita pas longtemps et finit par s’élever lentement au dessus du sol.

-Alors Foster, qu’est-ce que je peux faire pour toi, dit-il d’un ton faussement courtois.

Le vent vint le titiller au niveau du cou tant et si bien que Keefe éclata de rire et chuta sur quatre mètre avant de se reprendre. 

-Dis, Bellecoiffe, si tu pouvais éviter de mourir, tu es quand même sous ma garde, dit Ro. 

-T’inquiètes, je gère, marmonna Keefe, en jetant un regard méfiant au courant d’air, tout de même ébranlé. 

Il s'approcha de Sophie et lui prit la main. Son humour avait laissé place à une intense concentration.

-Voila ce que je te propose, on appelle Maman Paillette pour qu'elle vienne superviser ce petit entraînement, tandis que moi je redescend admirer tes merveilleux pouvoirs depuis la terre ferme.

- Je t'en pris, reste avec moi, supplia Sophie d'un ton ou perçait le désespoir.

Les yeux de Keefe s'emplirent de tendresse et de protection.

-Évidemment que je reste, dit-il sur le ton de l'évidence de celui qui n'a jamais douter.

-Bon j'appelle Silveny, elle doit être dans les pâturages Est.

Sophie inspira et lança :

-Sliveny !

La réponse fut imédiate. -Sophie ! Amie ! Voler !
-En quelque sortes  Puis par soucis de prendre des nouvelles :

-Keefe, santé ?

-Keefe va bien, il est avec moi et…

L'alicorne coupa la connexion et Sophie ouvrit les yeux. Keefe la regarda avec une mine étonnée.

-Je pense que tu devrais descendre si tu veux éviter qu'une alicorne mis furie mis excité te fasse tomber par terre.

Keefe fit de nouveau un sourire narquois.

-T'inquiètes pas Foster elle m'adore. Elle ne me ferai jamais de mal.

Un son strident résonne alors dans leur tête et les deux elfes se serraient surement écrasés si le vent ne les avait pas retenu.

Keefe ! Keefe ! KEEFE !!!!!!

Silveny apparut, galopant vers la plaine en face de la maison. Sa famille la suivait au petit trot. Edaline les regarda atterir en se précipitant pour les soutenir. L'aliorne arriva à leur côté. Sophie n'entendit pas ce que Silveny transmit à Keefe, mais ce dût être violent car il pâlit d'un seul coup sous le regard plein de fureur de l'alicorne. Sophie avait pris le soin de montrer à son amie la scène de la bataille du grand hall (même si on pouvait plutôt dire que Silveny était rentré dans la tête de la télépathe et avait cherché le pourquoi du comment toute seule). Le regard de l'alicorne brillait d'une lueur dangereuse. Keefe se ratatinait de plus en plus sous les sermonts de la jeune mère. Au bout d'un moment, cependant, elle se calme et vint frotter affectueusement son museau contre le cou du jeune homme. Celui ci caressa le bout du museau de l'alicorne en lui murmurant :

-Toi aussi, tu fait parti de ma famille.

Silveny s'écarta de l'empathe et se rapprocha de Sophie. 

-Sophie, voler ?

-Oui mais cette fois, ça va être un peu différent.


Elle montra le gros de ce qui c'était passé aujourd'hui à l'alicorne en agrémentant le tout d'explication. Elle allait se remettre à voler quand Edaline interrompu sa concentration.

-Je crois que vos amis viennent d'arriver.

Sophie reposa ses pieds sur l'herbe, qu'elle avait déjà fait décollé d'un bon mètre. Quatre silhouette venait d'apparaitre en face du soleil couchant. Marella et Linh manquaient à l'appel. Le Conseil l'avait sûrement convoquait pour réunir toutes les informations nécessaires et complémentaires sur le comportement de Fintan ses quatre dernières semaines. Sophie eut droit au remontrance (de la part de Grizel lui expliquant qu'elle préférerai que Sandor ne soit pas déshonoré par la mort de la jeune) tandis que les autres lui demandaient de ne jamais leur refaire un coup pareille.

Sophie remarqua que les yeux de Fitz lançaient des éclairs et que son regard était emplis de déception. Sophie se sentit mal par rapport à ça mais aussi en colère : c'était lui qui l'avait laissé et même si, grâce à cette pause, cela lui avait permis d'ouvrir les yeux entre les pensées et les sentiments, elle ne supporterai pas qu'il vienne lui reprocher le fait qu'elle ne l'aimait pas. Pourtant, Fitz ne dit rien et se contenta de partager avec les autres la joie de la revoir sur pieds. Ils s'installèrent devant le panacier et discutèrent des nouvelles capacités de Sophie et de la rencontre avec Fintan qui avait lieu dans vingt-quatre heures. Sophie, Keefe et Fitz se mirent d'accord pour discuter par télépathie et de laisser Fintan parler : c'était lui qui avait demandé à les voir. Ils venaient de commencer le dessert, guimolle et éclaterole au caramel, quand Linh et Marella arrivèrent. 

-Alors ? demanda Tam en coupant l'herbe sous le pied aux autres.

-Rien de spécial, fit Marella, toujours plus de blabla pour ne rien dire. Oh ! Vous nous avez laissé du dessert !


-En fait on ne l'a pas commencé, répliqua Biana.

Les deux jeunes filles se posèrent dans l'herbe et l'on commença à discuter des derniers potins.

-Bon, Sophie, Keefe, si vous voulait bien nous expliquer ce qui se passe… dit Marella. J'ai fait l'impasse hier soir mais vu que je pense que tout le monde s'en est rendu compte maintenant…

Sophie sentit le sang affluer vers ses joues, sans pour autant être si gênée. Elle aimait Keefe c'est vrai. Et elle était fière de cette amour. 

-Tu connais déjà toute l'histoire, non ? fit la souffleuse sur un ton de défi.

-Oh, mais c'est qu'elle s'assume ! Quand tu vas revenir à Foxfire, ne t'étonnes pas si la moitié des filles te foudroi du regard. 

Sophie se tourna vers Keefe qui lui adressait un regard emplis de fierté. Elle lui renvoyant un sourire flamboyant : ceux qui ne les acceptaient pas tout les deux, elle s'en fichait.

-Vous savez que vous êtes mignons ? demanda Biana.

-Et avec Dex, ça donne quoi ? continua Marella d'un ton mielleux.

Biana rougit mais Dex lui prit la main.

-Disons que Bianex est une super duo autant qu'un super couple.

-D'abord les Wylinh, puis Bianex, et évidemment Sokeefe, même si à mon goût, Team Foster-Keefe sonne bien mieux, je vais pouvoir alimenter les rumeurs pour les trois prochains mois ! se félicita Marella.

Sophie vit Fitz serrait les dents. Il faudrait forcement qu'ils en discutent tous les trois, car Fitz restait son ami. Elle sentit pourtant que ''Bianex'' ne le réjouissait pas non plus.

-Bon, c'est pas tous ça, mais il faut que Keefe et moi rentrions au Centre des soins, commença Sophie. 

-C'est vrai que vous dormez au même endroit ! s'exclama Marella. Oh lala, je vais en faire mon goûter !

Sophie supplia Biana et Dex du regard pour qu'il ne dise rien sur le fait que, en plus de dormir dans la même pièce, Keefe et elle dormaient blottir l'un contre l'autre. Ils lui firent signe qu'ils ne diraient rien quand Marella commença à demander des détails : oui Grady était au courant, non il n'avait pas essayer de découper Keefe (elle demanda évidemment pourquoi, mais les deux amis, dans un accord tacite, refusèrent de donner des détails) et oui, elle avait leur accord pour rependre la nouvelle.

Leurs amis décidèrent finalement de partir mais Fitz resta.

-Bon, dit-il.

Les trois amis se regardèrent. Sophie avait l'intention de couper le silence quand Fitz et Keefe prirent la parole en même temps :

-Je pourrai te parler ? firent-ils en se regardant.

L'ombre de sourires apparurent sur les visages des deux garçons.

-Seul à seul, refirent-il en coeur. 

-Je…

-Non Sophie, j'aimerai parler à mon meilleur ami, dit Fitz.

La télépathe vit une lueur d'espoir passer sur le visage de Keefe. Peut-être avait-il une chance que tout cela se passe bien…

-Et bien… appelez moi quand ce sera fini, je serai dans ma chambre. Iggy doit surement m'avoir réservé la meilleur de ses bombes toxiques…

Chap.10[]


PDV : Keefe 

Keefe et Fitz se rassirent sous le panacier, regardant Sophie s'éloignait vers le manoir. L'Empathe sentait la fureur de son ami, mais, bizarrement elle était dirigé vers lui même et non vers son ami.
-J'aimerai tellement pouvoir me mettre en colère contre toi, murmurat-il quand Sophie eut franchit la porte de la maison. J'en suis pourtant incapable. Tu es mon ami et tous ceci et ma faute et non la tienne.

Keefe ne dit rien.
-Mais j'imagine que tu le sais déjà… 

-Je suis désolé Fitz, mais je ne pourrai pas arrêter de l'aimer pour toi. Et même si je le pouvais, ça la rendrait trop triste.
-Elle ne m'a jamais vraiment aimer, n'est ce pas ? fit le télépathe en serrant les poings.

Silence.
-Laisse tomber, je connais déjà la réponse de toute façon, soupira-t-il. 

-...
-J'imagine que tu sais que ça va être compliqué pour moi de passer à autre chose.


-...
-Je veux que tu saches que je ferai tout pour vous aider. Tu te souviens de cette promesse que l'on c'était fait, comme quoi, on serait témoin de l'autre à son mariage (ndla : merci à Orage du soir à qui j'ai piqué cette idée) ? demanda Fitz en inspirant profondément.

-Et, va pas trop vite, je…
-Sache que je la respecterai, le coupa son ami. Et je serai même ravi si ce sera Sophie. 

-On a seize et dix-sept ans, Fitz, dit Keefe d'un ton grave. Et elle en a quinze et c'est Grady son père. Je pense que tu te mariera bien avant nous, si on se marie.

-T'as l'intention de la lâcher peut être ? demanda Fitz d'un ton sceptique. Tu sais, ça fait longtemps que je vois comment tu la regarde. Et même si je ne voulais pas me l'avouer, ça fait tout aussi longtemps qu'elle te regarde pareille. Elle ne s'en était juste pas rendu compte. Elle est tellement naïve… Et c'est pas Ro qui va nous dire le contraire, n'est ce pas ?
La princesse sortit de l'ombre, accompagnée de Grizel.

-Comment as tu su que j'étais là ? demanda t elle d'un ton accusateur.
-Facile, répondit Fitz en haussant les épaules, tu ne me laisserai jamais seul avec Keefe alors qu'il vient de m'apprendre qu'il sortait avec Sophie.

-Je ne… commença le principal intéressé.
-C'est tout comme, coupa le télépathe, anticipant la réplique de son ami. Et Grizel…

-...ne voulait pas te laisser faire n'importe quoi, surtout face à ton meilleur ami, compléta  gobeline.
-Voilà, c'est ça, termina Fitz avec un pauvre sourire. Bon je pense que l'on peut rentrer, Sophie doit se demander si on est pas en train de s'entretuer. 

Et sur ceux, il partit en direction de la maison. Keefe ne savait effectivement pas où il avait trouvé la force mental de ne pas lui criait dessus, mais Fitz avait été tellement compréhensif malgré sa colère… Grizel suivit Fitz jusqu'au manoir. 
-Ben tu rejoins pas la Blondinette, Grassecoiffe ?

-Laisse moi deux secondes, juste le temps de me remettre de ce qui vient de se passer, rétorqua Keefe.
-Remarque, il ne t'as pas dit qu'il n'essaireait pas de la récupérer, fit Ro d'un ton songeur.

-Il ne le fera pas, répliqua-t-il en levant.
Keefe se dirigea à son tour vers la maison, persuadé qu'il venait d'avoir une hallucination. Cette conversation ne pouvait avoir eu lieu. Il entra et trouva Fitz en train de dire au revoir à Edaline. 

-Je vais rentrer chez moi. Il ne faudrait pas que mes parents s'inquietent. 
-Très bien, mais tu ne veux pas dire au revoir à Sophie. 

-Bof… de toute façon on se revoit demain. Pas besoin de la déranger pour ça.
Il sortit son cristal de foyer, attrape la main de Grizel et sur ceux, ils sautèrent. 

-Ah Keefe, Sophie est en haut, fit l'Invocatrice en l'apercevant. Je voulais te dire… Grady m'a raconté pour tout à l'heure et… merci de prendre soin d'elle. Tu es vraiment important à ses yeux.
Keefe sentit sa gorge se nouer.

-Elle est vraiment importante pour moi aussi.
-Et même si Grady à assimilé le fait, prévient Edaline. Il a de fortes chances pour qu'il continue à être… hmm… facheusement derrière vous. Si tu vois ce que je veux dire…

Keefe baissa les yeux. 
-Je… je vais la chercher, bégaya t il.

PDV : Sophie 
Sophie était allongée sur son grand lit à regarder le plafond. Elle espérait juste ne pas perdre son ami. Tout ça était… compliqué. Bon, pour faire le point : Elle aimait Keefe. Ça, elle en était sûr.

Elle voulait que Fitz reste son ami. Il était important pour elle, mais si il blessait Keefe de quelque manière que ce soit, psychologiquement ou même, elle n'y croyait pas mais bon, physiquement, il aurait à faire à elle et à toute la puissance de son installation.

Demain, ils verraient Fintan et auraient peut être enfin des réponses. 

Elle était enfin complète, ses talents étaient tous là,

et les Invisibles n’avaient qu'à bien se tenir.
C'est sur cette pensée féroce que Keefe entra.

-Bon Foster, il faut que je rentre au Centre et…
-Je t'accompagne .

Le ton ne souffrait d'aucune contradiction.
-A mon humble avis, il vaudrait mieux que tu reste te reposer ici.

-Tu sais aussi bien que moi que je n'y arriverai pas. T'es pas sensé être empathe ? fit Sophie d'un ton ironique.
Ils s'affrontèrent du regard jusqu'à ce que Keefe lève les yeux au ciel.

-Pardon j'avais oublié que tu ne pouvais vivre sans ma présence, dit-il d'un ton plein de moquerie.
Sophie sentit que sa réponse le prit de cours.

-C'est vrai, je ne peux vivre sans toi. À chaque fois que tu es trop loin, je m'inquiète et trouve tous pleins de raisons pour te rejoindre, pour que je puisses te protéger, ou que tu puisses me rassurer, je ne sais pas. Mais le fait reste le même. Je ne peux vivre sans toi et je ne pense pas que ça changera un jour.
Sophie avait dit ça sans trop réfléchir, avec spontanéité. Elle savait pourtant que c'était la vérité. Keefe la regardait, mis surpris, mis ému.

-Moi aussi, je ne pourrai jamais vivre sans toi.
Sophie vint le serrer dans ses bras, étreinte que le jeune homme lui rendit. La télépathe se souvint alors le pourquoi du comment.

-Et Fitz ? demanda t elle d'un ton plein d'appréhension.
-C'est dur pour lui mais je pense qu'il s'en remettra petit à petit. Il est aussi assez en colère contre lui et m'a assurer qu'il n'avait pas l'intention de perdre son meilleur poto et son Apparentée.

Un poids se libéra et Sophie se sentit beaucoup plus légère.

-Bon on y va ? J'ai déjà fait mon sac et j'ai mis un uniforme de propre dedans. Demain, Foxfire reprend pour nous deux.
-Quoi, déjà ?! 

-Et oui, on verra ton emploi du temps pour savoir quand tu aura Instillation.
-Discuter éthique avec Bronte , je vois ça d'ici, maugréa Keefe.

Sophie éclata de rire et ouvrit la porte pour descendre dire au revoir à Edaline et à Grady qui avait dû rentrer.
-Sandor te retrouvera demain matin à l'orientation, fit l'Invocatrice. Puis en murmurant doucement à l'oreille de sa fille, je me suis arrangé pour qu'il ne soit pas dans tes pattes ce soir. Il est aussi indiscret que Grady. 

Sophie rougit mais adressa un sourire reconnaissant à sa mère. Après maints promesses à Grady sur le fait que non ! il n'y aurait pas d'incident du grand Gulon deux (dont Sophie ne connaissait toujours pas les détails), ils purent sauter en compagnie de Ro au Centre des Soins. Elwin les accuillirent avec un sourire.
-Alors, prêts pour votre grand retour triomphal à Foxfire ?

-Pas vraiment, maugréa Keefe, mais c'est pas comme si j'avais le choix. Et après tout, continua-t-il avec un clin d'œil en direction de Sophie, je vais avoir la meilleure des partenaires. 
-Tu n'a rien prévu pour ton grand retour ? demanda Elwin 

-Ayez patience, le sérénisa l'empathe. Ce ne sera pas aussi incroyablement merveilleux que l'Incident du grand Gulon, mais cette fois, tout le monde pourra participer, il me faut encore trouver le moyen de le déclencher mais je suis sûre que ça viendra sur le coup. Je voulais faire ça depuis longtemps...
Sophie haussa un sourcil. Elle ne savait pas ce qui été prévu, mais elle sentait que ce serait gros. Ewin et Ro quittèrent la pièce en les laissant tous les deux.

-Bon, tu m’excuse, mais je crois que je vais dormir, fit la souffleuse en baillant et en se laissant tomber sur le matelas derrière elle.
-Et moi, je crois que tu as raison, répondit Keefe en l’imitant.

Sophie posa la tête sur son épaule et posa finalement la question qui l’embêtait depuis un petit moment :
-Est-ce que tu crois qu’un jour on n’arrivera à les battre ? murmura-t-elle.

Keefe lui prit la main et la serra avec force.
-J’en suis convaincu. * Sophie s’étira au son de la petite alarme qu’elle avait programmé sur son Ipod. Elle se releva, éteignit l’alarme, puis secoua doucement l’épaule de Keefe à côté d’elle.

-Aller, Lord Glandouilleur, il faut se lever.
Keefe bailla, dodelina de la tête puis répondit :

-Foster, Foster, Foster, va plutôt te recoucher. On peut bien sécher le premier cours. 
Sophie éclata de rire au son de sa voix ensommeillée. Elle retomba finalement sur son matelas et se tourna vers lui. Lorsque l’empathe eut enfin le courage d’ouvrir les yeux, elle eut la vision de ses magnifiques pupilles bleu glacier. Keefe sourit et dit à Sophie :

-Je ne suis pas sûr de te l’avoir déjà dit, mais tes yeux sont si beau…
La télépathe se sentit rougir et ce fut autour de Keefe d’éclatait de rire.

-Niveau regard, tu es bien mieux lôti que moi.
Keefe eut un sourire emplis de tendresse et fit un peu de place autour de lui pour que Sophie vienne s’y blotir, offre qu’elle accepta avec joie. Ils restèrent comme ça un moment jusqu’à ce qu’Elwin rentre suivi de Ro.

-Bon, il faudrait penser à vous lever tous les deux. Il doit vous rester une demi-heure pour déjeuner et vous préparer.
-Hein les tourteraux, termina Ro sur un ton mielleux.

Les deux amoureux la foudroyèrent du regard mais se levèrent finalement. Après avoir mangé un bon paquet de crémantines et de papotins, il allèrent se changer chacun leur tour dans le labo du médecin pour ensuite se brosser les dents et les cheveux dans un petit coin aménégé dans le bureau de leur hôte. Sophie était en train d’essayer de se brosser l’épis géant qu’elle avait sur la tête quand une autre tête, muni d’une brosse à dent, passa la chambranle de la porte. Le sourire goguenard qu’arborait Keefe fit désespérer Sophie.
-Tout est vraiment perdu alors ? fit-elle, d’un ton le suppliant d’affirmer le contraire.

L’empathe éclata de rire, se rinça la bouche et se tourna vers son amie.
-Si j’étais pessimiste, je te dirai que oui. Mais je pense que tu peux peut-être encore essayer de faire disparaître cette espèce d’épis géant qui a décidé que ton crâne était sa maison.

La télépathe redoubla d’effort et, à la fin, ses cheveux finirent lisse et démélés. Avec un soupir de soulagement, Sophie sortit de la pièce.
-Bon je pense que vous devriez y aller, fit Elwin en consultant la grosse horloge murale au dessus de la porte.

Sophie et Keefe sortirent du Centre des Soins, suivis par Ro. Ils passèrent d’abord par le casier de Sophie, Keefe tenant à l’accompagner. Tout le monde les regardaient en chuchotant : tout d’abord, la jeune fille savait que l’on ne l’apercevait que très rarement dans les couloirs de l’école. En rajoutant cela au fait que cela faisait un peu plus d’un mois que l’on avait pas vu Keefe, ET que Marella avait, en une soirée et un début de matinée (et c’était largement suffisant pour la pyrokinésiste), réussi à répendre la rumeur sur le fait que Sophie et Keefe sortaient ensemble, il n’était pas étonnant que les élèves se retournaient sur leur passages. Sa relation avec Fitz avait fait très peu de bruit, mais elle sentait qu’avec Keefe, ça serait différent. 
-Bonjour, fit Biana en les voyant aux casiers, comment ça va ?

-Bof, marmonna Sophie, tout le monde nous dévisagent comme si on venait d’une autre panète, mais à part ça, la routine.
-Tu remercieras Marella, intervint Dex en s’immiscant entre ses amis. En très peu de temps, vous avez fait beaucoup de bruit. Rien qu’en arrivant, j’ai dû entendre parler de la Team Foster-Keefe au moins six fois et de Sokeefe, quatre. Bianex aussi a fait du bruit, ajouta-t-il avec un clin d’oeil à Biana, mais beaucoup moins que vous deux.

Sophie se sentit rougir. Elle n’appréciait pas que n’importe qui soit informé de sa vie privée, mais elle savait aussi que Marella ne l’aurait pas laché avec ça jusqu’à ce qu’elle dise oui. La télépathe sentit le bras de Keefe passait autour de ses épaules, ce qui lui apporta un réconfort certain. Sa voix lui murmura :
-Tout doux Foster. Tout va bien. Je suis là alors, chasse moi cette inquiétude tu veux. En plus, on aura de quoi se divertir tout à l’heure, fais moi confiance. 

Et comme pour en rajoutait une couche, le vent apparut, toujours accompagné des fleurs et des feuilles de panacier, pour s’enroulait autour de son poigné. 
-Tiens, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu celui là, gromella Sophie.

Elle sentit les regards se concentraient sur elle. Elle demanda au vent de partir mais celui ci n’en faisant qu’à sa tête, il s’éleva au dessus de sa tête et se mit à tournoyer doucement entre ses amis.
-Alors ma petite souffleuse, des problèmes avec son élément ? murmura Keefe, toujours à son oreille.

-Je te conseille très fortement de te taire si tu ne veux pas que je te refasse ta coupe, grogna Sophie en serrant les dents. 
Il éclata de rire et la souffleuse décida de mettre sa menace à éxécution. D’une torsion du poigné, l’instillateur se retrouva avec des cheveux plus ébourriffer que jamais, mais plus dans le style passage dans une tornade que dans celui, savamment décoifé. 

-Mehhh ! s’exclama celui ci en commençant à essayer de les replacer. A moins que tu trouves que ça me va mieux ? ajouta-t-il en s’arrêtant, interrogateur. 
Sophie, n’y tenant plus éclata de rire. Keefe la suivi, et ils furent vite accompagné par Biana et Dex.

-Alors, mon petit empathe, des problèmes avec ta coiffure ? fit Sophie en reprenant le ton narquois qu’il avait utilisé avec elle.
-Pff, sérieusement on ne touche pas à mes cheveux, tu devrais le savoir à présent, non ?

Avant que Sophie ait pu répondre, Marella débarqua suivi de Sandor. 
-Ton gobelin te chercher, déclara-t-elle en guise de bonjour.

-Comment as tu fait pour nous reconnaître ? demanda Dex d’un ton faussement surpris.
-J’avoue que ce n’était pas facile, fit la pyrokinésiste en se prêtant au jeu. Mais quand j’ai vu un courant d’air volé au dessus de vous et une chevelure blonde subitement mise en bazar par une mini tornade invoquée par une elfe au regard vengeur, j’étais à peu près certaine que c’était vous. En ajoutant au fait que vous êtes placé devant vos casiers, j’ai pu me diriger vers vous sans aucune crainte de me tromper. 

Ils éclatèrent de rire. Sophie lécha finalement son casier et découvrit, comme elle s’y attendait,un nouvelle emploi du temps. Ses cours avait dû être déplacé pour que les sessions d’instillation puissent être communes avec Keefe. Elle avait l’une d’entre elle cette après midi même. 
-Bon, Instillation en dernière heure avec Foster le vendredi après midi, ça c’est fait, dit Keefe en louchant sur l’emploi du temps de son amie.  

La cloche sonna et Sophie enjoignit l’empathe a allait consulté son emploi du temps au plus vite, en faisant en même temps disparaître le vent. 
-Mémoire photographique, déjà oublié ? répliqua-t-il. 

-Et tu ne t’es pas dit que si mon emploi du temps avait changé, il y avait de fortes chances pour que le tien aussi ? 
Keefe jura, prit son sac, ébouriffa les cheveux de Sophie, sous ses protestations, puis déposa un baiser dessus, ce qui la fit littéralement fondre, et entraîna Ro dans les couloirs menant à l’aile des niveaux six.

-Ne me dis pas que tu as l’intention d’assister à tes cours ? fit l’ogresse d’un ton indigné.
-Il faut bien que je vois ce que j’ai manqué, rétorqua-t-il. Et puis, comme ça je brillerai plus tout à l’heure.

Sous un paquet de juron ogre, ils quittèrent finalement le couloir.
-Vous croyez qu’ils se rendent compte de la lumière qui brille dans leurs yeux chaque fois qu’ils se parlent ou se regardent, se moque gentiment Marella. 

-Je parie que non, lança Biana.
-Ca va, tu peux parler avec Dex.

-Mlle Foster doit se rendre à son cours, intervint Sandor en évitant ainsi aux Bianex la dure tâche de répondre. 
Après avoir traversé le couloir, le gobelin se tourna vers sa protégée. 

-J’espère que vous ne vous êtes pas trop approcher de M. Sencen ?
-Bien sûr que non, mentit Sophie en concentrant toute sa force mentale pour que ses joues gardent une teinte uniforme.

Le déni, se concentrer sur le déni…
Sandor ne parut pas convaincu. Sophie enchaîna l’Elementalisme avec la Métaphysique. Ses mentor paraissaient réjouis de la revoir, et la jeune fille se rendit compte, que finalement, elle n’aurait pas grands choses à rattarper, sa mémoie photographique faisant la plupart du travail.  Elle atterit finalement au self et s’assit à côté de Keefe. 
-Alors ma petite Foster, demanda-t-il d’un ton enjoué, cette matinée ?

-Bof, la mémoire photographique qui fait tout le travail, mais tu connais ça, hein mon Lord Bellecoiffe ? fit-elle avec le même petit ton qu’il avait utilisé. 
Keefe lui sourit, attendrit. Et Sophie posa la tête sur son épaule. 

C’était quand même dingue qu’une simple épaule puisse faire autant de bien !
Tam, qui s’était joing à eux avec Linh et Marella, poussa un soupir.

-J’ai du mal à savoir si c’est mignon, bizarre ou pathétique.
Il finit tremper jusqu’aux os le quart de seconde suivant.

-Moi je dirai adorable, intervint Biana, accompagnée de Dex, qui avait suivi la conversation. Tu verra quand tu aura une petite amie.
-Il faudrait déjà que ma soeur arrête de me tremper dès qu’elle a un saut d’humeur, gromella le ténébreux. 

Stina les rejoignit, accompagné de Maruca. 
-Alors, c’est vrai ? demanda Stina en se tournant vers Sophie et Keefe sans tourner une seconde autour de pot. Remarque à la façon où on vous trouve… 

-On a aussi appris que tu étais Souffleuse, ajouta Maruca. 
-Je vous avez dit qu’elle nous batterez toujours à plat de couture quoi qu’il arrive, fit la voix de Fitz. 

-C’est bon, vous avez fini de tous arriver d’un coup, marmonna Keefe je n’arrive plus à savoir quand mon show doit commencer.
Il récolta des regards interrogateurs, en leur disant de laisser tomber. Dix minutes plus tard, il lança :

-Quelqu’un aurait-il vu mes parts de guimolle ?
-Celles là, tu veux dire ? demanda Tam en lui montrant une part, tu n’en a pas besoin, tu es à la moitié de ton repas.

-Et si je veux les manger maintenant ?
-Maintenant ?!
-Ouais.
-Et ben tiens, fit le ténébreux, avec mauvaise grâce, en les lui lançant.

Malheureusement pour lui, les parts atterrirent sur la figure de Sophie, et la cape de Biana. Sentant qu’il avait fait une bêtise avec un taux de mortalité élevée, Tam se ratatina sur sa chaise. Keefe arborait un sourire lumineux 
-Alors toi… firent Sophie et Biana d’une même voix.

La guimolle revint à son ex propriétaire, du moins pour une part. L’autre atterit sur l’épaule de Marella qui la renvoya à Sophie. La part fut finalement reçu par Keefe. Celle que Tam avait reçu finit dans les cheveux de Dex qui lui envoya de l’eau, mais qui finit sur les vêtements d’un élève de cinquième année de la table d’à côté.
2 minutes et 37 secondes plus tard :
Bataille de bouffe général.

Sophie esquivait, prenait et renvoyait tous ce qui lui passait sous la main. La télépathe senti soudain une main passait autour de sa taille et l’entraîner derrière elle. Keefe renversa la table devant eux. Tam et Stina était avec eux.
-Alors ? demanda Keefe à l’oreille de son amie pour qu’elle puisse l’entendre.

Sophie le regarda, sidérée.
-Tu ne pouvais pas avoir tout prévu, fit-elle, ahurie.

En voyant Keefe se contenter d’un sourire, elle chercha leur garde du corps du regard : Sandor et les majorité des gobelins étaient invisibles mais Ro et Grizel s’en donnaient à coeur joie. Sophie lança un regard vers la table d’à côté, elle aussi retourner. Fitz, Biana et Marella balançaient des parts d’un peu de tout depuis celle ci. A la gauche de Sophie, Dex, Linh et Maruca se débrouillaient plutôt bien. Avoir une psionnipathe dans leur groupe les aider bien.

D’ailleurs, tous ceux qu’y avait des talents utiles pour la bataille s’en servait, en plus de la télékinésie. Et Sophie comprit qu’elle avait un très gros avantage. En voyant le clin d’oeil de Keefe, elle jeta toute sa puissance mentale dans la bagarre. Le vent vint l’aider et ils devinrent, avec Stina et Tam, le groupe qui dominait largement la petite guerre. Cette dernière commençait à durer quand deux silhouette apparurent près de la sortie. Sophie ramassa avec sa télékinésie une algue gluante qui traînait là, se releva pour viser et l’envoya avec toute sa force psychique sur la silhouette de droite tandis que Keefe faisait pareille avec celle de gauche. Un hurlement strident retenti quand la personne que Sophie avait visé fut atteinte.
-SOPHIE ELIZABETH FOSTER !!!

La salle entière se tut. A la sortie, Lady Cadence s’essuyait le visage avec sa manche, rouge de colère. Sophie, toujours debout, déglutit difficilement.
-Et je vous déconseille de rire, M. Sencen, fit remarquer le Magnat Leto en s’essuyant le figure avec un bout de sa cape. Remarque, j’aurai dû m’y attendre. Votre retour à Foxfire ne pouvait être qu’époustouflant. Vous les gamins avait toujours eu le change pour mettre le bazar, termina-t-il pour lui même.

Lady Cadence reprit son souffle et regarda les deux adolescents.
-En retenu, articula-t-elle. Tout les deux. Jusqu’à la fin des examens de mi-semestre. Et je veux que tous soit rangé avant la reprise des cours ! cria-t-elle aux élèves. Et interdiction d’utiliser la télékinésie.

Elle sortit d’un pas vif, le Magnat Leto sur ses talons, se demandant toujours à voix basse ce qu’allait devenir cette école. Les invocateurs et les rafaleurs commencèrent à s’occuper du gros du ménage. Sophie baissa les yeux, invoqua le vent et tout fut remis en un clin d’oeil, les élèves regardant avec ahurissement le courant d’air. La souffleuse se dépêcha de sortir prétextant devoir se dépêcher pour son cours d’Histoire Elfique, même si il restait encore dix bonnes minutes avant la sonnerie. Elle était horriblement gênée par l’algue qu’elle avait envoyée sur sa mentor. Elle fut rejoint par Keefe.
-Je voulais m’excuser, dit-il, de t’avoir embarquer là dedans. Vraiment.

Sophie soupira, et au lieu de lui crier dessus, vint se blottir dans ses bras. 
-La prochaine fois, prévient moi, d’accord ? se contenta-t-elle de dire.

-Promis. 
Ils se dirigèrent vers un banc dans un coin.

-Je reconnais cette endroit, dit la télépathe. C’est celui où ma vie à recommencer à s’éclairer dans ce que j’ai cru être le pire moment de mon existence.
Keefe sourit, et ils s’assirent sur le banc. La rencontre avec Fintan pesait sur le coeur de Sophie avec force et c'est cela, plus qu'autre chose qui la persuadait de se laisser aller à faire une pause

-Dis, demanda Sophie en plantant ses yeux dans un regard bleu glacier, tu pourrais me caresser les cheveux ?
L’empathe sourit et commença à jouer tout doucement avec les mèches de son amie, sans pour autant perdre leur contact visuel. Sophie était sur un petit nuage qui s’envola toujours plus haut quand Keefe posa le bout de son nez sur le sien.

-Je t’aime Sophie.
-Je t’aime Keefe. 

Et ils s’embrassèrent. 
Il n’avait pas de mot pour décrire ce qu’ils ressentèrent. Peut-être un qui pourrait s'en rapprocher... Merveilleux
Chap.11

La cloche sonna la fin de la pause déjeuner. Sophie avait toujours sa tête posée sur l’épaule de Keefe, et serait bien rester comme ça pour toujours. Malheureusement,elle dû se relever.
-A toute à l’heure, fit Keefe.

Sophie lui sourit, attrapa son sac, et partie vers sa salle de cours en se demandant quelles surprises s’incrusteraient dans leur bonheur lors de la rencontre avec Fintan.
PDV : Keefe

Keefe se rendait en session d’Empathie. Il était lui aussi sur un petit nuage. Il se demandait encore comment il était possible d’aimer quelqu’un à ce point là. Il savait que c’était possible, son amour pour Sophie grandissait chaque seconde. Mais comment, c’était un mystère. Il fut rejoint par Ro dans le couloir où avait lieu sa session. 
-Alors Bellecoiffe ? Ta petite copine t’as pas fait la tête ? demanda-t-elle. A moins que… non ! Vous vous êtes embrassez ?! s’écria Ro en voyant le sourire estampillé sur la face de son protégé. Sans Tatie Ro pour vous surveiller ?!

Pour toute réponse, l’empathe entra dans sa salle d’empathie. Il était pronfondément heureux, et avait, comme à son habitude, l’intention de ne pas écouter un mot de Lady Kiabyan. Quand il entra en classe, il vit sa mentor se tournait vers lui, pencher la tête puis sourit.
-M. Sencen, votre bonheur est contagieux.

Keefe haussa un sourcil, surpris.
-Comment ça ?

-Je sens votre amour d’ici, rétorqua Lady Kiabyan d’une voix chantante.
Keefe sentit le rouge lui montait au joue.

-Bien entendu, je suis ravie pour vous et pour Mlle Foster.
Ro entra, regarda tour à tour Keefe et sa mentor.

-Tu veux que je l’écrabouille ? demanda-t-elle à son protégé.
-Hmm, non ça ira, mais merci quand même.

Ro se posa sur une chaise à côté de lui, avec une moue déçue. Lady Kiabyan ne perdit pas son sourire.
-Aujourd’hui, notre leçon portera sur les pouvoirs de l’amour et sur ses dangers. 

Keefe hocha un sourcil. Peut-être le sujet l’aurait-il interresser si son envie de dormir n’avait pas été si présente...

Une main se posant sur son épaule réveilla Keefe. Lady Kiabyan se tourna vers lui en lui tendant un épais dossier relié de cuir.

-Je sais parfaitement que vous n’avez pas écouter un mot de ce que j’ai dit, mais je sais aussi que vous aurez besoin de ça.
-Vous me donnez mon billet de sortie pour le prochain examen ? fit Keefe, mi-surpris, mi-ironique.

Le stress de Lady Kiabyan empestait dans l’air, tant il était fort.
-Je… commença-t-elle avec un regard inquiet vers Ro qui ronflait dans son coin. Il y plein de choses qui vous échappent Keefe. Ces choses seront pourtant primordiales pour la suite. Evidemment, je savais que vous n’écouterez rien, j’ai donc pris mon temps avant de décider la marche à suivre.

Alors là, Keefe ne voyait pas du tout où elle voulait en venir. A moins que…
-Vous en savez plus que vous ne le disez.

C’était une affirmation. Et pas une question.
-Partez, fit seulement la mentor. Je trouverai une excuse pour votre garde, disant que je jugeais inutile votre présence ici, que nous ne sommes pas à cinq minutes près et que vous avez voulu rejoindre Mlle Foster. Ou quelque chose dans ce genre. Lisez tous ce qu’il y a là dedans. Pour toute la première partie, ce ne sont que des hypothèses, alors faites attention à l’importance que vous y prêterez. Quant à la seconde partie, je suis malheuresement sûr de la véracité de tous ce qu’elle contient. Et une fois que vous aurez tous lu et tout sauvegarder dans la merveilleuse mémoire qu’est la votre, nous n’en parlerons plus. Jamais, vous m’entendez ?

Sa mentor parraissait si grâve que Keefe, parfaitement éveillé, lui donna sa parole. Lady Kiabyan le conduisit jusqu’à la porte. Il fit un pas en dehors de la pièce, et, guider par une extraordinaire curiosité, il tourna la couverture de cuir pour regarder la première feuille, le titre du dossier. 
Keefe se figea, incapable de faire le moindre geste.  Non. Pas ça. Pas maintenant.
Il leva le regard vers sa mentor, mais ne put croiser son regard qu’une seule seconde avant qu’elle ne referme la porte. Ce qu’il y vit était pourtant clair : de la culpabilité. De lui confier, à lui, qui avait déjà tant perdu, ses découvertes. 

Keefe se mit en marche sans but dans les couloirs vides. Il feuilleta rapidement la première partie du dossier, un trentaine de pages, qu’il enregistra et décida de se concentrer dessus plus tard. La deuxième partie, une quinzaine de feuilles, soit moitié moins que la première partie. En la parcourant du regard, l’empathe pâlit. Sentant son monde s’effondrait autour de lui, il s’appuya contre un mur, et inspira pronfondément. 
Il ne fallait surtout-pas que Sophie voit ça. 

Ni personne d’autre, d’ailleurs.
Il relut les quanrante-six pages du dossier à un vitesse incroyable, pour être sûr de n’avoir rien oublier. Sa mémoire photograpique avait bien fait son travail, et il savait que chaque mot resterait gravé dans sa mémoire à tout jamais. Il déchira en petits morceaux les quarantes cinq pages de textes, ne gardant que le titre entre ses mains tremblantes. Les petits morceaux finirent à la poubelle. Keefe tacha alors de faire le vide dans son espri. Il fallait qu’il soit normal,que les autres ne puissent même pas avoir le soupçon d’un soupçon. Il fut pourtant incapable de déchirer la feuille de titre. Psychologiquement, il ne pouvait pas.

Keefe inspira une nouvelle fois, et lâcha la feuille dans la poubelle. Il se détourna avant d’avoir pu la voir toucher le fond. Il se mit alors à marcher. Vite. Très Vite. Il ne s’était rien passé et si Ro demandait quelque chose, il était juste passé à son vestiaire se recoiffer.
Au fond de la poubelle, la feuille ayant pour seul nom “Lune Stellaire” effleura les miettes de ce qui avait avant constitué son dossier, tel un rappel qu’il ne fallait jamais oublier


PDV : Sophie


En arrivant devant la tour d'argent Sophie trouva Ro accoudé à la porte.


-Grassecoiffe est déjà entré. Il ne m'as même pas attendu !


Puis voyant Sandor derrière la télépathe,


-Mais oui, c'est vrai que toi aussi tu dois rester là !


Elle eut pour toute réponse un grognement.


-Alors, tu préfères que l'on discutent bactéries anthrophages ou tu es plutôt jeu humain, comme le sudoku ?


-Personnellement, je préfère les modèles de tricot, rétorqua Sandor avec ironie. (Ndla : à tous ceux qui ont la réf, vous êtes géniaux)


Sans laisser la petite dispute s'éterniser, Sophie frappa trois coups timides porte. Lady Cadence ouvrit en la fusillant du regard.


-Vous pouvez entrez Mlle Foster.


Le trajet fut sans aucun doute le plus long que Sophie n'ai jamais connu. Lorsque Lady Cadence la laissa finalement à l'entrée de sa salle, le soulagement de Sophie aurait pu à lui tout seul détruire le Sanctuaire. Cette fois ci, elle ouvrit la porte sans frapper.


Bronte regardait Keefe, a chi sur une chaise, mis étonné, mis frustré. L'Empathe avait quant à lui les paupières à demi fermé. La frustration de Bronte disparu tout d'un coup de son visage pour laisser place à une tristesse sans fin. Keefe ouvrit les yeux et la tristesse disparut.


-Alors, toujours pas d'hypothèses pour le mystère Sencen ? fit Keefe avec ironie.


Sophie se racla la gorge et les deux Installateurs se tournèrent vers elle.


-Tiens tiens, mais qui daigne à faire son apparition ? Et… oui ! C'est bien la Mystérieuse Mlle F. en personne.


Keefe lui fit un clin d'oeil et tira une chaise pour qu'elle puisse s'assoir à côté de lui. Sophie ne savait pas si c'était la rencontre avec Fintan qui l'angoissait mais elle voyait bien qu'il était perturbé. Elle lui jeta un regard interrogateur qu'il ignore royalement.


Bon, ce mystère rentrait dans la catégorie : "à traiter plus tard".


Pour le moment, elle se concentra sur Bronte.


-Mlle Foster, nous vous attendions ! Le phénomène qu'est M. Sencen est assez impressionnant je dois l'admettre.


-Alors ce laïus, c'était comment ? chuchota Sophie.


-Horrible, tout simplement.


Les trois Instillateurs passèrent la demi heure suivante à discuter théorie (enfin surtout Sophie et Bronte, Keefe n'avait pas l'air d'assez comprendre pour pouvoir intervenir). Ce n'est que quand ce dernier entendit "commencez la pratique" que Sophie le vit se lever d'un bond. Il s'exclama :


-Enf…


Sa phrase, ou plutôt sa mono syllabe difficile par l'ouverture de la porte.


-M. Sencen, Mlle Foster, vous êtes attendu dans le bureau du principal, la rencontre avec Fintan vient d'être avancé.


En moins de cinq minutes, ils étaient tous le six, gardes, conseiller et lady inclut, devant le bureau du principal. Avant d'avoir pu toquer, Sophie se retrouve face à un grand garçon aux yeux bleus-verts.


-Ben dis donc ! s'exclama Fitz, vous n'avez pas perdu de temps !


Derrière lui se tenait le Magnat Leto, cristal de saut à la main.


-Pourquoi doit on avancer le rencontre ? demanda Sophie sans passer par quatre chemins.


-Tout est près, pourquoi devrions nous attendre ? répliqua le Magnat Leto, moins convaincant que jamais.


Au regard de Sophie, il abandonna ses faux semblants.


-Vous le gamins… marmonna t il. Pour tout vous dire, Fintan a interpellé ses gardes il y a un moins d'une heure pour demander si vous étiez déjà libres. À l'entendre, il en a marre d'attendre et ce qu'il a à vous dire et urgent.


Un silence assourdissant se fit entendre.


-Et bien, fit Sophie d'une petite voix tremblante, mais décidée, qu'attendons nous ???

*

Ils sautèrent accompagné du Magnat Leto, à présent sous la forme de M. Forkle.


-Comment faites vous pour ne pas geler ? lança-t-il, étonné, aux adolescents.


Fitz était parcouru de frissons de temps à autre, tandis que Sophie frottait ses doigts contre l’intérieur de ses mitaines. Keefe lui était tout pâle et immobile. La perspective de trouver quelque chose en rapport avec sa mère l’avait rattrapé et fait redescendre du petit nuage sur lequel il était depuis les deux derniers jours. Sophie se rapprocha de lui et lui prit la main. Ils avancèrent tous les quatre vers l’intérieur. Ls gardes du corps n’étant pas admis, la discussion se ferait à quatre clos, cinq en contant M. Forkle, mais ça, Fintan n’avait pas besoin de le savoir. Ils arrivèrent finalement au bout du tunnel.


-N’oubliez pas, dit M. Forkle, c’est lui qui a demandé l’entrevue. Encore une fois, laissez le parler. Et ne discuter que par télépathie.


Ils virent enfin le pyrokinésiste, assis sur une chaise, à les attendre dans sa prison de glace. Les trois amis s’assirent sur les fauteuils prévus pour eux, en face de la bulle de vision de Fintan. En apercevant Sophie, ce dernier écarquilla les yeux et poussa un sifflement.


-Mlle Foster, fit -il, visiblement impressionné, vous avez complété, et avec brio, je dois l’avouer votre arcenal à ce que je vois, même si, entre nous, on pourrait plutôt dire sentir, n’est-ce pas ?


Sophie inspira pronfondement. Elle sentait une flamme brulait là où se trouvait leur hôte, mais loin de la réchauffer, cette flamme l’effrayait.


-Personnellement, voir me convient tout à fait, répliqua la souffleuse, d’une voix tout de même légèrement tremblante.


Ses amis durent le sentir car Keefe lui prit la main, tandis que Fitz lui posa la sienne sur son bras, signe que, malgré sa tristesse, il la soutiendrait.


-Oh, et Messieurs Sencen et Vacker sont aussi là à ce que je vois. Je vous prie d’excuser mon temps de retard, fit leur hôte en s’adressant aux deux jeunes hommes, mais Mlle Foster a retenu toute mon attention. Quand j’ai senti une souffleuse arrivait (et avec cette force !) je me suis dit que vous vous étiez fait une nouvelle amie.


Sophie n’avait qu’une seule envie, entrer dans sa cellule pour que le pyrokinésiste puisse goûter à la puissance de son coup fourré. Elle se retint pourtant une nouvelle fois, et continua à écouter Fintan.


-M. Sencen, pendant que nous y sommes, comment c’est passé votre coma ?


L’atmosphère devint alors lourde et ce fut Sophie qui serra la main de Keefe.


-Comment, grogna-t-elle, avez vous su ?


-Je vous l’ai déjà dit, fit-il avec un sourire, Gisela ne m’a que très peu parlé de sa vision. Par contre, il est possible que j’ai réussi à, disons, glaner, des informations. J’ai donc demander cette entrevue pour savoir où en était sa vision. Même si ce n’était pas mon motif principal...


Fintan eut un petit sourire.


-Que savez vous de la vision de Lady Gisela ? dit Fitz d’une voix forte.


Sa voix résonna dans l’esprit de Sophie et de Keefe, qui firent l’effort de ne pas sursauter.


Surtout, laissons le parler ! Il oubliera peut-être de nous demander une contrepartie.


L’Ancien n’était pourtant pas dupe.


-Vous savez, ce n’est pas poli de ne pas inclure les gens qui vous accueille dans vos conversations, fit-il les lèvres pincées. Au moins, vous n’avez pas encore essayé de percer mes barrières et vous m’avez amené M. Sencen au lieu de le barricader chez je-ne-sais-qui, signe que, enfin, ou peut-être (?), vous apprenez de vos erreurs.


Le pyrokinésiste, passa une jambe par dessus l’accoudoir de sa chaise.


-Laissez moi deviner, c'est tellement plus amusant, continua-t-il, vous vous demandez sûrement quelle sera le prix des informations que j’ai réussi à glaner pour vous ? En vous rappelant mutuellement de me laisser parler comme un grand méchant psycopathe. Et bien, sachez qu’il n’y aura pas de contre partie, fit-il sous les regards ahuris des adolescents. Je vous l’ai dit, ce n’est pas le sujet principal, et en gage de bonne volonté, je vous offre toutes les information concernant notre cher ami, gratuitement.


Sophie n’en revenait toujours pas. Fintan qui les aidait, gratuitement, c’était impossible, inexplicable, inimaginable…


-Ne t’y trompes pas Foster, murmura Keefe. Je ne sais pas quelle bêtise il va nous révéler, mais de ce que je sens, la satisfaction qu’il aura quand il nous dira son mensonge est sufisante à ses yeux.


Leur hôte leva un sourcil, surpris.


-Votre empathie c’est améliorer depuis que j’ai collaborer avec vous, Keefe, dit-il en rappelant ainsi le moment où le jeune homme avait rejoint les Invisibles.


L’empathe serra les dents. Il détestait Fintan de tout son être, cela se voyait.


-Mais, vous devez aussi savoir que ce que je vous dit, et dirai, est et sera totalement vrai, n’est-ce pas ? N’essayer pas d’épargnez notre chère Mlle Foster, je suis sûr qu’elle vous en voudrait.


Sophie se tourna vers son ami.


-Keefe ? demanda-t-elle d’une voix tremblante.


-Ne l’écoute pas Sophie, il va essayer de te déstabiliser et nous avec.


Le regard protecteur et remplis de culpabilité qu’il lui portait convainc Sophie que, en plus de savoir que Fintan ne leur mentirait pas (une bonne nouvelle, en somme), ce qu’il leur dirait l’atteindrait sûrement, ce qui l’acheva de se préparer à tous ce qui pourrait arriver.


-Mais, oui, railla le pyokinésiste. C’est cela. Bon, nous reviendrons à ce sujet plus tard. Concentrons nous sur ce qui nous interresse pour le moment.


Voyant le silence qui suivait, il se lança dans son monologue.


-Alors, quand j’ai appris que Gisela avait l’intention de jouer les apprentis chimiste avec l’ADN de son fils, j’ai décidé de me renseigner. Sache que ton rôle était calculé depuis bien plus longtemps que tu ne l’imagines, déclara-t-il en se tournant vers Keefe. Bien sûr, certains détails restaient à improviser, mais le gros de l’opération était calculé et prévus, tout comme certaines réactions de ses partisans comme celle de ses ennemis. En contant sur le fait de ses gènes de polyglotte, elle t’a munis d’un second talent, que je n’ai pas réussi à savoir, même si je suis certain que vous le connaissaient. Le coma devait durer au maximum 29 jours, le temps d’une cycle complet de lumière lunaire. C’est pour ça que j’ai attendu ce laps de temps et un peu plus avant de vous convoquer. La date avait été calculé depuis un long moment. Ta mère n’a absolument rien laissé au hasard. Bien entendu, le problème de la fuite s’imposait. Il était évident dans sa tête que tu serais en bonne santé et que te ramener, toi et ton nouveau talent serait un jeu d’enfant. Pourtant, quelque chose me disait que, malgré tout, vous arriverait à emporter votre ami.


-Vous ne nous disez pas tout, chuchota Sophie, prise malgré elle dans l’histoire.


-Evidemment que je ne vous dit pas tout, ricana Fintan. Vous vous attendiez à quoi, un plan détaillé de toutes mes connaissances relié à ce sujet de près ou de loin ? Et bien vous vous trompiez.


-A part le fait que vous nous avez répéter que ma mère était un génie en maths et en psychologie elfe et naine, il n’y a rien de nouveau.


-Alors peut-être devriez vous apprendre à lire entre les lignes, rétorqua leur hôte. Pour une fois, concentrez vous sur la part de lumière, et non sur celle d’ombre.


Devant les regards emplis d’incompréhension des adolescent, il soupira.


-Je vous propose à présent de passé notre sujet principal, un échange d’information.


Les trois amis se consultèrent du regard.


-Que voulez vous ? demanda Sophie.


-Le talent de M. Sencen.


La salle se plongea dans le silence.


Dites lui, je ne vois pas ce que ça pourrait faire.


Ils sursautèrent à l’unisson au timbre de voix de M. Forkle, dont le dernier mot résonnait encore dans leur esprit. Fintan les regarda avec surprise, même si, cette fois ci, il ne dit rien.


-C’est d’accord, dit Keefe. Mon Talent contre l’information que vous insister à nous donner.


-Parfait, fit l’Ancien, le talent d’abord.


-Alors ça c’est hors de question, s’exclama Sophie en se levant, et si vous ne nous disiez rien ?


Le pyrokinésiste ricana.


-Cette information m’a servi, et je ne vous dirai pas à quoi. Aujourd’hui, elle son utilité m'ai désormais nulle, si ce n’est à vous faire perdre votre temps et à vous atteindre profondément. Si vous ne me croyez pas, demandez à M. Sencen, je suis sûr qu’il pourra vous dire l’impatience qui me ronge. Mes émotions sont tellement fortes en ce moment vous ne trouvait pas ? fit-il vers l’empathe.


Celui ci ne dit rien, mais son air sombre confirmait les propos tenus par leur hôte.


-Je m’en fiche, déclara Sophie, votre secret d’abord. C’est ça ou rien. Et puis, vous savez que je n’ai qu’une parole.


Fintan sembla réfléchir, puis finalement, sourit.


-C’est d’accord, mais, une chose est sûr, je sais que ce n’est pas vous qui me donnerait cette information. Il est difficile de faire parler quelqu’un de briser…


On se calme, on se calme, on se calme… se ressaça Sophie.


-Juste une question, intervint Fitz, pourquoi le talent de Keefe et pas autre chose, vous pourriez nous demander n’importe quoi, non ?


Sophie et Keefe le foudroyèrent du regard : pourquoi fallait-il que, lorsque tous ce passait bien, il ajoute son grain de sel ?


-Cela me permets de rassembler des informations qui, pour moi, auront une importance capital dans mon projet, expliqua calmement Fintan. Tu sais, un stage chez nous te serait très bénéfique.


Fitz serra les dents.


-Je ne suis pas mon frère, aboya-t-il.


-Non c’est vrai, fit pensivement leur hôte. Ton potentiel d’ombre dépasse largement le sien, et le votre n’a même pas encore été éveillé. Malheureusement, ton côté lumineux contrebalance. Mais tu as quand même un grand potentiel, assura ce dernier.


Fitz semblait sur le point d’exploser, mais il se contenna au dernier moment.


-Bon, on commence ? demanda l’Ancien d’un ton léger.


-Il n’y a pas grand chose à dire, rétorqua Keefe, vous nous faisait poirauter comme ça encore longtemps ou vous vous lancez ?


Fintan eut un petit sourire, et après un instant il lança :


-Kenric est vivant.


J'adore le suspens vous avez remarquez ?😂😂😂

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